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« Gaz combustible » : différence entre les versions

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{{Article principal|Combustible}}
Les one direction sont géniaux wesh.
'''Gaz combustible''' définit tous gaz pouvant engendrer de l'[[énergie thermique]] par [[combustion]].
== Définitions ==
Dans le langage courant, le terme «[[combustible]] » est souvent réservé aux produits utilisés pour le chauffage ([[bois]], [[charbon]], [[Pétrole|produits pétroliers]]…).

Dans les faits, ce qualificatif s’applique à tout composé susceptible de s’unir à un [[oxydant]] (presque toujours l’[[oxygène]] de l’air) et capable de se consumer<ref name="Mairesse"> Matthieu Mairesse et Jean-Michel Petit, service Risque chimique et protection individuelle, INRS, Paris. Gaz et liquides combustibles Réglementation pour le stockage et l’utilisation. Sur le site [http://bip.cnrs-mrs.fr/ bip.cnrs-mrs.fr]</ref>.

Dans la ''première acceptation'', {{citation|les ''combustibles'' sont des produits dont la [[combustion]] en présence d'air dans les [[brûleur]]s, [[foyer]]s, [[four]]s ou [[chaudière]]s fournit de l'[[énergie thermique]]. Celle-ci est utilisée dans le secteur domestique et commercial ([[chauffage]], [[cuisine]], parfois [[éclairage]]), dans l'[[industrie]] (apport de chaleur dans les réactions chimiques endothermiques, [[production de vapeur]] et d'[[production d'électricité|électricité]]), ou encore dans l'[[agriculture]] ([[Séchage|séchage des récoltes]]).

Les ''combustibles'' se distinguent des [[carburant]]s qui sont destinés à la production d'[[énergie mécanique]] dans les [[moteur]]s<ref name="GUIBET">GUIBET Jean-Claude. Combustibles liquides. Techniques de l'ingénieur. Génie énergétique. 1998, vol. 3, noBE8546, pp. BE8546.1-BE8546.20 sur le site [http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=16374130 cat.inist.fr]</ref>.}}

Les combustibles se répartissent en trois grandes catégories selon leur [[État de la matière|état physique]] habituel. On distingue ainsi<ref name="GUIBET"/>:
* les [[combustible solide|combustibles solides]] ([[charbon]], [[bois]], [[paille]]...) ;
* les [[combustible liquide|combustibles liquides]] ([[gaz de pétrole liquéfié|GPL]], [[fuel domestique|FOD]], [[fuel lourd]] et produits assimilés), tous issus du [[pétrole brut]] et parfois, pour une très faible part, de la [[biomasse (énergie)|biomasse]] (dérivés d'[[Huile alimentaire|huiles végétales]]);
* les gaz combustibles, objet de cet article.

À chaque état correspond:
* certains type de [[Stockage du pétrole et du gaz|stockage]] et de [[transport]] ainsi que les précautions [[incendie]] et [[Vigilance sanitaire|sanitaires]] y afférant. Les opérations de [[Stockage d'énergie|stockage]], la manipulation et lz mznutention des gaz et liquides combustibles se préoccupent des mesures de prévention à appliquer contre les risques d'[[incendie]] et d'[[explosion]]. Les autres risques sont liés à la [[toxicité]] et à l’[[écotoxicité]] des produits<ref name="Mairesse"/>.
* un type d'appareil de [[chauffage]] ([[chaudière]] ou [[chauffe-eau]], [[brûleur]], [[corps de chauffe]], etc.)
* des normes, législations et conventions de négoces particulières<ref>[http://www.cnccorg.com/convention-collective/brochure-3004-num-jo/combustibles-solides-liquides-gazeux-et-produits-petroliers-ngoce-et-distribution-des.html Convention collective nationale du négoce et de distribution de combustibles solides, liquides, gazeux, produits pétroliers du 20 décembre 1985. Etendue par arrêté du 23 juillet 1990 JORF 8 août 1990.] sur [http://www.cnccorg.com/ cnccorg.com]</ref>

La ''seconde acceptation'' plus large englobe évidemment un plus grand nombre de substances, dont la vocation dans l'industrie, n'est pas forcément d'être brûlées pour produire de l'énergie. Dans ce cas l’appellation combustible renvoie aux propriétés chimiques, aux précautions de manipulation et de stockage.

