« Raphaël Arnault » : différence entre les versions
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Version du 8 juillet 2024 à 23:01
| Raphaël Arnault | |
 Raphaël Arnault en 2023 | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Député français | |
| En attente d'investiture – | |
| Élection | 7 juillet 2024 |
| Circonscription | 1re de Vaucluse |
| Législature | XVIIe (Cinquième République) |
| Coalition | NFP |
| Prédécesseur | Catherine Jaouen |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Raphaël Archenault |
| Date de naissance | |
| Parti politique | NPA LFI (depuis 2024) |
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Raphaël Arnault, de son vrai nom Raphaël Archenault, né en 1995, est un militant antifasciste et homme politique français, co-fondateur à Lyon du groupe Jeune Garde antifasciste. Le , il est élu député de Vaucluse lors du second tour des élections législatives anticipées, avec près de 55 % des voix.
Biographie
Activités militantes
En 2010, alors qu'il est collégien, il accompagne sa mère enseignante dans les manifestations contre la réforme des retraites où il voit pour la première fois des militants d'extrême droite effectuer des saluts nazis[1]. Trois ans plus tard, il s'identifie à Clément Méric, né un an avant lui, victime de son combat contre le fascisme[1].
En , Raphaël Arnault est co-fondateur du groupe d'extrême gauche radicale, la Jeune Garde Antifasciste[2],[3]. Il est aussi son porte-parole[4].
Il milite au Nouveau Parti anticapitaliste[2].
En septembre 2021, il affirme avoir été agressé par des membres du groupe d'extrême droite Zouaves Paris alors qu'il sort du train gare de Lyon à Paris[5].
En , Raphaël Arnault démissionne de son poste de porte-parole de la section lyonnaise pour se présenter aux élections législatives[6],[7].
Carrière politique
Élections législatives de 2022
En 2022, Raphaël Arnault, alors assistant d'éducation à Lyon, est candidat dans la 2e circonscription du Rhône sous la bannière du Nouveau Parti anticapitaliste[6]. Il se présente en dissidence de la Nupes face à un écologiste transfuge de LREM, Hubert Julien-Laferrière[2]. Il se classe 4e du premier tour en recueillant 6,81 % des voix[8].
Élections législatives de 2024
Le , il est investi par le Nouveau Front populaire (NFP) dans la première circonscription de Vaucluse à Avignon comme candidat aux élections législatives anticipées, ce qui provoque un recours du Parti socialiste. Sa candidature fait l'objet de controverse, y compris au sein des partis membres du NFP. Le journal, la Marseillaise, rapporte qu'il est critiqué, pour son accointance avec l'ultragauche radicale et violente ainsi que son parachutage. Ainsi la maire socialiste d'Avignon, Cécile Helle, ne le soutient pas au 1ᵉʳ tour avant de le soutenir au second[9].
Le , il obtient 24,76 % des voix et se place en deuxième position[10]. Raphaël Arnault obtient à l'entre-deux-tours le ralliement de Philippe Pascal, candidat dissident de la gauche[11].
Le , il est élu député avec 54,98 % des voix face à Catherine Jaouen, députée sortante du Rassemblement national[10].
Controverses
Accusation d'apologie du terrorisme
Le , il reçoit une convocation par la police dans le cadre d'une enquête pour « apologie du terrorisme » à la suite d'un communiqué datant du dans lequel il qualifie le Hamas de mouvement de résistance : « Aujourd'hui, la résistance palestinienne a lancé une offensive sans précédent sur l'état colonial Israélien ». Raphaël Arnault soupçonne l’Organisation juive européenne d’être à l’origine de cette convocation[12].
Fiché S
Il fait l'objet de 3 fiches S — outil administratif de surveillance ne témoignant ni d'une dangerosité, ni d'un risque de passage à l'acte —[13] surtout pour ses liens avec la Jeune Garde antifasciste[11], émises par la DGSI, le renseignement territorial et la Préfecture de police de Paris[13], qui fuitent "opportunément" sur la radio d'extrême droite Europe 1 avant les législatives, information ensuite reprise par d'autres médias, ce fichage étant normalement confidentiel[14].
Militant de la Jeune garde antifasciste
Raphaël Arnault est membre du groupe d'extrême gauche radicale, la Jeune Garde Antifasciste, dont les actions sont parfois jugées comme violentes. Le groupe est parfois accusé d'avoir des méthodes proches de l'extrême droite[2]. Le mouvement est aussi connu pour participer à des affrontements contre des groupes d'ultra-droite et des rixes à Lyon notamment. Raphaël Arnault est cité, en tant que témoins de plusieurs rixes impliquant la Jeune Garde, « sans qu'il y ait lui-même participé »[11].
Huit militants du mouvement sont aussi accusés d’agression verbale envers un jeune de 15 ans en marge d’une conférence de Rima Hassan[15]. Le parquet relate qu'il semble qu'aucun coup n'ait été porté et qu'aucun propos antisémite n’apparaît au dossier[16] et que Raphaël Arnault ne faisait pas partie du groupe[2].
Affaires judiciaires
Le , Raphaël Arnault dispose d'un casier judiciaire vierge[2].
Condamnation non définitive pour violences en réunion
En février 2022, il est condamné pour violences en réunion à quatre mois de prison avec sursis. Raphaël Arnault a interjeté appel[2],[17].
Accusations de menaces de mort et de violences
Suite à la candidature de Raphaël Arnault aux élections législatives anticipés de 2024, il est accusé par Alice Cordier, militante d'extrême droite identitaire au sein du collectif Némésis de l'avoir menacée de « lui mettre une balle dans la tête » lors d'une manifestation le [18]. Ces menaces de mort auraient été enregistrées par Mila et font l'objet d'une plainte[18]. Selon Blast, il s'agit d'une version déformée de l'échange qui s'est déroulé, reprise comme une "fake news" par divers médias[14].
Références
- « Raphaël Arnault »
, Les Jours (consulté le )
- Erwan Seznec et Valentine Arama, « Le candidat NFP Raphaël Arnault, vrai dur ou apparatchik ? »
, Le Point, (consulté le )
- Laurie Abadie, « Rhône. L’attaque de l’ultra-droite est « symptomatique de ce qu’il se passe à Lyon » »
, Le Progrès, (consulté le )
- Marie Allenou, « (Vidéo) "À Lyon, ça fait onze ans qu'on subit ces violences de l'extrême-droite", Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde » , sur Lyon Capitale, (consulté le )
- « Le leader d'un groupe antifasciste lyonnais tabassé à la sortie d'un train à Paris » , sur Actu.fr, (consulté le )
- Mathieu Dejean, « Raphaël Arnault, l'antifa qui veut être député » , Mediapart, (consulté le )
- Anthony Faure, « Législatives : le porte-parole de la Jeune Garde candidat à Lyon ? » , sur Lyon Capitale, (consulté le )
- « Résultats des élections législatives de 2022 - Rhône (69) - 2ème circonscription », 12 et 19 juin 2022 (consulté le )
- Mack Salman, « La maire d’Avignon soutient une candidature alternative au choix de la direction de LFI », Marseillaise, (consulté le )
- « Résultats des élections législatives de 2024 - Vaucluse (84) - 1ère circonscription » , (consulté le )
- Paul Conge, « Législatives : Raphaël Arnault, l’antifa de Jean-Luc Mélenchon, élu député face au RN » , Marianne, (consulté le )
- Hugues Maillot, « Élections législatives: le Nouveau Front populaire parachute Raphaël Arnault, militant antifa, violent et fiché S » , Le Figaro, (consulté le )
- Ludivine DOMEON, « Législatives 2024 : la loi permet-elle à un candidat fiché S de se présenter aux élections ? » , Ouest France, (consulté le )
- « Législatives dans le Vaucluse : Raphaël Arnault, le nouveau candidat NFP qu'on diabolise sans preuve », sur Blast le souffle de l’info, (consulté le )
- « Huit militants antifascistes de la Jeune Garde accusés d’agression antisémite en marge d’une conférence de Rima Hassan » , La Dépêche du Midi, (consulté le )
- Paul Conge, « 8 antifas de La Jeune Garde mis en examen : la défense assure qu'"aucune violence antisémite" n'a été commise » , Marianne, (consulté le )
- Guillaume Poingt, Paris : huit membres de la «Jeune Garde», fondée par le candidat LFI Raphaël Arnault, mis en examen pour une agression antisémite, lefigaro.fr, 3 juillet 2024
- « Législatives : Alice Cordier "choquée" par la candidature en Vaucluse de Raphaël Arnault qui l’a menacée de mort », sur www.laprovence.com, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
