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Viande de chauve-souris

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Paniki (en) préparé avec de la viande de Roussette, plat exotique à Manado, Indonésie.

La viande de chauve-souris est une source d’alimentation humaine principalement dans certains pays d’Asie et d’Océanie[1].

Dans l'édition de 1999 de l’Oxford Companion to Food (en), il est écrit que le goût de la viande de Roussette ressemble à celui du poulet. La viande de chauve-souris est préparée de plusieurs manières, grillée (notamment au barbecue), frite, cuite dans des ragoûts et des sautés. Lorsqu'elle est frite, toute la chauve-souris peut être cuite et consommée[1].

La viande de chauve-souris a une faible teneur en matières grasses et est riche en protéines[1]. C'est un mets très recherché par les Chinois, cette viande étant censée guérir l’asthme, les affections rénales et systémiques[2]. Les chauves-souris frugivores étant le réservoir de nombreux virus émergents (en) (Henipavirus, SRAS), leur consommation favorise la transmission de ces virus à l’homme[3].

La consommation de viande de chauve-souris est liée à une maladie neurologique connue sous le nom de syndrome de Guam. En effet, le roussette des îles Mariannes (Pteropus mariannus), l'un des mets préféré de l'ethnie Chamorro, serait le vecteur d'une cyanobactérie inconnue qui produit une toxine BMAA et qui infecte les chauve-souris lorsque celles-ci se nourrissent de graines d'une espèce de Cycadaceae, Cycas micronesica. La raréfaction de cette espèce de roussette dans l'île de Guam explique le diminution de l'incidence de la maladie chez les Chamorros[4],[5].

Notes et références

  1. a b et c (en) Jerry Hopkins, Extreme Cuisine : The Weird & Wonderful Foods that People Eat, Tuttle Publishing, (lire en ligne), p. 51 à 53
  2. Fabian Wild, « Les maladies émergentes en Asie », Revue des Amis du Muséum National d'Histoire Naturelle, no 233,‎ , p. 4
  3. Fabian Wild, op. cité, p. 5
  4. « Le mystérieux syndrome de l'île de Guam enfin élucidé », Sciences et Avenir,‎ (lire en ligne).
  5. (en) Bradley WG1, Mash DC., « Beyond Guam: the cyanobacteria/BMAA hypothesis of the cause of ALS and other neurodegenerative diseases », Amyotroph Lateral Scler., vol. 10, no suppl. 2,‎ , p. 7-20 (DOI 10.3109/17482960903286009, résumé).