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Diplomatie parallèle

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La diplomatie parallèle, aussi nommée paradiplomatie, est une diplomatie non gouvernementale, qui peut être menée par différents acteurs, comme des universitaires, des syndicats, des ONG, des think tank[1], des particuliers, des acteurs associatifs, des parlementaires, des centres de recherche, etc.

Cas de l'université marocaine

L'université marocaine entend jouer un rôle diplomatique et tente de formaliser ce rôle: pour elle, la diplomatie parallèle doit être une démarche scientifique et juridique, et s'effectue notamment grâce à la formation aux sciences politiques d'hommes d'affaire, d'hommes politiques, d'étudiants, etc. Selon elle, cette diplomatie parallèle sert à palier "les lacunes qui ont caractérisé les formes classiques de diplomatie traditionnelle"[2].

Exemples de diplomatie parallèle

Jean-Yves Ollivier, commerçant en matières premières, participe à partir de 1981 à la diplomatie parallèle notamment en Afrique du Sud. Il travaille avec des proches de Jacques Chirac, et contribue à des négociations qui permettent la libération de prisonniers politiques. Ces négociations sont le prélude à la future libération de Nelson Mandela. Cette initiative de diplomatie parallèle est soutenue par Jacques Chirac, qui compte doubler François Mitterrand, alors président de la République, et qui avait fait de la lutte contre l'apartheid un étendard politique. Après la libération de Nelson Mandela, Jean-Yves Ollivier est décoré par ce dernier[3].

Le syndicat Américain Federation of Labor-Congress of Industriel Organizations (A.F.L-C.I.O.) ne se préoccupe pas que des affaires américaines, il établit aussi des ponts vers d'autres nations. Une diplomatie parallèle a notamment été mise en place dans le cadre de la guerre froide et de la décolonisation. Et pendant la seconde guerre mondiale, ce syndicat est venu au secours des syndicats européens victimes des nazis[4].

Les états fédéraux des Etats-Unis ont une diplomatie parallèle, autonome par rapport à celle menée par le gouvernement américain. Auparavant, le champ de compétence des états américains ne s'étendait pas aux relations internationales, mais cela a changé avec la mondialisation des échanges commerciaux. Leur diplomatie parallèle peut aussi toucher des domaines de compétence qui ne sont pas traditionnellement de leur ressort, comme les droits de l'homme, l'environnement, ou la sécurité militaire. En 2005, l'ensemble des états américains dépense 200 millions de dollars dans leur paradiplomatie, et possède, en 2001, 183 représentations à l'étranger[5].

Références

  1. Mohammed Gherrabi, « Maroc: "Think Tank" l'Observatoire International des Médias et de la Diplomatie Parallèle », sur L'Afrique Adulte, (consulté le )
  2. « L’université marocaine et la diplomatie parallèle », L'Economiste,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Confidences d’un as de la diplomatie parallèle en Afrique », L'Opinion,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « La « diplomatie parallèle » des syndicats américains », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « La diplomatie parallèle des États américains | Bulletin d'histoire politique », sur www.bulletinhistoirepolitique.org (consulté le )

Articles connexes

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