Aller au contenu

« Point d'ébullition » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Raresvent (discuter | contributions)
Raresvent (discuter | contributions)
Ligne 16 : Ligne 16 :


Une application courante de l'interdépendance entre température d'ébullition et pression d'ébullition est l'[[autocuiseur]]. C'est grâce à une augmentation de la pression (couramment de l'ordre du [[Bar (unité)|bar]]) que l'on peut faire passer la température d'ébullition de l'eau de {{tmp|100|°C}} ({{unité|212|°F}}) à environ {{tmp|120|°C}} ({{unité|248|°F}}). Ces deux températures correspondent bien à des températures d'ébullition. Cependant, seule la valeur de {{tmp|100|°C}} est une valeur prise dans l'état standard, et par là la température standard d'ébullition de l'eau.
Une application courante de l'interdépendance entre température d'ébullition et pression d'ébullition est l'[[autocuiseur]]. C'est grâce à une augmentation de la pression (couramment de l'ordre du [[Bar (unité)|bar]]) que l'on peut faire passer la température d'ébullition de l'eau de {{tmp|100|°C}} ({{unité|212|°F}}) à environ {{tmp|120|°C}} ({{unité|248|°F}}). Ces deux températures correspondent bien à des températures d'ébullition. Cependant, seule la valeur de {{tmp|100|°C}} est une valeur prise dans l'état standard, et par là la température standard d'ébullition de l'eau.
{{clr}}


== Point d'ébullition standard ==
== Point d'ébullition standard ==

Version du 9 mars 2020 à 13:49

Diagramme de phase de l'eau.

On appelle point d'ébullition d'un corps les conditions de température et de pression qui doivent être réunies pour qu'il passe rapidement de l'état liquide à l'état gazeux[1] (il est en ébullition). Le point de condensation désigne le processus inverse, se produisant au même point.

Corps purs

Diagramme de phase d'un corps pur habituel.

Dans le cas d'un corps pur, les points d'ébullition forment dans le diagramme de phase la courbe qui sépare la zone liquide de la zone gazeuse. C'est-à-dire que pour une pression donnée, l'ébullition se produit à une température fixe.

Dans ce cas, le point d'ébullition est identique au point de condensation, qui représente les conditions nécessaires au passage de l'état gazeux vers l'état liquide.

Cas de l'eau

Démonstration du point d'ébullition inférieur de l'eau à basse pression, obtenue en utilisant une pompe à vide.

L'échelle de température Celsius était à l'origine définie de telle manière que la température d'ébullition de l'eau à la pression d'une atmosphère soit 100 °C. La définition de la pression standard a été affinée depuis, et l'on prend en compte pour le calcul du point d'ébullition la chaleur nécessaire au changement d'état (égale à environ 2 250 J/g pour l'eau), de sorte que le point d'ébullition de l'eau à la pression standard est actuellement de 99,98 °C (211,964 °F). À titre de comparaison, au sommet du mont Everest, à 8 848 m d'altitude, la pression est d'environ 34 kPa et le point d'ébullition de l'eau est de 71 °C[2].

Une application courante de l'interdépendance entre température d'ébullition et pression d'ébullition est l'autocuiseur. C'est grâce à une augmentation de la pression (couramment de l'ordre du bar) que l'on peut faire passer la température d'ébullition de l'eau de 100 °C (212 °F) à environ 120 °C (248 °F). Ces deux températures correspondent bien à des températures d'ébullition. Cependant, seule la valeur de 100 °C est une valeur prise dans l'état standard, et par là la température standard d'ébullition de l'eau.

Point d'ébullition standard

Dans les tables de thermodynamique des produits chimiques, on n'indique pas tout le diagramme de phase, mais seulement la température d'ébullition dans l'état standard, c'est-à-dire à la pression d'une atmosphère (1 013,25 hPa). Ce point d'ébullition est alors appelé point d'ébullition standard, et la température température d'ébullition standard. Le terme point d'ébullition est souvent employé pour désigner la température d'ébullition standard dans le langage courant, en supposant la pression fixée.

Le tableau suivant donne les températures d’ébullition des éléments à l'état standard à 1 atm, exprimées en °C[3] :

H
−252,8
He
−268,9
Li
1 342
Be
2 471
  B
4 000
C
3 825
N
−195,8
O
−183
F
−188,1
Ne
−246,1
Na
882,9
Mg
1 090
Al
2 519
Si
3 265
P
280,5
S
444,6
Cl
−34
Ar
−185,8
K
759
Ca
1 484
  Sc
2 836
Ti
3 287
V
3 407
Cr
2 671
Mn
2 061
Fe
2 861
Co
2 927
Ni
2 913
Cu
2 562
Zn
907
Ga
2 204
Ge
2 833
As
616
Se
685
Br
58,8
Kr
−153,3
Rb
688
Sr
1 382
  Y
3 345
Zr
4 409
Nb
4 744
Mo
4 639
Tc
4 265
Ru
4 150
Rh
3 695
Pd
2 963
Ag
2 162
Cd
767
In
2 072
Sn
2 602
Sb
1 587
Te
988
I
184,4
Xe
−108,1
Cs
671
Ba
1 897
*
Lu
3 402
Hf
4 603
Ta
5 458
W
5 555
Re
5 596
Os
5 012
Ir
4 428
Pt
3 825
Au
2 856
Hg
356,6
Tl
1 473
Pb
1 749
Bi
1 564
Po
962
At Rn
−61,7
Fr Ra **
Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
   
  *
La
3 464
Ce
3 443
Pr
3 520
Nd
3 074
Pm
3 000
Sm
1 794
Eu
1 529
Gd
3 273
Tb
3 230
Dy
2 567
Ho
2 700
Er
2 868
Tm
1 950
Yb
1 196
  **
Ac
3 198
Th
4 788
Pa U
4 131
Np Pu
3 228
Am
2 011
Cm
3 100
Bk Cf Es Fm Md No

Mélanges

Dans le cas d'un mélange, le point d'ébullition dépend non seulement de la pression et de la température, mais aussi de la concentration des différents composants du mélange et des réactions chimiques qui se produisent entre eux. Les différents composants s'évaporant à des vitesses différentes, leurs concentrations relatives évoluent pendant l'ébullition : on parle alors de distillation. La température ne reste pas constante, mais suit cette évolution. Les bouilleurs de cru utilisent cette variation pour estimer la proportion d'alcool restant dans le moût qu'ils distillent : à 100 °C, tout l'alcool est évaporé, il ne reste que de l'eau.

Évaporation sans ébullition

Les liquides peuvent aussi passer sans ébullition de l'état liquide à l'état gazeux, à des températures plus basses que celle du point d'ébullition : il s'agit alors d'évaporation et non pas d'ébullition. C'est ainsi que les routes sèchent après la pluie et le linge après avoir été lavé, sans qu'ils soient chauffés à 100 °C.

Notes et références

  1. « Le point d'ébullition », sur alloprof.qc.ca (consulté le ).
  2. West, J. B., « Barometric pressures on Mt. Everest: New data and physiological significance », Journal of Applied Physiology, vol. 86, no 3,‎ , p. 1062–6 (PMID 10066724, DOI 10.1152/jappl.1999.86.3.1062)
  3. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press, , 90e éd., 2804 p., relié (ISBN 978-1-420-09084-0).

Articles connexes