== Gaz historiques ==
=== Utilisation ancienne ===
{{Article connexe|Chronologie des techniques d'éclairage}}
Les [[Chine|Chinois]] ont commencé à utiliser du [[gaz naturel]] comme combustible et source d'éclairage au {{-s|IV|e}}. Le forage systématique de puits pour l'extraction de la [[saumure]] au {{-s|I|er}} avant J.C. ([[Dynastie Han]]) mena à la découverte de beaucoup de "puits à feu" au [[Sichuan]] qui produisaient du gaz naturel. Ainsi qu'il est rapporté, cela entraîna dès le {{-s|II|e}}, une recherche systématique de gaz naturel. La [[saumure]] et le gaz naturel étaient conduits ensemble par des tubes de [[bambou]]s. Depuis les petits puits, le gaz pouvait être acheminé directement aux brûleurs ou la saumure était versée dans des cuves d'évaporation en fonte pour bouillir et produire du sel. Mais le gaz dense et âcre puisé à des profondeurs d'environ 2000 pieds devait tout d'abord être mélangé à l'air de crainte qu'une explosion se produise. Pour remédier à cela, les Chinois conduisaient d'abord le gaz dans un grand réservoir en bois de forme conique, placé {{unité|3|m}} sous le niveau du sol, où un autre conduit amenait l'air. Ce qui transformait le réservoir en grand carburateur. Pour éviter les incendies à cause d'un soudain surplus de gaz, un "Tuyau repoussant le ciel" supplémentaire était utilisé comme système d'échappement<ref>[[Robert K. G. Temple]] « Utilisation du Gaz naturel comme combustible » sur [http://www.chine-informations.com/guide/utilisation-du-gaz-naturel-comme-combustible_3040.html chine-informations.com]</ref>.<sup>, </sup><ref name="Magnier">Désiré Magnier Nouveau manuel complet de l'éclairage au gaz, ou Traité élémentaire et pratique à l'usage des ingénieurs, directeurs, etc. LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE FORET 1849 ([http://books.google.be/books?id=Ze4OAAAAYAAJ&dq=gaz&hl=fr&pg=PR3#v=onepage&q&f=false Livre numérique Google])</ref>.

;En Europe:
Le premier scientifique connu à avoir décrit la production de dihydrogène est le suisse [[Paracelse]] ([[1493]]-[[1541]]). Il fait cette découverte en versant du [[Acide sulfurique|vitriol]] sur de la poudre de [[fer]], mais ne comprend pas la nature exacte du gaz dégagé au cours de l'[[Méthode expérimentale|expérience]].

En [[1610]], [[Jean-Baptiste Van Helmont]], démontre d’une façon scientifique l’existence des « gaz », comme il les nomme, et en reconnait plusieurs. Il identifie l’un d’eux, le « gaz sylvestre » ([[dioxyde de carbone]]) qui résultait de la combustion du [[Houille|charbon]], ou de l’action du [[vinaigre]] sur certaines pierres, ou de la [[fermentation]] du jus de [[raisin]]. Pour Van Helmont, le gaz constitue l’ensemble des « exhalaisons » dont l’air est le réceptacle.

En [[1766]], [[Henry Cavendish]], le premier, détermine la nature du [[gaz hydrogène]] qu'il désigna sous le nom de « gaz inflammable » et qu'il produisit avec du [[zinc]], de l'[[acide]] et de l'[[eau]]. [[Joseph Priestley|Priestley]] continue les études de Cavendish et c'est [[Antoine Lavoisier]] qui donne enfin au nouveau corps le nom d'[[hydrogène]]<ref name="Magnier"/>.

En [[1776]], [[Alessandro Volta]] découvre le [[méthane]] en s'intéressant au « gaz des marais » (l'ancien nom du méthane).

En [[1784]], [[Jan Pieter Minckelers]] (l'un des découvreurs du [[gaz d'éclairage]]) publie un ouvrage intitulé « ''Mémoire sur l'air inflammable tiré de différentes substances'' <ref name="Minckelers">Jan Pieter Minckelers Mémoire sur l'air inflammable tiré de différentes substances, Collège Faucon 1784 ([http://books.google.be/books?id=IYo5AAAAcAAJ&hl=fr&pg=PA1#v=onepage&q&f=false Livre numérique Google])</ref>». Les recherches de [[Jan Pieter Minckelers]], sur les [[gaz]], sur les gaz à destination des [[Ballon à gaz|ballons à gaz]] le poussent à mettre en œuvre les matières suivantes dans des expérience de distillation dans un canon d'un fusil chauffé dans une forge:

''Substances minérale'': Houille - Succin - Huile de suçcin - Asphalte ou bitume judaïque - Fer mêlé avec esprit de sel ammoniac - Fleur de soufre - Molybdène ou mine de plomb noire - Limaille de fer. ''Substances végétales'': Camphre - Charbon de boulanger - Gingembre - Fèves de café non brûlées - Poix - Thérébentine - Huile de calfat - Cotton - Charbon de faux ou de bois - Résine - Sucre - Tourbes de Hollande - Bois de hêtre, Huile d'olives, Bois de chêne - Suie de cheminée, Tourbes de Brabant, Paille. ''Substances animales'': Graisse de Mouton - Huile de baleine, Laine lavée, Laine grasse - Cire blanche - Bleu de Prusse - Corne de cerf - Os de mouton

La fin du {{s-|XVIII|e}} débouche, début {{s-|XIX|e}} sur la découverte du ''[[gaz d'éclairage]]'', première application concrète des ''gaz combustibles''.

=== Les gaz manufacturés ===
{{Article détaillé|Gaz manufacturé|Histoire du gaz manufacturé}}
Les '''[[gaz manufacturé]]s''' désignent des gaz qui ont été fabriqués à partir de [[1785]], date de leur invention, dans des ''[[usine à gaz|usines à gaz]]'' et des ''[[cokerie]]''s, principalement à partir de la [[houille]]. Ils sont d'abord utilisés comme [[gaz d'éclairage]], par la suite comme [[combustible]] pour les [[turbine]]s et [[moteur]]s, pour le [[chauffage]] ainsi que la [[cuisson]].

La plupart des gaz manufacturés contiendront principalement du [[dihydrogène]], du [[méthane]] et de [[monoxyde de carbone]].

