Aller au contenu

« Chaland de Loire » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Catégorie:Transport fluvial + autres categories
Ligne 25 : Ligne 25 :
{{Portail|maritime|Anjou}}
{{Portail|maritime|Anjou}}


[[Catégorie:Loire (fleuve)]]
[[Catégorie:Bateau]]
[[Catégorie:Embarcation]]
[[Catégorie:Type de bateau]]
[[Catégorie:Bateau fluvial]]
[[Catégorie:Bateau fluvial]]
[[Catégorie:Voilier]]
[[Catégorie:Gabare]]
[[Catégorie:Gabare]]
[[Catégorie:Loire (fleuve)|Loire]]
[[Catégorie:Construction navale]]
[[Catégorie:Embarcation]]
[[Catégorie:Architecture navale]]
[[Catégorie:Transport fluvial]]

Version du 28 septembre 2011 à 14:43

Un chaland de la Loire à Bréhémont.

Le chaland de Loire (appelé aussi gabare à partir de la fin du XVIIIe siècle) est un grand bateau de transport sur la Loire et ses grands affluents : le Cher, le bassin de la Maine, la Vienne... Il remonte assez peu en amont de Nevers.

Dans la grande famille des bateaux de la Loire, le chaland est le plus grand. Long de 15 à 30 m, il peut porter jusqu'à 80 tonnes pour les plus grands.

Son fond plat, caractéristique de tous les bateaux fluviaux, se redresse à l'avant pour former la levée qui lui permet d'accoster frontalement par rapport à la grève. Pendant longtemps, l'arrière est aussi à levée, et à la fin du XVIIIe siècle, se redresse jusqu'à former un tableau arrière rectangulaire.

Les flancs (bordés) du chaland sont formés de 5 à 6 longues planches horizontales, les « bords », qui sont assemblées à clins, c'est-à-dire qu'elles se recouvrent partiellement comme les tuiles d'un toit. Il semble que cette conception soit d'origine scandinave. Le chaland est équipé à l'arrière d'un gros treuil horizontal, le guinda, qui sert à de multiples usages, parmi lesquels la montée ou l'abaissement du mât - qui s'abaisse vers l'avant - pour passer les ponts.

On trouve aussi bien sûr à l'arrière le gouvernail, nommé « piautre ». Celui-ci est à axe de rotation oblique incliné vers l'avant. Il résulte d'une évolution de l'aviron de queue initial utilisé en gouverne, et l'on retrouve ce genre d'appareil sur de nombreux bateaux du monde entier, comme par exemple sur le Nil 2000 ans avant notre ère. Le grand safran de la piautre est triangulaire et peut atteindre 4 mètres de long. C'est un outil extraordinairement adaptable et efficace qui joue également le rôle de plan anti-dérive.

Enfin le chaland est gréé d'un haut mât de 12 à 15 mètres, et d'une voile carrée qui lui permettent de remonter la Loire de Nantes à Briare en profitant du vent d'ouest dominant, le "vent de mar".

Les chalands sont le plus souvent utilisés en convoi de deux à huit bateaux, exceptionnellement dix, liés les uns aux autres. Généralement, seuls les deux ou trois premiers (la sentine-mère, le tirot et éventuellement le sous-tirot) portent une voile, les derniers (soubres et soubriquets) n'ayant ni voile ni gouvernail[1].

Dans ses versions plus petites, on trouve parfois le chaland désigné sous le nom de « mahon » ou "mahonne". Il est possible que des mariniers de Loire aient rapporté ce terme qui désigne un bateau de charge turc, de leur service dans la Marine Royale.

Notes et références

  1. * Patrick Villiers et Annick Senotier, Une histoire de la marine de Loire, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux, (ISBN 2-909550-11-7), p.31

Liens externes