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Ses enfants lui vouent un profond amour. Apollon tue le monstrueux serpent [[Python (mythologie)|Python]] qui avait persécuté sa mère pendant sa grossesse, et massacre, avec sa sœur Artémis, presque tous les enfants de [[Niobé (fille de Tantale)|Niobé]] pour avoir osé se comparer à leur mère.
Ses enfants lui vouent un profond amour. Apollon tue le monstrueux serpent [[Python (mythologie)|Python]] qui avait persécuté sa mère pendant sa grossesse, et massacre, avec sa sœur Artémis, presque tous les enfants de [[Niobé (fille de Tantale)|Niobé]] pour avoir osé se comparer à leur mère.


Son nom est également attaché à celui de [[Tityos]], qui tente d'abuser d'elle, mais est durement châtié。
Son nom est également attaché à celui de [[Tityos]], qui tente d'abuser d'elle, mais est durement châtié.


Quant à Délos, selon une autre tradition{{laquelle}}, [[Astéria]], sœur de Léto, voulant échapper à Zeus, aurait été transformée en caille (en grec {{grec ancien|ὄρτυξ|órtux}}) par le dieu, d'où le nom d'Ortygie pour l'île.
Quant à Délos, selon une autre tradition{{laquelle}}, [[Astéria]], sœur de Léto, voulant échapper à Zeus, aurait été transformée en caille (en grec {{grec ancien|ὄρτυξ|órtux}}) par le dieu, d'où le nom d'Ortygie pour l'île.


{{Refnec|Léto est également soit la sœur, soit la mère d'Aphaïa|date=13 mai 2023}}.
{{Refnec|Léto est également soit la sœur, soit la mère d'Aphaïa|date=13 mai 2023}}.


== Culte ==
== Culte ==
Léto est vénérée à Délos en même temps que ses enfants<ref>{{Article|prénom1=Hubert|nom1=Gallet de Santerre|titre=Héra et Léto à Délos|périodique=Bulletin de Correspondance Hellénique|volume=70|numéro=1|date=1946|doi=10.3406/bch.1946.2572|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_1946_num_70_1_2572|consulté le=2023-05-13|pages=208–215}}</ref>. Elle y a un petit temple situé entre le temple d'Apollon et le lac sacré. Son culte est également célébré à [[Argos (ville)|Argos]]. Avec Héra, elle préside à la naissance des hommes, et les mères, dans leurs angoisses et leurs souffrances, lui adressent des invocations{{refnec}}. Mais son principal sanctuaire, le [[Létôon]], se trouvait en [[Lycie]], au sud-ouest de la Turquie actuelle.
Léto est vénérée à Délos en même temps que ses enfants<ref>{{Article|prénom1=Hubert|nom1=Gallet de Santerre|titre=Héra et Léto à Délos|périodique=Bulletin de Correspondance Hellénique|volume=70|numéro=1|date=1946|doi=10.3406/bch.1946.2572|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_1946_num_70_1_2572|consulté le=2023-05-13|pages=208–215}}</ref>. Elle y a un petit temple situé entre le temple d'Apollon et le lac sacré. Son culte est également célébré à [[Argos (ville)|Argos]]. Avec Héra, elle préside à la naissance des hommes, et les mères, dans leurs angoisses et leurs souffrances, lui adressent des invocations{{refnec}}. Mais son principal sanctuaire, le [[Létôon]], se trouvait en [[Lycie]], au sud-ouest de la Turquie actuelle.


== Représentations ==
== Représentations antiques ==
Dans l'art antique, Léto est représentée au sein de la triade délienne ou apollinienne, qu'elle forme avec ses enfants<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur1=Irène Aghion|auteur2=[[Claire Barbillon]]|auteur3=[[François Lissarrague]]|titre=Héros et dieux de l'Antiquité|passage=177|lieu=Paris|éditeur=[[Groupe_Flammarion|Flammarion]]|collection=Tout l'art|date=2008|année première édition=1994|pages totales=319|isbn=978-2-0812-0785-1|titre chapitre=Léto}}.</ref> : Léto et Artémis encadrant Apollon sont figurés sur des [[Céramique attique à figures noires|vases attiques à figures noires]]<ref name=":0" />, et les trois sont représentés dans une même scène de la Gigantomachie de l'[[Grand Autel de Pergame|Autel de Zeus de Pergame]]<ref name=":0" />. Léto est également une figure [[courotrophe]], portant ses enfants dans ses bras<ref name=":0" />.


Léto est figurée dans une [[peinture murale]] [[Peinture à l'encaustique|à l'encaustique]] d'[[Herculanum]], ''Les Joueuses d'osselets'', réalisée par [[Alexandre l'Athénien]] au {{S-|I}}.
=== Dans l'art antique ===


==== Peinture ====
== Postérité ==
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* ''Les Joueuses d'osselets'', une [[peinture à l'encaustique]] d'[[Herculanum]] d'[[Alexandre l'Athénien]].


