Contre-attaque (sport collectif)
La contre-attaque est une stratégie offensive utilisée dans les sports collectifs, notamment au football, au basket-ball, au hockey sur glace et au handball. Elle consiste à remonter le plus vite possible la balle de l'autre côté du terrain, afin de ne pas laisser le temps à la défense adverse de s'organiser et ainsi de la prendre de vitesse.
Il existe différents types de contre-attaque. Celles-ci sont généralement le moyen de produire un jeu spectaculaire et de marquer des points faciles, mais nécessitent une grande vitesse d'exécution et une bonne vision de jeu[1]. Elles résultent fréquemment d'inattentions de la part des défenseurs ou d'une lenteur excessive dans le repli.
Principe
Dans la situation la plus courante, l'équipe en défense récupère la balle et la passe immédiatement à l'un de ses joueurs les plus rapides pour qu'il déclenche la contre-attaque. Ce joueur accélère avec la balle et remonte le terrain, poursuivi par les défenseurs adverses. Il tente alors généralement de marquer lui-même avec un tir ou de faire la passe à l'un de ses coéquipiers qui l'aurait suivi. Lorsque le défenseur effectue une faute sur le contre-attaquant, une faute est fréquemment sifflée par l'arbitre : par exemple, le tacle glissé commis sur par le dernier défenseur entraine le plus souvent un carton rouge.
Par sport
Football
La contre-attaque y est fréquemment « contre ». Après une récupération par un joueur (généralement un défenseur ou le gardien de but), celui-ci passe rapidement le ballon à un coéquipier doté d'une bonne capacité athlétique. Il remonte alors le terrain en courant, profitant de la désorganisation de l'équipe adverse, encore positionnée en phase d'attaque : les défenseurs adverses sont généralement pris de vitesse. Ce sont surtout les avant-centre ou les milieux offensifs, rapides et agiles balle au pied, qui mènent les contre-attaques.
Certains entraineurs sont connus pour développer un style de jeu basé sur la contre-attaque, tels Laurent Blanc, Pep Guardiola ou Arsène Wenger[2]. Le système de jeu en « 4-2-3-1 » est fréquemment utilisé par les équipes jouant en contre[3].
Le 22 juin 1986, lors d'un match opposant l'équipe d'Argentine à celle d'Angleterre en quarts de finale de la Coupe du monde, Diego Maradona inscrit un but à l'issue d'une contre-attaque menée en solitaire depuis le milieu de terrain. Ce but a été élu « but du siècle » par la FIFA[4].
Basket-ball
Le terme employé en anglais estfast break. Au basket-ball, les contre-attaques résultent souvent d'une action défensive telle qu'une interception, une récupération suite à un contre, ou un rebond. L'équipe défensive entre ainsi en possession du ballon et peut attaquer alors que les adversaires ne sont pas préparés à défendre. C'est généralement au meneur qu'est confiée la tâche de mener la contre-attaque.
Si le repli est rapide, le joueur remontant le terrain peut passer la balle à un coéquipier remonté avec lui afin de réaliser un alley-oop. Si la contre-attaque échoue et que l'équipe adverse récupère la balle, elle peut contre-attaquer à son tour.
Red Auerbach, entraineur des Celtics de Boston, a développé un style de jeu basé sur la contre-attaque, particulièrement utilisée avec Bob Cousy comme meneur de jeu : le run and gun[5].
Références
- (en) John Wooden, Practical Modern Basketball, Benjamin Cummings, , 456 p., p. 153
- Raphaël Cosmidis, « D'une phase à l'autre : le football et ses transitions », sur Les Cahiers du football, (consulté le )
- Julien Pruvost, « Le 4-2-3-1, un 4-3-3 dévoyé », sur L'Équipe (consulté le )
- « Le but du siècle de Maradona revu », sur Le Huffington Post, (consulté le )
- (en) Liz Robbins, « High-Flying Suns Look to Keep On Running », The New York Times, (lire en ligne [archive])
Bibliographie
- (en) Ken Atkins, Basketball offenses & plays, Human Kinetics, , 137–148 p. (ISBN 0-7360-4847-2, lire en ligne)