« Bombardements de Paris et de sa banlieue durant la Première Guerre mondiale » : différence entre les versions
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Le raid, du {{Date|1er|9|1914}}, fera les premières victimes.<br> |
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Suite a ces raids, il a été organisé, à partir du {{Date|1er|9|1914}}, une escadrille d'aéroplanes blindés et munis de mitrailleuses pour faire la chasse aux avions allemands qui survolent Paris<ref name="Petit Parisien-02-09-1914"/>.<br> |
Suite a ces raids, il a été organisé, à partir du {{Date|1er|9|1914}}, une escadrille d'aéroplanes blindés et munis de mitrailleuses pour faire la chasse aux avions allemands qui survolent Paris<ref name="Petit Parisien-02-09-1914"/>.<br> |
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Les Parisiens n'éprouvaient aucune frayeur, au passage des aéroplanes du [[Empereur allemand|Kaiser]]. La curiosité était le seul sentiment qui dominait. Le mercredi 2 septembre, sur le seuil des maisons, dans les [[Square (lieu)|square]]s, sur les boulevards et les avenues, où tous les [[Banc (siège)|bancs]] avaient été pris d'assaut. Armés de [[jumelles]], [[longues-vues]], de [[télescopes]], les Parisiens attendaient l'apparition du [[Taube (avion)|taube]], des taubes quotidiens...<br> Les points élevés de Paris avaient été envahis, et, sur la [[butte Montmartre]],on louait des [[chaise]]s et des [[lorgnette]]s.<br> L’attente des curieux ne fut point déçue. Un premier avion allemand apparut du côté de [[Neuilly-sur-Seine|Neuilly]], vers cinq heures du soir ; il passa au |
Les Parisiens n'éprouvaient aucune frayeur, au passage des aéroplanes du [[Empereur allemand|Kaiser]]. La curiosité était le seul sentiment qui dominait. Le mercredi 2 septembre, sur le seuil des maisons, dans les [[Square (lieu)|square]]s, sur les boulevards et les avenues, où tous les [[Banc (siège)|bancs]] avaient été pris d'assaut. Armés de [[jumelles]], [[longues-vues]], de [[télescopes]], les Parisiens attendaient l'apparition du [[Taube (avion)|taube]], des taubes quotidiens...<br> Les points élevés de Paris avaient été envahis, et, sur la [[butte Montmartre]],on louait des [[chaise]]s et des [[lorgnette]]s.<br> L’attente des curieux ne fut point déçue. Un premier avion allemand apparut du côté de [[Neuilly-sur-Seine|Neuilly]], vers cinq heures du soir ; il passa au-delà de la [[Tour Eiffel]], fit un crochet au-dessus de la [[place Denfert-Rochereau]], et après avoir dépassé [[Cathédrale Notre-Dame de Paris|Notre-Dame]] piqua droit vers l'est. Un second fut aperçu un peu avant six heures à droite de [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]] ; il survola Paris dans le voisinage de la [[porte de la Chapelle]], prit la direction de la [[rue des Poissonniers]], passa tout près du [[Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre|Sacré-Cœur]], se rendit jusqu'au-dessus du [[Palais du Louvre|Louvre]], puis revint du côté de [[La Chapelle (Seine)|la Chapelle]] pour sortir au-dessus des [[Abattoirs de la Villette|Abattoirs]]. Un troisième, venu de l'est, se tint entre la [[butte Montmartre]] et [[Belleville (Seine)|Belleville]] à une très grande hauteur ; il ne dépassa point les [[Mur des Fermiers généraux|anciens boulevards extérieurs]] ; il paraissait observer les évolutions du second avion. |
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Le bilan du raid est très lourd : 61 tués et 198 blessés<ref>Bombardements aériens sur Paris, février 1918 [http://archives.paris.fr/a/434/bombardements-aeriens-sur-paris-fevrier-1918/] [https://collections.musee-armee.fr/1914-1918-paris-bombardee-par-avions-13/]</ref>. ''Le Petit Parisien'' du 2 février 1918 donne à chaud d'autres chiffres : 45 morts, 207 blessés (31 morts et 131 blessés à Paris et 14 morts et 76 blessés en banlieue)<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k566429f.item]</ref>. |
Le bilan du raid est très lourd : 61 tués et 198 blessés<ref>Bombardements aériens sur Paris, février 1918 [http://archives.paris.fr/a/434/bombardements-aeriens-sur-paris-fevrier-1918/] [https://collections.musee-armee.fr/1914-1918-paris-bombardee-par-avions-13/]</ref>. ''Le Petit Parisien'' du 2 février 1918 donne à chaud d'autres chiffres : 45 morts, 207 blessés (31 morts et 131 blessés à Paris et 14 morts et 76 blessés en banlieue)<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k566429f.item]</ref>. |
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Parmi les lieux frappés<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46057963/f4.item.zoom Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute]</ref> on note les dégâts les plus importants au 15 [[rue de Choiseul]] en plein cœur de Paris entre la Bourse et l'Opéra, dans le |
Parmi les lieux frappés<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46057963/f4.item.zoom Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute]</ref> on note les dégâts les plus importants au 15 [[rue de Choiseul]] en plein cœur de Paris entre la Bourse et l'Opéra, dans le {{2e|arrondissement}}, dans la [[rue Réaumur]] et la [[Rue Saint-Sauveur (Paris)|rue Saint-Sauveur]] dans le même quartier, dans l'[[avenue de la Grande-Armée]] près de l'Arc de Triomphe qui était sans doute visé ou encore de nombreux impacts dans le {{12e|arrondissement}} comme [[rue du Rendez-Vous]] ou [[cours de Vincennes]]. |
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En banlieue, les magasins généraux d’Aubervilliers sont frappés comme des usines de [[Nanterre]] ou [[Saint-Denis]] ou une maison à [[Fontenay-sous-Bois]], où deux jeunes enfants meurent alors que leur mère est gravement blessée<ref>Ville de Fontenay [https://www.fontenay.fr/fileadmin/medias/Pdf/Publications/100_documents_pour_raconter_la_guerre.pdf ]</ref>. |
En banlieue, les magasins généraux d’Aubervilliers sont frappés comme des usines de [[Nanterre]] ou [[Saint-Denis]] ou une maison à [[Fontenay-sous-Bois]], où deux jeunes enfants meurent alors que leur mère est gravement blessée<ref>Ville de Fontenay [https://www.fontenay.fr/fileadmin/medias/Pdf/Publications/100_documents_pour_raconter_la_guerre.pdf ]</ref>. |
