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« École militaire de haute montagne » : différence entre les versions

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| branche = [[Armée de Terre française]]
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== Historique ==
== Historique ==
* '''1932''' : création à [[Chamonix]] de l’École de haute montagne (EHM). Il s'agit alors de la première école de formation montagne des cadres des troupes alpines au niveau mondial. Ses missions sont axées sur l’instruction des cadres, la mise au point [[Transmission (militaire)|d’équipements de transmission]] et d’armement, et l'expérimentation de ces ceux-ci.<ref name=":2">{{Ouvrage|auteur1=Maurice Gay|titre=L’École Militaire de Haute Montagne|lieu=Chamonix|éditeur=L’Amicale de l’École Militaire de Haute Montagne|date=1996|pages totales=400}}</ref>
* 1932 : création à [[Chamonix]] de l’École de haute montagne (EHM). Il s'agit alors de la première école de formation montagne des cadres des troupes alpines au niveau mondial. Ses missions sont axées sur l’instruction des cadres, la mise au point d’[[Transmission (militaire)|équipements de transmission]] et d’armement, et l'expérimentation de ces ceux-ci<ref name=":2">{{Ouvrage|auteur1=Maurice Gay|titre=L’École Militaire de Haute Montagne|lieu=Chamonix|éditeur=L’Amicale de l’École Militaire de Haute Montagne|date=1996|pages totales=400}}</ref>.
* '''1939''' : au début de la [[Seconde Guerre mondiale]], la majorité de des cadres de l'EHM rejoignent le [[199e bataillon de chasseurs de haute montagne|{{199e}} bataillon de chasseurs de haute montagne]] dédié à la défense des [[Alpes]].
* 1939 : au début de la [[Seconde Guerre mondiale]], la majorité de des cadres de l'EHM rejoignent le [[199e bataillon de chasseurs de haute montagne|{{199e}} bataillon de chasseurs de haute montagne]] dédié à la défense des [[Alpes]].
* '''1945''' : après la guerre, l’EHM est reconstituée. Elle reçoit pour mission de former les cadres spécialistes de la montagne et du ski pour l’ensemble de l’Armée<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Maurice Gay|titre=L'École Militaire de Haute Montagne|passage=133|lieu=Chamonix|éditeur=L'Amicale de l'École Militaire de Haute Montagne|date=1996|pages totales=400|numéro chapitre=4|titre chapitre=L'après-guerre : 1945-1959}}</ref>.
* 1945 : après la guerre, l’EHM est reconstituée. Elle reçoit pour mission de former les cadres spécialistes de la montagne et du ski pour l’ensemble de l’Armée<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Maurice Gay|titre=L'École Militaire de Haute Montagne|passage=133|lieu=Chamonix|éditeur=L'Amicale de l'École Militaire de Haute Montagne|date=1996|pages totales=400|numéro chapitre=4|titre chapitre=L'après-guerre : 1945-1959}}</ref>.
* '''1947''' : création de l’[[Équipe de France militaire de ski]]. Placée sous la tutelle du Commissariat aux sports militaires, elle est soutenue et gérée par l’EHM.
* 1947 : création de l’[[Équipe de France militaire de ski]]. Placée sous la tutelle du Commissariat aux sports militaires, elle est soutenue et gérée par l’EHM.
* '''1948''' : l’EHM participe à la création de la Société chamoniarde de secours en montagne<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Site internet de la Chamoniarde : historique |url=https://www.chamoniarde.com/presentation/historique# |site=La Chamoniarde}}</ref>.
* 1948 : l’EHM participe à la création de la Société chamoniarde de secours en montagne<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Site internet de la Chamoniarde : historique |url=https://www.chamoniarde.com/presentation/historique# |site=La Chamoniarde}}</ref>.
* '''1961''' : la première section d’engagés volontaires sous-officiers est incorporée à l’EHM. Depuis cette date, une petite centaine de promotions ont été formées à l’école<ref>Entre 2020 et 2021, la Section d'éclaireurs de montagne formée à l'EMHM était la SEM {{n°|83}}</ref>.
* 1961 : la première section d’engagés volontaires sous-officiers est incorporée à l’EHM. Depuis cette date, une petite centaine de promotions ont été formées à l’école<ref>Entre 2020 et 2021, la Section d'éclaireurs de montagne formée à l'EMHM était la SEM {{n°|83}}</ref>.
