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La langue traditionnelle du Velay est l’[[occitan]]. Dans l’ensemble du pays on parlait le [[auvergnat|dialecte auvergnat]] mais on y distingue cinq zones de nuances linguistiques <ref name=PB>[[Pierre Bonnaud]] et Roger Garde – Langue et littérature d’Auvergne – Encyclopédie Bonneton – Bonneton éditeur - 2005</ref>. |
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Dans l’ouest et le centre on parlait l’auvergnat médian dans sa variété orientale dite « arverno-vellave ». Dans cette variété l’article prend quatre formes : ''lou, le, là, loui, lai''. La première et la troisième personne du pluriel des verbes du présent réel se font en «'' -em ''» et « ''-an'' ». Au passé irréel elle se font en « ''-am'' » et « ''-an'' ». Cette forme principale est parlée dans les régions du Puy-en-Velay, d’[[Allègre]], de [[Chambon-sur-Lignon]] et de [[Saint-Paulien]]. Cette dernière localité est d’ailleurs considérée par les universitaires comme l'un des trois centres des variétés principales de l’auvergnat avec [[Saint-Flour (Cantal)|Saint-Flour]] et [[Clermont-Ferrand]]. Les innovations linguistiques provenant du centre directeur de Clermont-Ferrand, sont arrivées jusqu’à la région de Saint-Paulien mais n’ont pas dépassé le Puy-en-Velay<ref name=PB/>. |
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Au nord du Velay (région de [[Craponne-sur-Arzon]]) le dialecte traditionnel est l’auvergnat septentrional (variété de l’est). Cette zone linguistique se prolonge jusqu’à [[Tence]] et [[Yssingeaux]]<ref name=PB></ref>. |
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===Traditions=== |
===Traditions=== |
Version du 26 septembre 2011 à 22:27
Velay | |
Le Puy-en-Velay et les monts du Velay | |
Pays | Frankreich |
---|---|
Subdivision administrative | Auvergne |
Subdivision administrative | Haute-Loire |
Villes principales | Le Puy-en-Velay Yssingeaux |
Coordonnées | 45° 02′ 36″ nord, 3° 53′ 06″ est |
Géologie | Roches volcaniques |
Production | Élevage bovin Lentille verte du Puy Dentelle du Puy Liqueur de verveine Fromage aux artisons |
Régions naturelles voisines |
Margeride Brivadois Livradois Forez Haut-Vivarais Boutières & montagne ardéchoise |
Pays (div. territoriale) | Pays du Velay Pays de la Jeune Loire et ses rivières |
Localisation du Velay (en jaune) sur la carte des pays d'Auvergne | |
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Le Velay (en occitan Velai) est un pays traditionnel de France situé à l'est du Massif central.
Terre de culture occitane, le comté épiscopal du Velay fut longtemps rattaché à l'ancienne province du Languedoc. Il forme aujourd'hui les deux tiers est du département de la Haute-Loire. Situé dans la région d'Auvergne, il a aussi d'importantes relations économiques avec Saint-Étienne et Lyon[1].
Gentilé : Velaunien, Velauniens, Velaunienne, Velauniennes, ou Velaisien, Velaisiens, Velaisienne, Velaisiennes (tous deux attestés)
Géographie
Le Velay forme avec le Vivarais l'est du Massif central, entre la vallée de l'Allier à l'ouest et la ligne de partage des eaux de la Loire et du Rhône. C'est une région de moyenne montagne dont le point le plus élevé est le Puei Vuei, sommet des Monts du Mézenc, à 1 754 m.
Le relief du Velay s'articule autour du massif du Meygal (1436 m) qui constitue le centre du pays. Il comprend :
- À l'est et au nord-est, le plateau granitique et le versant occidental de la chaîne des Boutières.
- Au sud, le plateau basaltique du Mézenc (formant avec le Meygal l'ensemble géologique volcanique dit du Velay oriental).
- À l'ouest et au sud-ouest, le bassin du Puy-en-Velay et le plateau volcanique du Velay occidental, surmonté de la longue chaîne du Devès (1423 m).