''Léto et ses enfants Apollon et Artémis'' est un groupe sculpté de {{Lien|langue=en|trad=William Henry Rinehart}}, réalisé en 1874 et conservé au [[Metropolitan Museum of Art]] de [[New York]].
=== Aux époques postérieures ===


Dans la saga romanesque ''[[Dune (franchise)|Dune]]'', [[Frank Herbert]] donne le prénom Léto à deux de ses personnages, le duc [[Leto Atréides]], et son petit-fils {{Noble|Leto Atréides II}}.
==== Sculpture ====
[[Fichier:Metropolitan Richart Latona.jpg|vignette|''Léto et ses enfants Apollon et Artémis'', par {{Lien|langue=en|trad=William Henry Rinehart}} (1874).]]
* ''Léto et ses enfants Apollon et Artémis'' (1874), groupe sculpté de {{Lien|langue=en|trad=William Henry Rinehart}}, conservé au [[Metropolitan Museum of Art]] de [[New York]].
* ''Latone protège ses deux enfants Apollon et Artémis contre les crachats des paysans de Lycie'' (1665), statue de [[Gaspard Marsy]], installée au centre du [[Parterre de Latone]], élément essentiel du [[Jardin de Versailles]]. La statue peut être interprétée comme l'image d'[[Anne d'Autriche (1601-1666)|Anne d'Autriche]] défendant [[Louis XIV]] et son frère [[Philippe d'Orléans (1640-1701)|Philippe]] contre les frondeurs<ref>{{lien web |titre=Bienvenue sur le Site Versailles 1687<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://versailles1687.free.fr/v3.htm |site=versailles1687.free.fr |consulté le=09-04-2023}}.{{Référence à confirmer}}</ref>.


==== Littérature ====
* Dans son roman [[Dune (roman)|''Dune'']], [[Frank Herbert]] donne le prénom Léto à deux de ses personnages, le duc Léto, et son petit-fils Léto II.
== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}

Version du 14 mai 2023 à 12:50

Léto
Divinité de la mythologie grecque
Léto enlevée par Tityos (au centre).
Léto enlevée par Tityos (au centre).
Caractéristiques
Nom grec Λητώ / Lêtố
Résidence Mont Olympe
Lieu d'origine Grèce
Période d'origine Grèce antique
Équivalent(s) Latone (mythologie romaine)
Culte
Région de culte Grèce, Délos, Lycie
Lieu principal de célébration Phaistos en Crête
Date de célébration les Écdysia
Famille
Père Céos
Mère Phébé
Fratrie Astéria, Aphaïa
Premier conjoint Zeus
• Enfant(s) Apollon et Artémis
Deuxième conjoint Inconnu
• Enfant(s) Aphaïa

Dans la mythologie grecque, Léto (en grec ancien Λητώ / Lêtố) ou Latone (en latin Latona) est l'une des amantes de Zeus[1].

Fille de Céos et Phébé, sœur d'Astéria, elle est la mère d'Artémis et d'Apollon.

Étymologie

Au XIXe siècle, William Smith a proposé d'interpréter son nom à partir du verbe λανθάνω / lanthánô (« échapper à la connaissance de », sur la même racine que lateo en latin). Il signifierait « celle qui est cachée »[2].

Pour Jean Haudry, à la suite de Hermann Osthoff, Léto serait le diminutif en -ố du nom de la « Nuit » représenté par le védique ratri (Râtri (en) étant la déesse de la nuit)[3][pas clair]. L'épithète de Nychiak, « Nocturne », va dans le sens de cette interprétation[réf. nécessaire].

Mythologie

Léto serait née sur l'île de Kos, ou selon Diodore de Sicile, en Hyperborée[4]. D’après Hésiode, elle est la fille du Titan Céos et de sa sœur Phébé. Selon les premiers mythographes, elle est l'épouse de Zeus avant que celui-ci ne convole avec Héra. L'un des Hymnes homériques la mentionne dans l'histoire de Niobé, et Homère la montre amie des Troyens pendant la guerre de Troie, comme son fils Apollon.

Des auteurs[Lesquels ?] postérieurs brodent sur cette histoire. Léto devient l'une des nombreuses maîtresses de Zeus encourant la colère d'Héra : cette dernière interdit à la terre d'accueillir la parturiente et décrète que ses enfants ne devraient pas naître dans un lieu rattaché à la terre. Elle fait poursuivre Léto par le serpent Python. Léto erre jusqu'à trouver l'île d'Ortygie, qui, flottant entre terre et mer, n'encourt pas la malédiction d'Héra. Léto fixe au fond de la mer l'île qui prend le nom de Délos (en grec Δῆλος / Dễlos). Léto y donne naissance à Artémis-« Lune » et Apollon-« Soleil »[3].

Une variante indique qu'Héra a retenu prisonnière Ilithyie, déesse de l'accouchement. Les autres dieux finissent par la libérer, permettant à Léto d'accoucher.

Mais Héra n'arrête pas pour autant ses tourments. Après avoir mis au monde ses deux enfants, Léto se rend en Lycie et décide de faire la toilette de ses enfants dans le Xanthe. Mais sur l'ordre d'Héra, les paysans du lieu viennent troubler l'eau pour l'en empêcher. Excédée, la déesse les fait chasser par des loups, puis les transforme en grenouilles.

Ses enfants lui vouent un profond amour. Apollon tue le monstrueux serpent Python qui avait persécuté sa mère pendant sa grossesse, et massacre, avec sa sœur Artémis, presque tous les enfants de Niobé pour avoir osé se comparer à leur mère.

Son nom est également attaché à celui de Tityos, qui tente d'abuser d'elle, mais est durement châtié.

Quant à Délos, selon une autre tradition[Laquelle ?], Astéria, sœur de Léto, voulant échapper à Zeus, aurait été transformée en caille (en grec ὄρτυξ / órtux) par le dieu, d'où le nom d'Ortygie pour l'île.

Léto est également soit la sœur, soit la mère d'Aphaïa[réf. nécessaire].

Culte

Léto est vénérée à Délos en même temps que ses enfants[5]. Elle y a un petit temple situé entre le temple d'Apollon et le lac sacré. Son culte est également célébré à Argos. Avec Héra, elle préside à la naissance des hommes, et les mères, dans leurs angoisses et leurs souffrances, lui adressent des invocations[réf. nécessaire]. Mais son principal sanctuaire, le Létôon, se trouvait en Lycie, au sud-ouest de la Turquie actuelle.

Représentations antiques

Dans l'art antique, Léto est représentée au sein de la triade délienne ou apollinienne, qu'elle forme avec ses enfants[6] : Léto et Artémis encadrant Apollon sont figurés sur des vases attiques à figures noires[6], et les trois sont représentés dans une même scène de la Gigantomachie de l'Autel de Zeus de Pergame[6]. Léto est également une figure courotrophe, portant ses enfants dans ses bras[6].

Léto est figurée dans une peinture murale à l'encaustique d'Herculanum, Les Joueuses d'osselets, réalisée par Alexandre l'Athénien au Ier siècle.

Postérité

Léto et ses enfants Apollon et Artémis, par William Henry Rinehart (en) (1874).

L'histoire de Léto et des paysans lyciens est souvent représenté à l'époque moderne[6]. Il se retrouve notamment dans la statue Latone protège ses deux enfants Apollon et Artémis contre les crachats des paysans de Lycie de 1665 par Gaspard Marsy, installée au centre du parterre de Latone, un élément du jardin de Versailles. La statue peut être interprétée comme l'image d'Anne d'Autriche défendant Louis XIV et son frère Philippe contre les frondeurs[7][réf. à confirmer].

Léto et ses enfants Apollon et Artémis est un groupe sculpté de William Henry Rinehart (en), réalisé en 1874 et conservé au Metropolitan Museum of Art de New York.

Dans la saga romanesque Dune, Frank Herbert donne le prénom Léto à deux de ses personnages, le duc Leto Atréides, et son petit-fils Leto Atréides II.

Notes et références

  1. Hésiode, Théogonie [détail des éditions] [lire en ligne], vers 918-920.
  2. (en) William Smith, Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, Boston, Little, Brown, and Company, (lire en ligne), p. 772-773.
  3. a et b Jean Haudry (dir.) (trad. du grec ancien), La religion cosmique des Indo-Européens, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Etudes indo-européennes », (1re éd. 1987), 329 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 112.
  4. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne], II, 47.
  5. Hubert Gallet de Santerre, « Héra et Léto à Délos », Bulletin de Correspondance Hellénique, vol. 70, no 1,‎ , p. 208–215 (DOI 10.3406/bch.1946.2572, lire en ligne, consulté le )
  6. a b c d et e Irène Aghion, Claire Barbillon et François Lissarrague, Héros et dieux de l'Antiquité, Paris, Flammarion, coll. « Tout l'art », (1re éd. 1994), 319 p. (ISBN 978-2-0812-0785-1), « Léto », p. 177.
  7. « Bienvenue sur le Site Versailles 1687 », sur versailles1687.free.fr (consulté le ).

Annexes

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Sources antiques

Articles connexes

Liens externes