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Cette attaque que l'on a appelée « le raid des Gothas » est la première d'une trentaine qui seront sont menées tout au long de 1918 jusqu’au 15 septembre. La ville de Paris sera aussi en même temps la cible régulière de canons meurtriers comme la [[Grosse Bertha]]. Ces bombardements avaient d'abord un objectif psychologique visant à démobiliser la population de l'arrière. La prise de conscience de l'impréparation de la ville et de sa population entraînera la mise en place de mesures sécuritaires comme l'identification d'abris. |
Cette attaque que l'on a appelée « le raid des Gothas » est la première d'une trentaine qui seront sont menées tout au long de 1918 jusqu’au 15 septembre. La ville de Paris sera aussi en même temps la cible régulière de canons meurtriers comme la [[Grosse Bertha]]. Ces bombardements avaient d'abord un objectif psychologique visant à démobiliser la population de l'arrière. La prise de conscience de l'impréparation de la ville et de sa population entraînera la mise en place de mesures sécuritaires comme l'identification d'abris. |
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Parmi les victimes, on peut remarquer Georgette Chaffin, une jeune fille née à [[Damparis]] dans le Jura le 14 avril 1903. Partie adolescente travailler à Paris comme employée de commerce dans le |
Parmi les victimes, on peut remarquer Georgette Chaffin, une jeune fille née à [[Damparis]] dans le Jura le 14 avril 1903. Partie adolescente travailler à Paris comme employée de commerce dans le {{12e|arrondissement}} de Paris, elle meurt sous le bombardement du 31 janvier 1918. |
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Son nom est inscrit dès l'origine sur le monument aux morts de Damparis, son village d'origine comme une des victimes de la guerre. L'inscription d'un nom de femme sur un monument aux morts de la Première Guerre mondiale est assez rare<ref>Article de presse Le Progrès Jura [https://www.leprogres.fr/societe/2021/11/11/qui-etait-georgette-chaffin-jeune-femme-victime-de-la-grande-guerre]</ref>. |
Son nom est inscrit dès l'origine sur le monument aux morts de Damparis, son village d'origine comme une des victimes de la guerre. L'inscription d'un nom de femme sur un monument aux morts de la Première Guerre mondiale est assez rare<ref>Article de presse Le Progrès Jura [https://www.leprogres.fr/societe/2021/11/11/qui-etait-georgette-chaffin-jeune-femme-victime-de-la-grande-guerre]</ref>. |
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;Attaque aérienne du {{Date|8|3|1918}} |
;Attaque aérienne du {{Date|8|3|1918}} |
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Cette attaque aérienne allemande fut menée avec des forces considérables. Dix à douze escadrilles d'avions de bombardement se succédèrent, suivant dans leur marche vers Paris les vallées de l'[[Oise (rivière)|Oise]] et de la [[Marne (rivière)|Marne]], ainsi que la [[Ligne de Paris-Nord à Lille|ligne de chemin-de-fer de Creil à Paris]].<br>Les avions de la défense du camp retranché prirent l'air au nombre de soixante et un. La défense aérienne repoussa un nombre important d'appareils allemands avant qu'ils aient pu atteindre Paris, et une certaine quantité de bombes furent jetées sur des terrains inhabités de la banlieue. <br>Le nombre exact des victimes du bombardement du {{Date|8|3|1918}} s'éleva pour Paris à 7 tués, dont 3 hommes et 4 femmes ; 26 blessés, dont 16 hommes, 7 femmes et 3 enfants.<br>En banlieue, 4 tués, dont 3 hommes et 1 enfant ; 15 blessés, dont 7 hommes, 7 femmes et 1 enfant.<br>Un certain nombre de bombes tombèrent sur le département de [[Seine-et-Oise]], où il y eut 2 morts et 9 blessés.<br> |
Cette attaque aérienne allemande fut menée avec des forces considérables. Dix à douze escadrilles d'avions de bombardement se succédèrent, suivant dans leur marche vers Paris les vallées de l'[[Oise (rivière)|Oise]] et de la [[Marne (rivière)|Marne]], ainsi que la [[Ligne de Paris-Nord à Lille|ligne de chemin-de-fer de Creil à Paris]].<br>Les avions de la défense du camp retranché prirent l'air au nombre de soixante et un. La défense aérienne repoussa un nombre important d'appareils allemands avant qu'ils aient pu atteindre Paris, et une certaine quantité de bombes furent jetées sur des terrains inhabités de la banlieue. <br>Le nombre exact des victimes du bombardement du {{Date|8|3|1918}} s'éleva pour Paris à 7 tués, dont 3 hommes et 4 femmes ; 26 blessés, dont 16 hommes, 7 femmes et 3 enfants.<br>En banlieue, 4 tués, dont 3 hommes et 1 enfant ; 15 blessés, dont 7 hommes, 7 femmes et 1 enfant.<br>Un certain nombre de bombes tombèrent sur le département de [[Seine-et-Oise]], où il y eut 2 morts et 9 blessés.<br> |
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L'un des appareils qui se dirigeaient sur Paris a été abattu. Dans une haute futaie, l'appareil gisait, fort abîmé, mais point entièrement détruit. Les ailes étaient brisées, les moteurs enfoncés dans le sol, légèrement sablonneux, la nacelle n'était plus qu'un fouillis de morceaux de métal et de bois sous lequel se trouvaient un pilote et un mitrailleur, horriblement écrasés. Mais à terre, à 5 mètres de l'avion, un corps était étendu à plat-ventre, les jambes disloquées, la figure enfouie dans le sol. C'était le commandant de l'escadrille, qui avait voulu sauter ou qui avait été projeté hors de l'appareil avant d'atteindre la cime des arbres. |
L'un des appareils qui se dirigeaient sur Paris a été abattu. Dans une haute futaie, l'appareil gisait, fort abîmé, mais point entièrement détruit. Les ailes étaient brisées, les moteurs enfoncés dans le sol, légèrement sablonneux, la nacelle n'était plus qu'un fouillis de morceaux de métal et de bois sous lequel se trouvaient un pilote et un mitrailleur, horriblement écrasés. Mais à terre, à 5 mètres de l'avion, un corps était étendu à plat-ventre, les jambes disloquées, la figure enfouie dans le sol. C'était le commandant de l'escadrille, qui avait voulu sauter ou qui avait été projeté hors de l'appareil avant d'atteindre la cime des arbres. À dix pas plus loin, on découvrit encore couché sur le dos, le deuxième mitrailleur, les reins et les membres brisés, la tête, rejetée en arrière, était un peu aplatie et la figure tuméfiée exprimait l'angoisse et l'horreur. L'appareil, un [[Friedrichshafen G.III|Friedrichshafen nouveau modèle]], était muni de deux moteurs de 260 chevaux, actionnant chacun une hélice. |
