Aller au contenu

« Charles Fauvety » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
K.A (discuter | contributions)
K.A (discuter | contributions)
Ligne 12 : Ligne 12 :
Il fonde alors la {{Citation|Religion laïque}}, qui se fixait pour but de rechercher une harmonie entre la [[religion]] et la [[raison]], en ne gardant Dieu que dans un sens [[panthéisme|panthéiste]] et l’immortalité de l’âme que comme une probabilité.
Il fonde alors la {{Citation|Religion laïque}}, qui se fixait pour but de rechercher une harmonie entre la [[religion]] et la [[raison]], en ne gardant Dieu que dans un sens [[panthéisme|panthéiste]] et l’immortalité de l’âme que comme une probabilité.


Il a participé à la création d’organes de presse sans lendemain. En 1845, c’est ''La Vérité sur toutes choses'', revue mensuelle fondée avec l’occultiste [[Éliphas Lévi]], qui ne parut que pendant quatre mois. En 1847, il réitère, avec la fondation, avec l’humoriste ex saint-simonien ex-fouriériste {{Lien par élément|Q71663012}}, du journal ''[[Le Représentant du peuple]]'', bientôt interrompu par la Révolution. En 1855, il crée ''la Revue philosophique mensuelle'', à laquelle participera la féministe révolutionnaire [[Jenny d'Héricourt]]. Président de la Société scientifique d’études psychologiques, il était l’éditeur de son ''Bulletin mensuel''. Il a également collaboré à la revue bimestrielle de critique religieuse, politique et sociale italienne d’inspiration janséniste, fondée en 1854 à [[Turin]] par le [[Cristoforo Bonavino|Père Franchi]], ''La Ragione''.
Il a participé à la création d’organes de presse sans lendemain. En 1845, c’est ''La Vérité sur toutes choses'', revue mensuelle fondée avec l’occultiste [[Éliphas Lévi]], qui ne parut que pendant quatre mois. En 1847, il réitère, avec la fondation, avec l’humoriste ex saint-simonien ex-fouriériste [[Jules Viard]], du journal ''[[Le Représentant du peuple]]'', bientôt interrompu par la Révolution. En 1855, il crée ''la Revue philosophique mensuelle'', à laquelle participera la féministe révolutionnaire [[Jenny d'Héricourt]]<ref name=Queruel>{{bibliographie|Q85703577|passage=250-251}} <!--La FM sous N3 -->.</ref>. Président de la Société scientifique d’études psychologiques, il était l’éditeur de son ''Bulletin mensuel''. Il a également collaboré à la revue bimestrielle de critique religieuse, politique et sociale italienne d’inspiration janséniste, fondée en 1854 à [[Turin]] par le [[Cristoforo Bonavino|Père Franchi]], ''La Ragione''.


[[Franc-maçon]], il est membre du conseil de l'ordre du [[Grand Orient de France]] sous le [[Second Empire]] au cours de la grande maitrise du général [[Émile Mellinet]]<ref>{{bibliographie|Q28827910|collection=L'univers maçonnique|id=YHV2014|passage=339}}. <!---Yves Hivert-Messeca, L'Europe sous l'acacia T2---></ref>.
[[Franc-maçon]], il est membre du conseil de l'ordre du [[Grand Orient de France]] sous le [[Second Empire]] au cours de la grande maitrise du général [[Émile Mellinet]]<ref>{{bibliographie|Q28827910|collection=L'univers maçonnique|id=YHV2014|passage=339}}. <!---Yves Hivert-Messeca, L'Europe sous l'acacia T2---></ref>. Il est initié dans une loge du rite de Misraîm en 1847, mais il apparait comme peu actif dans cet atelier. En 1858, sur les conseils de son ami Pierre Riche-Gardon, il rejoint la loge parisienne {{Citation|La Renaissance par les émules d'Hiram}} dans laquelle il est officier. Élu vénérable en 1860, il fait partie des opposants vindicatifs au grand-maître [[Lucien Murat]] jusqu'à l'obtention de son départ. Il est élu au conseil de l'ordre en même temps que le [[Maréchal Magnan]]<ref name=Queruel/>.


== Publications ==
== Publications ==

Version du 21 mars 2020 à 19:04

Charles Fauvety
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Mouvements

Charles Fauvety, né le à Uzès, mort le à Asnières-sur-Seine[1] est un journaliste et un philosophe français.

