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=== Associations et activités extra-professionnelles ===
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En 1925, ramène son canoë français de Paris à Rennes avec un collègue de L'institut Pasteur, [[André Lwoff]], futur prix Nobel (récit dans "La vie Rennaise"). Membre des SRR, société des régates Rennaise, son père étant président.
En 1925, ramène son canoë français de Paris à Rennes avec un collègue de L'institut Pasteur, [[André Lwoff]], futur prix Nobel (récit dans "La vie Rennaise"). Membre des SRR, société des régates Rennaise, son père étant président.
Président de l'UNC "Union Nationale des Combattants" à partir de 1928, à Rennes puis pour l'I&V; l'[[Union nationale des combattants]] comptera 25000 adhérents. Crée une caisse de secours départementale. Prend une part active aux élections communales de 1935 qui voit une liste de droite remporter tous les sièges. Crée une maison de retraite au Plessis-Bardoult financée par l'UNC. Inauguration en présence de général [[Weygand]] et de Mr Chateau, maire de Rennes. Vice président du Souvenir Français (son père étant président). Fonde avec Mr Toulouse-Lautrec, la ligue aéronautique de Bretagne, futur aéro-club d'I&V. Participe au choix du terrain d'aviation de Saint Jacques qui sur sa proposition, reçoit le nom de Joseph le Brix.
Président de l'UNC "Union Nationale des Combattants" à partir de 1928, à Rennes puis pour l'I&V; l'[[Union nationale des combattants]] comptera 25000 adhérents. Crée une caisse de secours départementale. Prend une part active aux élections communales de 1935 qui voit une liste de droite remporter tous les sièges. Crée une maison de retraite au Plessis-Bardoult financée par l'UNC. Inauguration en présence de général [[Weygand]] et de Mr Chateau, maire de Rennes. Vice-président du Souvenir Français (son père étant président). Fonde avec Mr Toulouse-Lautrec, la ligue aéronautique de Bretagne, futur aéro-club d'I&V. Participe au choix du terrain d'aviation de Saint Jacques qui sur sa proposition, reçoit le nom de Joseph le Brix.


=== Seconde guerre mondiale ===
=== Seconde guerre mondiale ===

Version du 27 janvier 2012 à 20:37

René Patay, né le et mort le à Rennes, est un médecin biologiste et ancien maire de Rennes.

Biographie

Enfance et jeunesse

René Patay nait le 5 janvier 1898 à Rennes, d'un père docteur en médecine, et de Marguerite Bérard. Il suit ses études secondaires au lycée de Rennes. En 1914, les Hospitaliers Sauveteurs Bretons, présidé par son père, proposant leurs services à la Croix Rouge, il est brancardier à l'infirmerie de la gare.

Guerre de 14-18

En 1915, il s'engage volontairement à la 62è batterie du 7è RAC. Il part le 17 avril 1916, pour Villers en Argonne. Blessures, deux citations. En 1917, il rejoint le camp de Longvic près de Dijon puis l'école d'Istres (aviation de chasse). Ecole de combat à Pau puis école de Tir de Cazaux. Le 22 juillet 1918, il rejoint le groupe de combat 12 de l'escadrille des Cigognes. Le 17 août, au commande de son Spad 180 cv, dans le secteur de Roy-Lassigny, il est atteint par une balle explosive lors d'un combat contre l'As allemand Veltjens, il atterrit dans les lignes ennemies. Donné pour mort, il est prisonnier en Allemagne, il rejoint la Hollande le 31 décembre 1918, puis la France. Croix de Guerre avec palmes le 10 mai 1919.

Etudes supérieures

S'inscrit en PCN à Rennes, fréquente Louis Destouches alias Louis-Ferdinand Céline, poursuit ses études de médecine à Paris. Entre à l'institut Pasteur. Fait une thèse sous l'autorité du professeur Roux, élève de Pasteur. Reçu docteur en médecine et lauréat de la faculté de médecine de Paris.