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Dans la nuit du {{Date|29|1|1916}} au {{Date|30|1|1916}}, 10 mois et demi après leur première attaque, deux [[Dirigeable militaire|dirigeables militaires]] partent pour un second raid sur Paris. L'un d'eux, victime d’une avarie est contraint de faire demi tour. Le second, le [[Liste des Zeppelins|LZ 79]], signalé à son passage au-dessus de [[La Ferté-Milon]], arrive au |
Dans la nuit du {{Date|29|1|1916}} au {{Date|30|1|1916}}, 10 mois et demi après leur première attaque, deux [[Dirigeable militaire|dirigeables militaires]] partent pour un second raid sur Paris. L'un d'eux, victime d’une avarie est contraint de faire demi tour. Le second, le [[Liste des Zeppelins|LZ 79]], signalé à son passage au-dessus de [[La Ferté-Milon]], arrive au-dessus du [[20e arrondissement de Paris|{{20e|arrondissement}}]] vers {{heure|22}}<ref>[https://www.paris-unplugged.fr/1916-le-bombardement-de-menilmontant/ 1916 – Le Bombardement de Ménilmontant].</ref>.<br> |
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Celui-ci lâche 17 engins explosifs dans les [[Quartier de Belleville|quartiers de Belleville]] et [[Quartier de Ménilmontant|de Ménilmontant]] provoquant la mort de 26 personnes et faisant 38 blessés<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k565695p/f1.item.zoom Le Petit Parisien du 31 janvier 1916 : Vingt-six morts].</ref>{{,}}<ref>[http://archives.paris.fr/a/395/carton-pour-les-obseques-officielles-des-premieres-victimes-de-la-guerre-a-paris-1916/ victimes des bombardements du 29 janvier 1916].</ref>. |
Celui-ci lâche 17 engins explosifs dans les [[Quartier de Belleville|quartiers de Belleville]] et [[Quartier de Ménilmontant|de Ménilmontant]] provoquant la mort de 26 personnes et faisant 38 blessés<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k565695p/f1.item.zoom Le Petit Parisien du 31 janvier 1916 : Vingt-six morts].</ref>{{,}}<ref>[http://archives.paris.fr/a/395/carton-pour-les-obseques-officielles-des-premieres-victimes-de-la-guerre-a-paris-1916/ victimes des bombardements du 29 janvier 1916].</ref>. |
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L'incursion du {{Date|11|1|1917}} (tentative d'incursion plutôt) fut moins heureuse pour les Allemands que la précédente. Voici la note officielle qui fut communiquée aux journaux dans la soirée : |
L'incursion du {{Date|11|1|1917}} (tentative d'incursion plutôt) fut moins heureuse pour les Allemands que la précédente. Voici la note officielle qui fut communiquée aux journaux dans la soirée : |
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::{{Citation|D'après des renseignements venus du front, et signalant que des zeppelins et des avions ennemis se dirigeaient vers le Sud, les mesures de précaution prévues ont été prises hier dans Paris. L'alerte a été donnée à 18 heures 45 et le signal de fin d'alerte à 19 heures 40.}} |
::{{Citation|D'après des renseignements venus du front, et signalant que des zeppelins et des avions ennemis se dirigeaient vers le Sud, les mesures de précaution prévues ont été prises hier dans Paris. L'alerte a été donnée à 18 heures 45 et le signal de fin d'alerte à 19 heures 40.}} |
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À 17 heures 20, le commandement militaire du [[camp retranché de Paris]] était averti qu'un zeppelin, traversant les lignes françaises, venait d'être signalé à [[Bray-sur-Somme]]. Il paraissait faire route directement vers la capitale. Immédiatement, l'alerte préparatoire fut donnée à tous les postes. <br>Les projecteurs croisèrent leurs feux dans les profondeur ténébreuses du ciel, tout chargé d'une neige menaçante dont les premiers flocons s'abattaient sur le sol.<br>[[Avion d'observation|Avions d'observation]] et [[Avion de chasse|avions de chasse]], à toutes ailes, escaladèrent les masses d'ombres des nuages.<br>Vers 18 heures, un coup de téléphone annonçait qu'un zeppelin était signalé dans la région de [[Melun]].<br>Aussitôt, dans les trois départements de [[Seine-et-Oise]], de [[Seine-et-Marne]] et de la [[Seine (département)|Seine]], les autorités militaires, avec le concours de l'autorité civile, prenaient d'urgence toutes les mesures nécessaires.<br>A 18 heures 45, le gouvernement militaire de Paris et la [[Préfecture de police (Paris)|préfecture de police]] décidaient de donner le signal de l'alerte {{numéro|2}}. Toutes les lumières s'éteignaient aussitôt. Les [[Grands boulevards]] étaient plongés dans l'obscurité. Les becs électriques, d'un bout à l'autre de la grande artère, s'éteignaient, et, simultanément, dans toutes les boutiques et tous les établissements, les rideaux de fer ou les stores étaient baissés pour masquer en grande partis la lumière, qui ne jetait plus qu'une clarté diffuse sur l'asphalte. Seuls, quelques [[Fiacre (hippomobile)|fiacres]] ou taxis-autos continuant à circuler, en nombre très réduit, projetaient les rayons avares de leurs lanternes sur la chaussée. Quant aux [[autobus]] et aux [[tramways]], la circulation en avait été complètement arrêtée dès l'extinction des premiers réverbères.<br> |
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Cependant de nouveaux coups de téléphone apportaient, minute par minute, des nouvelles à la direction de l'aéronautique et au gouvernement militaire.<br> D'après ces nouvelles, le zeppelin avait été aperçu se dirigeant de [[Fontainebleau]] vers [[Héricy]] et [[Montereau-Fault-Yonne|Montereau]], poursuivi par les avions du camp retranché. |
Cependant de nouveaux coups de téléphone apportaient, minute par minute, des nouvelles à la direction de l'aéronautique et au gouvernement militaire.<br> D'après ces nouvelles, le zeppelin avait été aperçu se dirigeant de [[Fontainebleau]] vers [[Héricy]] et [[Montereau-Fault-Yonne|Montereau]], poursuivi par les avions du camp retranché. |
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=== Bombardements par la Grosse Bertha === |
=== Bombardements par la Grosse Bertha === |
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==== 1918 ==== |
==== 1918 ==== |
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Du {{Date|23|3|1918}} au {{Date|9|8|1918}}, la [[Grosse Bertha]], plus exactement les [[Pariser Kanonen]]<ref>[https://journals.openedition.org/rha/4682#tocto1n2 Alain Huyon : ''La Grosse Bertha des Parisiens; Historique d’une arme de légende'']</ref>, lanceront {{ unité |182 obus}} sur Paris et {{ unité |112 obus}} sur la banlieue parisienne<ref>C'est |
Du {{Date|23|3|1918}} au {{Date|9|8|1918}}, la [[Grosse Bertha]], plus exactement les [[Pariser Kanonen]]<ref>[https://journals.openedition.org/rha/4682#tocto1n2 Alain Huyon : ''La Grosse Bertha des Parisiens; Historique d’une arme de légende'']</ref>, lanceront {{ unité |182 obus}} sur Paris et {{ unité |112 obus}} sur la banlieue parisienne<ref>C'est-à-dire sur l'ancien [[département de la Seine]], hors grande banlieue comprenant l'ancienne [[Seine-et-Oise]] et la [[Seine-et-Marne]].</ref>. Du {{ Date- |23 mars}} au {{ date- |1er mai}}, les « grosses Bertha » sont dans la [[forêt de Saint-Gobain]] à {{ unité |113 km}} de Paris et tirent {{ unité |185 obus}}<ref>[https://www.hydroretro.net/etudegh/ca_a_commence_le_23_mars.pdf Gérard Hartmann : Ça a commencé le 23 mars, une erreur historique vieille de 90 ans].</ref>. <br> |
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Du 27 mai au 11 juin, déplacés à [[Beaumont-en-Beine]] à {{ unité |109|km}} de Paris ils tirent {{ unité |104 obus|}}. <br> |
Du 27 mai au 11 juin, déplacés à [[Beaumont-en-Beine]] à {{ unité |109|km}} de Paris ils tirent {{ unité |104 obus|}}. <br> |
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Début juillet, ils sont déplacés au nord de [[Château-Thierry]] à {{ unité |91|km}} de Paris et tirent {{ unité |77 obus|}}.<br> |
Début juillet, ils sont déplacés au nord de [[Château-Thierry]] à {{ unité |91|km}} de Paris et tirent {{ unité |77 obus|}}.<br> |
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Le {{Date|29|mars|1918}}, pendant les [[vêpres]] du [[vendredi saint]], l'[[Église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris|église Saint-Gervais-Saint-Protais]] dans le [[4e arrondissement de Paris|{{4e|arrondissement}}]] est touchée par un bombardement d'un des trois canons géants allemands. Il tue 91 personnes dont 52 femmes. C'est le bombardement qui fera le plus de victimes<ref name="IAP"/>. |
Le {{Date|29|mars|1918}}, pendant les [[vêpres]] du [[vendredi saint]], l'[[Église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris|église Saint-Gervais-Saint-Protais]] dans le [[4e arrondissement de Paris|{{4e|arrondissement}}]] est touchée par un bombardement d'un des trois canons géants allemands. Il tue 91 personnes dont 52 femmes. C'est le bombardement qui fera le plus de victimes<ref name="IAP"/>. |
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Fichier:Bombardement de Paris en avril 1918 par l'artillerie allemande à longue portée.jpg|<center>Dessin paru dans le n°228 de l’hebdomadaire ''[[Le Miroir (hebdomadaire photographique)|Le Miroir]]'' le {{Date|7|avril|1918}} pour relater les bombardements à longue distance de l'artillerie allemande sur Paris </center> |
Fichier:Bombardement de Paris en avril 1918 par l'artillerie allemande à longue portée.jpg|<center>Dessin paru dans le {{n°|228}} de l’hebdomadaire ''[[Le Miroir (hebdomadaire photographique)|Le Miroir]]'' le {{Date|7|avril|1918}} pour relater les bombardements à longue distance de l'artillerie allemande sur Paris </center> |
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Fichier:Parisgesch1.JPG|<center>Montage d'un Pariser Kanon</center> |
Fichier:Parisgesch1.JPG|<center>Montage d'un Pariser Kanon</center> |
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Fichier:George Eastman House - Bouvigny (French) - Emplacement d-une Bertha (pd).jpg|<center>Emplacement d'un Pariser Kanon dans les environs de [[Château-Thierry]]</center> |
Fichier:George Eastman House - Bouvigny (French) - Emplacement d-une Bertha (pd).jpg|<center>Emplacement d'un Pariser Kanon dans les environs de [[Château-Thierry]]</center> |
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Fichier:Miller Paris Gun Shell diagrams.jpg|<center>Schémas montrant la structure d'un obus de {{unité|210|mm}} pour les Pariser Kanonen.</center> |
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| {{Date|21|3|1915}} || [[Dirigeable militaire|Raid de]] [[Zeppelin|dirigeables]] || {{Numéro|22}}, [[rue Auguste-Buisson]] || [[La Garenne-Colombes]] || Sur un hangar, situé dans le jardin, creusant un entonnoir de 3 à 4 mètres de diamètre<ref name="Le Petit Parisien-22-03-1915"/>. || |
| {{Date|21|3|1915}} || [[Dirigeable militaire|Raid de]] [[Zeppelin|dirigeables]] || {{Numéro|22}}, [[rue Auguste-Buisson]] || [[La Garenne-Colombes]] || Sur un hangar, situé dans le jardin, creusant un entonnoir de 3 à 4 mètres de diamètre<ref name="Le Petit Parisien-22-03-1915"/>. || |
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| {{Date|21|3|1915}} || [[Dirigeable militaire|Raid de]] [[Zeppelin|dirigeables]] || {{Numéro|35 bis}}, [[rue Auguste-Buisson]] || [[La Garenne-Colombes]] || Sur une maison. Aucune victime<ref name="Le Petit Parisien-22-03-1915"/>.|| |
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| {{Date|21|3|1915}} || [[Dirigeable militaire|Raid de]] [[Zeppelin|dirigeables]] || {{Numéro|54}}, [[rue Auguste-Buisson]] || [[La Garenne-Colombes]] || Sur une maison. Aucune victime. || |
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| {{Date|21|3|1915}} || [[Dirigeable militaire|Raid de]] [[Zeppelin|dirigeables]] || Sur le [[chemin vicinal]] [[route d'Épinay]] || [[Argenteuil (Val-d'Oise)|Argenteuil]] || La bombe a défoncé la route sur une circonférence de {{Unité|8|mètres}} endommageant sérieusement une maison voisine mais ne causant aucun blessé<ref name="Excelsior/22/3/1915"/>. || |
| {{Date|21|3|1915}} || [[Dirigeable militaire|Raid de]] [[Zeppelin|dirigeables]] || Sur le [[chemin vicinal]] [[route d'Épinay]] || [[Argenteuil (Val-d'Oise)|Argenteuil]] || La bombe a défoncé la route sur une circonférence de {{Unité|8|mètres}} endommageant sérieusement une maison voisine mais ne causant aucun blessé<ref name="Excelsior/22/3/1915"/>. || |
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| {{Date|21|3|1915}} || [[Dirigeable militaire|Raid de]] [[Zeppelin|dirigeables]] || Sur le quai de Seine || [[Argenteuil (Val-d'Oise)|Argenteuil]] || Tombé près de la propriété Coutelet, le projectile creuse dans la chaussée une profonde excavation<ref name="Maurice Tiery"/>. Aucune victime<ref name="Le Petit Parisien-22-03-1915"/>. || |
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Version du 19 novembre 2021 à 09:34
Cet article recense les bombardements aériens (avion, zeppelins) et d'artillerie lourde à grande puissance (Grosse Bertha) sur Paris et sa banlieue durant la Première Guerre mondiale.
Historique
Bombardements par aéroplanes
1914
Lorsque les premiers taubes (où tauben également appelés « pigeons »)[1] survolèrent Paris, l'ambassadeur des États-Unis, Myron Timothy Herrick, protesta. Il s'éleva contre des attentats dont étaient victimes de paisibles promeneurs : un passant inoffensif et une innocente fillette. L'ambassadeur d'Espagne alla, lui aussi, en personne, se rendre compte des dégâts.
En 1914 on dénombre 34 raids exécutés par des avions[2].
Il est à remarquer, en règle générale, que la plupart des incursions ennemies, dans un but essentiellement psychologique, précédèrent toujours le déclenchement d'une offensive[3].
- Raid du
Les Allemands, dans le but de terroriser les Parisiens, vinrent à la fin du mois d'août 1914, bombarder la capitale par avions.
La première incursion des aviateurs ennemis sur Paris remonte au dimanche 30 août 1914. Ce jour-là, à midi quarante, une violente explosion retentissait au no 66 de la rue des Marais, puis au no 39 rue des Vinaigriers, au coin de la rue Albouy, à côté d'une boulangerie dont la vitrine volait en éclats, tandis qu'une épaisse fumée se répandait dans la rue.
Presque en même temps deux autres bombes tombaient dans le même quartier : nos 5-7 rue des Récollets et no 127 quai de Valmy[4],[5].
Malheureusement il y eut deux femmes qui furent blessées par l'explosion ; on les transporta à l'hôpital Saint-Louis.
Les aviateurs allemands, aux commandes d'un Taube, avaient laissé choir, en même temps que leurs bombes de 2 kilos, des tracts et une oriflamme aux couleurs allemandes de deux mètres cinquante à laquelle était cousue une pochette de caoutchouc renfermant du sable destiné à entraîner une lettre du lieutenant Ferdinand von Hiddessen (de) qui disait : « L'armée allemande est aux portes de Paris, vous n'avez plus qu'à vous rendre »[6].
- Raid du
Le raid, du , fera les premières victimes.
Suite a ces raids, il a été organisé, à partir du , une escadrille d'aéroplanes blindés et munis de mitrailleuses pour faire la chasse aux avions allemands qui survolent Paris[7].
Les Parisiens n'éprouvaient aucune frayeur, au passage des aéroplanes du Kaiser. La curiosité était le seul sentiment qui dominait. Le mercredi 2 septembre, sur le seuil des maisons, dans les squares, sur les boulevards et les avenues, où tous les bancs avaient été pris d'assaut. Armés de jumelles, longues-vues, de télescopes, les Parisiens attendaient l'apparition du taube, des taubes quotidiens...
Les points élevés de Paris avaient été envahis, et, sur la butte Montmartre,on louait des chaises et des lorgnettes.
L’attente des curieux ne fut point déçue. Un premier avion allemand apparut du côté de Neuilly, vers cinq heures du soir ; il passa au-delà de la Tour Eiffel, fit un crochet au-dessus de la place Denfert-Rochereau, et après avoir dépassé Notre-Dame piqua droit vers l'est. Un second fut aperçu un peu avant six heures à droite de Saint-Denis ; il survola Paris dans le voisinage de la porte de la Chapelle, prit la direction de la rue des Poissonniers, passa tout près du Sacré-Cœur, se rendit jusqu'au-dessus du Louvre, puis revint du côté de la Chapelle pour sortir au-dessus des Abattoirs. Un troisième, venu de l'est, se tint entre la butte Montmartre et Belleville à une très grande hauteur ; il ne dépassa point les anciens boulevards extérieurs ; il paraissait observer les évolutions du second avion.
- Raid du
Le mardi 8 septembre au soir, vers cinq heures, plusieurs taubes ne firent qu'une courte apparition au-dessus de Paris. L'un d'eux survola le Raincy à une hauteur de deux cents mètres. Lorsqu'il arriva en vue du fort de Chelles, l'aviateur allemand s'éleva à quinze cents mètres. Un régiment breton de service autour du fort ouvrit un feu de salve, et plusieurs projectiles atteignirent l'appareil. L'un d'eux creva le réservoir à essence. L'avion descendit en vol plané entre le fort de Chelles et le village de Bron.
Les ouvriers se trouvant en contrebas n'aperçurent l'aéroplane qu'au moment où il dévalait de la colline droit sur eux, puisqu'il vint tomber en plein chantier. Stupéfaits, les terrassiers n'avaient pas eu le temps de faire un mouvement que, déjà, l'officier allemand déchargeait dans leur direction les dix balles de son mauser sans causer de blessures graves. L'Allemand fut exécuté sur le champ à coups de pioches.
1917
- Année 1917
Paris et sa banlieue n'eurent à subir au cours de l'année 1917 que deux tentatives de raids aériens sans importance de la part des Allemands : le 27 juillet, un avion vint de nuit survoler Paris et le lendemain plusieurs appareils furent arrêtés en banlieue.
1918
- Raid des Gothas du
Dans la nuit du 30 au 31 janvier 1918 éclairée par la pleine lune eut lieu le raid de 30 avions allemands basés dans le département de l'Aisne. Les escadrilles comptaient 16 Gotha G, bombardiers lourds bimoteurs qui remplaçaient les Zeppelins dans leur rôle de bombardement stratégique.
Autour de minuit 11 appareils atteignent Paris qui reçoit 93 bombes et des projectiles incendiaires et alors que la banlieue est frappée par 167 bombes. La DCA française est inefficace et l'aviation n'abat qu'un appareil allemand qui peut sauver son équipage de deux hommes qui sont faits prisonniers (l'avion appartenait à l'escadrille 464 et son équipage était composé du sergent Vergnes et du mitrailleur dessinateur humoriste Fernand Billard)[8].
Le bilan du raid est très lourd : 61 tués et 198 blessés[9]. Le Petit Parisien du 2 février 1918 donne à chaud d'autres chiffres : 45 morts, 207 blessés (31 morts et 131 blessés à Paris et 14 morts et 76 blessés en banlieue)[10].
Parmi les lieux frappés[11] on note les dégâts les plus importants au 15 rue de Choiseul en plein cœur de Paris entre la Bourse et l'Opéra, dans le 2e arrondissement, dans la rue Réaumur et la rue Saint-Sauveur dans le même quartier, dans l'avenue de la Grande-Armée près de l'Arc de Triomphe qui était sans doute visé ou encore de nombreux impacts dans le 12e arrondissement comme rue du Rendez-Vous ou cours de Vincennes.
En banlieue, les magasins généraux d’Aubervilliers sont frappés comme des usines de Nanterre ou Saint-Denis ou une maison à Fontenay-sous-Bois, où deux jeunes enfants meurent alors que leur mère est gravement blessée[12].
Cette attaque que l'on a appelée « le raid des Gothas » est la première d'une trentaine qui seront sont menées tout au long de 1918 jusqu’au 15 septembre. La ville de Paris sera aussi en même temps la cible régulière de canons meurtriers comme la Grosse Bertha. Ces bombardements avaient d'abord un objectif psychologique visant à démobiliser la population de l'arrière. La prise de conscience de l'impréparation de la ville et de sa population entraînera la mise en place de mesures sécuritaires comme l'identification d'abris.
Parmi les victimes, on peut remarquer Georgette Chaffin, une jeune fille née à Damparis dans le Jura le 14 avril 1903. Partie adolescente travailler à Paris comme employée de commerce dans le 12e arrondissement de Paris, elle meurt sous le bombardement du 31 janvier 1918.
Son nom est inscrit dès l'origine sur le monument aux morts de Damparis, son village d'origine comme une des victimes de la guerre. L'inscription d'un nom de femme sur un monument aux morts de la Première Guerre mondiale est assez rare[13].
- Attaque aérienne du
Cette attaque aérienne allemande fut menée avec des forces considérables. Dix à douze escadrilles d'avions de bombardement se succédèrent, suivant dans leur marche vers Paris les vallées de l'Oise et de la Marne, ainsi que la ligne de chemin-de-fer de Creil à Paris.
Les avions de la défense du camp retranché prirent l'air au nombre de soixante et un. La défense aérienne repoussa un nombre important d'appareils allemands avant qu'ils aient pu atteindre Paris, et une certaine quantité de bombes furent jetées sur des terrains inhabités de la banlieue.
Le nombre exact des victimes du bombardement du s'éleva pour Paris à 7 tués, dont 3 hommes et 4 femmes ; 26 blessés, dont 16 hommes, 7 femmes et 3 enfants.
En banlieue, 4 tués, dont 3 hommes et 1 enfant ; 15 blessés, dont 7 hommes, 7 femmes et 1 enfant.
Un certain nombre de bombes tombèrent sur le département de Seine-et-Oise, où il y eut 2 morts et 9 blessés.
L'un des appareils qui se dirigeaient sur Paris a été abattu. Dans une haute futaie, l'appareil gisait, fort abîmé, mais point entièrement détruit. Les ailes étaient brisées, les moteurs enfoncés dans le sol, légèrement sablonneux, la nacelle n'était plus qu'un fouillis de morceaux de métal et de bois sous lequel se trouvaient un pilote et un mitrailleur, horriblement écrasés. Mais à terre, à 5 mètres de l'avion, un corps était étendu à plat-ventre, les jambes disloquées, la figure enfouie dans le sol. C'était le commandant de l'escadrille, qui avait voulu sauter ou qui avait été projeté hors de l'appareil avant d'atteindre la cime des arbres. À dix pas plus loin, on découvrit encore couché sur le dos, le deuxième mitrailleur, les reins et les membres brisés, la tête, rejetée en arrière, était un peu aplatie et la figure tuméfiée exprimait l'angoisse et l'horreur. L'appareil, un Friedrichshafen nouveau modèle, était muni de deux moteurs de 260 chevaux, actionnant chacun une hélice.
-
Un Taube -
Installation des bombes sous un bombardier Gotha
Bombardements par dirigeables
Il n'y eut que deux raids de dirigeables (où Zeppelins également appelés « saucisses »)[1] sur Paris. Au cours du premier, effectué, de nuit, le sept projectiles furent jetés, et lors du second, le , les aviateurs lancèrent dix-sept bombes. Celui de mars fut le moins meurtrier. Il n'y eut que neuf blessés. Le second fit beaucoup plus de victimes : on compta vingt-quatre tués et trente-deux blessés. Une incursion eut lieu en 1917.
1915
- Bombardement du [14]
Le à 1 heure du matin, l'alarme était donné d'Amiens puis de Compiègne. Ce sont des territoriaux de garde en gare de Compiègne qui les premiers aperçurent des Zeppelins qui se dirigeaient à allure rapide vers la capitale[15] , en suivant la vallée de l'Oise. Deux d'entre eux sont contraints de faire demi-tour ; l'un au-dessus d'Écouen, l'autre à Mantes, tandis que les deux autres parviennent au-dessus de Paris en prenant l'itinéraire suivant : Mont-Valérien, Saint-Cloud, Neuilly-sur-Seine, les Batignolles, Clichy, puis après avoir largué 7 bombes sur les 17e et 18e arrondissements de Paris avant d'être pris à partie par la DCA.
Ils décident alors de rebrousser chemin et se délestent de 58 bombes sur la banlieue ouest (Neuilly-sur-Seine, Levallois-Perret, Asnières-sur-Seine, Gennevilliers, Courbevoie, La Garenne-Colombes, Saint-Gratien, Colombes, Bois-Colombes, Enghien-les-Bains, Argenteuil et Saint-Germain-en-Laye) dont la moitié n'exploseront pas[16],[14],[5].
Un second, et dernier, bombardement effectué par un raid d'un seul zeppelin, fut effectué le largua 27 bombes ou torpilles sur le 20e arrondissement tuant 23 personnes et en blessant 31 autres. Lors de son retour, il se déleste de 30 bombes au-dessus des communes de La Courneuve, Stains, Pierrefitte, Villetaneuse, Deuil et Montmorency, sans grands dégâts[16].
1916
- Bombardement du
Dans la nuit du au , 10 mois et demi après leur première attaque, deux dirigeables militaires partent pour un second raid sur Paris. L'un d'eux, victime d’une avarie est contraint de faire demi tour. Le second, le LZ 79, signalé à son passage au-dessus de La Ferté-Milon, arrive au-dessus du 20e arrondissement vers 22 h[17].
Celui-ci lâche 17 engins explosifs dans les quartiers de Belleville et de Ménilmontant provoquant la mort de 26 personnes et faisant 38 blessés[18],[19].
1917
- Incursion du
L'incursion du (tentative d'incursion plutôt) fut moins heureuse pour les Allemands que la précédente. Voici la note officielle qui fut communiquée aux journaux dans la soirée :
- « D'après des renseignements venus du front, et signalant que des zeppelins et des avions ennemis se dirigeaient vers le Sud, les mesures de précaution prévues ont été prises hier dans Paris. L'alerte a été donnée à 18 heures 45 et le signal de fin d'alerte à 19 heures 40. »
À 17 heures 20, le commandement militaire du camp retranché de Paris était averti qu'un zeppelin, traversant les lignes françaises, venait d'être signalé à Bray-sur-Somme. Il paraissait faire route directement vers la capitale. Immédiatement, l'alerte préparatoire fut donnée à tous les postes.
Les projecteurs croisèrent leurs feux dans les profondeur ténébreuses du ciel, tout chargé d'une neige menaçante dont les premiers flocons s'abattaient sur le sol.
Avions d'observation et avions de chasse, à toutes ailes, escaladèrent les masses d'ombres des nuages.
Vers 18 heures, un coup de téléphone annonçait qu'un zeppelin était signalé dans la région de Melun.
Aussitôt, dans les trois départements de Seine-et-Oise, de Seine-et-Marne et de la Seine, les autorités militaires, avec le concours de l'autorité civile, prenaient d'urgence toutes les mesures nécessaires.
A 18 heures 45, le gouvernement militaire de Paris et la préfecture de police décidaient de donner le signal de l'alerte no 2. Toutes les lumières s'éteignaient aussitôt. Les Grands boulevards étaient plongés dans l'obscurité. Les becs électriques, d'un bout à l'autre de la grande artère, s'éteignaient, et, simultanément, dans toutes les boutiques et tous les établissements, les rideaux de fer ou les stores étaient baissés pour masquer en grande partis la lumière, qui ne jetait plus qu'une clarté diffuse sur l'asphalte. Seuls, quelques fiacres ou taxis-autos continuant à circuler, en nombre très réduit, projetaient les rayons avares de leurs lanternes sur la chaussée. Quant aux autobus et aux tramways, la circulation en avait été complètement arrêtée dès l'extinction des premiers réverbères.
Cependant de nouveaux coups de téléphone apportaient, minute par minute, des nouvelles à la direction de l'aéronautique et au gouvernement militaire.
D'après ces nouvelles, le zeppelin avait été aperçu se dirigeant de Fontainebleau vers Héricy et Montereau, poursuivi par les avions du camp retranché.
Bombardements par la Grosse Bertha
1918
Du au , la Grosse Bertha, plus exactement les Pariser Kanonen[20], lanceront 182 obus sur Paris et 112 obus sur la banlieue parisienne[21]. Du au , les « grosses Bertha » sont dans la forêt de Saint-Gobain à 113 km de Paris et tirent 185 obus[22].
Du 27 mai au 11 juin, déplacés à Beaumont-en-Beine à 109 km de Paris ils tirent 104 obus.
Début juillet, ils sont déplacés au nord de Château-Thierry à 91 km de Paris et tirent 77 obus.
Ils sont démontés fin août et regagnent la Ruhr où ils sont fondus. Les Français ne les verront jamais.
Le Paris reçoit, pour la première fois, 21 obus tirés, chaque quart d'heure depuis 8 heures du matin, par la Grosse Bertha positionnée entre Fourdrain et Crépy-en-Laonnois, faisant 21 tués et 36 blessés[23].
Le , pendant les vêpres du vendredi saint, l'église Saint-Gervais-Saint-Protais dans le 4e arrondissement est touchée par un bombardement d'un des trois canons géants allemands. Il tue 91 personnes dont 52 femmes. C'est le bombardement qui fera le plus de victimes[4].
-
Dessin paru dans le no 228 de l’hebdomadaire Le Miroir le pour relater les bombardements à longue distance de l'artillerie allemande sur Paris -
Montage d'un Pariser Kanon -
Emplacement d'un Pariser Kanon dans les environs de Château-Thierry -
Plan de Paris, montrant les points d'impacts des obus tirés par les Grosse Bertha entre juin-août 1918
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Les engins
Les Allemands ont fait usage, au cours de leur raid, de trois types de projectiles bien différents :
- des bombes explosives,
- des torpilles
- des bombes incendiaires
Les torpilles sont de beaucoup les plus redoutables et les plus puissants de ces engins. Elles mesurent un mètre cinquante-quatre de haut, mais aucun projectile n'était à gaz asphyxiant, suffocant, lacrymatoire ou vésicant. Tous les explosifs étaient mirés, les uns à la tollite, les autres à l'exanhydre. Le poids des bombes variait entre dix, cinquante et cent kilos. Ces dernières pouvaient traverser plusieurs étages.
-
Schémas montrant la structure d'un obus de 210 mm pour les Pariser Kanonen.
État récapitulatif des bombardements de Paris et de sa banlieue[24]
Plaques commémoratives
-
81 boulevard Saint-Michel.
-
119-125 boulevard de Port-Royal.
-
12 rue de Rivoli.
-
15 rue de Choiseul.
Articles connexes
Bibliographie et liens externes
- Jacques Mortane : La Guerre aérienne illustrée : revue hebdomadaire
- Léonce Rousset : La victoire : supplément au Panorama de la Guerre
- 1914-1918, Paris bombardée… par avions page 1, page 2, page 3 sur collections.musee-armee.fr
- La guerre à Paris (1914-1918) dans les dossiers de la Commission du Vieux Paris
Notes, sources et références
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- La guerre à Paris (1914-1918) dans les dossiers de la Commission du Vieux Paris]
- La Guerre mondiale : bulletin quotidien illustré du 9 septembre 1914.
- 1918-2018, épisode 4/8; A l’arrière, Paris sous les bombes
- Images d'archives : Paris bombardée pendant la Première Guerre mondiale.
- Excelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute.
- L'aviation allemande bombarde Paris, en août et septembre 1914.
- Le Petit Parisien du 2 septembre 1914 : L'aviateur allemand recommence.
- De l'Aisne on bombardait Paris, 1914-1918 de Jean Hallade, ch. V « les Gothas bombardent Paris » [1]
- Bombardements aériens sur Paris, février 1918 [2] [3]
- [4]
- Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
- Ville de Fontenay [5]
- Article de presse Le Progrès Jura [6]
- Excelsior du 22 mars 1915 : La visite des zeppelins sur Paris.
- 21 mars 1915 : les bombes s’abattent sur Asnières.
- 1914-1918, Paris bombardée… par les zeppelins (2/3).
- 1916 – Le Bombardement de Ménilmontant.
- Le Petit Parisien du 31 janvier 1916 : Vingt-six morts.
- victimes des bombardements du 29 janvier 1916.
- Alain Huyon : La Grosse Bertha des Parisiens; Historique d’une arme de légende
- C'est-à-dire sur l'ancien département de la Seine, hors grande banlieue comprenant l'ancienne Seine-et-Oise et la Seine-et-Marne.
- Gérard Hartmann : Ça a commencé le 23 mars, une erreur historique vieille de 90 ans.
- L'Excelsior du 9 janvier 1919 : Les bombardements par "Berthas".
- Classé par date
- L'Excelsior du 14 avril 1918 : Comment et avec quoi ils bombardent Paris.
- Par bombe. S'il y a plusieurs lignes pour plusieurs numéros, c'est qu'il est tombé 1 bombe sur chaque numéro. Si sur un même ligne il y a 2 ou 3 numéros, c'est qu'une seule bombe est tombée et a causée des dommages sur l'ensemble
- L'Excelsior du 31 août 1914 : Un aéroplane allemand lance trois bombes sur Paris, page 2.
- Le Petit Parisien du 31 janvier 1918 : Précédents bombardements aériens sur la région parisienne; Incursions d'avions..
- Il s'agit de la partie de l'avenue du Trocadéro qui a reçu le nom d'avenue du Président-Wilson par délibération municipale du , approuvée par décret du .
- Maurice Tiery : Paris bombardé par les Zeppelins, Gothas et Berthas.
- Le Petit Parisien du 22 mars 1915 : Quelques blessés, des maisons endommagées page 2.
- Le boulevard de Levallois est devenu le boulevard Georges Seurat.
- Le Petit Parisien du 31 janvier 1916 : Vingt six morts.
- L'Excelsior du 31 janvier 1916 : Hier soir encore, les Zeppelins ont tenté un raid sur Paris; page 3 et 4.
- L'Excelsior du 1er février 1918 : Le ciel de Paris pendant le bombardement. Un Avitik abattu..
- Le Petit Parisien du 1er février 1918 : Quatre escadrilles ont bombardé Paris.
- La Station Claude Decaen..
- Devenu quai Jean-Compagnon le .
- Patrimoine Pantin - Ville de Pantin
- Usine Mouton – Aciéries, laminoirs et tréfileries en 1895
- Devenue rue de la Montjoie
- Devenue Avenue du Général de Gaulle (Saint-Mandé)
- Bombardement d'un immeuble parisien par les Gothas en 1918 (5 rue Geoffroy-Marie)
- Dugny. Rue Cretté de Palluel", anciennement rue du Val
- Il s'agit la partie se situant entre les boulevards Bessières et Ney et la rue Henri-Huchard situés sur l'emplacement des bastions nos 39 et 40 de l'enceinte de Thiers et les rues Toulouse-Lautrec et du Docteur-Babinski, annexée à Paris par décret du , cette partie étant située autrefois sur le territoire de la commune de Saint-Ouen
- Pianos Gaveau, une usine modèle à Fontenay-sous-bois (1896-1971)
- Monument à Claude Chappe – Paris (75007) (fondu)
- 1869 – Le Boulevard Raspail
- Société industrielle française des Pétroles
- Les Ormes avant les Ormes
- Les débuts de l'industrialisation à Montreuil
- Carrière des Beaumonts, puis parc municipal dit parc Mabille et parc des Beaumonts
- L'Excelsior du 24 mars 1918 : Une pièce à longue portée a bombardé Paris hier.
- Ce que sont les Grosses Berthas (page 3).
- L’ancienne usine génératrice de la manufacture de papiers peints Isidore Leroy 13, rue du Château-Landon, Paris.
- Revivez l'histoire de l'usine de papiers peints Leroy.
- Le déluge de feu de l’année 1918 sur Paris – En particulier sur Paris 10e –.
- Carte postale de la route de Gonesse à Stains
- Dans les coulisses du réseau d’eau non potable de Paris.
- L'usine Félix Potin.
- L'usine à gaz qui arrosait de vapeurs « irrespirables et corrosives » le Nord-Est parisien.
- Drancy, des quartiers, une histoire.
- Carte postale de « La Mare-aux-Grenouilles » à Drancy.
- La Sente des Mauxins est désormais devenue, partiellement, la rue de Paris.
- Hôpital Port-Royal-Baudelocque.
- Arts et Métiers, n°4, avril 1951; Un grand ingénieur du matériel d'armement, Albert Oberhauser.
- Pendant un siècle, la raffinerie Lebaudy cassait du sucre à La Villette .
- Histoire des abattoirs de La Villette dans le 19e arr. de Paris.
- Les Aqueducs du réservoir de Montsouris.
- [archives.valdemarne.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjEwOiJ0eXBlX2ZvbmRzIjtzOjExOiJmYWNldHRlc19lcyI7czo0OiJyZWYxIjtpOjU7czo0OiJyZWYyIjtzOjY6IjVfNDM2MiI7czo0OiJyZWYzIjtzOjI6IjY2IjtzOjk6InNvcnRBcnJheSI7YToyOntpOjA7czoxMjoiMkZJL0l2cnkgMzY1IjtpOjE7czoyMToiY2FydGVzcG9zdGFsZXMjNV80MzYyIjt9czoxMDoicG9zX2RlcGFydCI7aTowO30%3D&altoInput=#uielem_move=390.5%2C72&uielem_islocked=0&uielem_zoom=68&uielem_brightness=0&uielem_contrast=0&uielem_isinverted=0&uielem_rotate=F Ivry-sur-Seine, Établissements Desmarais Frères - 30 Janvier 1910.]
- La Caserne Clignancourt.
- Paris, Porte des poissonniers.
- La Grande-Rue (Montrouge) est devenue la Rue Gabriel-Péri (Montrouge)
- Le boulevard de Strasbourg (Boulogne-Billancourt) est devenu le boulevard Jean-Jaurès (Boulogne-Billancourt) (
- L'avenue des Moulineaux est devenue l'avenue Pierre-Grenier
- Le rond-point avenue des Moulineaux et quai du Point-du-Jour.
- La Rue de la Mairie (Boulogne-Billancourt) est devenue la rue de l'Ancienne Mairie
- Boulogne-Billancourt (92100) : Histoire des rues
- La Grande-Rue (Boulogne-Billancourt) est devenue l'avenue Jean-Baptiste-Clément
- Boulogne-Billancourt (92100) : Histoire des rues page 1
- Le boulevard National (Vincennes) est devenu le boulevard de la Libération (Vincennes)