Biographie

Issu du protestantisme libéral, sa famille, protestante cévenole, a émigré en Suisse avant de revenir en France avant la Révolution[2]. Son grand-père a été juré au tribunal révolutionnaire de Paris, avant de présider celui d'Orange, puis d’être guillotiné comme robespierriste[2], victime de la réaction consécutive à la chute de Robespierre[3]. Son père propre a dû se cacher, pendant, quatre ans, avec sa femme et son enfant, dans les montagnes des Cévennes, pendant la Terreur blanche[3], avant de pouvoir revenir s’installer comme propriétaire foncier près d’Uzès et de jouir d'une relative aisance dans le textile[2].

Pendant ses études, effectuées au collège Sainte-Barbe à Paris, Fauvety est arrêté par les gendarmes de Charles X pendant les événements de 1830[3]. Gérant un commerce de bonneterie, il abandonne celui-ci à un beau-frère, en 1845, pour se consacrer à la philosophie et la politique[2]. Devenu saint-simonien, après avoir entendu une conférence de Saint-Simon, salle Taitbout, en 1830, il s’en éloigne presque aussitôt, opposé à l’industrialisme théocratique du Père Enfantin[2]. Passé au fouriérisme, il est néanmoins en désaccord avec la physiologie des passions. Il côtoie aussi les cabétistes, sans pour autant être convaincu par le communisme icarien[2].

Il fonde alors la « Religion laïque », qui se fixait pour but de rechercher une harmonie entre la religion et la raison, en ne gardant Dieu que dans un sens panthéiste et l’immortalité de l’âme que comme une probabilité.

Il a participé à la création d’organes de presse sans lendemain. En 1845, c’est La Vérité sur toutes choses, revue mensuelle fondée avec l’occultiste Éliphas Lévi, qui ne parut que pendant quatre mois. En 1847, il réitère, avec la fondation, avec l’humoriste ex saint-simonien ex-fouriériste Jules Viard, du journal Le Représentant du peuple, bientôt interrompu par la Révolution. En 1855, il crée la Revue philosophique mensuelle, à laquelle participera la féministe révolutionnaire Jenny d'Héricourt[4]. Président de la Société scientifique d’études psychologiques, il était l’éditeur de son Bulletin mensuel. Il a également collaboré à la revue bimestrielle de critique religieuse, politique et sociale italienne d’inspiration janséniste, fondée en 1854 à Turin par le Père Franchi, La Ragione.

Franc-maçon, il est membre du conseil de l'ordre du Grand Orient de France sous le Second Empire au cours de la grande maitrise du général Émile Mellinet[5]. Il est initié dans une loge du rite de Misraîm en 1847, mais il apparait comme peu actif dans cet atelier. En 1858, sur les conseils de son ami Pierre Riche-Gardon, il rejoint la loge parisienne « La Renaissance par les émules d'Hiram » dans laquelle il est officier. Élu vénérable en 1860, il fait partie des opposants vindicatifs au grand-maître Lucien Murat jusqu'à l'obtention de son départ. Il est élu au conseil de l'ordre en même temps que le Maréchal Magnan[4].

Publications

  • Philosophie maçonnique, 1862.
  • Catéchisme à l’usage de l’aspirant à l’initiation, 1862.
  • Critique de la morale indépendante, épitre à Massol, 1865.
  • Catéchisme philosophique de la religion universelle, 1874.
  • La Religion laïque, 1887.
  • Théonomie : démonstration scientifique de l'existence de Dieu, 1894.
  • Règne de l'esprit pur, 1896.
  • Organisation communale et centrale de la République.

Notes et références

  1. « Charles Fauvety (1813-1894) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  2. a b c d e et f Francis Bertin, Ésotérisme et socialisme, Paris, L’âge d’homme, , 225 p. (ISBN 978-2-82510-695-2, lire en ligne), chap. 9 de Politica hermetica, p. 73.
  3. a b et c La Nouvelle Revue, t. 89, Paris, (lire en ligne), p. 122.
  4. a et b Alain Queruel (préf. Yves Hivert-Messeca), La franc-maçonnerie sous Napoléon III, Éditions Cépaduès, , 324 p. (ISBN 978-2-36493-773-4), p. 250-251.Voir et modifier les données sur Wikidata .
  5. Yves Hivert-Messeca, L'Europe sous l'acacia : Histoire de la franc-maçonnerie européenne du XVIIIe siècle à nos jours, vol. 2, XIXe siècle, Éditions Dervy, coll. « L'univers maçonnique », , 780 p. (ISBN 979-10-242-0023-1), p. 339.Voir et modifier les données sur Wikidata.

Liens externes