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Le PCE y gagna de l'influence au sein de l'opposition espagnole.
Le PCE y gagna de l'influence au sein de l'opposition espagnole.


[[Dolores Ibárruri]], "La Pasionaria", une continuatrice désignée des pratiques du [[Komintern]], remplaca [[Jose Diaz]] comme secrétaire général en [[1942]], et tient cette position jusqu'en [[1960]]. [[Santiago Carrillo]] fut secrétaire général de 1960 à 1982. Carrillo mit le parti dans la sphère de l'[[eurocommunisme]]. Il fit de nombreuses concessions aux partis modérés, acceptant la restauration d'une [[démocratie libérale]] en Espagne et la [[monarchie constitutionelle]]. Il fut décrit par de nombreux militants comme un traitre et un révisionniste. Le parti fut finalement légalisé suite au [[massacre d'Atocha]] en janvier 1977, le 9 avril 1977, et cela représenta l'une des dernières étapes de la transition démocratique. Seulement quelques semaines après la légalisation le PCE revendiquait 200 000 membres encartés.
[[Dolores Ibárruri]], "La Pasionaria", une continuatrice désignée des pratiques du [[Komintern]], remplaca [[Jose Diaz]] comme secrétaire général en [[1942]], et tient cette position jusqu'en [[1960]]. [[Santiago Carrillo]] fut secrétaire général de 1960 à 1982. Carrillo mit le parti dans la sphère de l'[[eurocommunisme]]. Il fit de nombreuses concessions aux partis modérés, acceptant la restauration d'une [[démocratie libérale]] en Espagne et la [[monarchie constitutionnelle]]. Il fut décrit par de nombreux militants comme un traitre et un révisionniste. Le parti fut finalement légalisé suite au [[massacre d'Atocha]] en janvier 1977, le 9 avril 1977, et cela représenta l'une des dernières étapes de la transition démocratique. Seulement quelques semaines après la légalisation le PCE revendiquait 200 000 membres encartés.


== Aujourd'hui ==
== Aujourd'hui ==

Version du 3 juin 2007 à 21:13

Modèle:Infobox Parti politique espagnol Le Parti communiste espagnol (Partido Comunista de España ou PCE), est le troisième parti politique national en Espagne. Il est le plus important membre de la coalition Izquierda Unida (IU, Gauche Unie) et contrôle le premier syndicat espagnol, les Commissions ouvrières (CC.OO.). Son organe de jeunesse est l'Unión de Juventudes Comunistas de España. Le PCE publie le mensuel Mundo Obrero (Monde ouvrier).

Etablissement

Si le PSOE et l'UGT ont une attitude hésitante par rapport à l'Internationale Communiste (IC) créée en mars 1919, tel n'est pas le cas de la Fédération des Jeunesses Socialistes, qui décide à son Vème congrès d'appuyer l'IC. L'incapacité des partisans de l'IC à casser la direction réformiste amène la majeure partie de la Fédération des Jeunesses Socialistes à décider de fonder elle-même le PC Español, le 15 avril 1920.Il commence à publier El Comunista.

Le Partido Comunista Obrero Español (Parti communiste ouvrier espagnol) fut fondé le 13 avril 1921 par les terceristas qui essayaient de convaincre le PSOE de joindre la Troisième Internationale. Quand le congrès du PSOE décida de joindre l'Internationale de Vienne plutôt que la Troisième Internationale, les terceristas firent scission et formèrent le PCOE. Le PCOE est influent dans la région de Bizkaye et des Asturies, où la quasi totalité des militants socialistes les rejoignent.

L'IC fait se fusionner les deux partis, le 14 novembre 1921 après un "acte de fusion" en le Parti Communiste d'Espagne, qui tient son premier congrès en mars 1922 et le second en juillet 1923. Le Partido Comunista de España fut fondé le 14 novembre 1921. Le PCE unifié devient un membre de la Troisième Internationale. Mais le comité central n'est pas élu régulièrement, l'IC chapeaute les nominés afin de tenter un équilibre entre les tendances gauchistes issues de l'ancien PCE et celles centristes du PCOE. Dans ses premiers jours, le PCE souffrit de la répression par la dictature du général Miguel Primo de Rivera (1923–1930).

Suite à plusieurs luttes intestines, la direction pro-Moscou émerga comme victorieuse et commença à déterminer la ligne politique. La Fédération communiste catalane-baléares (FCCB) éclata en 1930. Elle s'associa avec l'opposition de droite internationale (la tendance de Boukharine ou de Rykov) et devient plus tard le pivot du bloc ouvrier et paysan (BOC, Bloque Obrero y Campesino) en Espagne.

