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« Coup d'État de 2023 au Gabon » : différence entre les versions

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Le coup d'État a lieu quelques minutes seulement après la proclamation de la réélection du président [[Ali Bongo]] avec 64,27 % des suffrages exprimés. Les responsables militaires déclarent l'annulation de l'élection et la dissolution de {{Citation|toutes les institutions de la République}}. L'un des militaires déclare : {{Citation|Ayant constaté une gouvernance irresponsable, imprévisible, qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale, qui risque de conduire le pays au chaos... nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place}}. Ce porte-parole militaire a affirmé s'exprimer au nom d'un {{Citation|Comité de transition pour la restauration des institutions}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Gabon: Ali Bongo réélu pour un 3e mandat, des militaires veulent annuler les résultats |url=https://www.bfmtv.com/international/afrique/gabon-ali-bongo-reelu-pour-un-3e-mandat-des-militaires-veulent-annuler-les-resultats_AD-202308300056.html |site=BFMTV |consulté le=2023-08-30}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Au Gabon, des militaires proclament l’annulation des élections après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo|périodique=Le Monde.fr|date=2023-08-30|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/08/30/au-gabon-ali-bongo-ondimba-reelu-president-avec-64-27-des-suffrages-exprimes_6187021_3212.html|consulté le=2023-08-30}}</ref>.
Le coup d'État a lieu quelques minutes seulement après la proclamation de la réélection du président [[Ali Bongo]] avec 64,27 % des suffrages exprimés. Les responsables militaires déclarent l'annulation de l'élection et la dissolution de {{Citation|toutes les institutions de la République}}. L'un des militaires déclare : {{Citation|Ayant constaté une gouvernance irresponsable, imprévisible, qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale, qui risque de conduire le pays au chaos... nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place}}. Ce porte-parole militaire a affirmé s'exprimer au nom d'un {{Citation|Comité de transition pour la restauration des institutions}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Gabon: Ali Bongo réélu pour un 3e mandat, des militaires veulent annuler les résultats |url=https://www.bfmtv.com/international/afrique/gabon-ali-bongo-reelu-pour-un-3e-mandat-des-militaires-veulent-annuler-les-resultats_AD-202308300056.html |site=BFMTV |consulté le=2023-08-30}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Au Gabon, des militaires proclament l’annulation des élections après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo|périodique=Le Monde.fr|date=2023-08-30|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/08/30/au-gabon-ali-bongo-ondimba-reelu-president-avec-64-27-des-suffrages-exprimes_6187021_3212.html|consulté le=2023-08-30}}</ref>.

Sur le plan financier, le coup d’État a pour conséquence de faire chuter [[Eramet]], [[Maurel & Prom]] et [[TotalEnergies|Total]] Gabon en Bourse<ref>Le coup d'Etat au Gabon fait plonger Eramet, Maurel & Prom et Total Gabon en Bourse, BFM Bourse, 30 août 2023</ref>.


== Réactions de la communauté internationale ==
== Réactions de la communauté internationale ==

Version du 30 août 2023 à 15:28

Coup d'État de 2023 au Gabon
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte du Gabon
Informations générales
Date
Lieu Gabun
Issue
Belligérants
Drapeau du Gabon Gouvernement gabonais Drapeau du Gabon Comité de transition et de restauration des institutions[1]
Commandants
Drapeau du Gabon Ali Bongo Drapeau du Gabon Général Brice Oligui Nguema

Le coup d'État de 2023 au Gabon intervient le . Dans un contexte de contestation des résultats de l'élection présidentielle et de tensions politiques, le pays connaît un coup d'État militaire qui renverse le président réélu, Ali Bongo, dont la victoire à l'élection venait d'être annoncée.

Une douzaine de militaires de plusieurs corps des Forces armées gabonaises déclarent sur la chaîne de télévision Gabon 24 l’annulation des élections et la dissolution des institutions[2]. Qualifiant les résultats du scrutin de « tronqués », ils annoncent la mise en place d'un Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), afin de mettre « fin au régime en place ». Le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine, est désigné Président par intérim par les soldats, tandis qu'Ali Bongo est placé en résidence surveillée[3],[4]. L'annonce suscite une liesse populaire dans la capitale Libreville ainsi que dans d'autres villes dont Port-Gentil[2]. Si internet est rétabli, les militaires maintiennent les frontières fermées[5].

Contexte

Réélection d'Ali Bongo

Ali Bongo en 2012.

L'élection présidentielle de 2023 marque un moment crucial dans la politique gabonaise. Le président sortant, Ali Bongo, qui cherchait à se faire réélire, est déclaré vainqueur selon l'annonce officielle faite le 30 août[6]. Cependant, des allégations de fraude électorale et d'irrégularités émergent immédiatement de la part des partis d'opposition et des observateurs indépendants, jetant une ombre de doute sur la légitimité des résultats de l'élection. Albert Ondo Ossa, arrivé deuxième aux élections, allègue des irrégularités électorales[7]. Deux heures seulement avant la fermeture des bureaux de vote, Albert Ondo Ossa dénonce « la fraude orchestrée par le camp Bongo ». Il revendique la victoire et exhorte Ali Bongo à faciliter un transfert pacifique du pouvoir sur la base de son propre décompte des voix. Les résultats officiels des élections sont annoncés au milieu de la nuit à la télévision d'État, sans préavis. Le pays est placé sous couvre-feu et l'accès à Internet est coupé dans tout le pays, mesures mises en œuvre par le gouvernement pour empêcher la propagation de « fausses nouvelles » et de « violences » potentielles[8].

Déroulement

Dans un contexte de tension croissante et de manifestations généralisées réclamant la transparence et l'équité du processus électoral, l'armée gabonaise prend une mesure décisive le 30 août 2023. Les forces militaires, dirigées par des officiers de haut rang, prennent le contrôle des principaux bâtiments gouvernementaux, des voies de communication et des points stratégiques de la capitale. Les militaires déclarent à la télévision : « Nous mettons fin au régime actuel ». Ils annoncent l'annulation de l'élection présidentielle et la dissolution des institutions[9],[10]. Des coups de feu sont entendus dans la capitale Libreville[11].

Lors d'une allocution télévisée sur Gabon Télévision, une dizaine de militaires annoncent la fin du régime en place, évoquant une « gouvernance irresponsable et imprévisible » qui a conduit à « une dégradation continue de la cohésion sociale, risquant de faire basculer le pays dans le chaos »[12].

Le coup d'État a lieu quelques minutes seulement après la proclamation de la réélection du président Ali Bongo avec 64,27 % des suffrages exprimés. Les responsables militaires déclarent l'annulation de l'élection et la dissolution de « toutes les institutions de la République ». L'un des militaires déclare : « Ayant constaté une gouvernance irresponsable, imprévisible, qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale, qui risque de conduire le pays au chaos... nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place ». Ce porte-parole militaire a affirmé s'exprimer au nom d'un « Comité de transition pour la restauration des institutions »[13],[14].

Réactions de la communauté internationale

Notes et références

  1. « Gabon : Des officiers de haut rang de l'armée annoncent avoir mis "fin au régime en place" », sur www.aa.com.tr (consulté le )
  2. a et b « Gabon : Ali Bongo officiellement réélu, des militaires prennent le pouvoir », sur Gabonreview.com, Gabonreview, (consulté le ).
  3. « Au Gabon, des militaires proclament l’annulation des élections après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo », sur Le Monde, .
  4. « Coup d’Etat au Gabon : le président Ali Bongo placé « en résidence surveillée » par des militaires », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  5. « Coup d’Etat au Gabon : le président Ali Bongo placé « en résidence surveillée » par des militaires », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  6. « Au Gabon, Ali Bongo réélu président avec 64,27 % des voix », sur France 24, (consulté le )
  7. (en) « Gabon's Ali Bongo re-elected president in disputed election », sur France 24, (consulté le )
  8. « Gabon: Ali Bongo réélu pour un 3e mandat, des militaires veulent annuler les résultats », sur BFMTV (consulté le )
  9. « Gabon: après l'annonce de la réélection d'Ali Bongo, des militaires proclament l'annulation du scrutin », sur RFI, (consulté le )
  10. AfricaNews, « Gabon : coup d'État en cours, les militaires annoncent la fin du régime », sur Africanews, 2023-08-30cest06:32:16+02:00 (consulté le )
  11. « Gabon : tentative de coup d'État après la réélection d'Ali Bongo », sur www.rtl.fr, (consulté le )
  12. « Gabon: Ali Bongo réélu pour un 3e mandat, des militaires veulent annuler les résultats », sur BFMTV (consulté le )
  13. « Gabon: Ali Bongo réélu pour un 3e mandat, des militaires veulent annuler les résultats », sur BFMTV (consulté le )
  14. « Au Gabon, des militaires proclament l’annulation des élections après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « Gabon : la France suit "avec la plus grande attention" la situation, l'opposition réagit », sur Europe 1, (consulté le )
  16. « Gabon: la France «condamne le coup d'État militaire qui est en cours», a déclaré le porte-parole du gouvernement », sur RFI, (consulté le )
  17. (langue non reconnue : le + langue non reconnue : porte + langue non reconnue : du + langue non reconnue : gouvernement + fr + langue non reconnue : olivier + langue non reconnue : véran + langue non reconnue : a + langue non reconnue : appelé + langue non reconnue : au + langue non reconnue : respect + langue non reconnue : des + langue non reconnue : résultats + langue non reconnue : des + langue non reconnue : élections + langue non reconnue : au + langue non reconnue : gabon) « Gabon live: Coup attempt underway with President Bongo under house arrest », Aljazeera,‎ (lire en ligne)
  18. « Coup d’Etat au Gabon : le président Ali Bongo placé « en résidence surveillée » par des militaires », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. Modeste Dossou, « Réaction de la Russie après le coup d’Etat survenu au Gabon », Actu Cameroun,‎ (lire en ligne)