L'[[histoire du gaz manufacturé]] est liée à l'histoire de nos villes et des grands [[groupes énergétiques|groupe énergétique]] modernes. L'émergence du [[gaz d'éclairage]] et des [[gaz manufacturé]]s est le résultat des recherches et inventions conjuguées du français [[Philippe Lebon]], de l'anglais [[William Murdoch]] et de l'allemand [[Frédéric-Albert Winsor]].

Les [[gaz manufacturé]]s furent essentiellement du [[gaz de houille]].

Des expériences furent tentées, avec souvent des applications industrielles, avec les gaz suivants:
* gaz de bois: Gaz de distillation du [[bois]]
{{article détaillé|Gaz de bois}}
* gaz de houille: Gaz de distillation de la [[houille]]
{{article détaillé|Gaz de houille}}
* Gaz portatif: Gaz obtenu à partir [[schiste bitumineux]] appelé ''[[:wikt:boghead|boghead]]'' et rendu transportable par [[Compression et détente adiabatique|compression]] ou [[liquéfaction]]
{{article détaillé|Gaz portatif comprimé}}
* gaz d'huile: Gaz de distillation des [[huiles]]: [[Huile animale|Huiles animales]] ou [[Huile végétale (combustible)|Huiles végétales]]
{{article détaillé|Gaz d'huile}}
* Gaz de pétrole: Gaz de distillation du [[pétrole]] et des [[huile minérale|huiles minérales]] qui commencent à se répandre.
{{article détaillé|Gaz de pétrole|Gaz Pintsch|Gaz Blau}}
* gaz de résine: Gaz de distillation de la [[résine (végétale)|résine]]
{{article détaillé|Gaz de résine}}
* gaz de tourbe: Gaz de distillation de la [[tourbe]]
{{article détaillé|Gaz de tourbe}}
* gaz à l'eau: Gaz obtenu par action de la [[vapeur d'eau]] sur du [[charbon de bois]] ou de la [[houille]] incandescents
{{article détaillé|Gaz à l'eau|Usine à gaz de Narbonne}}
* Gaz à l'eau carburé: ...
{{article détaillé|Gaz à l'eau carburé}}
* Gaz à l'air:...
{{Article détaillé|Gaz à l'air}}

* Gaz mixte: ...
{{article détaillé|Gaz mixte}}
* Gaz pauvre:...
{{article détaillé|Gaz pauvre}}
* Gaz de haut fourneau: Gaz récupéré à la sortie du [[gueulard]] des [[haut fourneau|hauts fourneaux]]. Avec le [[gaz de houille|gaz de cokerie]], fournit l’énergie nécessaire à la [[coke (charbon)|cokéfaction]] et à la production de [[Fonte (métallurgie)|fonte]], le surplus est éventuellement valorisé dans des unités de production de vapeur et d’électricité.
{{article détaillé|Gaz de haut fourneau}}

=== Gaz de synthèse ===
{{article détaillé|gaz de synthèse|procédé Fischer-Tropsch}}
En [[1923]], le [[procédé Fischer-Tropsch]] breveté par les [[Allemagne|allemands]] [[Franz Fischer]] et [[Hans Tropsch]], est à l'époque dédié à la valorisation du [[charbon]]. Le procédé repose sur la réduction catalytique des oxydes de carbone par l’hydrogène en vue de les convertir en hydrocarbure. Son intérêt est de produire un mélange d’hydrocarbures qui est ensuite [[Vapocraquage|hydrocraqué]] ([[Isomérie|hydroisomérisé]]) afin de fournir du carburant liquide synthétique (synfuel) et du gaz, à partir du charbon.

À l'occasion l’appellation ''[[gaz de synthèse]]'' ou ''[[syngas]]'' (abréviation de ''synthetic gas'') fait son apparition qui englobe les gaz manufacturés ainsi que les expériences modernes pour créer des gaz synthétique essentiellement à partir des quatre éléments les plus répandus dans la nature : le [[carbone]], l'[[oxygène]], l'[[hydrogène]] et l'[[azote]]:

* L'[[oxygène]] est pratiquement toujours combiné au carbone sous forme de monoxyde ou de dioxyde de carbone.
* L'[[hydrogène]] est le composant essentiel du gaz de synthèse.
* L'[[azote]] est indispensable à la synthèse de l'[[ammoniac]], mais serait inerte dans le cas des synthèses de produits organiques.
* Les [[hydrocarbure]]s ([[gaz naturel]] ou [[pétrole|coupes pétrolières]]) sont la source principale de [[gaz de synthèse]].

L'utilisation du charbon, après le regain d'intérêt au milieu des années 1980, reste totalement marginale<ref>MAZAUD Jean-Paul. Production des [[gaz de synthèse]]. Sur le site [http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=15305928 cat.inist.fr] du [[CNRS]]</ref>.

=== Acétylène ===
{{article détaillé|Acétylène|lampe à acétylène|Carbure de calcium}}
Contemporain des gaz manufacturés, l' '''[[acétylène]]''' (la ''[[lampe à acétylène]]'') fût appliquée comme [[éclairage public]] en concurrence directe du [[gaz de houille]].
Découvert en [[1836]] par [[Edmund Davy]], produit industriellement à partir de [[1892]], l'[[acétylène]] est utilisé de manière de plus en plus marginale dans les [[lampe à acétylène|lampes à acétylène]] (ou lampe à carbure), moyen d'éclairage le plus souvent portable. Il fut également utilisé dans des applications d'[[éclairage public]].