- Au nord, le plateau granitique de Craponne-sur-Arzon.
Le relief du plateau est interrompu par des vallées profondes, notamment celles de la Loire, du Lignon du Velay ou de la Dunière.
Sur le plan historique, on distinguait jusqu'à la Révolution française deux subdivisions principales de part et d'autre du massif du Meygal :
- le Velay decà-les-bois, dominé par la ville du Puy, au sud-ouest ;
- le Velay delà-les-bois, dominé par les villes de Monistrol et Yssingeaux, au nord-est ;
Le Velay est entouré par les régions naturelles suivantes[2] :
- Au sud ouest par la Margeride
- A l'ouest par le Brivadois
- Au nord par le Livradois et le Forez
- A l'est par le Haut-Vivarais
- Au sud-est par les Boutières
Culture et traditions
Langue régionale
La langue traditionnelle du Velay est l’occitan. Dans l’ensemble du pays on parlait le dialecte auvergnat mais on y distingue cinq zones de nuances linguistiques [3].
Dans l’ouest et le centre on parlait l’auvergnat médian dans sa variété orientale dite « arverno-vellave ». Dans cette variété l’article prend quatre formes : lou, le, là, loui, lai. La première et la troisième personne du pluriel des verbes du présent réel se font en « -em » et « -an ». Au passé irréel elle se font en « -am » et « -an ». Cette forme principale est parlée dans les régions du Puy-en-Velay, d’Allègre, de Chambon-sur-Lignon et de Saint-Paulien. Cette dernière localité est d’ailleurs considérée par les universitaires comme l'un des trois centres des variétés principales de l’auvergnat avec Saint-Flour et Clermont-Ferrand. Les innovations linguistiques provenant du centre directeur de Clermont-Ferrand, sont arrivées jusqu’à la région de Saint-Paulien mais n’ont pas dépassé le Puy-en-Velay[3].
Au nord du Velay (région de Craponne-sur-Arzon) le dialecte traditionnel est l’auvergnat septentrional (variété de l’est). Cette zone linguistique se prolonge jusqu’à Tence et Yssingeaux[3].
Au nord-est, (régions de Bas-en-Basset, Monistrol-sur-Loire, Saint-Didier-en-Velay, Dunières), l’auvergnat septentrional se nuance fortement de traits franco-provençaux[3]. Cette caractéristique fait dire à certains qu'il s'agit d'une langue de transition[4].
Plus au sud, dans la région de Saugues, on note une forte interpénétration des types auvergnat médian et auvergnat méridional[3].
Le sud-est du Velay est l’aire de l’auvergnat méridional (variété de l’est). Celui-ci couvre les secteurs du Monastier-sur-Gazeille, d’Arlempdes, et se prolonge dans la Montagne Ardéchoise[3].
Traditions
L'identité vellave est bâtie sur le substrat de deux traditions culturelles réparties de part et d'autre du massif du Meygal.
« Ce petit peuple du Velay garde avec son nom son autonomie historique ; en lui s'exprime une des plus vivaces individualités de France. »
— Paul Vidal de La Blache, Tableau de la géographie de la France[5]
Proto-Histoire
Attention, le texte qui suit ne renvoie qu'aux rêveries érudites d'Albert Boudon-Lashermes.
Histoire
Sous les mérovingiens, le Velay ne reconnaît vraisemblablement pas Dagobert Ier et ses successeurs comme roi, mais les « princes » d’Aquitaine que sont :
- Eudes, né vers 660 et mort en 735, dont la royauté sur l’Aquitaine est reconnue en 717 par Chilpéric II (roi de Neustrie avant de l’être de tous les francs en 719), mais pas par Charles Martel
- Hunald ou Hunold, fils d’Eudes, à qui Charles Martel dut se résigner à laisser l’Aquitaine, semble-t-il sous condition d’un hommage à sa personne et à ses fils (et non au roi)
- Son fils Waïfre enfin, assassiné par des sbires de Pépin le Bref le 2/06/768.
Enfin maître de l’Aquitaine, Charlemagne désignera son fils Louis comme roi d’Aquitaine en 781 et la divisera en 14 comtés, dont le comté du Velay.
Sous les rois carolingiens, les ducs, comtes, vicomtes et viguiers ne sont d’abord que des fonctionnaires royaux nommés. Le roi contrôle leurs actes.
Comtes du Velay :
- Buhl, Bulus ou Bullio est nommé comte du Velay par Charlemagne en 771.
- Rorice, fils de Rorice comte du Maine est nommé comte du Velay à la mort de Bulus en 792. Elu par le diocèse, il cumulera cette fonction avec celle d’évêque du Puy à la mort de l’évêque Basile.
- Saint Guillaume d’Orange au Court Nez, dit de Gellone (dynastie guilhémide) est comte du Velay, il est également comte de Toulouse en 790, marquis de Septimanie et comte de la marche d’Espagne ; il abdique en 806.
- Bérenger (dynastie unrochide), par ailleurs duc de Septimanie et comte de Toulouse, est comte de Velay et Brivadois, il reconstruit avant 826 les fortifications de Brioude détruites par les sarrasins et fonde les deux chapitres de Brioude et Victoriac. Il meurt vers 835/7.
Depuis lors, les comtés d’Auvergne et de Velay seront réunis sous un même comte, mais la succession de Louis le Pieux sur le royaume d’Aquitaine ne se fera pas sans heurts car deux de ses fils, Charles le Chauve et son demi-frère Pépin Ier s’affrontent; d’où la liste des comtes d’Auvergne et du Velay :
- Gérard et Guillaume (le plus souvent cités comme neveux de Guillaume d’Orange, dynastie guilhemide). Gérard est tué en 841 à la bataille de Fontenay
- Guillaume seul, survivant à son frère Gérard de 841 à 845/6
- Mais évincé par Arvée, partisan de Pépin d’Aquitaine, entre 843 et 845
- Bernard (fils de Gérard ou de Guillaume), jusqu’à sa mort en 868
- Mais évincé par Etienne, fils d’Arvée, vers 860 jusqu’en 863
- Garin, comte d’Auvergne en 818, (fils de Bernard ou d’Adalard comte de Châlon,) décédé en 869
- Bernard Plantevelue, beau-frère de Garin et petit-fils de Guillaume d’Orange, jusqu’à sa mort en 885/6. Il est par ailleurs gouverneur d’Aquitaine pour Louis II dès 867 et à la tête de nombreux autres comtés.
Se fait alors sentir sur la nomination des comtes d’Auvergne et du Velay la lutte de pouvoir entre les carolingiens et des robertiens, les carolingiens favorisant les comtes de Poitiers (guilhémides) et les robertiens favorisant les comtes de Toulouse (dynastie raymondine) :
- Guillaume le Pieux, fils de Bernard Plantevelue, par ailleurs marquis de Gothie en 885 et duc d’Aquitaine en 893, jusqu’à sa mort en 918. Il fut aussi abbé laïc de Saint Julien de Brioude où il fut inhumé. Vers 892/3 cependant, le roi Eudes (robertien), l’évinca puis le rétablit dans ses fonctions
- Guillaume II Le Jeune, neveu de Guillaume le Pieux et duc d’Aquitaine, jusqu’en 926. Avec son consentement, le 8/4/924, le roi Raoul (dont la femme est une robertienne) fait donation à Adalard, évêque du Puy, le bourg contigu à l’église de Notre Dame du Puy, avec tout ce qui y appartenait au comte de Velay et dépendait de son pouvoir : les droits de marché, de douane, de monnaie, de ressort, etc. Il était également abbé séculier de Saint Julien de Brioude.
