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== Biographie==
== Biographie==
Janine Cahen naît le 10 septembre 1931 dans une famille juive de Mulhouse<ref name="LSP">[https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/2011/08/13/pour-janine/ «Pour Janine»], Langue sauce piquante, ''blog des correcteurs du journal Le Monde'', 13 août 2011.</ref>. Elle est la fille d’Edmond Cahen, avocat. Pendant la Seconde Guerre mondiale, avec sa famille, elle part pour Valence (Drôme) où son père entre dans la Résistant. Pour la protéger, elle est placée, sous le nom de Cacheux<ref name="LSP"/>, dans une maison d’enfants dans le [[Vercors]], avec ses frères et sœurs<ref name="Maitron">[https://maitron.fr/spip.php?article139037 « Notice CAHEN Janine], ''Le Maitron'', 29 novembre 2011.</ref>.
Janine Cahen naît le 10 septembre 1931 dans une famille juive de Mulhouse<ref name="LSP">[https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/2011/08/13/pour-janine/ «Pour Janine»], Langue sauce piquante, ''blog des correcteurs du journal Le Monde'', 13 août 2011.</ref>. Elle est la fille d’Edmond Cahen, avocat. Pendant la Seconde Guerre mondiale, avec sa famille, elle part pour Valence (Drôme) où son père entre dans la Résistant. Pour la protéger, elle est placée, sous le nom de Cacheux<ref name="LSP"/>, dans une maison d’enfants dans le [[Massif du Vercors|Vercors]], avec ses frères et sœurs<ref name="Maitron">[https://maitron.fr/spip.php?article139037 « Notice CAHEN Janine], ''Le Maitron'', 29 novembre 2011.</ref>.


Après la guerre elle a été l’élève de [[Madeleine Rebérioux]] au lycée de jeunes filles de Mulhouse et sera très liée à elle<ref name="Maitron"/>. Elle devient enseignante de français au lycée de jeunes filles de Mulhouse puis institutrice à Paris<ref name="Maitron"/>.
Après la guerre elle a été l’élève de [[Madeleine Rebérioux]] au lycée de jeunes filles de Mulhouse et sera très liée à elle<ref name="Maitron"/>. Elle devient enseignante de français au lycée de jeunes filles de Mulhouse puis institutrice à Paris<ref name="Maitron"/>.


La guerre d'Algérie (1954-1962) la fait entrer en résistance, contre la guerre et contre la torture utilisée par l’[[Armée française]] contre des [[Algérie]]ns et des militants français anticolonialistes. La lecture en 1958 de ''[[Maurice Audin|L'Affaire Audin]]'', de [[Pierre Vidal-Naquet]], avec lequel elle se lie d’amitié<ref name="Monde"/> la marque profondément. Elle va faire partie des « [[porteurs de valises]] », qui aident le [[Front de libération nationale]] (FLN)
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Arrêtée en février 1960, elle est condamnée avec les membres du [[réseau Jeanson]] et incarcérée à [[la Petite Roquette]] pour huit mois. Avec sa co-détenue, Micheline Pouteau, elles trouvent refuge à Milan où elles vont travailler d’arrache-pied à recueillir des témoignages sur « la guerre sans nom », de déserteurs, de soldats revenus du front, des lettres… qui aboutiront à la publication en Italie d’''Una resistenza incompiuta e gli anti-colonialisti francesi 1954-1962''<ref name="LSP"/>.
Arrêtée en février 1960, elle est condamnée avec les membres du [[réseau Jeanson]] et incarcérée à [[la Petite Roquette]] pour huit mois. Avec sa co-détenue, Micheline Pouteau, elles trouvent refuge à Milan où elles vont travailler d’arrache-pied à recueillir des témoignages sur « la guerre sans nom », de déserteurs, de soldats revenus du front, des lettres… qui aboutiront à la publication en Italie d’''Una resistenza incompiuta e gli anti-colonialisti francesi 1954-1962''<ref name="LSP"/>.

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Janine Cahen
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
ClamartVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour

Janine Cahen, née le à Mulhouse (Haut-Rhin), et morte le à Clamart (Hauts-de-Seine), est une enseignante puis correctrice au quotidien Le Monde et militante anticolonialiste.


Biographie

Janine Cahen naît le 10 septembre 1931 dans une famille juive de Mulhouse[1]. Elle est la fille d’Edmond Cahen, avocat. Pendant la Seconde Guerre mondiale, avec sa famille, elle part pour Valence (Drôme) où son père entre dans la Résistant. Pour la protéger, elle est placée, sous le nom de Cacheux[1], dans une maison d’enfants dans le Vercors, avec ses frères et sœurs[2].

Après la guerre elle a été l’élève de Madeleine Rebérioux au lycée de jeunes filles de Mulhouse et sera très liée à elle[2]. Elle devient enseignante de français au lycée de jeunes filles de Mulhouse puis institutrice à Paris[2].

La guerre d'Algérie (1954-1962) la fait entrer en résistance, contre la guerre et contre la torture utilisée par l’Armée française contre des Algériens et des militants français anticolonialistes. La lecture en 1958 de L'Affaire Audin, de Pierre Vidal-Naquet, avec lequel elle se lie d’amitié[3] la marque profondément. Elle va faire partie des « porteurs de valises », qui aident le Front de libération nationale (FLN)

Arrêtée en février 1960, elle est condamnée avec les membres du réseau Jeanson et incarcérée à la Petite Roquette pour huit mois. Avec sa co-détenue, Micheline Pouteau, elles trouvent refuge à Milan où elles vont travailler d’arrache-pied à recueillir des témoignages sur « la guerre sans nom », de déserteurs, de soldats revenus du front, des lettres… qui aboutiront à la publication en Italie d’Una resistenza incompiuta e gli anti-colonialisti francesi 1954-1962[1].

Elle travaille comme pigiste à Jeune Afrique puis à la Revue d'études palestiniennes et enfin, de 1983 à 1988, au Monde, comme correctrice.

Janine Cahen meurt le à Clamart, à l’âge de 86 ans, des suites d'un cancer du poumon[3].

Notes et références

  1. a b et c «Pour Janine», Langue sauce piquante, blog des correcteurs du journal Le Monde, 13 août 2011.
  2. a b et c « Notice CAHEN Janine, Le Maitron, 29 novembre 2011.
  3. a et b Catherine Simon, « Janine Cahen, militante anticolonialiste  », Le Monde, 20 août 2011.

Publication

Janine Cahen et Micheline Pouteau, Una resistenza incompiuta. La guerra d'Algeria e gli anicolonialisti francesi 1954-1962, Casa editrice Il Saggiatore, 2 vol., Milan, 1964.

Bibliographie