=== Oxygène et hydrogène ===
{{article détaillé|Oxygène|Hydrogène|Lumière oxhydrique}}
La ''[[lumière oxhydrique]]'' dite également ''lumière Drummond'', est émise par un bloc de [[Matériau réfractaire|matière réfractaire]] porté à l'incandescence par la flamme d'un [[chalumeau oxhydrique]] (combinaison de l' ''[[oxygène]]'' et de l' ''[[hydrogène]]''). La douceur de la ''[[lumière oxhydrique]]'' et son bon [[Indice de rendu de couleur]] en fait un moyen d'éclairage de choix dans les [[théâtre]]s et autres lieux de spectacle à partir des [[années 1830]], mais l'on discuta en [[1868]] de la possibilité de l'utilisation de l'oxygène à la place du [[gaz de houille]] comme moyen d'[[éclairage public]].

=== Gaz naturels ===
Aux environs de [[1960]], le [[gaz manufacturé]] subit la concurrence d'autres combustibles:
* dans le domaine de la [[cuisson|cuisine]] il y a le [[charbon]], l'[[électricité]] et le [[gaz de pétrole liquéfié]] (GPL) ;
* dans celui de l'[[eau chaude]] il y a le [[mazout]] et l'[[électricité]].
Le gaz s'attaque dès lors au marché du [[chauffage central]], dans lequel la consommation de gaz est tributaire des variations saisonnières et journalières de la température<ref name="Lang">L'industrie du gaz en Europe aux {{XIXe}} et {{XXe}} siècles: l'innovation entre marchés privés et collectivités publiques.Peter Lang, 2005 [http://books.google.be/books?id=mp56qhBdIhwC&lpg=PP1&hl=fr&pg=PP1#v=onepage&q&f=false Livre numérique Google]</ref>.

Les gaziers se fournissent désormais en gaz issus de la [[pétrochimie]], qui sont mélangé au [[gaz de houille]]:
* [[gaz de pétrole liquéfié]] (GPL),
* gaz de raffinerie de pétrole
* [[gaz de couche]] ou [[grisou]] qui a un pouvoir calorifique plus important, doit être « dilué » avant d'être injecté dans le réseau.

Toutefois, les disponibilités en gaz restent liées à l'activité d'autres industries ([[sidérurgie]], [[pétrochimie]] et [[charbon]]. L'[[industrie pétrolière]] commercialisant elle-même le ''[[Gaz de pétrole liquéfié|GPL]]'' sous forme liquide, il est important pour l'industrie gazière de s'assurer ses services pour conserver le [[monopole]] sur la distribution du gaz.

En [[1878]], l'arrivée de l'électricité ([[Lampe à arc]] et [[ampoule à incandescence classique|ampoule à incandescence]]) sonne le glas du gaz dans ses applications de [[gaz d'éclairage]]. L'industrie gazière qui s'est constituées en gros groupes énergétiques, se réoriente vers les autres applications du ''gaz combustible''.

À partir de [[1920]] aux [[États-Unis]], et [[1960]] en [[Europe]], le '''[[gaz naturel]]''' remplace le [[gaz manufacturé]], dans la plupart de ses applications. Le [[gaz de houille]] sert encore comme combustible en [[sidérurgie]]. En France, la dernière [[usine à gaz]], celle de [[Belfort]], en [[Franche-Comté]] fermera en [[1971]]

Les premières utilisations modernes du [[gaz naturel]] se sont faites au Nord-Est des [[États-Unis]] vers [[1820]] pour l'[[éclairage public]]<ref>Gérard Sarlos, Pierre-André Haldi, Pierre Verstraete. Systèmes énergétiques: Offre et demande d'énergie : méthodes d'analyse. PPUR presses polytechniques, 2003 sur [http://books.google.be/books?id=R8K3VtoRlhQC&lpg=PA200&dq=Gaz%20naturel%20%C3%A9clairage&hl=fr&pg=PA200#v=onepage&q=Gaz%20naturel%20%C3%A9clairage&f=false books.google]</ref>.

Si le [[pétrole]] fait l'objet d'une exploitation et d'une utilisation industrielle poussées à partir des années [[1850]], le gaz naturel devra attendre les années [[1950]] pour susciter un intérêt mondial. Ses réserves et ressources voir sa production sont mal connues en dehors des [[États-Unis]] jusqu'à la fin des années [[1960]]. Le gaz naturel est apparu longtemps comme une source d'énergie difficile à mettre en œuvre. Son commerce sous forme liquéfiée ([[Gaz naturel liquéfié|GNL]]) n'a commencé qu'en 1964 dans des volumes très modestes<ref>Alexandre Rojey, Bernard Durand. Le gaz naturel: production, traitement, transport. Editions TECHNIP, 1994 sur [http://books.google.be/books?id=2VJc5Av-kmMC&lpg=PP1&dq=Gaz%20naturel&hl=fr&pg=PA3#v=onepage&q&f=false google.books]</ref>.

L'usage du [[gaz naturel]] se répand donc à travers le monde et supplante progressivement le [[gaz de houille]]. Toutefois il ne sera que très rarement utilisé à des fins d'[[gaz d'éclairage|éclairage]], le [[gaz manufacturé]] ayant été détrôné à partir de [[1880]] par l'[[électricité]].

