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Les 44 Etats codés par l’organisation statistique sont 43 États membres et le [[Vatican]]: certains pays par ailleurs considérés européens n'y figurent pas: [[Kosovo]], [[Caucase]], [[Azerbaïdjan]], [[Arménie]] et [[Géorgie (pays)|Géorgie]] ainsi que Turquie et [[Chypre (pays)|Chypre]]<br />
Les listes de 47 États pris en compte sont les 44 États européens selon la définition de l'UNSTAT, plus le Kosovo, la Turquie et Chypre.
Les listes de 47 États pris en compte sont les 44 États européens selon la définition de l'UNSTAT, plus le Kosovo, la Turquie et Chypre.

Version du 4 juin 2020 à 21:18

Pandémie de Covid-19 en Europe
    Nombre cumulé de décès par million d'habitants dus à la Covid-19 en Europe[1].
    Cas confirmés de personnes infectées par le SARS-CoV-2 par rapport à la population du pays (cas par million d'habitants)[1].
    Nombre de décès confirmés pour 100 habitants infectés par la Covid-19 en Europe. Les chiffres ne sont pas comparables, car la stratégie de dépistage et le signalement des décès diffèrent selon les pays[1].
Maladie
Agent infectieux
Origine
Localisation
Tous les pays d'Europa
Principaux foyers européens (au moins 50 000 cas) :
Drapeau de la Russie Russie (article)
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni (article)
Drapeau de l'Espagne Espagne (article)
Drapeau de l'Italie Italie (article)
Drapeau de l'Allemagne Allemagne (article)
Drapeau de la Turquie Turquie (article)
Drapeau de la France Frankreich (article)
Drapeau de la Belgique Belgique (article)
Premier cas
Date d'arrivée

(4 ans, 7 mois et 12 jours)
Bilan
Cas confirmés
2 149 942 ()[3],[a]
Cas soignés
1 105 473 ()[3],[a]
Morts
181 037 ()[3],[a]

La pandémie de Covid-19 en Europe est relative à la épidémie de 2019-2020 due au coronavirus SARS-CoV-2 qui frappe tous les continents, mais particulièrement l'Europe[a], avec des disparités entre les différentes régions du continent.

Les premiers cas européens sont détectés en Frankreich le , puis en Allemagne le et en Italie le . Au tous les pays européens ont déclaré au moins un cas confirmé.

Après que l'Asie a été le centre de l'épidémie, l'Europe est devenue, le selon l'OMS, le nouveau foyer central de l'épidémie devenue pandémie. Au , la pandémie a été la cause de plus de 300 000 décès dans le monde dont plus de 160 000 décès en Europe, soit près de 54 % du total[b].

Au , quatre pays européens ont recensé plus de 200 000 cas, par ordre décroissant du nombre de cas, la Russie, le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Italie, et trois pays plus de 100 000 cas, l'Allemagne, la Turquie et la Frankreich. À cette même date, deux de ces pays ont dépassé le seuil des 30 000 décès, le Royaume-Uni et l'Italie, tandis que l'Espagne et la Frankreich en comptent plus de 27 000. En proportion de la population, la Belgique est avec 77 décès pour 100 000 habitants le pays le plus durement touché, avant l'Espagne (58), l'Italie (51), le Royaume-Uni (50) et la France (40).

Partout en Europa, des mesures de confinement sont prises à partir de la fin . Premier pays où l'épidémie prend d'inquiétantes proportions, l'Italie place en quarantaine onze villages du Nord le 24 février, tandis que se multiplient en Europe les annonces d'annulation de grands évènements sportifs et culturels. Le 8 mars, 17 millions d'Italiens sont placés en confinement strict, décision étendue le 10 mars à toute l'Italie qui devient ainsi le premier pays de la planète à généraliser sur l’ensemble de son territoire des mesures aussi draconiennes pour tenter d’enrayer la progression de la Covid-19. L'Espagne prend des mesures similaires à compter du , la France en fait autant le , suivie de l'Allemagne le . Le Royaume-Uni est le dernier des cinq grands pays d'Europe de l'Ouest à adopter le des mesures de confinement. Tous les pays d'Europe mettent en place un confinement strict ou partiel dans le courant du mois de mars.

La pandémie met à l'arrêt l'économie obligeant les gouvernements à emprunter massivement pour éviter les faillites en chaîne des entreprises et limiter les conséquences sociales. Les bourses en Europe touchent le fond le avec une baisse de plus de 35 % par rapport à leur niveau haut de . La crise met à rude épreuve la solidarité des membres de l'Union européenne, chaque État réagissant initialement de son côté et gardant pour soi les ressources médicales dont il dispose pour faire face au coronavirus. À partir de la mi-mars toutefois, l'UE s'organise et prend des mesures sanitaires mais surtout économiques et sociales de grande ampleur. Des malades sont transportés de France et d'Italie vers des pays dont les hôpitaux ne sont pas saturés.

Les pays les moins touchés par la pandémie entament le processus de déconfinement dès le mois d'avril. Ainsi, au Danemark les écoles sont rouvertes le 15 avril. Les Suisses commencent leur déconfinement avec la réouverture le de nombreux commerces, les écoles ne devant réouvrir leurs portes que le . En Allemagne, État fédéral où les mesures sont pour la plupart décidées au niveau des Länder, les commerces rouvrent depuis le 20 avril et les établissements d'enseignement progressivement à partir du 4 mai. En Autriche, en Belgique ou encore au Portugal, le déconfinement est entamé le 4 mai. En Espagne comme en France, l'essentiel des mesures de déconfinement sont mises en place par étape à partir du 11 mai.

Propagation de la pandémie en Europe

Le nouveau coronavirus SARS-CoV-2 à l'origine de la pandémie de Covid-19 est signalé pour la première fois en décembre 2019 dans la ville de Wuhan, en Chine. Les premiers cas sont signalés en Europe à la fin du mois de janvier 2020[4]. Il est toutefois très probable que des personnes aient été infectées plus tôt mais n'aient pas été diagnostiquées porteuses de ce nouveau virus[c],[5].

Janvier-février : l'épidémie se déclare en Europe

Dès le 28 janvier, la présidence croate de l'Union européenne active le mécanisme de réaction de l'UE en cas de crise (mécanisme IPCR)[d] en mode « partage de l'information », correspondant à un niveau d'alerte « modéré »[6],[7].

Premier pays où l'épidémie prend d'inquiétantes proportions, l'Italie place en quarantaine onze villages du Nord le 24 février, tandis que se multiplient en Europe les annonces d'annulation de grands évènements sportifs et culturels[8].

Mars : l'Europe devient le principal foyer de la pandémie de Covid-19

Dans un deuxième temps, le 2 mars 2020, la présidence croate fait passer le dispositif IPCR[d] en mode « activation totale » correspondant à un niveau d'alerte « élevé ». L'évolution de la pandémie fait l'objet d'un suivi quotidien par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC)[9],[10].

Le 8 mars, 17 millions d'Italiens sont placés en confinement strict, décision étendue le 10 mars à toute l'Italie qui devient ainsi le premier pays de la planète à généraliser sur l’ensemble de son territoire des mesures aussi draconiennes pour tenter d’enrayer la progression de la Covid-19[11],[12].