- Acfred, frère de Guillaume II Le Jeune, entre 926 et 927/8
- Ebles Manzer de Poitiers (guilhémide d’Aquitaine) fils de Ramnulf II, institué héritier par son cousin Acfred
- Raymond III Pons de Toulouse (dynastie raymondine) est nommé en 932 duc d’Aquitaine, comte d’Auvergne et du Velay par le roi Raoul, qui a dépossédé de ses biens Ebles Manzer de Poitiers qui avait refusé de le reconnaître. En 938, Guillaume Tête d’Etoupe, fils de Ebles Manzer, sera aussi dépouillé de ses biens par Hugues Le Grand (dynastie robertienne)
- Guillaume Tête d’Etoupe (Ier de Poitiers et III d’Aquitaine) est nommé comte d’Auvergne et du Velay par le roi Lothaire (carolingien) qui a repris ces deux comtés en 951, en remerciement de la fidélité de Guillaume au roi Louis d’Outre Mer, père de Lothaire
- Guillaume Fier à Bras (II de Poitiers et IV d’Aquitaine), fils de Guillaume Tête d’Etoupe, est comte d’Auvergne et du Velay en 963. Il refusera en 987 de reconnaître son beau-frère Hugues Capet (robertien), fils de Hugues Le Grand, comme roi de France.
- Guillaume Taillefer de Toulouse, descendant de Raymond-Pons, appelé par Hugues Capet, récupère ces deux comtés vers 970.
Les comtés d’Auvergne et du Velay resteront sous la suzeraineté des comtes de Toulouse, les comtes de Toulouse les cédant néanmoins en fief à des comtes d’Auvergne :
- Gui Ier (dynastie d’Auvergne), alors vicomte de Clermont, reçoit en fief en 979 de Guillaume Taillefer les comtés d’Auvergne et du Velay. Hugues Capet fut élu roi en 987, mais le Velay ne le reconnut pas immédiatement. Gui décède vers 989.
- Guillaume (IV comme vicomte de Clermont ou Ier comme comte d’Auvergne), frère de Gui. Guillaume est probablement décédé avant 1016.
- Robert Ier, comte d’Auvergne et du Velay
- Guillaume V ou II, son fils, lui succéda en 1037 et mourut vers 1064
- Robert II, son fils, comte d’Auvergne, du Velay et du Gévaudan, mort en 1096
- Guillaume VI ou III, son fils, rentré de la première croisade, lui succéda en 1096
- Guillaume Le Vieux, second fils de Guillaume III, lui succéda dans le comté de Velay tandis que son frère Robert III succéda à Guillaume III dans le comté d’Auvergne
- Guillaume VII ou IV Le Jeune, fils de Robert III, qui dut partager ses comtés avec son oncle Guillaume Le Vieux, qui lui laissa le titre de comte du Puy ou du Velay. Leur querelle engagea le roi d’Angleterre, alors suzerain d’Aquitaine par sa femme, en 1167, à venir en Auvergne. Guillaume Le Jeune se mit sous sa protection pour récupérer le comté d’Auvergne usurpé par son oncle, tandis que ce dernier se plaça sous la protection du roi de France Louis VII Le Jeune.
Il semble que le roi confisqua alors le comté du Velay à Guillaume Le Jeune pour le réunir aux domaines des évêques du Puy.
Evêques comtes du Velay[22]
Les évêques du Puy cumuleront alors les deux fonctions : ils recevront notamment en 1213 l’hommage pour la vicomté de Polignac, mais il n’y a pas de preuve qu’ils prirent le titre de comte du Velay avant 1405 (pour ne pas froisser les Chapteuil, comptour du Velay, conjecture Albert Boudon-Lashermes, ni les vicomtes de Polignac, avance JAM Arnaud dans leur « histoire du Velay » respective).
On présume que le premier évêque du Puy, comte de Velay, fut :
- Pierre IV de Solignac (1159, date de son élection - 5 janv. 1189, date de son décès). Après lui, vinrent :
- Aynard (1189-18 févr. 1 195, date de sa mort)
- Odilon de Mercoeur (1197-1202 env.)
- Bertrand Ier de Chalencon (1202-1213, date de sa mort)
- Robert de Mehun (1213-21 déc. 1215, date de son assassinat). Ce prélat aurait appartenu, suivant A. Jacotin (Preuves de la Maison de Polignac) aux Mehun, originaires du lieu de Mehun -sur- Yèvre (Berry). C'est donc à tort, que certains auteurs le rattachent à la maison de Pagan.
- Etienne IV de Chalencon (1220-21 févr.-1231, date de sa mort)
- Bernard de Rochefort (1231-après 1234)
- Bernard II de Montaigu (1237 env.- 6 mars 1245, date de sa mort)
- Guillaume de Murât (1248-1251 ou 1252, date de sa mort)
- Bernard III de Ventadour (la veille de la Pentecôte de l'an 1252, date de son élection - 1254, date de sa démission)
- Armand de Polignac (1255, date de sa consécration-17 mai 1257, date de sa mort)
- Guy de Foulques, ou Folquies, Fulcodi (1255 env.-22 juil. 1260, date à laquelle, il passa à l'archevêché de Narbonne)
- Guy IV (1283-1284)
- Fredole II de Montboisier de Saint-Bonnet (1284-1289, date de son décès)
- Guy de Neufville ou Neuville (20 juin 1290-1296)
- Jean de Cumenis (15 mai 1296, date de sa nomination-25 juin 1308, date de son inhumation)
- Bernard V de Castanet (1308-1316, date de son transfert à l'évêché de Porto. En 1318, il reçut de nouveau en commande, l'évêché du Puy, tout en conservant son siège de Porto)
- Guillaume III de Brosse (d'une maison issue, présume-t-on, de celle des comtes de Penthièvre) (1317- 1er mars 13 18, date de son transfert au siège épiscopal de Meaux)
- Durand de Saint-Pourçain (mars 1318, date de sa nomination-29 mars 1326, date de son transfert au siège de Meaux)
- Pierre Gogueilou de Longueil (1326-6 févr. 1327, date de sa mort)
- Bertrand (8 des ides de juin 1329, date de ses démêlés, plutôt violents, avec son Chapitre). Ce prélat pourrait fort bien ne faire qu'un avec Bernard le Brun, qui suit :
- Bernard V le Brun (1342)
- JeanII de Chandorat (1342-1355, date de sa mort)
- Jean Agne (1351, date de la reconnaissance d'une maison située rue de l'Ouche au Puy, faite en faveur de Bernard de Granoulhet, prieur de Saint- Pierre-le-Monastier au Puy)
- Jean Chabrit (1355, date de sa mort survenue vers la fête de Pâques de ladite année)
- Jean III de Jaurens ou Joffrevy, Jofrevi (19 oct. 1356, date de sa nomination - oct. 1361, date de son décès)
- Bertrand de la Tour (de la maison de la Tour d'Auvergne) (1361- 11 mai 1382, date de sa mort)
- Bertrand de Chanac (1383-1386)
- Gilles de Bellemère (17 oct. 1390)
- Itier de Martreuil (1392-1395)
- Pons ou Pierre VII d'Ally (de Aliaco) (2 avril 1395-1397)
- Hélie de Lestrange (15 nov. 1396, date de son transfert au Puy- 17 juill. 1418, date de sa mort)
- Guillaume IV de Chalencon (1418-25 nov. 1443, date de sa mort)
- Jean de Bourbon (1443 -1er déc. 1485, date de son décès)
- Geoffroy ou Godefroy de Pompadour (25 déc. 1486-1514, date de sa mort)
- Antoine de Chabanne-la-Palice (25 nov. 1514, date de sa prise de possession par procureur-1535, date de sa mort)
- François de Sarcus (18 oct. 1535, date de sa nomination-23 mars 1537, date de son décès)
- Martin de Beaune (de Beaune-Semblançay) (1537-1551)
- Antoine de Saint-Nectaire (1551-1593, date de sa mort)
- Jacques de Serres (1596-29 janv. 1621, date de sa mort)
- Just de Serres (fév. 1621-28 août 1641, date de sa mort)
- Henri de Cauchon de Maupas du Tour (sept. 1641, date de sa nomination - juill. 1661)
- Jacques II de Montrouge (1er juill. 1661-1662. - Evêque de Saint- Flour, de sept. 1647 à juill. 1661, il fit une courte apparition sur le siège épiscopal du Puy, de 1661 à 1662, et reprit possession de son premier siège, en 1662, jusqu'au 20 avr. 1664, date de sa mort)
- Armand II de Béthune (1 et 2 juill. 1665-10 déc. 1703, date de sa mort)
- Claude de la Roche-Aymon (22 juin 1704, date de son sacre - 4 juin 1720, date de son décès)
- Godefroy-Maurice de Conflans (8 janv. 1721, date de son sacre - 14 mars 171 5, date de sa mort)
- François-Charles de Beringhen (31 mars 1725, date de sa promotion - 17 oct. 1742, date de son décès)
- Jean-Georges Le Franc de Pompignan (17 sept. 1742, date de sa nomination - févr. 1774)
- Marie-Joseph de Galard de Terraube (24 juill. 1774 - 1790)
Vicomtes du Velay
À partir du XIe siècle, on trouve une famille titrée vicomte du Velay qui est connue sous le nom de sa capitale, Saint-Paulien, et dont croit qu'elle est un rameau de l'antique Famille de Chapteuil.
Le diocèse-comté du Puy
À partir du Xe siècle, le Velay devient comté évêché, sous domination royale, au profit de l’évêque du Puy qui porte le titre de comte et dont la ville devient la nouvelle capitale du Velay. Le Brivadois faisait partie du diocèse de Clermont puis de celui de Saint-Flour jusqu'à 1789.
États du Velay
Comme l'Auvergne, le Velay est un pays d'État. Après son intégration au royaume de France, le Velay est rattaché à la province du Languedoc et à la sénéchaussée de Beaucaire. Le pays est représenté aux assemblées du Languedoc, mais est régi pour ses affaires internes par une assemblée annuelle propre : les États du Velay. La vie politique du Velay est régulièrement marquée par les luttes de pouvoir entre l'évêque et la noblesse.
La période des guerres de religion est particulièrement troublée et violente. La ville même du Puy reste ancrée dans le camp catholique alors que les terres environnantes, tout du moins aux confins avec le Vivarais, adhèrent assez souvent à la Réforme.
Le département de la Haute-Loire
Dans l'ensemble, la Révolution française est plutôt mal perçue par la population vellave qui reste très attachée à ses valeurs religieuses et qui n'a pas apprécié les violences et les dévastations des envoyés de la Convention. Par la suite, le peuple restera pendant très longtemps rebelle à la République.
L'actuel département de Haute-Loire correspond à un assemblage entre le Velay historique, lui même rattaché à la province du Languedoc, des terres de la province d'Auvergne, dans l'arrondissement actuel de Brioude, à l'exception du canton de Saugues, lui aussi Languedocien, et quelques portions de territoires de la province du Lyonnais, via le Forez, dans le nord est du département.
Compléments
Orientations bibliographiques
Témoignages littéraires
- Jules Vallès, L'Enfant (1872), Gallimard, Folio, 1974
- Robert Louis Stevenson, Voyage avec un âne dans les Cévennes (1879), Toulouse, Privat, 2002
- Jules Romains, Cromedeyre-le-Vieil, Paris, Gallimard, 1952
- Jules Romains, Journées dans la montagne, Paris, Flammarion, 1946
Monographies
- Xavier Barral i Altet, La cathédrale du Puy, Paris-Mila, Éd. du patrimoine-Skira, 2000
- François Boulet, L’État d’esprit en Haute-Loire, 1940-1944 : des refuges aux maquis, Le Puy-en-Velay, éd. des Cahiers de la Haute-Loire, 2003
- Ahmed Chafchafi, Le Velay septentrional, morphogenèse et morphostructure, Saint-Étienne, Presses universitaires, coll. des études foréziennes, 1997
- Gilles Charreyron, Politique et Religion. Protestants et catholiques de la Haute-Loire, Clermont-Ferrand, Presses de l'Université Blaise-Pascal, coll. Études sur le Massif central, 1990
- André Crémillieux, Philippe Moret, Auguste Rivet et Pierre Burger, Voyage au pays des béates, Clermont-Ferrand, éd. de Borée, 2003
- André Fel, Guy Bouet, Atlas et Géographie du Massif central, Paris, Flammarion, coll. Portrait de la France moderne, 1983
- Mauricette Fournier, Les Dynamiques industrielles d’une moyenne montagne : innovations, initiatives en Auvergne et Velay, Clermont-Ferrand, Publications de la Faculté des lettres, 1998
- Christophe Granier, Jean de Hédouville, Sylviane Hugon (éd.), Atlas pratique de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, Cartographie & Décision, 1996
- Christian Lauranson-Rosaz, L'Auvergne et ses marges (Velay, Gévaudan) du VIIIe au XIe siècle. La fin du monde antique ?, Le Puy-en-Velay, éd. des Cahiers de la Haute-Loire, 1987, rééd. 2007.
- René Lebeau (dir.), Atlas et Géographie de la région lyonnaise, Paris, Flammarion, coll. Portrait de la France moderne, 1970
- Pierre Mazataud, Géopolitique d'une région : l'Auvergne, Nonette, Créer éd., 1987
- Jean Merley, L'Industrie en Haute-Loire de la fin de la Monarchie de Juillet aux débuts de la Troisième République, Lyon, éd. du Centre d'histoire économique et sociale de la région lyonnaise, 1972
- Jean Merley, La Haute-Loire, de la fin de l'Ancien Régime aux débuts de la Troisième République (2 vol.), Le Puy-en-Velay, éd. des Cahiers de la Haute-Loire, 1974
- Bernard Rémy, Inscriptions latines d'Aquitaine : Vellaves, Bordeaux, Ausonius, 1995
- Auguste Rivet, La Vie politique dans le département de la Haute-Loire de 1815 à 1974, Le Puy-en-Velay éd. des Cahiers de la Haute-Loire, 1978
- Auguste Rivet (dir.), 1900-2000, un siècle en Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, éd. des Cahiers de la Haute-Loire, 2001
- Auguste Rivet (dir.), Politique nationale et Politique locale en Haute-Loire, XIXe siècle-XXe siècle, Le Puy-en-Velay, éd. des Cahiers de la Haute-Loire, 2004
- Gérard Sabatier, Le Vicomte assailli. Économie rurale, seigneurie et affrontements sociaux en Languedoc des montagnes (Velay, Vivarais, Gévaudan) aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle siècles, Saint-Vidal, éd. du Centre d'étude de la vallée de la Borne, 1988
- Louis Simmonet, Le Peuplement dans l'Antiquité en Velay. Occupation des sols et économie, Le Puy-en-Velay, éd. des Cahiers de la Haute-Loire, 1984
Périodiques
- Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, Ass. des Cahiers de la Haute-Loire (annuels)
- Bulletin de la Société académique du Puy-en-Velay et de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, imp. Jeanne d'Arc
Notes et références
- Cf. Contrat de pays du pays du Velay ([1]) : « territoire [...] proche du grand bassin de vie rhône-alpin » ; « les deux contrats d'agglomération du Puy et du Pays du Velay partagent l'objectif clairement affirmé de tirer le meilleur parti de la proximité du bassin rhône-alpin en jouant pour l'agglomération et pour le pays sur leurs atouts complémentaires ».
- Frédéric Zégierman Le Guide des pays de France (Sud), Fayard, 1999
- Pierre Bonnaud et Roger Garde – Langue et littérature d’Auvergne – Encyclopédie Bonneton – Bonneton éditeur - 2005
- Cf. Guide Gallimard Haute-Loire.
- p. 420, éd. Pierre George, Paris, La Table ronde, 1994
- "Histoire du Velay" de Albert Boudon-Leshermes, tome sur « les vigueries carolingiennes dans le diocèse du Puy » (les pages se réfèrent à l’édition de 1930 chez Thouars (Deux-Sèvres), imprimerie Nouvelle
- ibid, p52
- ibid, p53
- ibid, p54
- ibid, p55
- ibid, p56
- ibid, p76
- ibid, p67
- ibid, p80
- ibid, p97
- ibid, p97 note 6
- ibid, p109 et 110
- ibid, p114
- ibid, p68
- ibid, p73
- ibid, p71
- Tome 1 du "Nobiliaire du Velay" de Gaston de Jourda de Vaux
Articles connexes