Le gaz naturel nécessitera des aménagements particuliers de tout son réseau de distribution, appareils de chauffe et autres, méthode de stockage et de transport : [[canalisation]]s, [[gazoduc]]s, [[bateau]]x et port [[méthanier]]s.

En Europe, c'est la découverte des premiers gisements en [[France]] et en [[Hollande]] ({{Lien|fr=Liste des champs de gaz|lang=en|trad=List of natural gas fields}}) ainsi que la mise au point de méthodes de transport longue distance qui permet l'expansion du gaz naturel<ref name="Sarlos">Gérard Sarlos, Pierre-André Haldi, Pierre Verstraete: Systèmes énergétiques: Offre et demande d'énergie : méthodes d'analyse. PPUR presses polytechniques, 2003[http://books.google.be/books?id=R8K3VtoRlhQC&lpg=PA345&dq=pyrolyse%20du%20bois&hl=fr&pg=PP1#v=onepage&q=pyrolyse%20du%20bois&f=false Livre numérique google]</ref>:
* en [[France]], les [[gisement de gaz naturel]] de [[Lacq]] et le [[vallée du Pô]] découvert en décembre [[1951]], et acheminé dans toute la France par gazoducs à partir des années [[1965]]
* en [[Hollande]], [[Slochteren]] dans la province néerlandaise de [[Groningue (province)|Groningue]], le 29 mai [[1959]], ({{Lien|fr=Champs de gaz de Slochteren|lang=nl|trad=Aardgasveld van Slochteren}}) est rapidement acheminé en Hollande et vers la Belgique ([[1966]])...
* en [[Norvège]], [[Ekofisk]]([[1969]])...

On songe très rapidement à acheminer par bateau, le gaz de [[Hassi R'Mel]] dans le [[Sahara]]...
== Gaz combustibles ==
=== Hydrocarbures gazeux ===
==== Acétylène ====
{{article détaillé|Acétylène}}
==== Méthane ====
{{article détaillé|méthane}}
===== Gaz naturels =====
{{article détaillé|Gaz naturel}}
Le [[gaz naturel]] est toujours composé principalement de [[méthane]] et issu de la désagrégation d'anciens organismes vivants.

On distingue selon leur origine, leur composition et le type de réservoirs dans lesquels ils se trouvent:
* Gaz conventionnel non associé: issus de la [[pyrolyse]] du [[kérogène]] ou du [[pétrole]]
{{article détaillé|Gaz thermogénique primaire|Gaz thermogénique secondaire}}
* Gaz associé: gaz présent en solution dans le [[pétrole]].
{{article détaillé|Gaz associé}}
* Gaz biogénique: issu de la [[fermentation]] par des [[bactérie]]s de sédiments organiques.
{{article détaillé|Gaz biogénique}}
* Gaz de charbon: Le charbon contient naturellement du [[méthane]] et du [[dioxyde de carbone]] dans ses pores.
{{article détaillé|Gaz de couche|Grisou}}
* Gaz de schiste: Certains [[schiste]]s contiennent du [[méthane]] piégé dans leurs fissurations.
{{article détaillé|Gaz de schiste}}
* Hydrates: Les [[Hydrate de méthane|hydrates de méthane]] sont des structures de glace contenant du méthane prisonnier.
{{article détaillé|Hydrate de méthane}}
===== Gaz naturels appliqués =====
* GNL: Gaz naturel liquéfié
{{article détaillé|Gaz naturel liquéfié}}
* GNV: Gaz naturel pour véhicules
{{article détaillé|gaz naturel pour véhicules}}

===== Gaz naturels mélangés =====
* HCNG: Mélange Gaz naturel-Hydrogène
{{article détaillé|HCNG}}

===== Biogaz =====
{{article détaillé|Biogaz|biométhane}}

==== Butane et propane ====
* Propane ({{fchim|C|3|H|8}}): fabriqué à partir du résidu gazeux de raffinage de l'[[essence (hydrocarbure)|essence]].
{{article détaillé|Butane}}
* Butane ({{fchim|C|4|H|10}}): fabriqué à partir du résidu gazeux de raffinage du [[gasoil]] et d'[[essence (hydrocarbure)|essence]].
{{article détaillé|Propane}}
* Le gaz de pétrole liquéfié domestique (GPL) ({{fchim|C|4|H|10}}): fabriqué à partir du résidu gazeux de raffinage du [[gasoil]] et d'[[essence (hydrocarbure)|essence]].
{{article détaillé|Gaz de pétrole liquéfié}}
* Gaz appliqué:Bouteille de gaz
{{article détaillé|Bouteille de gaz}}

=== Monoxyde de carbone ===
{{article détaillé|Monoxyde de carbone}}
=== Hydrogène ===
{{article détaillé|Dihydrogène}}
=== Ammoniac ===
{{article détaillé|Ammoniac}}
L’ammoniac est relativement peu inflammable; de plus il forme avec l’air des mélanges explosibles. Cependant, les données expérimentales font apparaître des particularités spécifiques à cette substance: sa LIE (18 % en vol dans l’air) et sa LSE (25 % en vol dans l’air) sont très proches, l’énergie nécessaire à l’initiation d’une explosion est élevée et la violence est moindre que celle de l’explosion des autres gaz combustibles. À ce titre, certains auteurs le considèrent comme étant « non combustible »
<ref name="Mairesse"/>.

