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Sergent Laterreur

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Sergent Laterreur
Personnage de fiction apparaissant dans
Sergent Laterreur.

Activité militaire de carrière
Caractéristique sous-officier subalterne sadique
Entourage Les militaires

Créé par Touïs et Frydman
Première apparition 1971
Éditeurs L'Association

Sergent Laterreur est un personnage de bande dessinée inventé par Touïs et Frydman. Le nom Sergent la Terreur à l'origine était le titre d'un film de guerre américain de 1953, à l'époque de la guerre de Corée. Notre personnage, lui, a vu ses aventures publiées dans le magazine Pilote entre février 1971 et décembre 1973, donc en temps de paix pour la France.

Équipement, armes et véhicules

Le sergent est presque en permanence en uniforme de l'armée de terre française à l'époque de sa publication : pantalon, blouson de type "battle-dress" avec des poches de poitrine, cravate, calot (aussi appelé "bonnet de police") et chaussures indéfinissables. Le tout couleur kaki (poussière, en hindou). Même lorsqu'il est dans un milieu très différent de sa caserne (au front, en mer, dans la jungle, dans le désert, etc.) il conserve la même tenue. Sa seule concession aux conditions météo est une écharpe violette l'hiver, dans un paysage de neige, ou à la montagne.

Le sergent sait se servir d'absolument toutes les armes qui existent : revolver, fusil, mitraillette, grenade, mitrailleuse, canon de DCA (Défense Contre Avions), obusier, etc. Et il vise juste, il a visiblement beaucoup d'entraînement.

De même, il sait piloter tous les engins que la générosité du contribuable permet aux militaires de s'offrir : jeep, tank, hélicoptère, avion bombardier, bateau de guerre... On ne le voit toutefois jamais aux commandes d'un avion de chasse ni d'un sous-marin.

Milieu et fréquentations

Le sergent vit à la caserne, jamais son nom n'est mentionné, ni la ville de garnison. Son souffre-douleur préféré est un énorme soldat qu'il nomme "5e compagnie". On est donc visiblement en temps de paix, car les effectifs sont réduits.

Vivent également à la caserne de nombreux officiers, supérieurs (major pour le moins gradé) voire généraux. Apparemment, il n'existe pas dans cette armée d'officier subalterne, comme un capitaine ou un (sous-) lieutenant. Ils laissent le sergent faire ce qu'il veut la plupart du temps, mais parfois donnent des ordres qu'on ne découvre que par leur réalisation.

Le sergent vit en temps de paix la plupart du temps, d'où ses mesquineries de la vie de caserne envers la cinquième compagnie. Mais il ne vit que dans l'espoir de la guerre. Parfois celle-ci est déclarée, à sa grande joie, mais on ne connait pas le nom du pays ennemi. Le sergent se bat alors avec enthousiasme, sauf lorsque la situation est désespérée, ce qui lui arrive souvent. IL lui arrive même parfois de se rendre quand il est encerclé.

Albums

  • Sergent Laterreur, DistriBD (Belgique), 1976.
  • Sergent Laterreur, Dargaud (Belgique), 1981.
  • Sergent Laterreur, L'Association, 2006.

Références dans la culture populaire

Lors de sa publication (1971-1973) dans le magazine Pilote, le sergent était très populaire auprès des lecteurs jeunes adultes, qui avaient connu récemment le service militaire de l'époque, voire étaient encore sous les drapeaux, et avaient rencontré bien des "sous-offs" sadiques dans son genre. La France n'avait plus connu de guerre depuis la fin de la guerre d'Algérie dix ans plus tôt (1962) et n'en connaîtrait plus avant vingt ans, et la guerre du Golfe Arabo-Persique en 1990. De plus, peu d'années après mai 1968, cette bande dessinée était une contestation de l'autorité incarnée par l'armée. Il est à noter que durant sa période de parution, le statut général des militaires (SGM) a été rénové en 1972, pour supprimer certains archaïsmes et donner plus de libertés aux militaires, rapprochant leurs droits de ceux des citoyens.

Liens externes