Vie professionnelle

Crée un laboratoire médical à Rennes et entreprend une licence de science naturelle. Devient assistant en 1933. Thèse de doctorat en science en 1934.

Associations et activités extra-professionnelles

En 1925, ramène son canoë français de Paris à Rennes avec un collègue de L'institut Pasteur, André Lwoff, futur prix Nobel (récit dans "La vie Rennaise"). Membre des SRR, société des régates Rennaise, son père étant président. Président de l'UNC "Union Nationale des Combattants" à partir de 1928, à Rennes puis pour l'I&V; l'Union nationale des combattants comptera 25000 adhérents. Crée une caisse de secours départementale. Prend une part active aux élections communales de 1935 qui voit une liste de droite remporter tous les sièges. Crée une maison de retraite au Plessis-Bardoult financée par l'UNC. Inauguration en présence de général Weygand et de Mr Chateau, maire de Rennes. Vice-président du Souvenir Français (son père étant président). Fonde avec Mr Toulouse-Lautrec, la ligue aéronautique de Bretagne, futur aéro-club d'I&V. Participe au choix du terrain d'aviation de Saint Jacques qui sur sa proposition, reçoit le nom de Joseph le Brix.

Seconde guerre mondiale

En mai 1940, organise les secours aux refugiés sous l'autorité du préfet Jouany, dans un bâtiment édifié boulevard Magenta, sous l'intitulé "œuvres sociales". A la demande de Jouany, fait le tour de la Bretagne pour prévenir les autorités contre les autonomistes. Rencontre Mgr Duparc à Quimper et De Guebriant à Saint Pol de Léon. Anecdote : il demande à la censure allemande la reparution du "combattant" d'I&V, las, l'exemplaire choisi commence par "pour la troisième fois, les hordes barbares envahissent la France", refus ! S'occupe de l'inhumation des victimes de la gare de Rennes (805 corps). Le nouveau préfet Ripert souhaitant collaborer avec les allemands, René Patay demande le départ du préfet. Délégué départementale du Secours National. La gestapo autorise le SN à prendre les biens des familles juives déportées de la Guerche, refus du SN. Envisage de passer en Algérie avec le préfet Jean Quenette. En tant que délégué du SN, rencontre Pétain à Vichy, lui parait très diminué. Organise une collecte en faveur des sinistrés Nantais. Suite au bombardement de Bruz, installe des familles dans son manoir de Bruz.

Mairie de Rennes

Vers le 7 juin, en son absence, la gestapo se présente à son appartement pour arrestation. Le 13 juin, il est nommé maire par le préfet régional Martin, suite au départ de Mr Chateau, recherché par la Gestapo. René Patay objecte qu'il est lui même inquiété par la gestapo mais prend tout de même cette responsabilité. Le 3 août, des civils et des agents casqués se présentent à la Mairie, parmi lesquels Hemeric (de Solminiac) délégué du mouvement de libération nationale qui lui demande sa démission. René Patay téléphone au préfet qui est dans la même situation. Il démissionne.

La libération et après

Sollicite, en 1947, la chaire de physiologie animale de la faculté des sciences, ce poste étant convoité, à la demande d’un député socialiste, une enquête est diligentée concernant ses faits et gestes sous l’occupation. Il faut préciser que René Patay n’est pas gaulliste. Le 18 mars 1949, il est nommé à ce poste après un recours auprès du conseil d’Etat et devant les témoignages favorables et la protestation du conseil de la faculté (4 février 1948). Il passe l’agrégation. Maître de conférence agrégé à l’école de médecine puis titulaire en 1953. En 1963/1965, donne des cours à l’école de médecine d’Abidjan. Donne des cours à l’école nationale de médecine de Brest, en 1967. Prends sa retraite en 1969.

Hommages et distinctions

  • Médaille militaire
  • Croix de guerre
  • Commandeur de l’ordre de l’instruction publique
  • Chevalier puis officier de la légion d’honneur

Articles connexes

Reférences

Mémoires d'un français moyen, de René Patay (1974)