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Bataille de Picardie (août 1918)

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Troisième bataille de Picardie

Informations générales
Date du 8 août au
Lieu Picardie
Issue Victoire offensive des Alliés
Belligérants
Drapeau de la France Frankreich
Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Drapeau de l'Australie Australie
Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Commandants
Drapeau de la France Eugène Debeney
Drapeau de la France Humbert
Drapeau de la France Mangin
Drapeau du Royaume-Uni Henry Horne
Drapeau du Royaume-Uni Henry Rawlinson
Drapeau de l'Australie John Monash
Drapeau du Canada Arthur Currie
Drapeau de l'Allemagne Georg von der Marwitz
Drapeau de l'Allemagne Oskar von Hutier
Forces en présence
1re armée française
3e armée française
10e armée française
1re armée britannique
4e armée britannique
Corps canadien
IIe armée allemande
XVIIIe armée allemande

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Bataille de l'Atlantique

La troisième bataille de Picardie est une bataille qui s'est déroulée principalement du 8 août au 14 septembre 1918, dans la nord-est de la France, vers la fin de la Première Guerre mondiale. L'objectif de Foch est de réduire par deux armées franco-anglaise le saillant de Montdidier pour dégager la voie Paris-Amiens, ainsi que celui de la Lys par les Britanniques pour dégager les mines du Nord. Au 8 septembre, les Allemands, en retraite, se réfugient derrière la ligne Hindenburg.

Préparation de l'offensive

La ligne de front le 8 août 1918 en Picardie.

Dès le 24 juillet, pendant la seconde bataille de la Marne, au quartier général du château de Bombon, le maréchal Foch a exposé ses vues aux grands chefs des armées alliées, Haig, Pershing, Pétain. Les armées de l'Entente, ayant atteint l'égalité dans le nombre des combattants, la supériorité dans le nombre des divisions en réserve, ainsi qu'en matière d'aviation, de chars d'assaut et même d'artillerie, l'ascendant moral aussi, le moment est venu de quitter l'attitude générale défensive imposée jusqu'ici par l'infériorité numérique et de passer à l'offensive. L'objectif est de réduire par deux armées franco-anglaise le saillant de Montdidier pour dégager la voie de chemin de fer Paris - Amiens, celui de la Lys par les Britanniques pour dégager les mines du Nord ainsi que le saillant de Saint-Mihiel par une armée américaine pour achever le dégagement de la voie de chemin de fer Paris - Avrecourt.

Le 26 juillet, à Sarcus, Foch revoit Haig, met Debeney sous ses ordres, en renfort de Rawlinson. Le 3 août, après une nouvelle rencontre avec Haig, il voit Fayolle qui devra lancer la 3e armée Humbert sur le flanc gauche des Allemands, appuyée par l'armée Mangin.

Première phase : Offensive franco-anglaise (8-14 août)

Le Field Marshal Haig a simulé de grands préparatifs dans la région du Kemmel et les Allemands croient qu'ils seront attaqués sur la Lys, mais l'assaut se fait de la Somme jusqu'à la route de Roye.

Bataille de Montdidier

Le 8 août 1918, la 42e division d'infanterie (France), la 37e division d'infanterie (France) et la 66e division d'infanterie (France) prennent Moreuil et Morisel à 7h30[1].

Deuxième phase

Offensive Mangin-Humbert

Bataille de l’Ailette (17 - 29 août 1918)

La bataille de l'Ailette encore appelée 2e Bataille de Noyon ou Bataille de l’Oise se déroule du 17 au 29 août 1918. Les armées du général Fayolle sont lancées entre l'Aisne et l'Oise.
Partie à la conquête des plateaux le 18 août, l'armée du général Mangin fait 3 000 prisonniers. Le 20, le RICM de la 2e division marocaine enlève la route de Cuts-Bléranourt. La 10e armée avance de 4 à 5 kilomètres, fait 8 000 prisonniers et prend 100 canons. Elle borde l'Ailette le 23 et menace les positions du Chemin des Dames.

Suivant cette progression, l'armée du général Humbert reprend violemment l'offensive le 21, conquiert les pentes nord du Plémont, franchit la Divette, occupe Lassigny le 22 août.

Par leur avance, ces deux armées menacent la droite de la XVIIIe Armée allemande accrochée sur la ligne Chaulnes-Roye.

Offensive anglaise entre Scarpe et Somme

Troisième phase

Prise de Quéant par les canadiens

Déroulement

Le 25 août, le corps canadien, formant l'aile droite de la 1re armée britannique du général Horne, avance de 7 kilomètres et s'empare de la forte position de Monchy-le-Preux. Au nord de la Scarpe, Horne enlève Rœux et arrive le 31 août en face des avancées de la ligne Drocourt-Quéant (saillant ouest de la ligne Hindenburg).
Dans la matinée du 2 septembre, après une bataille intense, le Corps canadien prend le contrôle de la ligne Drocourt-Quéant. La bataille est menée par les 1re et 4e divisions canadienne, et par la 52e division britannique. Les Allemands subissent de lourdes pertes, et les Canadiens capturent plus de 6 000 prisonniers non blessés. Les pertes du Canada s’élèvent à 5 600 hommes. À midi, le commandant allemand, Erich Ludendorff, décide de se retirer derrière le Canal du Nord.

Poursuite des armées Fayolle (29 août-8 septembre)

Forces en présence

Déroulement

La 3e armée s'empare de Noyon le 29, et du Mont Siméon le 30, la 10e armée prend Crouy et le 2 septembre deux bataillons du RICM forcent le passage du canal de l'Aisne et l'Oise, puis celui de l'Ailette et enlèvent le bois de Monthizel et de la Binette.

Les armées allemandes regagnent la ligne Hindenburg poursuivies par les 1re, 3e, 10e armées françaises, auxquelles se joint la 5e (Berthelot) qui prend Coucy-le-Château et passe la Vesle. La retraite se termine le 8 septembre.

Bilan

Après quatre mois d'offensives foudroyantes, l'armée allemande a successivement abandonné tous ses gains territoriaux, y compris la poche de la Lys, vidée de son propre mouvement. Elle a perdu 128 000 prisonniers, 2 069 canons, 3 783 mitrailleuses, 1 734 minenwerfer et de nombreux tués et blessés ! Réfugiée derrière la ligne Hindenburg, elle attend l'offensive générale.

Décoration

  • PICARDIE 1918, L'AISNE-L'AILETTE 1918, ... sont inscrits sur le drapeau des régiments cités lors de cette bataille.

Pour approfondir

Bibliographie

Liens internes

Lien externe

Notes et références

  1. 'Mes entretiens avec le maréchal Foch' Raymond Recouly, 1929, p. 129