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Mons 2015

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Mons 2015 est un projet culturel mené par la ville de Mons à l'occasion de sa désignation, avec Plzen, en République tchèque comme Capitale européenne de la culture en 2015.

La métamorphose

Avec plus de 300 événements, Mons s’apprête à vivre en 2015 un important foisonnement culturel. Elle donne aussi la parole aux Montois pour engager une dynamique participative, parie sur le numérique et pourra compter sur 17 villes partenaires en Belgique et en France. Mais la Capitale européenne de la culture s’intègre aussi dans un projet plus vaste de reconversion socio-économique : faire de Mons et de sa région une « Creative Valley »[réf. nécessaire].

Déjà Capitale culturelle de la Wallonie depuis 2002 et aujourd'hui Capitale culturelle européenne, la ville s’apprête à inaugurer cinq nouveaux musées interconnectés, centralisant ses collections d’art, développant le tourisme mémoriel au cimetière de Saint-Symphorien et valorisant son patrimoine classé par l’Unesco : les minières néolithiques de Spiennes, le seul beffroi baroque d’Europe et le « Doudou » — l’immanquable ducasse de Mons. A quoi s'ajoutent deux nouvelles salles de concerts (Arsonic et Alhambra), l’extension du Mundaneum et un programme de rénovation tous azimuts, tandis que sur le plan socio-économique également, la ville s’est développée en bipôle « ville ancienne – ville nouvelle »[réf. nécessaire].

Ville ancienne, ville nouvelle

Imaginé par le célèbre architecte américain Daniel Libeskind comme la coque d’un bateau fendant les flots, le nouveau centre des congrès – l’impressionnant MICX – est le point focal d’un quartier mixte encore en construction qui cible le tourisme d’affaires et répond au boom des entreprises de la nouvelle économie créative. D’une poignée de start-ups créées il y a dix ans dans le sillage de l’Université de Mons, elles sont aujourd’hui plus d’une centaine, employant un bon millier de personnes, dont beaucoup d’Hennuyers. Google, Microsoft et IBM en tête, on y trouve aussi des PME en pleine ascension, actives notamment dans l’industrie culturelle florissante des jeux électroniques. La Coupole numérique fédère quant à elle de nombreux acteurs du non-marchand. Et depuis 10 ans, le centre de formation technologique Technocité a déjà mis à niveau quelque 50.000 étudiants.

Un autre tourisme est également ciblé avec le réaménagement du centre commercial « Les Grands Prés » et son extension : un Ikea de 35 000 mètres carrés (5 000 de plus qu’à Bruxelles) et un pôle commercial centré sur l’aménagement de la maison. En plus de 650 emplois directs, 2 millions de clients y sont attendus chaque année. Selon l’étude d’incidence économique, commanditée par l’enseigne suédoise, l’implantation de son nouveau magasin va étendre la zone de chalandise de Mons de 10 à 15% et générer un nouveau tourisme commercial – une partie des clients restant à Mons pour une journée d’excursion, au bénéfice des commerçants, de l’Horeca et du secteur culturel du centre-ville. Car ville nouvelle et ville ancienne seront reliées de manière optimale par un nouveau plan global de mobilité et par une gare novatrice, flanquée d’une passerelle, signée Santiago Calatrava

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Une « Creative Valley »

Mons applique les grands principes de la « Ville créative » formalisés par l’économiste américain Richard Florida pour transformer son hinterland en hub créatif – officiellement une « Creative valley ». Celle-ci s’inscrit de plein-pied dans le nouveau programme de développement socio-économique wallon, Creative Wallonia, qui table également sur l’essor des Industries culturelles et créatives (ICC), et plus généralement sur le développement de l’économie créative, transdisciplinaire, collective et collaborative[réf. nécessaire].

Une intense dynamique participative

Les projets dits « participatifs » ont d’ailleurs pris une importance croissante et gagnent aujourd’hui toute la programmation de Mons 2015. Un processus de longue haleine, comme le Grand Huit, qui propose aux habitants et aux associations des communes du Grand Mons d’amener et de concevoir collectivement leurs propres projets, basés sur l’interrogation du territoire, de la mémoire et de l’identité. La « démocratie participative » s’y déploie. Il s’est agi en effet de trouver la juste dynamique de groupe entre les souhaits individuels et le savoir-faire des équipes artistiques pour déboucher sur des réalisations concrètes de qualité, présentées au public pendant une semaine de festivités. Les douze bourgmestres du Borinage ont été convaincus à leur tour d’engager des associations de leur commune dans des projets similaires. Là aussi, un à trois jours de fête par commune, pour présenter les œuvres des habitants dans le sillage de la rénovation des maisons Van Gogh à Wasmes et Colfontaine, des découvertes archéologiques de Quaregnon, de la diversité multiculturelle de Hensies ou d’un riche folklore à Quévy. C’est engager surtout un nouveau type de collaboration qui a toutes les chances de se pérenniser entre individus, associations, pouvoirs publics et entre les communes elles-mêmes, comme c’est déjà le cas entre Honnelles et Quiévrain. Accueillant ses onze collègues à l’Hôtel de Ville de Boussu, en juin, pour officialiser ce Grand Ouest, le bourgmestre Jean-Claude Debiève en concluait que « la culture avait fait plus fort que le politique et le sport »[réf. nécessaire].

Un projet de développement territorial

D’une certaine manière, le projet de développement territorial de Mons 2015 procède de la même logique. Après avoir amorcé le mouvement, Mons cède en partie le relais à des institutions partenaires et à 17 villes dans les bassins de vie limitrophes. Le Nord de la France avec Maubeuge, Valenciennes et Lille mais également Liège, Bruxelles, Bruges ou Gand, sans oublier les villes du Hainaut, de Charleroi à Tournai. Ces dernières coproduisent quantité d’événements sur base d’un système ingénieux de cofinancement. Pour chaque demi-euro par habitant, cotisé chaque année par ces communes, la Fondation Mons 2015 s’est engagée à apporter une somme équivalente. Finalement, des projets foisonnants et de qualité, comme, en Wallonie picarde (Tournai), le projet « Wapi » et les « 400 Coups » de M. Zo, le génial bateleur. Il s’agit là encore pour Mons d’éprouver finement les spécificités socioculturelles de chacun de ses partenaires directs ou potentiels et d’engager avec lui une relation au long cours qui ait du sens, dans un réseau régional et transfrontalier élargi et renforcé[réf. nécessaire].

Numérique et démocratie directe

Le numérique appartient également à ces axes horizontaux. Mons 2015 en a même fait le slogan de sa candidature auprès de l’Europe – « Where Technology meets Culture » –, non seulement parce qu’il s’inscrit dans les objectifs de l’économie créative évoqués plus haut, mais aussi parce qu’il engage un nouveau type de médiation et de démocratie directe et ouverte entre l’individu et le monde. Le Café Europa, dont le prototype occupait la cour de la Fondation Mons 2015, avant de partir en tournée en Europe, puis de revenir au Mundaneum en 2015, s’est rapidement transformé en café philosophique interconnecté : un laboratoire où manier les nouvelles technologies pour les comprendre, discuter de leur impact sur la société et partager ces débats en temps réel avec d’autres interlocuteurs aux quatre coins de l’Europe.

Le numérique innerve encore plusieurs projets transversaux, aussi divers que Ghost Road 2 du comédien et metteur en scène Fabrice Murgia, en création au Festival Via, ou que l’interconnexion du nouveau Pôle muséal de Mons. Une infrastructure digitale unique y bannit toute séparation entre les musées et la ville, et engage de nouvelles modalités créatives de médiation entre le patrimoine exposé et le sens que chaque visiteur peut en tirer. Le numérique est encore un axe de programmation à part entière avec « Metro Europa » : 22 expositions virtuelles d’art numérique au bout du smartphone

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La fête et l'implication active des Montois

Une ambition que Mons 2015 va célébrer régulièrement dans des fêtes déjantées et des interventions artistiques dans l’espace public dès son ouverture en fanfare, le 24 janvier. Confiée à des artistes qui œuvrent hors des institutions culturelles, elle engage une relation imprévue avec le public qui exclut toute passivité, fait sens par rapport au contexte de création et crée de nouveaux flux dans la ville. Il en va ainsi des fêtes d’ouverture et de clôture, de la Ville en jeu(x) ou de l’Eté enflammé.

Ainsi la fête concentre et équilibre toutes les forces en présence. 1°) Pour le politique, un grand moment de cohésion et de ferveur populaire. 2°) Pour l’économique, l’occasion de médiatiser l’attractivité de la région en termes de tourisme et d’esprit d’entreprise. 3°) Pour le secteur culturel, le prisme des artistes, toujours à la manœuvre. 4°) Pour les Montois et les milliers de visiteurs de Mons, une incroyable diversité d’événements à investir et où trouver leur bonheur, quels que soient leur niveau social, leur bagage culturel et leurs origines

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Un slogan

« En 2015, je suis Montois, et toi ? ». Développé par l'agence de communication bruxelloise Coast, il va se décliner toute l'année sous toutes les formes[réf. nécessaire].

Annexes

Articles connexes

Liens externes