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James B. Hertzog

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James Barry Munnik Hertzog (1866-1942) est un ancien premier ministre d'Afrique du Sud entre 1924 et 1939.

Né le 6 avril 1866 à Soetendal Wellington, colonie du Cap, JBM Hertzog était le 8ème enfant de Johannes Albertus Munnik Hertzog, descendant d'immigrés allemands et de Susanna Maria Jacoba Hamman.

C'est à Kimberley où il passa son enfance qu'il développa une certaine aversion pour les mineurs étrangers en particuliers les britanniques. Il termina ses études à Stellenbosh où il s'intéressa à la politique et aux revendications du Transvaal.

En 1889, il part étudier le droit à l'université d'Amsterdam de laquelle il reviendra en 1893, avec son doctorat en poche, pour établir son cabinet d'avocat à Pretoria.

En 1894, il épouse Wilhelmina Jacoba (Mynie) Neethling, rencontrée à Stellenbosh, de laquelle il aura 3 fils ;

In 1895, il est nommé juge dans l'Etat libre d'Orange.

Au moment du déclenchement de la guerre des Boers, il est nommé conseiller des forces de l'état libre à Kimberley.

Devenu ensuite général, il sera un des signataires du traité de Vereeniging à Melrose House à Pretoria, mettant fin à la guerre.

En 1907, il est élu au parlement pour la ciconscription de Smithfield, Etat libre d'Orange, qu'il représentera pendant 33 ans.

Ministre de l'éducation de l'état libre, il impose le bilinguisme anglais/afrikaans dans l'enseignement provincial .

Délégué à la convention nationale de 1908-1909 mettant au point la constitution de l'Union de l'Afrique du Sud, il devient en 1910 le ministre de la justice et des affaires indigènes dans le gouvernement de Louis Botha.

Le 14 octobre 1912, Hertzog en appelle dans un discours au nationalisme sud africain et à la domination afrikaner en dehors des frontières de l'empire britannique.

En 1914, il rompt avec Louis Botha à qui il reproche sa modération, son refus du bilinguisme dans les écoles blanches et son anglophilie. Il démissionne du gouvernement et fonde avec plusieurs anciens génréaux boers le Parti National (NP) dont il prend la direction. La même année, le NP démontre sa puissance en emportant 44 sièges aux élections générales contre 41 sièges au parti sud-africain de Louis Botha qui profite de l'appoint de partis minoritaires pour se maintenir au gouvernement.

Durant la 1ère guerre mondiale, il s'oppose à la participation sud-africaine et sympathise avec la cause allemande et les allemands du Sud-Ouest Africain (future Namibie).

La rebellion des mineurs du Rand en 1922 dans le Witwatersrand permet une alliance contre nature entre Hertzog et F.H.P. Creswell, le chef du parti travailliste sud-africain. Cette alliance aboutira à un pacte de candidature unique lors des élections générales de 1924 qui débouchent sur la victoire d'Hertzog contre le parti sud-africain du premier ministre sortant Jan Smuts et l'inclusion de 2 ministres travaillistes dans le nouveau cabinet.

Devenu chef du gouvernement, Hertzog fait de l'afrikaans la langue officielle de l'Afrique du Sud au côté de l'anglais, à la place du néerlandais. Il donne au pays un hymne national "Die Stem van Suid Afrika" et un drapeau national en 1927 lequel restera en vigueur jusqu'en 1994 (voir drapeau sud-africain de 1927 à 1994).

Il accentue les lois organisant la ségrégation raciale par une politique favorisant les Afrikaners.

Aux élections de 1929, en dépit de la rupture avec le parti travailliste, le NP remporte suffisamment de sièges pour former un gouvernement monocolore.

Républicain, Hertzog obtient que l'Afrique du Sud bénéficie du Statut de Westminster en 1931 en attendant la possibilité d'instaurer une république.

En 1933, suite à la crise financière mondiale, il se rapproche de Smuts et du parti sud africain avec lequel il forme un gouvernement d'union nationale qui abouti en 1934 à la fusion pour former le Parti Uni. Des dissidents du NP cependant emmenés par le chef de la section de la province du Cap, Daniel Malan, ne rejoignent pas la nouvelle formation et forment un "parti national purifié", lequel prend rapidement la succession du NP.

En 1939, Hertzog est partisan de la neutralité lors du déclenchement de la seconde guerre mondiale. Il ne parvient pas à convaincre la majorité des membres de son parti ni le parlement qui, emmené par Smuts, vote majoritairment pour l'entrée en guerre. Hertzog est alors obligé de démissionner de son poste de premier ministre.

Il quitte le parti pour former avec D.F. Malan le "parti national réunifié" avant de rompre à nouveau et fonder le parti républicain.

Il meurt en 1943.

En 1969, son fils Albert Hertzog, ministre des postes, quittera le parti national pour protester contre le réformisme de John Vorster. Il fondera alors le "parti national reconstitué" (HNP)


Une statue de JBM Hertzog trône aujourd'hui encore dans les jardins des Unions Buildings de Pretoria ainsi qu'à Bloemfontein (Hertzog Square), pas très loin du musée Hertzog.

Jusqu'en 1995, l'aéroport de Bloemfontein s'appelait "JBM HERTZOG airport".