Le , les 27 chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne tiennent un Conseil européen extraordinaire par visioconférence. Ils annoncent plusieurs mesures destinées à soutenir l'économie et à endiguer l’épidémie, dont la création d'un fonds de 25 milliards d'euros destiné à permettre aux États-membres de « soutenir, notamment, leur système de santé, les PME en difficulté ou les travailleurs que l’épidémie a provisoirement mis au chômage »[13].

Nombre quotidien de décès en Europe et dans l'Union européenne dus à la maladie à coronavirus 2019 depuis début mars jusqu'au 31 mai 2020,
et pourcentage cumulé des décès en Europe par rapport au total mondial.

Au , tous les pays membres de l'UE et de l'Espace économique européen (EEE) et le Royaume-Uni sont touchés par la pandémie, avec plus de 17 413 individus porteurs du virus et 711 personnes décédées. La croissance du nombre de cas dans l'UE, l'EEE et le Royaume-Uni suit les tendances observées en Chine en janvier-février et en Italie de février-mars, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC)[14].

Le 11 mars dans la soirée, Donald Trump annonce que les voyageurs étrangers en provenance des pays de l'Espace Schengen, du Royaume-Uni et de la République d'Irlande ne pourront entrer sur le territoire des États-Unis, mesure applicable à compter du 13 mars pour une période de 30 jours[15].

Ce même jour, Bernard Kouchner, cofondadeur et ancien président de Médecins sans frontières, ancien ministre français de la santé, et ex-député européen, appelle à « tirer les leçons des manques criants » de l'Europe face à la propagation du coronavirus. Selon lui, il y a « une nécessité » de mettre en place une « Europe de la santé » pour le futur[16].

Le , l’OMS déclare que la flambée de COVID-19 constitue une pandémie dont l'Europe devient le centre[17]. À cette date, 20 000 cas ont déjà été confirmés et près de 1 000 décès enregistrés dans la « Région européenne de l'OMS » qui regroupe tous les pays d'Europa et des pays d'Asie centrale[18]. L'ECDC estime que le risque que les systèmes de santé des pays membres de l'UE, de l'EEE ou du Royaume-Uni soient dépassés en quelques semaines est élevé. Il recommande la mise en œuvre immédiate d'actions de prévention, de contrôle et d'augmentation des capacités hospitalières[19].

Le , la Commission européenne prend les premières mesures fortes pour aider les États à faire face à la crise sur le plan économique[20]. Thierry Breton, le Commissaire européen au Marché intérieur, est chargé de faire un état des lieux des besoins en équipements sanitaires et de réfléchir à une distribution intelligente en fonction des besoins, pays par pays[21]. Le , il annonce que l'Union européenne prévoit une récession pour 2020, estimant que les pays européens pourraient s'affranchir momentanément des règles du pacte de stabilité et de croissance pour faire face à la crise, comme le prévoient les textes européens[22].

Le , l'Espagne prend des mesures de confinement similaires à celles mises en place par l'Italie, la Frankreich en fait autant le , suivie de l'Allemagne le . Le Royaume-Uni est le dernier des cinq grands pays d'Europe de l'Ouest à adopter le des mesures de confinement[23].

En mars ou début avril, la plupart des États européens déclarent l'état d'urgence ou du moins font voter par le Parlement une loi d'état d'urgence sanitaire, autorisant le gouvernement à prendre des mesures de restriction des libertés et d'urgence sanitaire, économique ou sociale. Les textes votés prévoient une durée d'application limitée, de l'ordre de 8 semaines. La Hongrie fait exception en ce que l'état d'urgence voté ne comporte pas de date de fin et autorise le gouvernement à légiférer par décret. Une majorité de députés européens considère que ces dispositions sont incompatibles avec les valeurs de l'UE et demande à la Commission d'ouvrir une procédure à l'encontre de la Hongrie en application de l'article 7 du Traité de l'Union européenne[24],[25].

Le Conseil européen se réunit le 26 mars en visioconférence pour la troisième fois[26]. Pour sa session plénière extraordinaire du 26 mars, le Parlement européen a, pour la première fois, mis en place une procédure de vote à distance. Jusqu’alors, la présence du député dans l’hémicycle était obligatoire pour prendre part au vote[27].

Le , l'Italie est le premier pays européen à dépasser le seuil des 10 000 décès[28], puis à franchir le la barre des 100 000 cas[29].

Fin mars, l'Europe[e] comptabilise 418 000 cas de Covid-19 et déplore 27 309 décès selon les données publiées par l'ECDC. Pour les 27 États de l'Union européenne, le bilan est de 359 000 cas et de 24 675 décès[30].

Avril : les mesures de confinement limitent la propagation de la pandémie

La situation en Europe au 30 avril 2020
  • 1 à 99 cas confirmés
  • 100 à 999 cas confirmés
  • 1 000 à 9 999 cas confirmés
  • 10 000 à 99 999 cas confirmés
  • 100 000 à 999 999 cas confirmés

Durant les trois premières semaines d'avril, le nombre de cas et de décès augmente rapidement et les bilans quotidiens les plus élevés depuis le début de l'épidémie sont enregistrés. L'effet positif des mesures de confinement prises pour limiter la propagation de l'épidémie se fait sentir dans les dix derniers jours du mois.

Le , l'Espagne franchit la barre des 100 000 cas[31], également dépassée par l' Allemagne le [32], la Frankreich le [33], le Royaume-Uni le [34] et la Turquie le [35].

Le , l'Espagne franchit le seuil des 10 000 décès[36], également dépassé par la Frankreich le [37], puis le Royaume-Uni le [38].

Si la Russie a pris rapidement des mesures de fermeture de ses frontières, elle ne met en place des mesures générales de confinement que fin mars pour la région de Moscou et début avril pour les autres régions. Les informations publiées par la Russie font apparaître un nombre élevé de cas de contamination, 100 000 fin avril, mais en proportion un nombre relativement faible de décès, 1 073 officiellement recensés fin avril, ce que les autorités expliquent par une politique de multiplication des tests[39],[40].

Le , l'Italie est le premier pays Européen à dépasser le seuil des 20 000 décès[41], seuil qui est franchi par l'Espagne le [42], puis par la Frankreich le [43] et le Royaume-Uni le [44].

Le , l'Espagne est le premier pays Européens à franchir la barre des 200 000 cas[45], que l'Italie dépasse le [46].

Le confinement aggrave la précarité des personnes les plus fragiles. La manifestation la plus visible en est l'insécurité alimentaire qui oblige de nombreuses personnes à recourir aux banques alimentaires et aux associations de solidarité locale pour se nourrir. Une enquête réalisée au Royaume-Uni montre que 8 millions de personnes ont souffert d'insécurité alimentaire pendant les trois premières semaines de confinement. La fermeture des cantines scolaires prive beaucoup d'enfants de leur seul repas complet de la journée[47].

La Suède est un des rares pays européens à ne pas mettre en place de confinement ou de mesures obligatoires de distanciation. Si les lycées et universités sont fermés, les crèches, les écoles primaires et les collèges sont ouverts. Contrairement à la quasi-totalité des pays européens, les cafés et les restaurants continuent leur activité. Le gouvernement suédois a seulement interdit les rassemblements de plus de 50 personnes et les visites en maison de retraite[48].

Les pays les moins touchés par la pandémie entament le processus de déconfinement dès le mois d'avril. Ainsi, au Danemark les crèches et les écoles primaires sont rouvertes le 15 avril[49]. Les Suisses commencent leur déconfinement avec la réouverture le de nombreux commerces, les écoles ne devant réouvrir leurs portes que le . En Allemagne, État fédéral où les mesures sont pour la plupart décidées au niveau des Länder, les commerces rouvrent depuis le 20 avril et les établissements d'enseignement progressivement à partir du 4 mai[50],[51].

Fin , l'Europe[e] comptabilise plus de 1,4 millions de cas de Covid-19 et déplore 135 833 décès selon les données publiées par l'ECDC. Pour les 27 États de l'Union européenne, le bilan est de 938 000 cas et de 103 108 décès[30],[10]. En proportion de la population, la Belgique est avec 67 décès pour 100 000 habitants le pays le plus durement touché, avant l'Espagne (53), l'Italie (47), le Royaume-Uni (42) et la Frankreich (36)[52],[10].

Mai : déconfinement prudent dans la crainte d'une seconde vague d'épidémie

Gestion du confinement par pays [53]
Pays Confinement
Début Fin Durée
Allemagne 17 mars 20 avril 34 jours
Autriche 16 mars 14 avril 29 jours
Belgique 18 mars 04 mai 47 jours
Danemark 13 mars 10 mai 58 jours
Espagne 17 mars 04 mai 48 jours
Frankreich 17 mars 11 mai 55 jours
Italie 09 mars 04 mai 56 jours
Norvège 19 mars 04 mai 46 jours
Pays-Bas 16 mars 19 mai 64 jours
Portugal 19 mars 04 mai 46 jours
Royaume-Uni 24 mars 01 juin 69 jours
Suède - - -
Suisse 17 mars 11 mai 55 jours

Dans les premiers jours de mai, une quinzaine d’États entreprennent avec prudence d’alléger les mesures de confinement. En Autriche, en Belgique ou encore au Portugal, le déconfinement est entamé le 4 mai. En Espagne comme en France, l'essentiel des mesures de déconfinement sont mises en place par étape à partir du 11 mai[50],[51]. La réouverture des établissements scolaires fait partout débat. Les pays du nord de l'Europe rouvrent en règle générale plus tôt que ceux du sud davantage touchés par la pandémie. Si la plupart des pays ont décidé une réouverture dans le courant du mois de mai, l'Italie et l'Espagne reportent la rentrée à septembre[49],[54],[55].

De nombreux pays, qu'ils soient fortement décentralisés ou non sur le plan politique, adoptent une stratégie peu ou prou régionalisée. Par exemple, en Espagne, la moitié de la population seulement est concernée lundi 11 mai par la première des trois phases d'un déconfinement qui doit s'étaler jusque fin juin. Ni Madrid, ni Barcelone, les deux villes les plus touchées par la pandémie, ne sont concernées, pas plus que Grenade et Malaga dans le sud ou Valence sur la côte est[56].

Les États sont face à la problématique de faire repartir l'économie tout en évitant un rebond de l'épidémie. Les premières données macro-économiques publiées début mai montrent à quel point la récession sera forte partout en Europe : au cours du premier trimestre 2020, le PIB corrigé des variations saisonnières a diminué de 3,5% dans l’UE par rapport au trimestre précédent[57] et les prévisions publiées le 6 mai par la Commission font état d'une chute de 7,4 % du PIB dans l'UE en 2020[58].

Les stratégies de sortie de crise sont décidées indépendamment par chaque État, mais elles s’articulent toutes autour de quatre axes principaux : relâchement progressif et réversible des mesures de distanciation physique, intensification des efforts de dépistage et de « traçage de contacts », adoption de mesures sociales en soutien aux populations affectées par le virus et augmentation des capacités d’accueil des hôpitaux en cas de nouvelle vague épidémique[59].

Le , la Commission européenne organise, avec le soutien direct d'Emmanuel Macron et d'Angela Merkel, une conférence des donateurs au cours de laquelle plus de 7 milliards d'EUR sont levés pour financer la recherche d'un vaccin contre le coronavirus. Une quarantaine de pays et une vingtaine d'organisations ont répondu à l'appel et ont annoncé leurs engagements au cours d'un « téléthon en ligne », sans la participation des États-Unis et de la Chine[60].

Le , le Royaume-Uni est le premier pays Européen à dépasser le seuil des 30 000 décès puis le lendemain à franchir la barre des 200 000 cas [61],[62]. Le , l'Italie franchit le seuil des 30 000 décès[63].

En Russie, le nombre de cas recensés continue début mai de s'envoler— le 10 mai 2020, la Russie franchit la barre des 200 000 cas — amenant le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, qui pilote aussi la cellule de crise nationale, à reconduire au-delà du , et au moins jusqu’au , l’essentiel des mesures de confinement[64],[65].

En Suède, où le gouvernement a parié sur le civisme, le respect des recommandations de distanciation sociale dans une stratégie visant à développer l'immunité collective de la population, la mortalité rapportée à la population est de 3 à 7 fois plus élevée que dans les autres pays scandinaves[f]. Pour autant, la population soutient majoritairement cette politique et début mai un sondage montre que 87 % des Suédois ont adopté les recommandations édictées par les autorités[48]. L’efficacité de cette approche a été critiquée, au vu des bilans de mortalité des autres pays scandinaves : la mortalité du coronavirus est, au , de 40 décès pour 100 000 habitants en Suède, contre 10 au Danemark, 5,6 en Finlande et 4,4 en Norvège, qui ont opté pour le semi-confinement.

Nombre de décès pour 100 000 habitants

Données au 25 mai 2020
Source : Johns Hopkins University

L'amorce du déconfinement ne signifie pas automatiquement la levée de l'état d'urgence. Ainsi, en France, l'état d'urgence sanitaire, entré en vigueur le 24 mars pour deux mois, est prorogé jusqu'au 10 juillet[56]. La prudence s'impose partout face au risque d'une deuxième vague, jugée certaine par les virologues. En Allemagne, deux jours seulement après l'annonce d'un retour progressif à la normale, un canton a dû réintroduire le confinement ; la chancelière Angela Merkel et les régions allemandes se sont entendues sur un mécanisme de reconfinement au niveau local si le nombre des contaminations était à nouveau en hausse[56].

Les autorités craignent partout l'apparition d'une seconde vague qui pourrait au pire nécessiter de nouvelles mesures de confinement. Dans tous les pays, l’immunité de la population est insuffisante pour éviter une seconde vague si les mesures de contrôle sont relâchées à la fin du confinement. Aussi, de manière à garder le contrôle de la situation, les autorités cherchent à détecter le plus en amont possible les nouveaux clusters et suivent l'évolution du « taux de reproduction ». Une étude[66] publiée le estime qu'en Frankreich, le taux de reproduction[g] est passé de 2,9 avant le confinement à 0,67 grâce au confinement[67]. L'objectif est qu'il demeure après le confinement inférieur ou égal à 1 pour que l'épidémie puisse être considérée être sous contrôle. En Allemagne où le déconfinement a débuté depuis plusieurs semaines , les autorités sanitaires estiment que le taux de reproduction est un peu supérieur à 1 ; le Robert Koch Institute qui conseille le gouvernement allemand estime que la situation ne redeviendrait critique que si le taux atteint 1,2 ou 1,3[68], [69],[70].

À l'approche de l'été, les conditions dans lesquelles les vacances pourront se dérouler deviennent une préoccupation majeure dans la population comme dans les acteurs du tourisme qui représente 10 % du produit intérieur brut et 12 % des emplois de l'Union européenne. Mi-mai, les États européens n'ont pas arrêté définitivement leur politique de réouverture des frontières et les premières annonces se font, comme en mars pour leur fermeture, de façon non concertée. Le , la Commission européenne publie des recommandations afin d'inciter les États à adopter des positions cohérentes. Il est d'ores et déjà acquis que les frontières extérieures de l'UE resteront fermées aux touristes durant l'été 2020[71],[72].

Le , Emmanuel Macron et Angela Merkel présentent, lors d’une conférence de presse commune, des propositions pour un plan de relance européen dont le volet le plus innovant est que la Commission européenne s’endetterait à hauteur de 500 milliards d'euros[73]. Le , la Commission européenne dévoile ses propositions relatives à un plan de relance européen et au cadre financier pluriannuel 2021-2027. Celles-ci reprennent l'idée avancée par E. Macron et A. Merkel d'une enveloppe de 500 milliards d'euros de prêts aux États les plus affectés par la pandémie, mutualisée au niveau européen[74],[75].

Le , la directrice de l'ECDC avertit que l'Europa doit en tout état de cause s'attendre à une seconde vague épidémique, même s'il est difficile d'en prévoir le calendrier et l'ampleur. Comme la plupart des dirigeants européens, elle met en garde contre un relâchement trop rapide des règles appliquées durant le confinement[76],[77].

Le , la Russie est le premier pays européen à franchir la barre des 300 000 cas[78], le , elle est le premier pays européen à franchir la barre des 400 000 cas[79].

Juin : vers le retour à une vie normale ?

À la fin du mois de mai et au début du mois de juin, tous les pays d'Europe continuent de lever les mesures de restriction de mouvement et des activités. Le , la France entame la « phase 2 » de son déconfinement, entrainant la levée de l’interdiction des déplacements de plus de 100 km, mais dans la limite des frontières françaises, au moins jusqu’au 15 juin. Entre les États européens, le passage des frontières intra-européennes demeure réservé aux déplacements essentiels[80]. Au sein de l'espace Schengen, plusieurs États ont pris des décisions de réouverture de leurs frontières, sans attendre une décision coordonnée annoncée par la Commission européenne pour le . La décision la plus spectaculaire est celle de l'Italie, pays très touché par l'épidémie, qui réouvre ses frontières le aux visiteurs étrangers, qui devront toutefois se plier à des procédures, comme le contrôle de la température, réalisé par des agents munis de casques avec caméras à lumière thermique et attester de leur bonne santé[81],[82].

Réactions des institutions de l'Union européenne

Depuis le mois de , les institutions et les organismes de l'Union européenne réagissent au développement de la pandémie par des recommandations et des actions qui concernent pour une part sa dimension sanitaire mais se concentrent surtout sur ses conséquences économiques et sociales[83].

Face à la pandémie, les États décident dans le courant du mois de mars 2020 des mesures d'urgence sanitaires et de limitation des déplacements sans coordination au niveau de l'UE et sans manifestation de solidarités fortes entre ses membres. Le , la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen reconnait le manque de solidarité au sein de l'Union européenne, et présente ses excuses à l'Italie durement touchée par la pandémie de Covid-19[84]. La présidente de la Commission critique sévèrement les États membres pour leur manque de coordination et de solidarité au début de la pandémie, qui frappe dramatiquement l’Italie, l’Espagne et la France[85],[20].

En revanche, depuis la mi-mars, les États membres ont pris des mesures réglementaires et financières d'une grande ampleur pour limiter les conséquences sociales et économiques de la pandémie. Mais la mise en place d'un « Fonds de relance » à hauteur des enjeux pour sortir de la crise fait toujours débat fin avril, les différences de points de vue étant grandes entre les « pays du Nord », Pays-Bas en tête, et « pays du Sud ». Devant la gravité de la situation économique et sociale de l'UE, les dirigeants sont convenus le 23 avril de la nécessité d'une relance forte mais sont encore loins d'un consensus sur ses modalités[86].

À l'occasion de la journée de l'Europe, le 9 mai, dans une initiative inédite les 27 chefs d'État et de gouvernement, ainsi que les dirigeants des trois institutions de l'Union européenne, prônent la solidarité pour sortir « plus forts » de la crise du coronavirus[87].

Participation de l'Union européenne à la gestion de la crise du coronavirus

L'Union européenne dispose de moyens de gestion des crises[88] qui peuvent être mobilisés à tout moment par un ou des États membres et qui sont coordonnés par Janez Lenarčič, commissaire à la gestion des crises, en charge de la politique de protection civile et d’aide humanitaire[89] dans la commission von der Leyen.

Le mécanisme de protection civile de l'UE est activé le à la suite d'une demande d'assistance de la France pour le rapatriement des citoyens de l'UE bloqués à Wuhan par la pandémie de Covid-19 en Chine. Le dernier week-end de janvier, deux avions français et un avion allemand, cofinancés par l’Union européenne via le mécanisme de protection civile, rapatrient 558 personnes depuis Wuhan[90].

Depuis, au , le mécanisme de protection civile de l’UE[91] a facilité le rapatriement en Europe de plus de 53 500 citoyens de l’UE venus du monde entier. À cette même date, depuis le début de la pandémie, plus de 520 000 personnes ont été rapatriées en Europe grâce à des vols organisés par les États membres[92].

Par ailleurs, l'UE crée, dans le cadre de RescEU[93], une nouvelle réserve européenne commune de matériel médical d'urgence, comprenant notamment des ventilateurs, des masques de protection et du petit matériel de laboratoire, afin d'aider les pays de l'UE qui en ont besoin[83].

Action de l'Union européenne dans le domaine de la santé

La santé ne fait pas partie des domaines de compétences exclusives ou partagées de l'Union européenne, mais des domaines où elle dispose d'une compétence pour mener des actions pour appuyer, coordonner ou compléter l'action des États membres, selon les termes de l'article 6 du TFUE. L’UE complète les politiques de santé nationales « en aidant les autorités nationales à atteindre des objectifs communs, à mettre en commun les ressources et à surmonter les défis communs ». L'action de l'UE se déploie notamment via deux agences spécialisées, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l'Agence européenne des médicaments. Ce contexte institutionnel explique pourquoi l'action de l'UE en réponse à la crise provoquée par le coronavirus est surtout d'ordre économique[94],[95].

Ainsi, les mesures sanitaires pour freiner la propagation du virus et adapter dans l'urgence le système de santé pour qu'il puisse faire face à l'afflux de malades ont été prises par chaque État sans souci de cohérence et de solidarité européenne. De même, les plans de déconfinement progressif sont décidés par chacun, sans souci de cohérence et sans qu'à fin avril des décisions soient prises concernant la circulation des personnes au sein de l'Union européenne[96].

Recommandations du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) publie le son premier document d'évaluation des risques résultant de l'épidémie de coronavirus SARS-CoV-2 en Chine[97]. Ce document est depuis actualisé tous les dix jours environ. La neuvième mise à jour est publiée le [98].

Le , l'ECDC publie un document recommandant de promouvoir la distanciation sociale, en évitant les poignées de mains et les baisers, en évitant les transports bondés, ainsi que les réunions et rassemblements non nécessaires[99].

À partir du 12 mars, les publications de l'ECDC soulignent la gravité de la situation et la nécessité que les États prennent des mesures d'urgence fortes, comme les fermetures d'école, les journées de congés maladie, ou les fermetures des lieux de travail. Des pays comme la Chine ou l'Italie ont également développé des restrictions de voyages également connues sous la dénomination de « cordon sanitaire » à de vastes bassins de populations. La Chine estime que ce genre de mesure pourrait réduire la mortalité de 66 % à 95 %[14].

Actions engagées par l'UE pour promouvoir la recherche sur des traitements et des vaccins

En appui des actions engagées par chaque État, l'UE a engagé plusieurs actions[83],[100] :

  • Financement de la recherche sur la Covid-19 : l'UE mobilise 140 millions d'euros, répartis entre 48,5 millions d'euros pour 18 projets de vaccins et de traitement au titre du programme de recherche Horizon 2020, et 90 millions d'euros de fonds publics et privés pour les traitements et les diagnostics au titre de l'initiative en matière de médicaments innovants.
  • Financement par le Conseil européen de l'innovation à hauteur de 164 millions d'euros (annonce du 25 mars) et de 150 millions d'euros supplémentaires (annonce du 30 avril) pour les PME et les jeunes entreprises en vue de solutions innovantes pour lutter contre l'épidémie de Covid-19[101].
  • Octroi jusqu'à 80 millions d'euros d'aide financière en faveur de CureVac, développeur européen de vaccins hautement innovant, au moyen d'une initiative commune de l'UE et de la Banque européenne d'investissement.

Feuille de route européenne pour la levée des mesures de confinement

La Commission souhaite que l’assouplissement des mesures de confinement soit fondé sur des preuves, graduel et coordonné entre les États membres[85]. Le , la Commission publie Une feuille de route européenne pour la levée des mesures de confinement liées à la pandémie de coronavirus, préparée avec l'ECDC et le groupe consultatif de la Commission sur le coronavirus. Ce document présente un ensemble de recommandations pour que la levée graduelle des mesures de confinement ne se traduise pas par une nouvelle flambée incontrôlable de l'épidémie[102].

La Commission souhaite également un cadre pour les applications de géolocalisation volontaire. La feuille de route européenne pour la levée des mesures de confinement note que le suivi rapproché des citoyens par leurs smartphones doit s’effectuer de façon volontaire, reposer sur le consentement et respecter les normes de confidentialité et de protection des données de l’UE. Elle ajoute que de tels logiciels de géolocalisation peuvent uniquement exploiter les données anonymes et doivent être désactivés dès la fin de la crise sanitaire[85].

Mesures de soutien budgétaire et économique

Le 13 mars 2020, la Commission européenne propose une série de mesures budgétaires et économiques. Il s'agit de[103],[104]:

  • Mobiliser des ressources disponibles du budget 2020 de l'UE,
  • Permettre aux États d'utiliser « au titre de la politique de cohésion pour lutter contre la crise provoquée par le coronavirus » 37 milliards de Fonds structurels et 800 millions du Fonds de solidarité.

Les 19 et 20 mars 2020, la Commission propose d'utiliser des dispositions des traités pour permettre aux États membres de prendre des mesures pour faire face à la crise. Il s'agit :

  • De mettre en place des règles temporaires facilitant l'octroi des aides d'État aux entreprises sous forme de subvention, de prêt ou de garantie, en se fondant sur l' article 107 paragraphe 3 alinéa b du TFUE[105],[106],[107]
  • D'activer la clause dérogatoire générale du pacte de stabilité et de croissance (PSC), permettant ainsi aux États de prendre des mesures budgétaires en dérogeant aux obligations qui s'appliquent normalement au titre du cadre budgétaire européen[108].

Le 2 avril 2020, la Commission européenne propose une série de nouvelles mesures économiques[109],[84] :

  • Protection contre le chômage : création de SURE[h], un nouvel instrument de solidarité à l’échelle de l’Union visant à aider les travailleurs à conserver leur revenu et les entreprises à rester à flot et à garder leur personnel. L’instrument SURE apportera une assistance financière à hauteur de 100 milliards d’EUR sous forme de prêts de l’UE[110],
  • Aide aux plus démunis : adaptation du Fonds européen d’aide aux plus démunis afin de garantir que l’aide alimentaire puisse continuer à être fournie là où elle est nécessaire,
  • Aide aux agriculteurs et au pêcheurs : mesures de flexibilité exceptionnelles dans le cadre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche,
  • Utilisation de chaque euro disponible des trois Fonds de la politique de cohésion : le Fonds européen de développement régional, le Fonds social européen et le Fonds de cohésion avec une souplesse maximale,
  • Utilisation des ressources disponibles du budget 2020 de l'UE, soit environ 3 milliards d'euros, pour contribuer à répondre aux besoins des systèmes de santé européens.

Le , l'Eurogroupe va au-delà des propositions de la Commission en proposant trois filets de sécurité immédiats d'un montant de 540 milliards d'euros pour :

  • l'emploi et les travailleurs, avec l'instrument de solidarité SURE,
  • les entreprises, avec la création d'un fonds de garantie paneuropéen par la Banque européenne d'investissement (BEI), à concurrence de 200 milliards d'euros, sous forme de prêts aux entreprises,
  • les États membres, avec la mise en place d'une ligne de crédit, dans le cadre du mécanisme européen de stabilité, de précaution existante, utilisable sous la forme de prêts pouvant être octroyés à tous les États membres de la zone euro, à concurrence de 2 % de leur PIB cumulé, soit 240 milliards d'euros[111],[112].

Le , le Parlement européen vote une résolution qui « demande à la Commission de proposer un ensemble massif de mesures de relance et de reconstruction pour l’investissement afin de soutenir l’économie européenne au sortir de la crise, au-delà de ce que font déjà le mécanisme européen de stabilité (MES), la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque centrale européenne (BCE), dans le cadre du nouveau cadre financier pluriannuel (CFP) »[113]. Cette résolution appuie, sans utiliser le vocable « eurobonds », l'idée d'un plan de relance qui repose sur un endettement collectif par tout ou partie des États membres, mais dont les modalités ne font consensus ni entre les partis au Parlement européen, ni entre les dirigeants des États membres[114].

Le , l'Eurogroupe définit les conditions auxquelles les pays qui le souhaiteraient pourront bénéficier d'une ligne de crédit via le mécanisme européen de stabilité (MES). Les dix-neuf pays de la zone euro peuvent solliciter un prêt via le MES à un très bas taux d'intérêt (0,1 %) et sur une durée maximale de dix ans, à hauteur de 2 % de leur PIB, dès lors qu’ils sont en mesure de prouver qu’il finance des dépenses de santé liées au coronavirus[115],[116].

Le , le Parlement européen approuve une résolution qui appelle la Commission à présenter un plan de relance d'un montant de 2 000 milliards d'EUR en addition au cadre financier pluriannuel 2021-2027[4].

Réunions de Conseil européen

En mars et avril 2020, le Conseil européen tient quatre réunions exceptionnelles en vidéoconférence, les 10 mars, 17 mars, 26 mars et 23 avril. Le 10 mars, les dirigeants européens identifient quatre priorités à l'échelle de l'UE : limiter la propagation du virus Covid-19, fournir du matériel médical à tous les États membres, promouvoir la recherche, et faire face aux conséquences socio-économiques.

Le 17 mars, concernant les frontières extérieures de l'UE, le Conseil européen approuve les propositions de la Commission européenne visant à interdire les déplacements non essentiels à destination de l'UE pour une période de 30 jours. Concernant les frontières intérieures de l'UE, l'objectif commun est d'assurer la circulation des médicaments, des denrées alimentaires et des biens, et de permettre aux citoyens européens d'être en mesure de se rendre dans leur pays d'origine. Enfin, les dirigeants européens soutiennent les propositions faites le 13 mars par la Commission, dont l'approbation relève de la compétence du Conseil de l'Union européenne et du Parlement européen. La réunion du 26 mars ne débouche pas sur des décisions concrètes mais les dirigeants demandent que des mesures plus fortes soient étudiées par la Commission et l'Eurogroupe pour faire face à la récession annoncée[117],[118].

Le 23 avril, les dirigeants européens approuvent le « paquet » de 540 milliards d'euros en faveur des travailleurs, des entreprises et des États, adopté par l'Eurogroupe le 9 avril dernier[111],[112]. Ils mandatent la Commission européenne pour faire des propositions relatives à un Fonds pour la relance et à son articulation avec le Cadre financier pluriannuel (CFP) 2021-2027[119],[120].

Actions de la Banque centrale européenne

Le 18 mars 2020, la Banque centrale européenne (BCE) lance un plan d’urgence historique pour calmer les marchés en annonçant des rachats de titres pour 750 milliards d’euros[121],[122].

Le 22 avril, la BCE annonce qu'elle pourra accepter des obligations dégradées en catégorie « spéculative » ou « pourrie » ( en anglais « junk ») en garantie des crédits accordés aux banques, une nouvelle mesure destinée à maintenir la capacité des banques à prêter pour "continuer de mettre à disposition des ressources financières pour l'économie de la zone euro", indique la BCE dans un communiqué. Pour un émetteur, public ou privé, dont la dette avait une qualité suffisante le 7 avril dernier, la BCE va de fait geler cette appréciation et ainsi neutraliser d'avance une possible dégradation par les agences de notation[123],[124],[125].

Le 30 avril, la BCE annonce que son plan d'urgence pour faire face à la pandémie (PEPP), via des rachats massifs de dette, pourrait être prolongé au-delà de la fin 2020 ; la BCE est prête à revoir la répartition et le volume des rachats de dette publique ou privée effectués par la BCE « autant que nécessaire » et « aussi longtemps » qu’il le faudra, indique le communiqué de décision de politique monétaire. En outre, la BCE annonce une baisse des taux d'intérêt relatifs à certaines de ses opérations de refinancement[126].

Conséquences de la pandémie en Europe

Variation du PIB dans l'UE en 2019 et 2020[127].
Cours des bourses de Paris, Francfort, Londres et Milan depuis le [128].

Le , Gita Gopinath, la cheffe économiste du FMI, qualifie de « Grand Confinement » la crise mondiale résultant de cette pandémie, par référence à la Grande Dépression des années 1930 et à la Grande Récession des années 2010. Les conséquences économiques et sociales de cette pandémie sont les plus importantes résultant d'une crise en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale[129],[130],[131].

Conséquences économiques

La BCE s'attend à une chute de 5 % à 12 % du PIB dans la zone euro en 2020. Lors d'une conférence de presse donnée le , Christine Lagarde explique cette fourchette large par le fait que les scénarios envisageables « dépendent essentiellement de la durée des mesures de confinement et du succès des politiques d'atténuation des conséquences économiques pour les entreprises et les travailleurs »[132].

Selon les estimations publiées par Eurostat le , au cours du premier trimestre 2020, le PIB corrigé des variations saisonnières a diminué de 3,8 % dans la zone euro et de 3,3% dans l’UE par rapport au trimestre précédent. Ces chiffres reflètent le fait qu'en mars 2020, les mesures de confinement liées à la Covid-19 ont commencé à être largement mises en place par les États membres. Au cours du quatrième trimestre 2019, le PIB avait progressé de 0,1% dans la zone euro et de 0,2% dans l’UE[57],[127]. En France, selon le tableau de bord de la conjoncture mis à jour par l'INSEE le , le PIB recule de 5,8 % au cours du premier trimestre 2020[133].

Les prévisions économiques publiées par la Commission européenne début mai tablent sur une « une récession profonde et inégale en 2020, une reprise incertaine en 2021 ». La récession attendue en 2020 avec une baisse moyenne de 7, 4 % du PIB de l'UE traduit le fait que tous les pays sont sévèrement touchés. Mais, au-delà de cette valeur moyenne, la situation est assez hétérogène entre les pays du Nord et de l'Est moins touchés et ceux du Sud déjà plus fragiles avant la pandémie, plus endettés et davantage sensibles à l'effondrement du tourisme : ainsi le PIB de l'Italie baisserait de 9,5 %, celui de l'Espagne de 9,4 %, tandis que la France verrait sa richesse nationale baisser de 8,2 %[58],[134].

Les bourses européennes sont au plus haut en janvier 2020 depuis la crise financière mondiale de 2007-2008. L'aggravation de la pandémie de Covid-19 en Europe, notamment en Italie où la situation échappe à tout contrôle provoque un décrochage sans précédent des bourses européennes. La baisse commence le et se poursuit quasiment sans discontinuer pendant trois semaines et demi. Le 18 mars, les quatre plus grandes bourses européennes, Francfort, Londres, Milan et Paris, ont en moyenne perdu plus de 35 % de leur valeur. Ce jour là, la Banque centrale européenne lance un plan d’urgence historique pour calmer les marchés boursiers européens en annonçant des rachats de titres pour 750 milliards d’euros. Les marchés réagissent positivement, ramenant la baisse à plus de 25 % par rapport au 21 février. En avril, les signes d'essoufflement de la pandémie et de nouvelles annonces des autorités financières européennes entraînent la poursuite d'un mouvement haussier qui est confirmé début mai grâce à la reprise attendue de l'activité économique résultant de la levée progressive des mesures de confinement[121],[122].

Le transport aérien est touché de plein fouet par la pandémie de Covid-19[135]. La réduction des échanges avec la Chine entraîne une légère baisse du nombre de passagers en et , puis la fermeture des frontières se traduit par un effondrement du trafic dans le courant du mois de mars et un quasi arrêt au mois d'avril. Selon une étude publiée le par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), le nombre de passagers a baissé en Europe en 2020, par rapport à l'année précédente, de 53 % en et de 96 % en . Dans cette étude, le scénario central élaboré par l'OACI prévoit sur l'ensemble de l'année 2020 une diminution de plus de 50 % du trafic passager[136]. Les données hebdomadaires publiées par l'Airports Council International concernant le nombre de passagers passant par les aéroports européens montrent que la chute est brutale durant la seconde quinzaine de mars, au cours de laquelle la plupart des pays ont désormais des mesures strictes de confinement et de fermeture des frontières : la baisse constatée est de 10 % pour la semaine du , puis de 23 % pour la suivante, de 52 % durant celle du , et de 88 % pour celle du . En , la baisse est en moyenne de 98,6 %[137].

Ventes de voitures particulières en Europe durant les premiers mois de 2020 comparées à 2019[138]

Secteur économique stratégique pour l'Europe, l'industrie automobile fournit 13,8 millions d'emplois directs ou indirects soit environ 6,1 % des emplois dans l'UE. Elle compte pour 7 % du PIB de l'UE[139]. Le secteur, déjà marqué par des ventes en recul au cours des deux premiers mois de 2020, est terriblement affecté par la pandémie. En , les ventes de voitures particulières enregistrent une baisse de plus de 50 % et s'effondrent de 78,3 % en . Sur les quatre premiers mois de l'année 2020, elles baissent de 39 % par rapport à la même période en 2019[138].

La pandémie a aussi d'importantes conséquences sur la chaîne alimentaire en fragilisant la production et la récolte des produits alimentaires et en aggravant l'insécurité alimentaire des consommateurs les plus fragiles. Beaucoup de pays de l’ouest de l’Europe dépendent d’une main-d’œuvre saisonnière migrante, venant notamment de Roumanie, de Bulgarie ou de Pologne ; la fermeture des frontières au sein même de l'Union européenne perturbe les récoltes. Avec la fermeture des écoles et des restaurants, beaucoup de producteurs voient s’interrompre les possibilités d’écouler leurs produits. Dans certains pays d'Europe, les banques alimentaires soient devenues une partie intégrante du paysage de la protection sociale[140],[141].

Conséquences sociales

De façon générale en Europe les mesures de soutien prises par les États permettent en mars et avril d'amortir les effets de la mise à l'arrêt de pans entiers de l'économie sur l'emploi. Des dispositifs similaires à celui du chômage partiel en France évitent des licenciements massifs, au moins à court terme. Au Royaume-Uni, pourtant depuis des décennies terre d'orthodoxie libérale en économie, le gouvernement fait le choix du modèle européen en protégeant les employés et les entreprises pendant le confinement, à l’opposé du modèle américain qui laisse le chômage exploser. La mesure la plus spectaculaire est la création dans l'urgence d'un système de chômage partiel qui permet début à six millions d’employés de percevoir 80 % de leur salaire, payé directement par l’État, dans la limite du salaire médian[142],[143].

Toutefois, dès le mois de le chômage augmente dans l'Union européenne après plusieurs années de baisse quasi-continue : selon Eurostat, le taux de chômage s'établit à 6,6 % contre 6,4 % en [144]. Le taux de chômage dans l'UE qui est de 6,7 % en 2019, en baisse constante depuis 2013, pourrait grimper à 9 % en 2020 selon les prévisions de la Commission publiées début mai[134], voire franchir la barre des 10 % d’ici décembre selon le Fonds monétaire international (FMI). La hausse s’annonce particulièrement marquée dans les États du Sud de l'Europe — en Espagne (de 14,1 % en 2019 à 20,8 % sur l’ensemble de 2020), en Grèce (de 17,3 % à 22,3 %), en Italie (de 10 % à 12,7 %) — mais plus limitée en Allemagne (3,2 % à 3,9 %), en Autriche (4,5 % à 5,5 %) ou aux Pays-Bas (3,4 % à 6,5 %)[145],[146].

Ainsi en Frankreich, le recul de l’activité économique s’est traduit par 453 800 destructions nettes d’emplois au premier trimestre, selon la note de conjoncture publiée par l’Insee le , soit une baisse de 2,3 % de l’emploi salarié privé qui est revenu à son plus bas niveau depuis le troisième trimestre 2017[147].

Données de la pandémie par pays et territoire en Europe

Les données quantitatives relatives à la pandémie sont consolidées chaque jour par des organisations comme l'université de médecine Johns Hopkins qui met en ligne des données et des analyses au niveau mondial[148] ainsi qu'un tableau de bord graphique[149], ou comme le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC)[150] qui publie également quotidiennement des données mondiales et des analyses plus détaillées au niveau européen[151].

La comparaison de ces chiffres entre les États européens, et même au sein de l'UE selon l'ECDC, doit être effectuée avec précaution en raison des différentes approches de comptage. Par exemple, la Belgique compte les décès confirmés, c'est-à-dire ceux de malades dont l'atteinte par la Covid-19 est confirmée par une analyse virologique ou sérologique[i],[152], mais aussi en maison de retraite les décès probablement dus à la Covid-19 sur la base des symptômes sans qu'il ait été procédé à une analyse, alors que d'autres pays, comme le Royaume-Uni, l'Italie ou l'Espagne, ne comptent pas les décès probables[153].

Par ailleurs le nombre de cas confirmés ne doit pas être confondu avec le nombre de personnes infectées tel qu'estimé par les épidémiologistes à partir de tests sérologiques massifs et de modèles statistiques. Par exemple, à la mi-mai au Royaume-Uni, une étude publiée par l'université de Cambridge estime que l’Angleterre est la plus touchée, avec notamment 10% d'infectés à Londres, et seulement 4% d'infectés dans le reste du pays soit au total environ 7 millions d'individus, alors qu'à la même date le nombre de cas confirmés s'élève à moins de 240 000[154],[155].

Le tableau figurant ci-dessous fournit des indicateurs relatifs à la pandémie pour 47 États d'Europe incluant leurs territoires autonomes, sur la base de la banque de données de l'université Johns Hopkins[156]. Y figurent les 44 États classés par l'ONU en Europe, plus Chypre et la Turquie que l'ONU classe en Asie occidentale, ainsi que le Kosovo qui est reconnu par une large partie de la communauté internationale mais n'est pas membre de l'ONU. Les États du Caucase n'y figurent pas[157],[a],[e].

Modèle:Données de la pandémie de maladie à coronavirus de 2019-2020/Europe

Fortes disparités entre les pays et les régions européennes

Bien que les données disponibles ne soient ni complètes ni entièrement comparables, les premiers constats effectués à l'échelle européenne mettent en évidence des similitudes mais aussi de grandes disparités entre les pays et surtout entre les régions.

Presque tous les pays ont pris des mesures très importantes pour contenir l'épidémie, aussi la trajectoire de l'épidémie présente-t-elle d'importantes similitudes d'un pays à l'autre. En début de crise, l’épidémie de COVID-19 présente une augmentation exponentielle du nombre de décès selon un même rythme journalier. Puis, après la mise en place de mesures de distanciation physique et de confinement, les courbes entament une inflexion, le nombre de décès quotidiens atteignant un plateau qui débute autour du trentième jour[158].

Dans chaque pays, la population n'est pas soumise avec la même intensité partout au risque de décéder de la Covid-19. Ce risque est beaucoup plus élevé dans les régions où l’épidémie a flambé du fait de la combinaison d’un événement déclencheur — comme de grands rassemblements — et de facteurs d’attisement : densité des populations, circulation ou rencontres[158].

En Italie, la Lombardie concentre 49% des décès italiens et compte à la mi-mai 149 décès pour 100 000 habitants. Près de la frontière française, le Val d'Aoste en compte près de 111, plus du double de la moyenne nationale. En comparaison, le sud de la botte italienne est plutôt épargné : la Calabre et la Basilicate comptent respectivement 4,7 et 4,8 décès pour 100 000 habitants, et la Sicile 5,1[159].

En Espagne, la communauté de Madrid concentre 33% des décès et la Catalogne 21% des décès. Trois régions affichent à la mi-mai un taux de mortalité au moins deux fois plus élevé que la moyenne nationale : la Communauté de Madrid avec 137 décès pour 100 000 habitants, la Castille-La Manche avec 131 et la région de La Rioja avec près de 110 décès[159],[158],[160].

En France, l’Île-de-France et le Grand Est sont les plus touchés avec 39% et 19% des décès français à la mi-mai[158],[159]. À Paris et dans le Val-de-Marne, on compte 75 morts pour 100 000 habitants, alors que la France en compte en moyenne 42. Dans le Grand Est, le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin sont les plus touchés avec respectivement 120 et 98 morts pour 100 000 habitants[161].

Statistiques de propagation du virus

Pays les plus touchés

Les cinq pays européens qui ont détecté le plus de cas sont la Russie (plus de 300 000), le Royaume-Uni (plus de 250 000), l'Espagne et l'Italie (plus de 200 000 chacun) et l'Allemagne (plus de 180 000) au 29 mai 2020, d'après le bulletin hebdomadaire de la semaine 22, du 24 au 30 May 2020[162].

Les cinq pays européens qui ont enregistré le plus de décès sont le Royaume-Uni (plus de 35 000), l'Italie (plus de 30 000), le France et l'Espagne (plus de 25 000 chacun) et le Belgique (plus de 9 000) au 29 mai 2020, d'après le bulletin hebdomadaire de la semaine 22, du 24 au 30 May 2020[162].

Taux de prévalence par pays

Le taux de prévalence est le nombre de personnes souffrant d’une maladie particulière à un moment donné, par population exposée au risque de cette maladie[163].

En France, selon des épidémiologistes français moins de 10 % des habitants — c'est-à-dire moins de sept millions de Français — ont été contaminées par la maladie au moment du confinement[164].

Au Royaume-Uni, la nation la plus touchée est l’Angleterre, avec 10% d'infectés à Londres, et 4% d'infectés dans le reste du pays — quelques millions — d'après des sérologies[154].

En Suède, 7,3% des habitants de Stockholm ont développé des anticorps relatifs au virus à couronne (SARS-COV2) fin avril[165].

Dans le graphique figurant ci-dessous, ce taux est exprimé pour 100 000 personnes[156].

       France       Italie       Espagne       Royaume-Uni       Allemagne

Source : données consolidées de l'université Johns-Hopkins[166]


Particularités des courbes, points remarquables
Date Pays Commentaire
       France Santé publique France publie depuis le , en complément des données habituelles,
les cas détectés en ESMS, ainsi que les décès qui y sont recencés.
Les données consolidées de l'université Johns-Hopkins incluent donc ces valeurs, depuis cette date.
       Royaume-Uni Plus de remontée du nombre de guérisons à partir du (385 guérisons remontées la veille, passe à 0).
       France Le nombre cumulé de cas n'intègre plus les cas des ESMS (constat de la présence de doublons depuis le 4 avril).
       France Le nombre cumulé de cas intègre les cas probables (retour à la normale, sans doublon).


Décès

Décès par million d'habitants

Morts par million d'habitants causées par la Covid-19 dans certains pays d'Europe (pays de l'Union européenne comptant plus de 4 millions d'habitants + Norvège, Russie, Suisse et Ukraine) - Données publiées par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies présentées en échelle logarithmique.

Surmortalité

Pour pallier les disparités entre états liées aux différentes stratégies de diagnostic de la covid19, un autre indicateur utilisé est la surmortalité sur la saison 2020 comparée aux années antérieures.

24 pays européens ont connu une surmortalité de 168 000 décès entre la semaine numéro 10 et la semaine 21 d'après l' European Mortality Bulletin[167].

En Europe, plus d'une vingtaine de pays participent à cette notation par "z-score"/[168].

Comparaisons entre l'UE et le reste du monde

Au 20 mai 2020, 1 065 223 cas et 122 549 décès ont été rapportés dans l'Union européenne[169].

Au 27 mai 2020, 1 368 974 cas ont été rapportés confirmés et 161 917 décès ont été rapportés dans l'UE et l'EEE et le Royaume-Uni[170].

Zone Décès Population Décès par million d'habitants
UE 122 549 446 000 000 275
États-Unis 91 921 329 256 465 279
Royaume-Uni 35 341 65 761 117 537
Brésil 17 408 208 846 892 83

Notes

  1. a b c d et e La délimitation de l'Europa ne repose pas sur des critères exclusivement géographiques puisque rien ne la sépare nettement de l'Asie sur ses marges orientales. Des critères de nature politique ou économique sont donc employés pour définir le périmètre européen que ces agences considèrent. Les différentes organisations internationales adoptent chacune des définitions un peu différentes en fonction de leurs membres et de leur périmètre d'activité.
    L'ONU elle-même peut suivre différentes approches: Les 44 Etats codés par l’organisation statistique sont 43 États membres et le Vatikan: certains pays par ailleurs considérés européens n'y figurent pas: Kosovo, Caucase, Azerbaïdjan, Arménie et Géorgie ainsi que Turquie et Chypre
    Les listes de 47 États pris en compte sont les 44 États européens selon la définition de l'UNSTAT, plus le Kosovo, la Turquie et Chypre. Pour les chiffres officiels, le périmètre de l'Europe est à considérer en fonction des institutions qui fournissent les statistiques
  2. Chiffres du Center for Systems Science and Engineering de l'université Johns-Hopkins pour le 30 avril 2020.
  3. Le 4 mai 2020, en France des médecins annoncent avoir détecté a posteriori un patient positif au SARS-CoV-2 prélevé le 27 décembre 2019, âgé de 53 ans et qui n’avait pas voyagé.
  4. a et b Le dispositif intégré de l'UE pour une réaction au niveau politique dans les situations de crise (mécanisme IPCR, « integrated political crisis response » mechanism, en anglais) contribue à un processus de prise de décision rapide et coordonné au niveau politique de l'UE en cas de crises majeures et complexes, y compris d'actes terroristes.
  5. a b et c Les États inclus dans ce décompte sont les 47 qui sont listés dans le tableau détaillé de 47 pays présent dans cet article.
  6. Les chiffres publiés le 6 mai par les autorités sanitaires en Suède font état de 291 morts pour un million d’habitants en Suède, contre 87 pour le Danemark, 40 pour la Norvège et 45 pour la Finlande, qui ont opté pour le semi-confinement.
  7. Le « taux de reproduction » est le nombre moyen de personnes qui vont être à leur tour infectées par une personne infectée.
  8. Support to mitigate Unemployment Risks in an Emergency
  9. En France, à la mi-mai 2020, le seul test fiable recommandé pour le dépistage du coronavirus est le test virologique par RT-PCR. Le test sérologique dans le sang est toujours en cours d'évaluation tous comme les tests salivaires et à détection rapide. La réaction de polymérisation en chaîne par transcription inverse (en anglais Reverse Transcription-Polymerase Chain Reaction) est une technique de laboratoire combinant la transcription inverse de l'ARN en ADN (dans ce contexte appelé ADN complémentaire ou ADNc) et l'amplification de cibles d'ADN spécifiques à l'aide de la réaction en chaîne par polymérase (PCR). Elle s'effectue à partir d'un prélèvement nasal.

Sources

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Données de référence

Organisation mondiale de la santé

Centre européen de prévention et de contrôle des maladies

Johns Hopkins University

Autres sources

Documents de l'Union européenne

Articles connexes