Ainsi, le PCE était en état de grande faiblesse lorsque la Seconde République espagnole fut proclamée en 1931. Le 3 décembre 1933 le premier parlementaire PCE, Cayetano Bolívar Escribano, fut élu. Bolívar fut emprisonné en période électorale.

Le PCE et la guerre civile espagnole (1936-1939)

Le PCE était un modeste parti durant les premières années de la République, jusqu'à ce qu'il commence à grossir suite à la victoire du Front populaire (dont les communistes faisaient partie) en février 1936 et l'éclatement de la guerre civile espagnole en juillet de cette année. Le PCE, dirigé par José Díaz et Dolores Ibárruri (connue comme La Pasionaria), travailla constamment à la victoire des forces armées républicaines et au renforcement du gouvernement de Front populaire, mais perturba l'unité des républicains espagnols en étant hostile aux révolutionnaires anarchistes (CNT) ou communistes (POUM, fraction du PSOE). L'action des communistes du PCE fut critiquée comme l'une des principales raisons aux évenements de mai 1937 à Barcelone, lorsque la révolte des anarchistes et des militants du POUM fut brutalement réprimée.

Le PCE ainsi aida le gouvernement républicain à se débarrasser des élements dissidents, qui auraient pu le discréditer à l'étranger. En étant hautement discipliné et en défendant la propriété privée face aux tentatives de collectivisation, le PCE malgré son initiale faiblesse numérique devint un acteur majeur de la guerre civile. En seulement 5 mois de guerre, le PCE grandit de 30 000 membres à 100 000. Il fonda également une branche espagnole du Secours rouge international qui soutient la cause républicaine.

En 1936, étant donné la situation politique particulière de la Catalogne, le Partit Comunista de Catalunya (la branche catalane du PCE) se sépara du parti pour fusionner avec les autres socialistes et former le Partit Socialista Unificat de Catalunya (PSUC). Depuis lors, le PCE ne dispose plus d'une organisation autonome en Catalogne mais contrôle étroitement le nouveau parti "unitaire".

Résistance et réorientation

Suite à la défaite républicaine d'avril 1939, le PCE fut pourchassé par la dictature du général Francisco Franco (1939–1975), mais parvient à demeurer bien organisé au sein de l'opposition en exil. Il organisa quelques guerillas au nord du pays en collaboration avec d'autres élements de l'opposition.

De la signature du pacte Molotov-Ribbentrop à l'assaut germanique sur l'URSS le 22 juin 1941, les communistes espagnols poursuivirent une politique neutraliste vis à vis de l'agression allemande en Pologne et en France, analysant la guerre comme injuste et impérialiste. Cette position fut inversée immédiatement suite à l'invasion germanique.

Une large majorité des militants du parti fut conduit à l'exil. Certains membres du PCE ont combattu comme volontaires au sein de l'Armée Rouge durant la Seconde Guerre mondiale, comme le général Enrique Lister. D'autres furent victimes des purges permanentes de Staline. Une large section des membres du PCE furent basés en France, où l'organisation partisane fut mise en place. Dans la seconde moitié de la dictature de Franco le PCE changa sa stratégie et organisa en Espagne les Commissions ouvrières (CCOO) au sein de l'appareil du syndicat unique officiel. Le PCE y gagna de l'influence au sein de l'opposition espagnole.

Dolores Ibárruri, "La Pasionaria", une continuatrice désignée des pratiques du Komintern, remplaca Jose Diaz comme secrétaire général en 1942, et tient cette position jusqu'en 1960. Santiago Carrillo fut secrétaire général de 1960 à 1982. Carrillo mit le parti dans la sphère de l'eurocommunisme. Il fit de nombreuses concessions aux partis modérés, acceptant la restauration d'une démocratie libérale en Espagne et la monarchie constitutionnelle. Il fut décrit par de nombreux militants comme un traitre et un révisionniste. Le parti fut finalement légalisé suite au massacre d'Atocha en janvier 1977, le 9 avril 1977, et cela représenta l'une des dernières étapes de la transition démocratique. Seulement quelques semaines après la légalisation le PCE revendiquait 200 000 membres encartés.

Aujourd'hui

En 2006, le PCE fait partie de la coalition de gauche Izquierda Unida. Son Secrétaire Général est, en 2006, Francisco Frutos.

Personnalités

Secrétaires généraux

Autres personnalités marquantes

Voir aussi

Liens internes

Liens externes