Aller au contenu

« Évaporation » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
m Voc, LI
→‎Description : Historique de la connaissance
Ligne 2 : Ligne 2 :
[[File:Évaporation de l'eau de pluie sur un toit.jpg|thumb|280px|<center>Évaporation de l'eau de pluie sur un toit.</center>]]
[[File:Évaporation de l'eau de pluie sur un toit.jpg|thumb|280px|<center>Évaporation de l'eau de pluie sur un toit.</center>]]
L{{'}}'''évaporation<ref>{{CNRTL|Évaporation}}, consulté le 30 juin 2015.</ref>''' est un passage progressif de l'[[état liquide]] à l'[[état gazeux]]. Ce phénomène est donc une [[vaporisation]] progressive qui a pour effet d'absorber de l'[[énergie thermique]] et donc de réduire la température de l’environnement.
L{{'}}'''évaporation<ref>{{CNRTL|Évaporation}}, consulté le 30 juin 2015.</ref>''' est un passage progressif de l'[[état liquide]] à l'[[état gazeux]]. Ce phénomène est donc une [[vaporisation]] progressive qui a pour effet d'absorber de l'[[énergie thermique]] et donc de réduire la température de l’environnement.

==Historique de la connaissance==

La connaissance de l'existence de l'évaporation est ancienne. Le mot est emprunté au [[latin impérial]] "evaporatio, -ionis"<ref>Le CNRTL</ref>.

{{...}}

Certains auteurs rapprochent l'évaporation du phénomène inverse appelé condensation, dont on sait depuis avant 1830 qu'il est impliqué dans la formation des nuages<ref>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k559251/f117.image</ref>.

Au {{XIXe siècle}}, [[John Dalton]] étudia le volume de vapeur d'eau qui était nécessaire pour saturer l'air. Il remarqua que ce volume dépendait beaucoup de la température.

{{...}}


== Description ==
== Description ==

Version du 4 juin 2020 à 17:10

Évaporation de l'eau de pluie sur un toit.

L'évaporation[1] est un passage progressif de l'état liquide à l'état gazeux. Ce phénomène est donc une vaporisation progressive qui a pour effet d'absorber de l'énergie thermique et donc de réduire la température de l’environnement.

Historique de la connaissance

La connaissance de l'existence de l'évaporation est ancienne. Le mot est emprunté au latin impérial "evaporatio, -ionis"[2].

Certains auteurs rapprochent l'évaporation du phénomène inverse appelé condensation, dont on sait depuis avant 1830 qu'il est impliqué dans la formation des nuages[3].

Au XIXe siècle, John Dalton étudia le volume de vapeur d'eau qui était nécessaire pour saturer l'air. Il remarqua que ce volume dépendait beaucoup de la température.

Description

Dans un volume libre au-dessus d'un liquide formé de molécules d'une espèce chimique donnée, certaines molécules de cette espèce se trouvent sous forme gazeuse. À l'équilibre thermodynamique, la pression gazeuse obtenue définit la pression de vapeur saturante qui dépend de la température. Si le liquide est constitué d'un mélange d'espèces, celles-ci se retrouvent dans le gaz avec des pressions partielles égales à la pression de vapeur saturante de chacune d'entre elles.

L'état d'équilibre d'un système à une seule espèce est décrit par la formule de Rankine :

, sont les pressions aux températures et , l'énergie de vaporisation (ou enthalpie de vaporisation) et la constante universelle des gaz parfaits.

Lorsque la pression partielle de la vapeur dans le gaz est inférieure à la pression de vapeur saturante, une partie des molécules passe de la phase liquide à la phase gazeuse : c'est l'évaporation, qui demande de fournir la chaleur latente correspondante. Pour un système fermé, ceci a pour effet de refroidir le liquide. Ce phénomène est décrit par la relation de Hertz-Knudsen donnant le débit massique par unité d'aire :

est la pression de vapeur saturante, la masse molaire et un coefficient d'efficacité du phénomène dépendant de l'espèce et de la température. L'équilibre, correspondant à un débit nul, est atteint lorsque .

Dans le cas d'un mélange formé de plusieurs espèces liées faiblement, par exemple une espèce dans un solvant, les liaisons diminuent la pression de vapeur d'équilibre. On parle alors d'une diminution d'activité liée au solvant.

Caractéristiques

Différences entre évaporation et ébullition

L'évaporation est un phénomène surfacique où les molécules à la surface passent progressivement d'un état à l'autre alors que l'ébullition est un phénomène volumique (les bulles naissent dans le liquide).

L'évaporation est un changement d'état lent alors que l'ébullition est un changement d'état rapide.

Facteurs favorisant l'évaporation

Les facteurs favorisant l'évaporation sont :

  • la surface exposée (étendre le linge favorise l'évaporation),
  • le type de matériau imprégné (le nylon sèche plus vite que la laine ou le coton),
  • le vent, qui favorise l'évaporation,
  • l'humidité de l'air : l'évaporation sera plus importante dans un air sec que dans un air humide,
  • un apport de chaleur tel que le soleil favorise le séchage par évaporation, car celle-ci, est endothermique, c'est-à-dire qu'elle absorbe de la chaleur de l'environnement.

L'évaporation dans le cas de l'eau

L'évaporation est un phénomène indispensable dans le cycle de la vie sur Terre. Le cycle de l'eau (eau liquide devient nuage, puis retombe en pluie ou neige) nécessite cette étape.

L'évaporation demande en général une importante quantité d'énergie (la chaleur latente de vaporisation), ce qui permet par exemple la régulation de température chez les homéothermes par transpiration et évaporation de la sueur, ou encore le rafraîchissement d'une cruche en terre, ou de l'air par nébulisation (aérosol d'eau).

Par exemple l'évaporation de 1 gramme d'eau à 25 °C nécessite environ 2 400 joules (580 calories), soit la même énergie que pour élever la température de 580 grammes d'eau de °C.

L'évaporation dans le cas des plantes

Chez les plantes, l'évaporation est essentielle pour le transport des nutriments. En effet, grâce aux liaisons hydrogène, les molécules d'eau fonctionnent comme une chaine, se "tirant" les unes les autres. Ainsi, l'eau qui est puisée dans les racines de la plante est transportée jusqu'aux feuilles grâce à la propriété de la cohésion de l'eau et des cellules conductrices du végétal.

Notes et références

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes