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« Jean-Olivier Chénier » : différence entre les versions

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Au début décembre, Scott se retire définitivement du mouvement. Papineau envoie [[Amury Girod]] dans le comté des Deux-Montagnes y agir comme général des forces résistantes. Il doit cependant compter avec Chénier, devenu commandant du camp de Saint-Eustache.
Au début décembre, Scott se retire définitivement du mouvement. Papineau envoie [[Amury Girod]] dans le comté des Deux-Montagnes y agir comme général des forces résistantes. Il doit cependant compter avec Chénier, devenu commandant du camp de Saint-Eustache.

== La bataille de Saint-Eustache ==
{{article détaillé|Bataille de Saint-Eustache}}
[[File:La Mort de Chénier.jpg|left|thumb|250px|La mort de Jean-Olivier Chénier.]]
La [[bataille de Saint-Charles]] du 25 novembre, qui se termine par une défaite, démoralise les insurgés. Chénier a peu d'hommes pour défendre le village de Saint-Eustache face aux forces gouvernementales qui préparent l'attaque. Le curé Jacques Paquin tente alors en vain de le persuader de déposer les armes.

Le [[14 décembre]] [[1837]], l'armée de [[John Colborne]] arrive de [[Montréal]] par l'[[île Jésus]], flanquée des volontaires locaux commandées par Maximilien Globensky. L'assaut est donné contre Chénier et ses hommes, retranchés dans l'église, le presbytère, le couvent et les maisons environnantes. L'affrontement est par trop inégal et la [[bataille de Saint-Eustache]] se termine par soixante-dix morts chez les Patriotes. Chénier est tué de plusieurs balles au moment où il sort de l'église en flammes.

Chénier est trouvé vers six heures et apporté à la taverne Addison où son corps est maltraité de manière indigne. Ceux présents appellent cela une autopsie. Son corps est exposé pendant trois jours. Un témoin jure qu'il l'a vu, ''écartillé'' sur le comptoir de la taverne : « La poitrine était ouverte et le cœur pendait en dehors. À un Patriote qui passait, ils ont crié : " Viens voir le cœur pourri de ton Chénier ! ". J'ai remarqué que des coups de fusil avaient laissés sa tête couverte de caillots de sang ». Un correspondant pour ''[[Le Canadien]]'', aussi un témoin, écrit dans son journal : « On était à Saint-Eustache, dimanche dernier. Les morts avaient été laissés traîner. Chénier était sur le comptoir, tellement mutilé qu'il était quasiment coupé en quatre, son cœur en dehors. Un spectacle à vous rendre malade »<ref>{{ouvrage
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| éditeur = Éditions l'Aurore/Univers
| auteur = Gérald Filteau
| année = 1980
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== Notoriété ==
== Notoriété ==

Version du 16 février 2011 à 22:49

Sculpture représentant Jean-Olivier Chénier dans un parc adjacent à la rue Saint-Denis à Montréal

Jean-Olivier Chénier (9 décembre 1806-14 décembre 1837) a été l'un des chefs de file de la rébellion des Patriotes au Québec.

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L'insurrection de 1837

Peu à peu, Chénier se radicalise, constatant le peu d'ouverture des autorités britanniques. Le 11 avril 1836, il est secrétaire d'une assemblée à Saint-Benoît, qui invite la population à boycotter les produits manufacturés britanniques et à fonder des manufactures nationales. Il ne faut donc pas s'étonner, après le vote des Résolutions Russell, à Londres, de le voir participer activement au mouvement de résistance qui se prépare. En juin 1837, il est membre du Comité permanent des Deux-Montagnes, qui, entre autres, coordonne le réseau de résistance avec les autres comtés.

Le 23 octobre, Chénier est présent à l'assemblée de Saint-Charles-sur-Richelieu où il apparaît, après le député Scott, comme le principal chef patriote de Saint-Eustache. Mais, alors que Scott est contre l'usage de la violence, Chénier préconise l'insurrection armée. Le gouvernement connaît vite son implication car, le 16 novembre, son nom est sur la liste de personnes contre lesquelles le gouverneur a émis un mandat d'arrestation.

Au début décembre, Scott se retire définitivement du mouvement. Papineau envoie Amury Girod dans le comté des Deux-Montagnes y agir comme général des forces résistantes. Il doit cependant compter avec Chénier, devenu commandant du camp de Saint-Eustache.

Notoriété

En octobre 1970, la cellule du Front de Libération du Québec qui enlève puis cause malencontreusement le décès du ministre Pierre Laporte porte le nom de cellule Chénier en l'honneur du chef patriote.

Notes et références


Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

Bibliographie

  • La bataille de St-Eustache ; Raymond Paiement ; Montréal : A. St-Martin, 1975. (OCLC 2346991)
  • Le Héros de St-Eustache Jean Olivier Chénier. ; Montréal : E. Demers, 1893. (OCLC 7966340)
  • La rébellion de 1837 à Saint-Eustache ; Charles Auguste Maximilien Globensky ; 1884. (OCLC 8119047)
  • Histoire des Patriotes ; Gérald Filteau ; 1980. (OCLC 15778352)