== Notes et références ==
{{Références|colonnes = 2}}
== Voir aussi ==
=== Article connexe ===
* [[Pic gazier]]

{{Portail|chimie|énergie|Transports}}

[[Catégorie:Gaz combustible]]

Version du 14 mai 2013 à 11:21

Gaz combustible définit tous gaz pouvant engendrer de l'énergie thermique par combustion.

Définitions

Dans le langage courant, le terme «combustible » est souvent réservé aux produits utilisés pour le chauffage (bois, charbon, produits pétroliers…).

Dans les faits, ce qualificatif s’applique à tout composé susceptible de s’unir à un oxydant (presque toujours l’oxygène de l’air) et capable de se consumer[1].

Dans la première acceptation, « les combustibles sont des produits dont la combustion en présence d'air dans les brûleurs, foyers, fours ou chaudières fournit de l'énergie thermique. Celle-ci est utilisée dans le secteur domestique et commercial (chauffage, cuisine, parfois éclairage), dans l'industrie (apport de chaleur dans les réactions chimiques endothermiques, production de vapeur et d'électricité), ou encore dans l'agriculture (séchage des récoltes).

Les combustibles se distinguent des carburants qui sont destinés à la production d'énergie mécanique dans les moteurs[2]. »

Les combustibles se répartissent en trois grandes catégories selon leur état physique habituel. On distingue ainsi[2]:

À chaque état correspond:

La seconde acceptation plus large englobe évidemment un plus grand nombre de substances, dont la vocation dans l'industrie, n'est pas forcément d'être brûlées pour produire de l'énergie. Dans ce cas l’appellation combustible renvoie aux propriétés chimiques, aux précautions de manipulation et de stockage.

Gaz historiques

Utilisation ancienne

Les Chinois ont commencé à utiliser du gaz naturel comme combustible et source d'éclairage au IVe siècle av. J.-C.. Le forage systématique de puits pour l'extraction de la saumure au Ier siècle av. J.-C. avant J.C. (Dynastie Han) mena à la découverte de beaucoup de "puits à feu" au Sichuan qui produisaient du gaz naturel. Ainsi qu'il est rapporté, cela entraîna dès le IIe siècle av. J.-C., une recherche systématique de gaz naturel. La saumure et le gaz naturel étaient conduits ensemble par des tubes de bambous. Depuis les petits puits, le gaz pouvait être acheminé directement aux brûleurs ou la saumure était versée dans des cuves d'évaporation en fonte pour bouillir et produire du sel. Mais le gaz dense et âcre puisé à des profondeurs d'environ 2000 pieds devait tout d'abord être mélangé à l'air de crainte qu'une explosion se produise. Pour remédier à cela, les Chinois conduisaient d'abord le gaz dans un grand réservoir en bois de forme conique, placé 3 m sous le niveau du sol, où un autre conduit amenait l'air. Ce qui transformait le réservoir en grand carburateur. Pour éviter les incendies à cause d'un soudain surplus de gaz, un "Tuyau repoussant le ciel" supplémentaire était utilisé comme système d'échappement[4]., [5].

En Europe

Le premier scientifique connu à avoir décrit la production de dihydrogène est le suisse Paracelse (1493-1541). Il fait cette découverte en versant du vitriol sur de la poudre de fer, mais ne comprend pas la nature exacte du gaz dégagé au cours de l'expérience.

En 1610, Jean-Baptiste Van Helmont, démontre d’une façon scientifique l’existence des « gaz », comme il les nomme, et en reconnait plusieurs. Il identifie l’un d’eux, le « gaz sylvestre » (dioxyde de carbone) qui résultait de la combustion du charbon, ou de l’action du vinaigre sur certaines pierres, ou de la fermentation du jus de raisin. Pour Van Helmont, le gaz constitue l’ensemble des « exhalaisons » dont l’air est le réceptacle.

En 1766, Henry Cavendish, le premier, détermine la nature du gaz hydrogène qu'il désigna sous le nom de « gaz inflammable » et qu'il produisit avec du zinc, de l'acide et de l'eau. Priestley continue les études de Cavendish et c'est Antoine Lavoisier qui donne enfin au nouveau corps le nom d'hydrogène[5].

En 1776, Alessandro Volta découvre le méthane en s'intéressant au « gaz des marais » (l'ancien nom du méthane).

En 1784, Jan Pieter Minckelers (l'un des découvreurs du gaz d'éclairage) publie un ouvrage intitulé « Mémoire sur l'air inflammable tiré de différentes substances [6]». Les recherches de Jan Pieter Minckelers, sur les gaz, sur les gaz à destination des ballons à gaz le poussent à mettre en œuvre les matières suivantes dans des expérience de distillation dans un canon d'un fusil chauffé dans une forge:

Substances minérale: Houille - Succin - Huile de suçcin - Asphalte ou bitume judaïque - Fer mêlé avec esprit de sel ammoniac - Fleur de soufre - Molybdène ou mine de plomb noire - Limaille de fer. Substances végétales: Camphre - Charbon de boulanger - Gingembre - Fèves de café non brûlées - Poix - Thérébentine - Huile de calfat - Cotton - Charbon de faux ou de bois - Résine - Sucre - Tourbes de Hollande - Bois de hêtre, Huile d'olives, Bois de chêne - Suie de cheminée, Tourbes de Brabant, Paille. Substances animales: Graisse de Mouton - Huile de baleine, Laine lavée, Laine grasse - Cire blanche - Bleu de Prusse - Corne de cerf - Os de mouton

La fin du XVIIIe siècle débouche, début XIXe siècle sur la découverte du gaz d'éclairage, première application concrète des gaz combustibles.

Les gaz manufacturés

Les gaz manufacturés désignent des gaz qui ont été fabriqués à partir de 1785, date de leur invention, dans des usines à gaz et des cokeries, principalement à partir de la houille. Ils sont d'abord utilisés comme gaz d'éclairage, par la suite comme combustible pour les turbines et moteurs, pour le chauffage ainsi que la cuisson.

La plupart des gaz manufacturés contiendront principalement du dihydrogène, du méthane et de monoxyde de carbone.

L'histoire du gaz manufacturé est liée à l'histoire de nos villes et des grands groupe énergétique modernes. L'émergence du gaz d'éclairage et des gaz manufacturés est le résultat des recherches et inventions conjuguées du français Philippe Lebon, de l'anglais William Murdoch et de l'allemand Frédéric-Albert Winsor.

Les gaz manufacturés furent essentiellement du gaz de houille.

Des expériences furent tentées, avec souvent des applications industrielles, avec les gaz suivants:

  • gaz de bois: Gaz de distillation du bois
  • gaz de houille: Gaz de distillation de la houille
  • gaz de résine: Gaz de distillation de la résine
  • gaz de tourbe: Gaz de distillation de la tourbe
  • Gaz à l'eau carburé: ...
  • Gaz à l'air:...
  • Gaz mixte: ...
  • Gaz pauvre:...
  • Gaz de haut fourneau: Gaz récupéré à la sortie du gueulard des hauts fourneaux. Avec le gaz de cokerie, fournit l’énergie nécessaire à la cokéfaction et à la production de fonte, le surplus est éventuellement valorisé dans des unités de production de vapeur et d’électricité.

Gaz de synthèse

En 1923, le procédé Fischer-Tropsch breveté par les allemands Franz Fischer et Hans Tropsch, est à l'époque dédié à la valorisation du charbon. Le procédé repose sur la réduction catalytique des oxydes de carbone par l’hydrogène en vue de les convertir en hydrocarbure. Son intérêt est de produire un mélange d’hydrocarbures qui est ensuite hydrocraqué (hydroisomérisé) afin de fournir du carburant liquide synthétique (synfuel) et du gaz, à partir du charbon.

À l'occasion l’appellation gaz de synthèse ou syngas (abréviation de synthetic gas) fait son apparition qui englobe les gaz manufacturés ainsi que les expériences modernes pour créer des gaz synthétique essentiellement à partir des quatre éléments les plus répandus dans la nature : le carbone, l'oxygène, l'hydrogène et l'azote:

L'utilisation du charbon, après le regain d'intérêt au milieu des années 1980, reste totalement marginale[7].

Acétylène

Contemporain des gaz manufacturés, l' acétylène (la lampe à acétylène) fût appliquée comme éclairage public en concurrence directe du gaz de houille. Découvert en 1836 par Edmund Davy, produit industriellement à partir de 1892, l'acétylène est utilisé de manière de plus en plus marginale dans les lampes à acétylène (ou lampe à carbure), moyen d'éclairage le plus souvent portable. Il fut également utilisé dans des applications d'éclairage public.

Oxygène et hydrogène

La lumière oxhydrique dite également lumière Drummond, est émise par un bloc de matière réfractaire porté à l'incandescence par la flamme d'un chalumeau oxhydrique (combinaison de l' oxygène et de l' hydrogène). La douceur de la lumière oxhydrique et son bon Indice de rendu de couleur en fait un moyen d'éclairage de choix dans les théâtres et autres lieux de spectacle à partir des années 1830, mais l'on discuta en 1868 de la possibilité de l'utilisation de l'oxygène à la place du gaz de houille comme moyen d'éclairage public.

Gaz naturels

Aux environs de 1960, le gaz manufacturé subit la concurrence d'autres combustibles:

Le gaz s'attaque dès lors au marché du chauffage central, dans lequel la consommation de gaz est tributaire des variations saisonnières et journalières de la température[8].

Les gaziers se fournissent désormais en gaz issus de la pétrochimie, qui sont mélangé au gaz de houille:

Toutefois, les disponibilités en gaz restent liées à l'activité d'autres industries (sidérurgie, pétrochimie et charbon. L'industrie pétrolière commercialisant elle-même le GPL sous forme liquide, il est important pour l'industrie gazière de s'assurer ses services pour conserver le monopole sur la distribution du gaz.

En 1878, l'arrivée de l'électricité (Lampe à arc et ampoule à incandescence) sonne le glas du gaz dans ses applications de gaz d'éclairage. L'industrie gazière qui s'est constituées en gros groupes énergétiques, se réoriente vers les autres applications du gaz combustible.

À partir de 1920 aux États-Unis, et 1960 en Europe, le gaz naturel remplace le gaz manufacturé, dans la plupart de ses applications. Le gaz de houille sert encore comme combustible en sidérurgie. En France, la dernière usine à gaz, celle de Belfort, en Franche-Comté fermera en 1971

Les premières utilisations modernes du gaz naturel se sont faites au Nord-Est des États-Unis vers 1820 pour l'éclairage public[9].

Si le pétrole fait l'objet d'une exploitation et d'une utilisation industrielle poussées à partir des années 1850, le gaz naturel devra attendre les années 1950 pour susciter un intérêt mondial. Ses réserves et ressources voir sa production sont mal connues en dehors des États-Unis jusqu'à la fin des années 1960. Le gaz naturel est apparu longtemps comme une source d'énergie difficile à mettre en œuvre. Son commerce sous forme liquéfiée (GNL) n'a commencé qu'en 1964 dans des volumes très modestes[10].

L'usage du gaz naturel se répand donc à travers le monde et supplante progressivement le gaz de houille. Toutefois il ne sera que très rarement utilisé à des fins d'éclairage, le gaz manufacturé ayant été détrôné à partir de 1880 par l'électricité.

Le gaz naturel nécessitera des aménagements particuliers de tout son réseau de distribution, appareils de chauffe et autres, méthode de stockage et de transport : canalisations, gazoducs, bateaux et port méthaniers.

En Europe, c'est la découverte des premiers gisements en France et en Hollande (Liste des champs de gaz (en)) ainsi que la mise au point de méthodes de transport longue distance qui permet l'expansion du gaz naturel[11]:

On songe très rapidement à acheminer par bateau, le gaz de Hassi R'Mel dans le Sahara...

Gaz combustibles

Hydrocarbures gazeux

Acétylène

Méthane

Gaz naturels

Le gaz naturel est toujours composé principalement de méthane et issu de la désagrégation d'anciens organismes vivants.

On distingue selon leur origine, leur composition et le type de réservoirs dans lesquels ils se trouvent:

  • Gaz associé: gaz présent en solution dans le pétrole.
  • Gaz de schiste: Certains schistes contiennent du méthane piégé dans leurs fissurations.
Gaz naturels appliqués
  • GNL: Gaz naturel liquéfié
  • GNV: Gaz naturel pour véhicules
Gaz naturels mélangés
  • HCNG: Mélange Gaz naturel-Hydrogène
Biogaz

Butane et propane

  • Propane (C3H8): fabriqué à partir du résidu gazeux de raffinage de l'essence.
  • Butane (C4H10): fabriqué à partir du résidu gazeux de raffinage du gasoil et d'essence.
  • Le gaz de pétrole liquéfié domestique (GPL) (C4H10): fabriqué à partir du résidu gazeux de raffinage du gasoil et d'essence.
  • Gaz appliqué:Bouteille de gaz

Monoxyde de carbone

Hydrogène

Ammoniac

L’ammoniac est relativement peu inflammable; de plus il forme avec l’air des mélanges explosibles. Cependant, les données expérimentales font apparaître des particularités spécifiques à cette substance: sa LIE (18 % en vol dans l’air) et sa LSE (25 % en vol dans l’air) sont très proches, l’énergie nécessaire à l’initiation d’une explosion est élevée et la violence est moindre que celle de l’explosion des autres gaz combustibles. À ce titre, certains auteurs le considèrent comme étant « non combustible » [1].

Notes et références

  1. a b et c Matthieu Mairesse et Jean-Michel Petit, service Risque chimique et protection individuelle, INRS, Paris. Gaz et liquides combustibles Réglementation pour le stockage et l’utilisation. Sur le site bip.cnrs-mrs.fr
  2. a et b GUIBET Jean-Claude. Combustibles liquides. Techniques de l'ingénieur. Génie énergétique. 1998, vol. 3, noBE8546, pp. BE8546.1-BE8546.20 sur le site cat.inist.fr
  3. Convention collective nationale du négoce et de distribution de combustibles solides, liquides, gazeux, produits pétroliers du 20 décembre 1985. Etendue par arrêté du 23 juillet 1990 JORF 8 août 1990. sur cnccorg.com
  4. Robert K. G. Temple « Utilisation du Gaz naturel comme combustible » sur chine-informations.com
  5. a et b Désiré Magnier Nouveau manuel complet de l'éclairage au gaz, ou Traité élémentaire et pratique à l'usage des ingénieurs, directeurs, etc. LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE FORET 1849 (Livre numérique Google)
  6. Jan Pieter Minckelers Mémoire sur l'air inflammable tiré de différentes substances, Collège Faucon 1784 (Livre numérique Google)
  7. MAZAUD Jean-Paul. Production des gaz de synthèse. Sur le site cat.inist.fr du CNRS
  8. L'industrie du gaz en Europe aux XIXe et XXe siècles: l'innovation entre marchés privés et collectivités publiques.Peter Lang, 2005 Livre numérique Google
  9. Gérard Sarlos, Pierre-André Haldi, Pierre Verstraete. Systèmes énergétiques: Offre et demande d'énergie : méthodes d'analyse. PPUR presses polytechniques, 2003 sur books.google
  10. Alexandre Rojey, Bernard Durand. Le gaz naturel: production, traitement, transport. Editions TECHNIP, 1994 sur google.books
  11. Gérard Sarlos, Pierre-André Haldi, Pierre Verstraete: Systèmes énergétiques: Offre et demande d'énergie : méthodes d'analyse. PPUR presses polytechniques, 2003Livre numérique google

Voir aussi

Article connexe