Lao (peuple)
Thaïlande | 19 millions |
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Laos | 4 millions |
États-Unis | env. 200 000 |
Frankreich | 100 000 |
Cambodge | 85 000 |
Birmanie | 25 000 |
Kanada | 17 000 |
Viêt Nam | 12 000 |
Argentine | 2 000 |
Population totale | 25 millions (est.) |
Langues | Lao, isan, thaï et français |
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Religions | Bouddhisme theravāda, animisme |
Ethnies liées | Thaïs et autres groupes ethniques Taï |
Les Lao sont un groupe ethnique d'Asie du Sud-Est continentale. Au nombre de 4 millions au Laos, ils en sont l'ethnie majoritaire. La distinction entre Lao et Thaï est relativement récente, avant l'arrivée des français, en Asie du Sud-Est, avant l'époque coloniale, les lao étaient désignés sous le nom de Thaï lao et les thaïlandais thaï siam. Après la redéfinition des frontières avec la Thaïlande, en 1935, 80 % des Lao habitent au nord-est de la Thaïlande (Isan), soit 15 millions de personnes.
En Asie du Sud-Est, les populations tai ne jouent un rôle historique qu'à partir de leur arrivée massive dans la région au XIIIe siècle. Avant eux, la population indigène est constituée par les Môn-Khmers, soit des Indonésiens ou Malayo-Polynésiens avec quelques chefferies tai au nord.
Le lao est la langue officielle du Laos ; elle fait partie des langues tai du Sud-Ouest, comme le thaï ou le lü, ce qui rend la communication facile de part et d'autre du Mékong.
Laos
Au Laos, le nom de « Lao » sert à désigner officiellement les quelque 68 groupes ethniques répertoriés, classés en trois groupes principaux[1] :
Les Lao Loum, ou « Lao des plaines », qui sont en fait les Lao proprement dit (représentant 60 % de la population du pays), et différents groupes tai (Tai Daeng, Tai Dam, Tai Dón, Tai Loi, Tai Mène, Tai Nüa, Tai Pao), organisés en seigneuries, forment de petits groupes distincts.
Comme les Lao Loum, ils vivent le long des vallées fluviales, mais préfèrent souvent les hauteurs aux plaines inondées du Mékong. Classés parmi les Lao Loum, les Tai Dam (Thaï noirs), vivent sur les plateaux au nord et à l'est du Laos. Bon nombre d'entre eux, arrivés de Dien Bien Phu dans les années 1950, habitent la province de Vientiane. Ils cultivent aussi bien le riz de plaine irriguée que le riz de colline. Certains pratiquent encore l'essartage. le culte des esprits "phi" et rites animistes sont encore pratiqué.
Pour marquer la différence entre les Thaï siamois et les autres groupes austro-thaï, quelques spécialistes lao anglophones utilisent l'orthographe « Tai » qui les recouvre tous.
Les Lao Theung ou « Lao des versants » (environ 22 %), appelés aussi « Kha » (Kha est un terme péjoratif signifiant « esclave »), population de langue môn-khmer, les indigènes.
Les Lao Sung ou « Lao des sommets » (9 %), nom qui regroupe les Hmong (ou Méos, méo est également un terme péjoratif qui évoque le cri du chat), principale ethnie minoritaire du pays et les Yao (ou Mien), tous deux de langue hmong-mien et d'origine tibéto-birmane.
L'appellation de "Lao" pour ces différents groupes non-lao, ne parlant pas le tai, témoigne d'une volonté de les assimiler à l'ethnie majoritaire.
Annexes
Bibliographie
- Charles Archaimbault, « La naissance du monde selon les traditions lao : le mythe de Khun Bulom », dans La Naissance du monde, Paris, Seuil (Sources orientales), 1959, 383-416.
- Charles Archaimbault, La Course de pirogues au Laos : un complexe culturel, Ascona, Artibus Asiae, 1972.
- Charles Archaimbault, Structures religieuses Lao (rites et mythes), Vientiane, Vithagna, 1973.
- Sophie Clément et Pierre Clément, L'habitation lao dans les régions de Vientiane et de Louang Prabang, Peeters, SELAF, Paris, 1990, 2 vol., XXIV-738 p.-XXXVI p. de pl.
- (en) Ellison Banks Findly (et al.), Spirits in the loom : religion and design in Lao-Tai textiles, White Lotus Press, Bangkok, 2014, 264 p. + pl. (ISBN 978-974-8434-77-3)
- Marie-Hélène Rigaud, Les jeunes d'origine lao : une double transmission culturelle, une recomposition identitaire : exemple de la communauté lao de Montpellier, l'Harmattan, Paris, Budapest, Torino, 2003, 135 p. (ISBN 2-7475-5195-4)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Encyclopédie Hachette