* '''1963''' : l’EHM organise le {{VIIIe|Championnat}} international militaire de ski. Le chasseur [[Jean-Claude Killy]] s’impose sur le slalom spécial<ref name=":1">{{Article|langue=fr|titre=Tot Dret|périodique=Journal|date=2012|lire en ligne=https://www.bleujonquille.fr/documents/Tot-Dret_80ans.pdf|format=pdf}}</ref>.
* 1963 : l’EHM organise le {{VIIIe|Championnat}} international militaire de ski. Le chasseur [[Jean-Claude Killy]] s’impose sur le slalom spécial<ref name=":1">{{Article|langue=fr|titre=Tot Dret|périodique=Journal|date=2012|lire en ligne=https://www.bleujonquille.fr/documents/Tot-Dret_80ans.pdf|format=pdf}}</ref>.
* '''1964''' : l’École de haute montagne (EHM) devient l’École militaire de haute montagne (EMHM).<ref name=":2">{{Ouvrage|auteur1=Maurice Gay|titre=L’École Militaire de Haute Montagne|lieu=Chamonix|éditeur=L’Amicale de l’École Militaire de Haute Montagne|date=1996|pages totales=400}}</ref>
* 1964 : l’École de haute montagne (EHM) devient l’École militaire de haute montagne (EMHM)<ref name=":2"/>.
* '''1966''' : un rassemblement militaire international des écoles de montagne est créé à l'EMHM. En plus de la [[France]], les quatre nations alpines ([[Allemagne]], [[Suisse]], [[Autriche]] et [[Italie]]) y participent.<ref name=":1" />
* 1966 : un rassemblement militaire international des écoles de montagne est créé à l'EMHM. En plus de la [[France]], les quatre nations alpines ([[Allemagne]], [[Suisse]], [[Autriche]] et [[Italie]]) y participent<ref name=":1" />.
* '''1981''' : le [[Groupe militaire de haute montagne]] (GMHM) quitte [[Grenoble]] où il a été créé 5 ans auparavant pour s’installer à l’EMHM. Bien qu’il reçoive les ordres directement du général commandant la {{27e|BIM}}, il fait partie intégrante de l’école<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Site internet du GMHM |url=https://www.gmhm.fr/spip.php?article419 |date=2020}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La 27e BIM, la brigade de l’urgence spécialisée montagne |url=https://defense-zone.com/blogs/news/la-27-brigade-de-montagne |site=defense-zone.com |date=05/10/21 |extrait=En 1976, la 27e division alpine est créée [...]. Cette année-là est aussi marquée par la création du Groupe militaire de haute montagne (GMHM)}}</ref>.
* 1981 : le [[Groupe militaire de haute montagne]] (GMHM) quitte [[Grenoble]] où il a été créé 5 ans auparavant pour s’installer à l’EMHM. Bien qu’il reçoive les ordres directement du général commandant la {{27e|BIM}}, il fait partie intégrante de l’école<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Site internet du GMHM |url=https://www.gmhm.fr/spip.php?article419 |date=2020}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La 27e BIM, la brigade de l’urgence spécialisée montagne |url=https://defense-zone.com/blogs/news/la-27-brigade-de-montagne |site=defense-zone.com |date=05/10/21 |extrait=En 1976, la 27e division alpine est créée [...]. Cette année-là est aussi marquée par la création du Groupe militaire de haute montagne (GMHM)}}</ref>.
* '''1986''' : l’EMHM participe aux cérémonies marquant le bicentenaire de la première ascension du [[mont Blanc]]<ref name=":1"/>.
* 1986 : l’EMHM participe aux cérémonies marquant le bicentenaire de la première ascension du [[mont Blanc]]<ref name=":1"/>.
* '''2012''' : l’École militaire de haute montagne intègre la {{27e|Brigade}} d’infanterie de montagne.<ref name=":1" />
* 2012 : l’École militaire de haute montagne intègre la {{27e|Brigade}} d’infanterie de montagne<ref name=":1" />.
* '''2014''' : homologation du fanion et des insignes de l’École militaire de haute montagne auprès des services historiques de la Défense<ref>{{Lien web |titre=Un fanion enfin réglementaire |url=https://www.defense.gouv.fr/english/actualites/la-vie-du-ministere/un-fanion-enfin-reglementaire |site=www.defense.gouv.fr |date=13/10/2015}}</ref>.
* 2014 : homologation du fanion et des insignes de l’École militaire de haute montagne auprès des services historiques de la Défense<ref>{{Lien web |titre=Un fanion enfin réglementaire |url=https://www.defense.gouv.fr/english/actualites/la-vie-du-ministere/un-fanion-enfin-reglementaire |site=www.defense.gouv.fr |date=13/10/2015}}</ref>.


== Missions de l'EMHM ==
== Missions de l'EMHM ==
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==== Formation au brevet d'État ====
==== Formation au brevet d'État ====


L’EMHM dispense également une formation de préparation au brevet d’État d’[[alpinisme]] sanctionnée par la délivrance du diplôme d’[[Aspirant-guide|aspirant guide]]. Des formations spécialisées dans le domaine du [[parapente]], de l’[[escalade]] et du [[ski]] complètent le dispositif. Les trente instructeurs de l’école forment annuellement 500 stagiaires militaires sur ces cursus. <ref>{{Lien web |titre=Spécialité |url=https://www.emhm.terre.defense.gouv.fr/index.php/fr/missions-fr/les-formations-montagne/specialites |site=www.emhm.terre.defense.gouv.fr}}</ref>
L’EMHM dispense également une formation de préparation au brevet d’État d’[[alpinisme]] sanctionnée par la délivrance du diplôme d’[[Aspirant-guide|aspirant guide]]. Des formations spécialisées dans le domaine du [[parapente]], de l’[[escalade]] et du [[ski]] complètent le dispositif. Les trente instructeurs de l’école forment annuellement 500 stagiaires militaires sur ces cursus<ref>{{Lien web |titre=Spécialité |url=https://www.emhm.terre.defense.gouv.fr/index.php/fr/missions-fr/les-formations-montagne/specialites |site=www.emhm.terre.defense.gouv.fr}}</ref>.


=== Pôle militaire d'excellence ===
=== Pôle militaire d'excellence ===
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==== Groupe militaire de haute montagne (GMHM) ====
==== Groupe militaire de haute montagne (GMHM) ====


Le [[Groupe militaire de haute montagne]] a été créé en 1976 à Grenoble, et fût implanté à l’EMHM en 1981.
Le [[Groupe militaire de haute montagne]] a été créé en 1976 à Grenoble, et fut implanté à l’EMHM en 1981.


Cette unité a été créé afin de promouvoir au sein des armées un [[alpinisme]] de haut niveau : il s’agissait alors de s’inscrire dans le mouvement de profonde mutation que connaissait l’alpinisme à la fin des années 1970. Par la suite les centres d’intérêts se sont quelque peu diversifiés, intégrant dans ses activités la [[Base-jump|troisième dimension]]<ref name=":0" />. Actuellement en plus de l’alpinisme, le groupe est spécialisé dans le domaine des conditions climatiques extrêmes<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=2016 - Expédition Siula Grande : Le Bruit Des Glaçons |url=https://www.youtube.com/watch?v=87TiKUn9Qpo |consulté le=2022-01-18}}</ref>.
Cette unité a été créé afin de promouvoir au sein des armées un [[alpinisme]] de haut niveau : il s’agissait alors de s’inscrire dans le mouvement de profonde mutation que connaissait l’alpinisme à la fin des années 1970. Par la suite les centres d’intérêts se sont quelque peu diversifiés, intégrant dans ses activités la [[Base-jump|troisième dimension]]<ref name=":0" />. Actuellement en plus de l’alpinisme, le groupe est spécialisé dans le domaine des conditions climatiques extrêmes<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=2016 - Expédition Siula Grande : Le Bruit Des Glaçons |url=https://www.youtube.com/watch?v=87TiKUn9Qpo |consulté le=2022-01-18}}</ref>.
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* participer au rayonnement de la France et de l’Armée de Terre : ces expéditions à l’étranger sont l’occasion de développer les relations avec d’autres armées, des organisations civiles ou des organismes d’État ;
* participer au rayonnement de la France et de l’Armée de Terre : ces expéditions à l’étranger sont l’occasion de développer les relations avec d’autres armées, des organisations civiles ou des organismes d’État ;
* constituer un vivier de spécialistes des conditions extrêmes pour des missions à caractère exceptionnel ;
* constituer un vivier de spécialistes des conditions extrêmes pour des missions à caractère exceptionnel ;
* conseiller et former les organismes des armées (tel que les [[Groupement de commandos de montagne|Groupements de commandos montagne]]) ;
* conseiller et former les organismes des armées (tels que les [[Groupement de commandos de montagne|Groupements de commandos montagne]]) ;
* rechercher, développer et expérimenter dans des domaines aussi variés que l’alimentation qu’il a fallu adapter pour les raids polaires à un froid important, des phases de marche au quotidien supérieures à 8 heures, une durée importante dans le temps (près de 55 jours), mais aussi dans le domaine vestimentaire et de l’isolation thermique. Ou encore des communications radio avec la gestion de l’énergie par panneaux solaires... Un autre domaine important a été celui de l’adaptation à la haute altitude. Des tests ont été menés avec le centre de recherche du [[Service de santé des armées]] afin de mieux comprendre l’adaptation de l’individu à l’altitude par des campagnes d’acclimatation artificielle et d’améliorer ainsi les phases d’acclimatation en expédition.
* rechercher, développer et expérimenter dans des domaines aussi variés que l’alimentation qu’il a fallu adapter pour les raids polaires à un froid important, des phases de marche au quotidien supérieures à 8 heures, une durée importante dans le temps (près de 55 jours), mais aussi dans le domaine vestimentaire et de l’isolation thermique. Ou encore des communications radio avec la gestion de l’énergie par panneaux solaires... Un autre domaine important a été celui de l’adaptation à la haute altitude. Des tests ont été menés avec le centre de recherche du [[Service de santé des armées]] afin de mieux comprendre l’adaptation de l’individu à l’altitude par des campagnes d’acclimatation artificielle et d’améliorer ainsi les phases d’acclimatation en expédition.



Version du 19 janvier 2022 à 15:55

École militaire de haute montagne
Image illustrative de l’article École militaire de haute montagne
Insigne de l'EMHM

Création 1932
Pays Frankreich
Branche Armée de Terre française
Fait partie de 27e brigade d'infanterie de montagne
Garnison Chamonix, quartier Lieutenant-colonel Pourchier, route des Pècles
Ancienne dénomination École de haute montagne (EHM)
Devise Tot Dret
Commandant Colonel Renaud Courbion
Emblème L'Aiguille du Grépon

L’École militaire de haute montagne ou EMHM (anciennement École de haute montagne ou EHM) est une école placée sous l’autorité du général commandant la 27e brigade d'infanterie de montagne (27e BIM). Implantée à Chamonix depuis 1932, elle est la maison mère des troupes de montagne[1]. Il s'agit de l'unique organisme militaire de formation montagne des armées[2].

Historique

  • 1932 : création à Chamonix de l’École de haute montagne (EHM). Il s'agit alors de la première école de formation montagne des cadres des troupes alpines au niveau mondial. Ses missions sont axées sur l’instruction des cadres, la mise au point d’équipements de transmission et d’armement, et l'expérimentation de ces ceux-ci[3].
  • 1939 : au début de la Seconde Guerre mondiale, la majorité de des cadres de l'EHM rejoignent le 199e bataillon de chasseurs de haute montagne dédié à la défense des Alpes.
  • 1945 : après la guerre, l’EHM est reconstituée. Elle reçoit pour mission de former les cadres spécialistes de la montagne et du ski pour l’ensemble de l’Armée[4].
  • 1947 : création de l’Équipe de France militaire de ski. Placée sous la tutelle du Commissariat aux sports militaires, elle est soutenue et gérée par l’EHM.
  • 1948 : l’EHM participe à la création de la Société chamoniarde de secours en montagne[5].
  • 1961 : la première section d’engagés volontaires sous-officiers est incorporée à l’EHM. Depuis cette date, une petite centaine de promotions ont été formées à l’école[6].
  • 1963 : l’EHM organise le VIIIe Championnat international militaire de ski. Le chasseur Jean-Claude Killy s’impose sur le slalom spécial[7].
  • 1964 : l’École de haute montagne (EHM) devient l’École militaire de haute montagne (EMHM)[3].
  • 1966 : un rassemblement militaire international des écoles de montagne est créé à l'EMHM. En plus de la France, les quatre nations alpines (Allemagne, Suisse, Autriche et Italie) y participent[7].
  • 1981 : le Groupe militaire de haute montagne (GMHM) quitte Grenoble où il a été créé 5 ans auparavant pour s’installer à l’EMHM. Bien qu’il reçoive les ordres directement du général commandant la 27e BIM, il fait partie intégrante de l’école[8],[9].
  • 1986 : l’EMHM participe aux cérémonies marquant le bicentenaire de la première ascension du mont Blanc[7].
  • 2012 : l’École militaire de haute montagne intègre la 27e Brigade d’infanterie de montagne[7].
  • 2014 : homologation du fanion et des insignes de l’École militaire de haute montagne auprès des services historiques de la Défense[10].

Missions de l'EMHM

Formation des Section d'éclaireurs de montagne

Chaque année, une promotion d’une trentaine d’Engagés volontaires sous-officiers (EVSO) est incorporée à l'EMHM.

Ces promotions sont constituées grâce à deux type de recrutement :

  • le recrutement direct, formé par des volontaires issus du milieu civil ;
  • le recrutement semi-direct, composé de militaires du rang issus d'unités de la 27e Brigade d’infanterie de montagne.

Leur formation dure respectivement 11 et 7 mois et leur donne l’aptitude technique et tactique pour commander un groupe de combat en montagne. Ainsi, ces sous-officiers doivent être en mesure de mener à bien des opérations militaires dans un environnement hostile (la moyenne et haute montagne).

À l'issue de cette scolarité militaire et montagnarde, les élèves se voient donc remettre le grade de sergent, et sont affectés (ré-affectés concernant les semi-directs) dans les différentes unités qui composent 27e Brigade d’infanterie de montagne[11].

Pôle militaire de la montagne

Les formations montagne

Chaque année, l'EMHM est chargée de dispenser des formations spécifiques aux cadres des troupes de montagne (et de l'armée de terre de manière générale), leur permettant d’exercer leur commandement et de remplir leurs missions en zone montagneuse. Le principe tactique qui y est développé consiste à utiliser le terrain et les techniques alpines afin de « dominer et surprendre » l’ennemi[12].

Les actions de formation organisées au sein de l’EMHM s’échelonnent sur trois niveaux amenant progressivement les stagiaires à une maîtrise du milieu alpin (estival et hivernal) et des techniques de déplacement spécifiques à cet environnement :

  • un socle de connaissances sur le milieu montagne et un bagage technique permettant, outre l’autonomie individuelle, d’assister le chef du détachement et d’assurer la fonction de chef de cordée[13] ;
  • donner aux stagiaires la capacité d’instruire et de commander en haute montagne un détachement correspondant à son grade et à sa fonction[14] ;
  • organiser et conduire les formations montagne dans une unité des troupes de alpines. Conseiller le chef de corps et les commandants d’unité dans les domaines de la conduite de l’instruction et de la sécurité des activités montagne[15].

Pour maintenir son niveau d'expertise, l’EMHM met également en œuvre des actions de formation au profit de ses cadres instructeurs.

En plus de 70 ans, l’école a intégré plus de 50 000 stagiaires dont 1 800 étrangers représentant 28 nations.

Formation au brevet d'État

L’EMHM dispense également une formation de préparation au brevet d’État d’alpinisme sanctionnée par la délivrance du diplôme d’aspirant guide. Des formations spécialisées dans le domaine du parapente, de l’escalade et du ski complètent le dispositif. Les trente instructeurs de l’école forment annuellement 500 stagiaires militaires sur ces cursus[16].

Pôle militaire d'excellence

Groupe militaire de haute montagne (GMHM)

Le Groupe militaire de haute montagne a été créé en 1976 à Grenoble, et fut implanté à l’EMHM en 1981.

Cette unité a été créé afin de promouvoir au sein des armées un alpinisme de haut niveau : il s’agissait alors de s’inscrire dans le mouvement de profonde mutation que connaissait l’alpinisme à la fin des années 1970. Par la suite les centres d’intérêts se sont quelque peu diversifiés, intégrant dans ses activités la troisième dimension[17]. Actuellement en plus de l’alpinisme, le groupe est spécialisé dans le domaine des conditions climatiques extrêmes[18].

Diverses missions lui ont été confiés[17],[19] :

  • participer au rayonnement de la France et de l’Armée de Terre : ces expéditions à l’étranger sont l’occasion de développer les relations avec d’autres armées, des organisations civiles ou des organismes d’État ;
  • constituer un vivier de spécialistes des conditions extrêmes pour des missions à caractère exceptionnel ;
  • conseiller et former les organismes des armées (tels que les Groupements de commandos montagne) ;
  • rechercher, développer et expérimenter dans des domaines aussi variés que l’alimentation qu’il a fallu adapter pour les raids polaires à un froid important, des phases de marche au quotidien supérieures à 8 heures, une durée importante dans le temps (près de 55 jours), mais aussi dans le domaine vestimentaire et de l’isolation thermique. Ou encore des communications radio avec la gestion de l’énergie par panneaux solaires... Un autre domaine important a été celui de l’adaptation à la haute altitude. Des tests ont été menés avec le centre de recherche du Service de santé des armées afin de mieux comprendre l’adaptation de l’individu à l’altitude par des campagnes d’acclimatation artificielle et d’améliorer ainsi les phases d’acclimatation en expédition.

Dans la plupart des expéditions, un médecin est présent[20] ce qui permet de tester et de développer des matériels spécifiques aux situations climatiques délicates, avec des contraintes de poids et d’encombrement : réchauffeur de perfusions, parachute thermique, oxymètre de pouls, électrocardiographe, ainsi que la mise au point de trousses de secours spécifiques.

Équipe de France militaire de ski (EFMS)

Stage de l'équipe de France militaire de ski à Pau en 2012.

Placée sous l’autorité sportive du commissariat aux sports militaires depuis 2014, l’EFMS est composée de sportifs de haut niveau, de la Fédération française de ski, de la fédération française de la montagne et de l'escalade et de la fédération française handisport.

Ils sont Officiers, Sous-officiers, engagés volontaires de l'Armée de Terre ou de la Gendarmerie. L’EFMS contribue au rayonnement des Armées aux travers des résultats obtenus sur les circuits de coupe du monde, championnats du monde et lors des jeux olympiques dans plusieurs disciplines comme le biathlon, le ski de fond, le ski alpin, le combiné nordique, le saut à ski, le skicross, le snowboard, le ski alpinisme ou le freestyle. L'équipe a été sacrée championne du monde militaire en 2004.

L’EFMS a notamment vu passer le sous-lieutenant Martin Fourcade (retraité du sport de haut-niveau depuis 2020), le sergent-chef Vincent Defrasne (retraité depuis 2011) et le sergent Sandrine Bailly en biathlon, le sergent-chef Vincent Vittoz en ski de fond (retraité depuis 2011), les caporaux Jean-Baptiste Grange et Tessa Worley en ski alpin.

Organisation de compétitions

L'École militaire de haute montagne a organisé annuellement le championnat de France militaire d’escalade[21] entre 1999 et 2019. Elle participe à l’organisation du Kandahar[22] et du Marathon du Mont-Blanc.

Participations

L'EMHM est membre de l'International Association of Military Mountain Schools (IAMMS) dont les membres accueillent, à tour de rôle, un séminaire annuel d'échange sur des sujets d’intérêt commun (doctrine, équipement, technique, etc.)[23].

Notes et références

  1. (en) « EMHM : la maison mère des troupes de montagne », sur defense-zone.com (consulté le )
  2. « Site internet de l'EMHM : Présentation de l'école »
  3. a et b Maurice Gay, L’École Militaire de Haute Montagne, Chamonix, L’Amicale de l’École Militaire de Haute Montagne, , 400 p.
  4. Maurice Gay, L'École Militaire de Haute Montagne, Chamonix, L'Amicale de l'École Militaire de Haute Montagne, , 400 p., chap. 4 (« L'après-guerre : 1945-1959 »), p. 133
  5. « Site internet de la Chamoniarde : historique », sur La Chamoniarde
  6. Entre 2020 et 2021, la Section d'éclaireurs de montagne formée à l'EMHM était la SEM no 83
  7. a b c et d « Tot Dret », Journal,‎ (lire en ligne [PDF])
  8. « Site internet du GMHM »,
  9. « La 27e BIM, la brigade de l’urgence spécialisée montagne », sur defense-zone.com,  : « En 1976, la 27e division alpine est créée [...]. Cette année-là est aussi marquée par la création du Groupe militaire de haute montagne (GMHM) »
  10. « Un fanion enfin réglementaire », sur www.defense.gouv.fr,
  11. « La formation sous-officiers montagne », sur www.emhm.terre.defense.gouv.fr
  12. « Les formations montagne », sur www.emhm.terre.defense.gouv.fr (consulté le )
  13. « Qualification », sur www.emhm.terre.defense.gouv.fr (consulté le )
  14. « Perfectionnement », sur www.emhm.terre.defense.gouv.fr
  15. « Expertise », sur www.emhm.terre.defense.gouv.fr
  16. « Spécialité », sur www.emhm.terre.defense.gouv.fr
  17. a et b Capitaine Hubert Giot, Commandant Alain Estève, Verticales, Paris, Addim, , 95 p. (ISBN 2-907341-26-X)
  18. « 2016 - Expédition Siula Grande : Le Bruit Des Glaçons » (consulté le )
  19. Christophe Raylat, « Dans les pas du Groupe », sur Youtube,
  20. « Terre de Baffin », sur Youtube,
  21. « Retour sur les championnats de France militaires d’escalade · PlanetGrimpe - Toute l'actualité escalade », sur planetgrimpe.com (consulté le )
  22. « Coupe du monde de ski alpin hommes Kandahar | Kandahar - chamonixworldcup.com », sur Kandahar - Chamonix World Cup (consulté le )
  23. (ang) « Site internet de l'IAMMS, liste des membres. », sur International Association of Military Mountain Schools

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes