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Mouvement des Gilets jaunes

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Mouvement des Gilets jaunes
Gilets jaunes sur l'avenue des Champs-Élysées
().
Informations
Date Depuis le
(évocation de la pétition dans la presse)
Localisation Drapeau de la France Frankreich (principalement)
Caractéristiques
Organisateurs Mouvement non structuré
Participants Pic à 287 710 personnes le (selon le ministère de l'Intérieur français)
Revendications Changement de politique fiscale, amélioration du niveau de vie des classes populaires et moyennes, démocratie directe, démission d’Emmanuel Macron
Types de manifestations Port de gilet de haute visibilité, manifestations non-déclarées, blocages d'axes routiers, opérations péages gratuits

Le mouvement des Gilets jaunes est un mouvement de protestation apparu en Frankreich en . Peu structuré, il trouve son origine dans la diffusion sur les réseaux sociaux d’appels à manifester.

En France, la mobilisation a pour motivation initiale le rejet de l'augmentation de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE). Elle s'élargit rapidement à d’autres revendications fiscales et sociales (hausse du pouvoir d'achat des classes moyennes et populaires, maintien des services publics, taxe du kérosène et du fioul maritime), ainsi que politiques (amélioration de la démocratie représentative, notamment par le référendum d'initiative citoyenne, démission du président de la République, Emmanuel Macron).

À partir du , le mouvement s'organise autour de blocages de routes et ronds-points et de manifestations nationales hebdomadaires. Massivement soutenues par l’opinion publique, les protestations trouvent un fort écho dans les zones rurales et périurbaines, mais s’étendent aussi aux grandes villes, où des violences provoquent d’importants dégâts matériels et donnent lieu à de nombreuses arrestations. Pendant les rassemblements, dix personnes meurent et des centaines sont blessées.

Initialement hostile à toute revendication du mouvement, le pouvoir exécutif — qui voit son impopularité augmenter et sa crédibilité à l'international se détériorer — renonce finalement à la hausse de la TICPE et annonce des mesures rapidement jugées insuffisantes par une partie de la population.

Le mouvement des Gilets jaunes s'étend à d'autres pays que la France, mais dans de moindres proportions.

Contexte

Prix des carburants automobiles

Prix de l'essence à la pompe en France (en euros constants 2017).

De l'analyse de l'évolution des prix à la pompe de l'essence depuis 1960, il ressort que le prix fin 2017 se situe à la moyenne des prix depuis 1960[a],[b]. Cependant, le ressenti de la situation réelle est totalement différent compte tenu notamment du facteur de l'étalement urbain, qui incite les personnes habitant en zones périurbaines à prendre de plus en plus leurs voitures, a fortiori dans un couple où les deux travaillent et ont besoin chacun d'un véhicule[5].

Alors qu’une composante carbone est introduite pour les combustibles fossiles au sein de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) en 2014[c], le « prix à la pompe » des carburants augmente d'environ 23 % pour le gazole et de 15 % pour l'essence entre et [8]. La France se situe ainsi dans la moyenne haute de l’Union européenne, qui est la région du monde taxant le plus les carburants[9],[10].

En , le gouvernement Philippe annonce son intention d'augmenter la TICPE à hauteur de 11,5 %[11],[12]. D'après la direction générale de l'Énergie et du Climat, cette hausse — prévue pour entrer en application le et qui s'inscrit dans une lignée de décisions similaires — coûtera aux automobilistes entre 207 et 538 euros à l’horizon 2022 (en fonction des véhicules et des trajets)[11]. En outre, les taxes sur les carburants (TICPE et TVA), qui constituent 60 % du prix des carburants, ne profitent que très partiellement à la transition énergétique et la hausse des taxes annoncée par le gouvernement Philippe doit bénéficier quasi-exclusivement au budget général de l'État[13],[14],[15].

Question de la perte de pouvoir d'achat

Emmanuel Macron en .

Les médias soulignent que le « ras-le-bol fiscal » est plus global que la simple question du prix des carburants[16],[17],[18]. Le poids des prélèvements obligatoires (impôts, taxes et cotisations) a cru de manière quasi continue depuis la crise de 2008 pour passer de 41 % du PIB en 2009 à plus de 45 % en 2017. Cette hausse est principalement ressentie par les classes moyennes et moyennes supérieures[18]. Selon le cabinet EY, le gouvernement a mis en place huit impôts et taxes supplémentaires entre le début de la présidence d’Emmanuel Macron et fin 2018[16].

Sentiment de délaissement de certains territoires

Une enquête publiée en par le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie met en avant un sentiment de délaissement par les pouvoirs publics de certaines franges de la population. Trois personnes sur dix estiment vivre dans un territoire délaissé, un sentiment d’abandon qui est à la fois géographique et social. Cette perception est plus forte dans les territoires situés en dehors des grandes aires urbaines[19],[20],[21].

Défiance vis-à-vis de la classe politique et des corps intermédiaires

À partir de la fin des années 2000, le taux d'abstention aux élections augmente de façon continue pour atteindre des niveaux records sous la Ve République[22],[23]. Le président de la République, Emmanuel Macron, élu en 2017, perd rapidement en popularité. Ses déclarations et les mesures économiques qu'il fait prendre par son gouvernement le font paraître éloigné des classes sociales les plus modestes (notamment celles qui habitent en zones rurales)[24]. De leur côté, les syndicats professionnels connaissent une érosion continue de leurs adhérents[25],[26]. C'est ainsi que, fin 2018, certains Gilets jaunes ont la volonté de « renverser les élites », qu’elles soient politiques ou syndicales[27],[28],[29].

Déroulement

Origines

Au début de l’année 2018, des mouvements protestataires spontanés se développent en France contre la réduction à 80 km/h de la vitesse sur des routes et contre le coût de la vie. Certains manifestants utilisent des gilets jaunes, mais cet accessoire n'est pas alors un signe de ralliement. La plupart des membres de ce mouvement, baptisé « Colère », se retrouvent ensuite au sein des Gilets jaunes[30].

À la différence des manifestations traditionnelles, coordonnées par des organisations syndicales, le mouvement des Gilets jaunes se lance et se développe initialement uniquement via le web, au travers de médias sociaux (Facebook, Twitter, YouTube) ou de plateformes dédiées[31],[32],[33]. Les réseaux sociaux jouent ainsi un rôle majeur de catalyseur dans la mobilisation des Gilets jaunes à travers la France[34]. Le quotidien Sud Ouest indique : « Les Gilets jaunes se structurent, loin des partis ou des syndicats, sur Facebook. C’est la première fois qu’un mouvement né sur la toile a un tel impact politique »[35].

Le , une automobiliste de Seine-et-Marne, Priscillia Ludosky, lance une pétition en ligne pour réclamer une baisse des prix du carburant à la pompe[36],[37],[38]. La pétition connaît un succès rapide, atteignant 226 000 signatures le puis dépassant le million à la fin du mois de novembre suivant[39],[37],[40]. Le , deux chauffeurs routiers de Seine-et-Marne, Éric Drouet et Bruno Lefevre, lancent sur Facebook un appel au « blocage national contre la hausse du carburant » le [41],[42],[43]. Cette idée est reprise par d'autres protagonistes, qui prônent des blocages de routes et rond-points dans divers départements français[44]. À partir de la fin octobre, plusieurs vidéos deviennent virales sur les réseaux sociaux, dont celle d’une Bretonne, Jacline Mouraud, qui comptabilise plus de six millions de vues en novembre[45].

Premières actions

Pourcentage de Gilets jaunes rapporté à la population le (selon une carte réalisée par le démographe Hervé Le Bras à partir des chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur)[46]
  • de 1,8 % à 6,8 %
  • de 1 % à 1,8 %
  • de 0,3 % à 1 %
  • de 0,04 % à 0,3 %

Le , lors de la venue du président de la République dans la ville d'Albert, dans la Somme, à l'occasion des cérémonies de commémoration de l'armistice de 1918, quelques manifestants liés au mouvement des Gilets jaunes tentent de rencontrer Emmanuel Macron, mais ils sont refoulés par la police assurant la sécurité du chef de l'État[47]. Les 10 et , des militants rattachés au mouvement décident de bloquer symboliquement un rond-point au Neubourg, dans le département de l'Eure[48].

Le , le maire de Morbecque, dans le département du Nord, fait apposer une immense affiche représentant un gilet jaune sur la façade de l'hôtel de ville, en signe de soutien au mouvement[49]. Le , une « opération péage gratuit » est organisée dans la région de Pau, en plus d'une opération escargot sur la rocade[50].

Emmanuel Macron déclare le  : « Ils ont le droit de manifester. Je veux comprendre. Je dis méfiance, il y a beaucoup de gens qui veulent récupérer ce mouvement. » Mais le président ne revient pas sur les décisions gouvernementales concernant l'augmentation de la TICPE[51]. De son côté, le Premier ministre, Édouard Philippe, répond aux menaces de blocage : « Si quelqu'un dit « je vais bloquer », il sait que, ce faisant, il prend un risque »[52].

Semaine 1 : du 17 au 23 novembre 2018 'Acte I'

Samedi 17 novembre 2018

Le , le mouvement commence très tôt à Paris, avec le blocage du périphérique dès h 30, après un rassemblement organisé à la Porte Maillot[53].

Au cours d'une manifestation non déclarée organisée au Pont-de-Beauvoisin en Savoie, une automobiliste, perturbée par plusieurs manifestants qui auraient frappé sa voiture alors qu'elle force le barrage, panique et accélère pour se dégager, heurtant mortellement une manifestante de 63 ans, Chantal Mazet, jeune retraitée[54]. Un piéton, renversé à Arras, dans le département du Pas-de-Calais, a été transporté à l'hôpital en urgence absolue et divers incidents ont entraîné seize blessés légers, selon le ministère de l'Intérieur[55]. Au cours des manifestations, quelques propos racistes ou homophobes ont pu être rapportés[56],[57],[58].

En début d'après-midi, plusieurs dizaines de manifestants défilent sur l'avenue des Champs-Élysées, au niveau de la place Charles-de-Gaulle[59], puis ils se dirigent vers le palais de l'Élysée avant de se retrouver bloqués sur la place de la Concorde[60]. À Troyes dans l'Aube, un groupe estimé à deux cents personnes s'est introduit l'après-midi dans la cour et le hall de la préfecture et a été refoulé par les forces de l’ordre[61].

Le lendemain, le ministère de l'Intérieur communique ses chiffres pour la journée du 17[62] : un pic de 287 710 manifestants à 17 h dans toute la France[63], 2 034 manifestations (sites occupés), un mort, 409 personnes blessées, 117 interpellations ayant donné lieu à 73 gardes à vue. Des élus de droite comme de gauche dénoncent la sous évaluation volontaire des chiffres par le ministère de l'Intérieur[64].

Jours suivants

Le 18 novembre, selon une source policière, 46 000 personnes restent mobilisées[65]. D’après le ministère de l’Intérieur, 27 000 personnes manifestent le 19 novembre[66] et quelque 650 interpellations et 500 gardes à vue ont lieu le 21 novembre[67]. Le 23 novembre, sur le parking d'un centre commercial à Angers, un Gilet jaune portant une charge explosive autour du cou se rend à la suite de six heures de négociations avec les forces de l'ordre, après avoir menacé de se faire exploser si Emmanuel Macron ne reçoit pas le mouvement à l’Élysée[68],[69].

Dans quatorze villes de l'île de La Réunion, où la situation est tendue, un couvre-feu est instauré du 20 au 24 novembre, de 21 h à h[70]. Emmanuel Macron annonce mobiliser l'armée à la suite de débordements survenus dans la région[71].

Semaine 2 : du 24 au 30 novembre 2018 'Acte II'

Samedi 24 novembre 2018

L'avenue des Champs-Élysées au soir du .

Dès la fin de la journée de mobilisation du 17 novembre, des appels à manifester à Paris sont publiés sur les réseaux sociaux. Un rassemblement sur l’avenue des Champs-Élysées ou à la place de la Concorde est envisagé, mais le gouvernement s'y oppose et propose le Champ-de-Mars, ce qui suscite des critiques de figures des Gilets jaunes et de personnalités politiques[72],[73]. Les Gilets jaunes apparaissent divisés sur la stratégie à adopter, certains souhaitant se rendre massivement à Paris tandis que d’autres veulent continuer à bloquer le reste du pays[74],[75].

Le 24 novembre, de nombreux barrages policiers sont installés à Paris. Mais face à l’importance de la foule, les forces de l’ordre laissent les Gilets jaunes pénétrer sur l’avenue des Champs-Élysées. Des incidents font 24 blessés, dont cinq issus des forces de l'ordre, et conduisent à 101 arrestations[76]. À plusieurs endroits, les manifestants sont dispersés au moyen de gaz lacrymogènes et canons à eau[77],[78]. Une polémique intervient concernant l'origine des violences : alors que le gouvernement accuse l'ultra-droite[79], des groupes d'extrême gauche sont mis en cause[d],[81].

Après avoir annoncé 106 301 manifestants dans toute la France, le ministère de l'Intérieur revient sur son comptage huit jours plus tard en faisant état de 166 000 manifestants[82],[83],[84],[85].

Jours suivants

Les jours suivants, plusieurs affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont lieu, notamment à Calais[86],[87].

Rassemblement de Gilets jaunes sur un carrefour à Menoncourt.
Gilets jaunes installés sur un carrefour, à Menoncourt, le .

Semaine 3 : du 1er au 7 décembre 2018 'Acte III'

Samedi 1er décembre 2018

Façade vandalisée d'une banque dans le 17e arrondissement de Paris, le .

Plusieurs barrages filtrants ou bloquants sont mis en place sur le territoire. Des opérations péage gratuit sont également menées[88]. Certaines manifestations sont émaillées par des échauffourées, notamment à Marseille, Dijon, Toulouse et Bordeaux[89]. La préfecture de Haute-Loire est incendiée avec des projectiles de type cocktail Molotov alors que certains manifestants tentent d'empêcher les camions de pompiers d'accéder aux incendies[90].

À Paris, des violences impliquant des casseurs — souvent qualifiées d'émeutes par la presse nationale et internationale[91],[92],[93],[94],[95] — ont lieu[96],[97]. L'Arc de triomphe est vandalisé, des voitures sont incendiées et des boutiques pillées[98],[99],[100]. Selon Le Parisien, les CRS utilisent près de 10 000 grenades lacrymogènes[101]. La préfecture de police indique que 133 personnes ont été blessées, dont 23 parmi les forces de l'ordre, et que 412 arrestations ont eu lieu[102].

Le ministère de l’Intérieur compte 136 000 manifestants en France[103].

Jours suivants

Le , le ministère de l’Éducation nationale annonce que plus d'une centaine de lycées en France sont bloqués, au moins partiellement[e],[104]. Des lycéens, qui protestent contre les réformes du baccalauréat, du lycée et Parcoursup, manifestent avec les Gilets jaunes[105]. Ces blocus prennent de l'ampleur et se médiatisent après la diffusion de certaines séquences entre des policiers et des étudiants ; plusieurs débordements et plus de 700 interpellations sont recensés dans tout le pays[106],[107]. L'interpellation de 148 lycéens à Mantes-la-Jolie, agenouillés et menottés, suscite l'indignation d'une partie des Français sur les réseaux sociaux[108],[109].

Des Gilets jaunes entament un blocage des dépôts de carburant dans le Nord-Ouest de la France, provoquant une pénurie de carburant au moins partielle dans 300 stations-services, dont 75 en pénurie locale au [110].

Semaine 4 : du 8 au 14 décembre 2018 'Acte IV'

Samedi 8 décembre 2018

Manifestants lors de tirs de gaz lacrymogènes par les forces de l'ordre (Paris, ).

Alors que le gouvernement affiche sa crainte de voir la France « au bord de l'insurrection et de la guerre civile », 89 000 agents des forces de l'ordre sont mobilisés sur le territoire français et 14 véhicules blindés de la Gendarmerie à Paris, une mesure exceptionnelle en France métropolitaine[111],[112],[113]. À la suite des manifestations, le ministère de l’Intérieur fait état de 136 000 manifestants et de 1 723 interpellations (dont 1 082 à Paris) et 1 220 gardes à vue, ce qui constitue un record[114]. Les médias se font l’écho d'un climat plus calme que la semaine précédente, avec notamment des Gilets jaunes repoussant des casseurs[115],[116],[117]. Cependant, 264 personnes sont blessées, y compris grièvement (perte d'œils ou de mains), notamment en raison de l'utilisation de lanceurs de balle de défense (Flash-Ball) et de grenades de désencerclement par les forces de l'ordre[118],[119],[120],[121],[122] ; selon Mediapart, il s’agit d’un changement de stratégie du ministre de l'Intérieur, qui aurait appelé les policiers à aller « au contact » des manifestants[123]. En fin de soirée, des affrontements entre casseurs et forces de l'ordre sont relevés à Bordeaux (32 blessés, dont six du côté des policiers)[124].

Jours suivants

Le , le président Emmanuel Macron s'adresse au peuple français lors d'une allocution télévisée dans laquelle il annonce plusieurs mesures destinées à mettre fin au conflit[125]. Nombre de manifestants ne se montrent pas convaincus et poursuivent leurs points de blocage dans les régions[126]. Toujours majoritaire, le soutien au mouvement diminue de quelques points, et le souhait qu'il se poursuive baisse plus franchement[127].

Semaine 5 : du 15 au 21 décembre 2018 'Acte V'

Des Gilets Jaunes au rond-point de Voreppe (Isère), le 19 décembre 2018.

Samedi 15 décembre 2018

D’après le ministère de l’Intérieur, le nombre de manifestants est moins important que précédemment (4 000 à Paris et 66 000 dans toute la France)[128]. Quelque 69 000 membres des forces de l’ordre sont déployés sur le territoire (soit un ratio de 1 membre des forces de l'ordre pour 1 manifestant), dont 8 000 à Paris, où 179 personnes sont interpellées et 144 placées en garde à vue[129]. La situation est jugée tendue à Bordeaux, Nantes et Toulouse[130].

Jours suivants

Considérant que les concessions du gouvernement sont insuffisantes, des Gilets jaunes appellent à un « acte 6 » le samedi 22 décembre[131].

Semaine 6 : du 22 au 28 décembre 2018 'Acte VI'

Samedi 22 décembre 2018

Selon les chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur français, la participation s’élève à 33 600 manifestants — soit presque deux fois moins que la semaine précédente —, dont 2 000 à Paris[132]. De son côté, le syndicat France police mentionne le chiffre de 300 000 manifestants dans l'hexagone, soit presque 10 fois plus que ce qu'indique le ministère[133]. Sur l’ensemble du territoire, 220 personnes sont interpellées, dont 142 à Paris (où 19 sont placées en garde à vue, dont Éric Drouet)[134].

En région parisienne, les Gilets jaunes omettent Versailles, un temps annoncé comme point de rassemblement, pour d’autres lieux de la capitale, dont les Champs-Élysées et Montmartre[135],[136]. Devant le Sacré-Cœur, un groupe entonne le « chant de la quenelle », hymne antisémite de l'humoriste Dieudonné[137],[138],[136]. Des opérations de blocage de la circulation ont également lieu aux frontières avec la Suisse, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la Belgique[139],[140],[141].

Jours suivants

Malgré les fêtes de Noël, la mobilisation des Gilets jaunes se poursuit en régions[142],[143].

Revendications

Le mouvement des Gilets jaunes n'étant ni structuré, ni centralisé, ses revendications traduisent des aspirations très diverses. Une synthèse d’exigences — par une délégation fortement contestée, composée de Priscillia Ludosky et d'Éric Drouet — a cependant été remise au gouvernement et aux députés de l'Assemblée nationale, puis diffusée par les médias[144],[145]. Selon des manifestants, les revendications ne concernent pas uniquement le prix des carburants, mais aussi le prix des péages, du contrôle technique des véhicules, des mesures défavorables aux automobilistes (limitation de la vitesse à 80 km/h sur des routes secondaires, multiplication de radars de plus en plus sophistiqués), et parfois la CSG, les retraites, l'éducation et la dangerosité des onze vaccins obligatoires[146],[147],[148],[149]. Pour Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop, « le mouvement des Gilets jaunes est la cristallisation d'un mécontentement massif des Français sur le pouvoir d'achat, dont le révélateur est le carburant »[146].

Prix des carburants

Manifestants autour d'un rond-point à Vesoul (Haute-Saône).

La protestation s'insurge contre une hausse jugée excessive des prix des carburants à la pompe, notamment en raison de l’augmentation de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), qui comprend depuis 2014 une composante carbone, et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui dépend de la TICPE[150],[151], afin d'amoindrir l'effet de la forte augmentation du prix du pétrole.

Ce mouvement protestataire à l'égard du prix des carburants concerne essentiellement des particuliers, car un certain nombre de professions et d'activités bénéficient d'exonérations partielles ou totales de la TICPE[152].

Démocratie directe et participative

La proposition de référendum d'initiative citoyenne défendue par des Gilets jaunes.

Des membres du mouvement demandent sur Internet et lors des manifestations la mise en place d’une « démocratie directe »[153],[154].

Dans une tribune publiée le , un collectif nommé « Gilets jaunes libres » propose notamment au gouvernement l'ouverture d'États généraux de la fiscalité, l'organisation fréquente de référendums sur les grandes orientations sociales et sociétales et l'adoption du scrutin proportionnel pour les élections législatives[155].

Au mois de , l'instauration d'un référendum d'initiative citoyenne (RIC) apparaît comme la principale revendication du mouvement[156]. Un tel système vise à permettre de légiférer sans passer par le Parlement[157],[158]. Des Gilets jaunes citent le système de la Suisse en exemple[159]. L'historien Sylvain Boulouque indique que la revendication « apparaît timidement aux lendemains de la manifestation du 24 novembre » et devient « quasiment virale à partir du 2 décembre » sur les pages des réseaux sociaux des Gilets jaunes[160].

Autres revendications

Une revendication récurrente des manifestants est la démission du président de la République, Emmanuel Macron, une proposition qui est soutenue par la moitié des Français répondant à un sondage YouGov réalisé début décembre 2018[161],[162],[163],[164],[165],[166],[167],[168],[169].

Au fil des semaines, une partie du mouvement s’étend à la question de l’immigration[170],[171]. Une partie des Gilets jaunes s'oppose notamment au Pacte mondial sur les migrations, signé par l’exécutif français pendant le mouvement[172],[173].

Le , une délégation de huit Gilets jaunes, désignés dans l'urgence et à titre provisoire par des animateurs du mouvement, communique 42 revendications, dans plusieurs domaines (transports, pouvoir d'achat, impôts, retraites et aides sociales, travail, démocratie et institutions, services publics et de proximité, entreprises, santé, logement, immigration). Ils proposent notamment la mise en place d'une taxe sur le fioul maritime et le kérosène, l'augmentation du SMIC à 1 300 euros et l'abandon de l'impôt retenu à la source[174],[175],[176].

Réponses de l'exécutif

Des Gilets jaunes réclamant la démission d’Emmanuel Macron.

Opposition aux revendications

Dans un premier temps, le , le gouvernement réaffirme qu'il ne reviendra pas sur la hausse prévue des taxes sur les carburants, et annonce la revalorisation de la prime à la conversion[f] et l'augmentation du nombre de bénéficiaires du chèque énergie[g] et du système d’indemnités kilométriques[h],[177],[178],[179]. Le suivant, l'exécutif affirme qu’il renonce à une partie de ces mesures, puis annonce le même jour son souhait de toutes les maintenir[180],[181].

Emmanuel Macron s'exprime le , lors de la présentation de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE). Il annonce plusieurs mesures s'inscrivant dans le cadre de la transition énergétique et ne fait pas de concession aux Gilets jaunes en matière de taxes[182]. Ce même jour, alors même que l'exécutif avait précédemment exprimé son refus d'entamer toute négociation, le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, reçoit deux représentants des Gilets jaunes ; à l'issue de la réunion, ces derniers ne se montrent pas convaincus et le ministre indique que les revendications exprimées « vont très au-delà des questions de la transition écologique »[183],[184]. Édouard Philippe convie huit des porte-paroles à Matignon le , mais seul un d’entre eux accepte finalement de s'entretenir avec le Premier ministre[185],[186].

Recul sur les taxes sur les carburants

Le Premier ministre, Édouard Philippe, et le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy.

Le , alors que le mouvement se poursuit et que les représentants des Gilets jaunes refusent de le rencontrer, Édouard Philippe revient sur la position du gouvernement, décrétant un moratoire de six mois sur la hausse annoncée des taxes sur les carburants[187]. Cette annonce est jugée insuffisante par les Gilets jaunes et l'opposition au gouvernement[188],[189],[190]. Le lendemain, la présidence de la République annonce que la hausse des taxes ne figurera pas dans le projet de loi de finances pour 2019[191].

Annonces d’Emmanuel Macron

Lors d'une allocution prononcée le et vue par 23 millions de personnes, Emmanuel Macron annonce l'augmentation du revenu[192] d'un travailleur au SMIC de 100 euros par mois dès 2019 « sans qu'il en coûte un euro de plus pour l'employeur », le retour à la défiscalisation des heures supplémentaires, l'annulation de la hausse de la CSG pour les retraites de moins de 2 000 euros par mois et une défiscalisation de la prime de fin d'année dans les entreprises[193],[194]. Il s'oppose au rétablissement de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), une demande de certains Gilets jaunes[195].

Le financement des mesures n'est pas annoncé dans le détail[196]. Plusieurs médias relèvent que la hausse du revenu des travailleurs au SMIC reposera en grande partie (80 %) sur la mise en œuvre dès 2019 de sa promesse de hausse de la prime d'activité alors que celle-ci était prévue sur les trois années à venir[197],[198]. L'augmentation de la prime d'activité ne donne pas de droits supplémentaires, ni sur la retraite, ni sur l'assurance-chômage[199].

Concernant la fonction publique, le gouvernement n'annonce aucune mesure en faveur du pouvoir d'achat des agents et contrairement à ce qu'il demande aux entreprises, le gouvernement s'oppose à l'attribution d'une prime de fin d'année pour les fonctionnaires et confirme, le 21 décembre 2018, le gel de leurs rémunérations (Point d'indice) pour l'année 2019[200].

À la suite de l’appel présidentiel à un « effort national de solidarité », la Fédération bancaire française s'engage à ce que les banques n’augmentent pas leurs tarifs en 2019[201] et plusieurs grandes entreprises annoncent leur intention de verser une prime volontaire de fin d'année[202],[203].

L'exécutif lance également un « grand débat national », qui doit durer jusqu'au 1er mars 2019. Pilotée par la présidente de la Commission nationale du débat public, Chantal Jouanno, cette consultation vise à faire remonter les souhaits des Français autour de quatre grands thèmes (transition écologique, fiscalité, services publics et débat démocratique). L'immigration y figurait initialement, mais a été retirée[204].

Profil des manifestants

Analyse dans les médias

Manifestants le à Belfort.

Sa spontanéité, l'absence d'encadrement partisan, de structure et de revendications claires ont fait que le mouvement, en grande partie provincial et rural, a été analysé comme une jacquerie fiscale moderne, c'est-à-dire un mouvement de colère populaire dû à une fiscalité jugée injuste ou mal répartie[205],[206].

Beaucoup de manifestants, qui représentent principalement les classes moyennes, expriment le sentiment de mépris dont ils estiment faire l’objet de la part des élites urbaines[207]. La Süddeutsche Zeitung y voit ainsi « la rébellion d’une classe moyenne qui se sent marginalisée socialement et géographiquement par les personnes les mieux rémunérées des grandes villes »[208].

Pour Vincent Tiberj, professeur à l’IEP de Bordeaux, les Gilets jaunes « incarnent ce que le sociologue Olivier Schwartz appelle les « petits moyens » : ils travaillent, paient des impôts et gagnent trop pour être aidés et pas assez pour bien vivre »[209].

En cartographiant ce mouvement, le démographe Hervé Le Bras fait apparaître une forte mobilisation dans la « diagonale du vide », qui va de la Meuse aux Landes[210]. En revanche, le mouvement rencontre un faible écho dans des territoires urbains comme la Seine-Saint-Denis[211].

Orientations politiques

Une enquête d'opinion réalisée par Elabe fin fait état d'une « sur-représentation des électeurs de Marine Le Pen chez les Français se définissant comme Gilets jaunes », 42 % de ses électeurs lors de l'élection présidentielle de 2017 se définissant comme tels (contre respectivement 20 % et 5 % chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et d'Emmanuel Macron)[212]. Les autres études confirment que les sympathisants RN et FI sont plus enclins à soutenir le mouvement que ceux des autres partis[213],[214].

Se référant aux programmes des candidats à la présidentielle de 2017, les Décodeurs du quotidien Le Monde estiment que les revendications du mouvement — dont ils précisent qu’« [elles] ne sont pas officielles, le mouvement étant caractérisé par son horizontalité »[i] — sont « très proches de la gauche radicale »[j], « compatibles avec l’extrême droite »[k] et « très éloignées des programmes libéraux d’Emmanuel Macron ou de François Fillon »[215]. Sylvain Boulouque indique que le « nouveau serment du Jeu de paume », prononcé par des figures des Gilets jaunes le 13 décembre 2018, « représente un étonnant syncrétisme entre les programmes du Front national [FN, devenu aujourd'hui le Rassemblement national], de La France insoumise et de l'UPR »[160].

Rejet des médias

Les manifestants ont des sensibilités politiques très variées, mais leurs discours comportent pour beaucoup une rhétorique anti-média, ce qui les conduit à s'informer notamment sur les réseaux sociaux. Selon les journalistes, la défiance du mouvement vis-à-vis des médias atteint des proportions inédites. Les Gilets jaunes estiment que la couverture médiatique de leur mouvement ne correspond pas à la réalité de la situation. Ils reprochent notamment aux médias de se montrer favorables au pouvoir en place et de projeter une image déformée du mouvement en mettant en avant les casseurs[216]. Ainsi, des manifestants ont injurié et menacé les journalistes couvrant des événements organisés par le mouvement[217],[218],[219]. Plusieurs rédactions prennent des mesures pour assurer la sécurité des journalistes[220].

Figures émergentes

Non structuré, le mouvement des Gilets jaunes n’a pas de représentant désigné[221].

Les principales personnalités médiatisées au début du mouvement sont Éric Drouet, qui a lancé sur Facebook l'appel au rassemblement du , Priscillia Ludosky, à l’origine de la pétition en ligne appelant à la baisse des prix du carburant, et Jacline Mouraud, dont la vidéo à l’adresse d’Emmanuel Macron est devenue virale[222],[223],[224]. Début décembre, après avoir appelé à « entrer » à l'Élysée, Éric Drouet fait l'objet d'une enquête pour « provocation à la commission d'un crime ou d'un délit » et « organisation d'une manifestation illicite »[225].

Le , un groupe de huit personnes issues de différentes régions où le mouvement est actif s'autoproclament « porte-paroles » afin de servir d'interlocuteur avec le gouvernement[226]. Deux d'entre eux, Éric Drouet et Priscillia Ludosky, sont reçus le lendemain par le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy ; peu satisfaits par cette rencontre, ils appellent à poursuivre la mobilisation[227]. Alors que de nombreux Gilets jaunes s'inquiètent du risque de récupération politique et d’un manque de représentativité de ces « porte-paroles », Éric Drouet déclare qu'« aucune délégation n'a encore le rôle de représenter les Gilets jaunes »[228]. Le , les huit représentants sont conviés pour une rencontre avec Édouard Philippe, mais seul un d’entre eux s’entretient avec le Premier ministre à Matignon ; la délégation des porte-paroles est alors considérée comme dissoute[229].

Utilisation du gilet jaune

Gilets jaunes sur une voiture, en Savoie.

À l'image du mouvement des Bonnets rouges, qui fut le signe de ralliement des opposants aux portiques écotaxe en 2013, le gilet de haute visibilité — dit « gilet jaune », bien que d'autres couleurs soient autorisées[230] — est utilisé comme symbole. Obligatoire en France dans tous les véhicules (y compris dans les véhicules à deux ou trois roues à moteur ou quadricycles à moteur non carrossés), ce gilet est placé pour les partisans du mouvement au-dessus du tableau de bord ou sur la plage arrière afin d'être visible de l'extérieur du véhicule[231],[232].

Perception du mouvement

Opinion publique

L’historien Stéphane Sirot indique, à la mi-décembre 2018 : « On a rarement mesuré un soutien aussi massif de l’opinion publique à un mouvement social. Souvent en France, il y a une certaine bienveillance, une courte majorité de soutien aux mouvements sociaux de salariés, mais qu’il frise les 75 %, c’est tout à fait singulier. C’est peut-être parce qu’on est face à un soutien qu’on pourrait qualifier d’identification. Alors que lors des mouvements sociaux on observe souvent un soutien de bienveillance, qui relève de ce que l’on appelle la « grève par procuration »[233].

Tableau récapitulatif des positions vis-à-vis du mouvement
Question Sondeur Avant le 17 nov. 17-23 nov. 24-30 nov. 1-7 déc. 8-14 déc. 15-21 déc. 22-28 déc.
Trouve le mouvement justifié Odoxa 78 %[234] ; 74 %[235] 77 %[236] 84 %[237] 77 %[238]
Approuve le mouvement BVA 65 %[239] 71 %[239]
Soutien/sympathie à l'égard de la mobilisation Elabe 73 %[240] 70 %[241] 75 %[242] 72 %[243] 73 %[244] 70%[245]
Ifop 71 %[246] ; 69 %[247] 66 %[248] 71 %[249] 72 %[250] 68 %[251]
Soutien au mouvement OpinionWay 65 %[252] 64 %[253] 66 %[254] 68 % ; 68 %[255] 66 %[256]
Harris 72 %[257] 72 %[257]
Souhaite la poursuite du mouvement BVA 59 %[258]
Elabe 69 %[242] 63 %[243] 52 %[244] 54%[245]
Odoxa 66 %[236] 54 %[259]
OpinionWay 45 %[256]
Se reconnait dans le mode d'action BVA 46 %[258]
Approuve que certains recourent à la violence Harris 15 %[257]

Un contre-mouvement, baptisé « Foulards rouges », apparait dans l'opinion publique début décembre 2018 et s'organise au fil des semaines sur les réseaux sociaux, demandant principalement le rétablissement de l'ordre public et des libertés individuelles et critiquant l’action des Gilets jaunes « sur la forme »[260]. D'autres mouvements opposés aux Gilets Jaunes émergent au mois de décembre, tels que les « gilets bleus » dont les motivations sont similaires à celles des « Foulards rouges ». A l'inverse, les « gilets oranges » regroupent des militants dont les revendications se rapprochent de celles du mouvement des gilets jaunes, en particulier au niveau des prix du carburant.[261]

Classe politique

En France, l'automobiliste possède un certain « poids électoral », qui est revendiqué par des mouvements associatifs[262].

Rapidement, le mouvement est soutenu par des dirigeants de partis politiques comme Marine Le Pen (Rassemblement national), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et Laurent Wauquiez (Les Républicains)[263],[264],[265]. Libération évoque une tentative de récupération politique du mouvement par des partis politiques, tout en affirmant que l'initiative est partie de « l'Internet vrai » et non de la « fachosphère »[266].

Les Gilets jaunes divisent notamment à gauche[267]. Si certains d'entre eux affichent leur compréhension ou soutien au mouvement, la plupart ne cautionnent pas le blocage des routes[268]. Daniel Cohn-Bendit, ancien meneur de Mai 68, voit derrière la mobilisation une « tentation totalitaire », établissant un parallèle entre le port du gilet jaune et celui de l'étoile jaune pendant la Seconde Guerre mondiale[269].

Le , en soutien au mouvement, le député non-inscrit Jean Lassalle porte un gilet jaune à l'Assemblée nationale, entraînant une suspension de la séance et une retenue sur ses indemnités parlementaires[270],[271]. Jean-Hugues Ratenon, élu FI pour La Réunion, brandit cinq jours plus tard un gilet jaune à la tribune ; sa prise de parole est arrêtée par une suspension de séance[272],[273]. Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique et solidaire sous la présidence Macron, déclare le  : « Les gens savent que le kérosène des avions n'est pas taxé, que le fioul lourd des cargos n'est pas taxé. Pas besoin d'être un Gilet jaune pour s'en indigner. »[274].

Pour dénouer la crise, fin novembre, le Rassemblement national et la France insoumise réclament la dissolution de l’Assemblée nationale, tandis que Les Républicains demandent à Emmanuel Macron de soumettre à référendum le plan de transition écologique qu'il a présenté le 27 novembre précédent[275]. La France insoumise, le Parti communiste français et le Parti socialiste déposent contre le gouvernement une motion de censure, qui est largement rejetée par l’Assemblée nationale le [276],[277].

Syndicats professionnels

Les principaux syndicats professionnels de salariés refusent de s'associer directement au mouvement. Selon Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, le , sur France Info : « Ces blocages, tout le monde a compris qu’ils sont récupérés politiquement par l’extrême droite. »[278]. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, ne s’associe pas au mouvement du pour éviter toute récupération politique[279]. Il est cependant relevé des initiatives locales de la part de responsables de la CGT en contradiction avec les directives confédérales, comme celle de Jean-Claude Zaparty, secrétaire départemental de la CGT des Pyrénées-Orientales, qui déclare aux journalistes de L'Indépendant : « Nous, on veut bien être « récupérés » par les Gilets jaunes »[280].

Le 20 novembre 2018, FO Transport appelle « en solidarité avec le mouvement citoyen Gilets jaunes, […] tous [ses] militants, adhérents et sympathisants à participer et organiser toutes actions visant à revendiquer l'augmentation du pouvoir d'achat »[281]. La veille, plusieurs syndicats, dont le FNTR, ont appelé le gouvernement « à prendre ses responsabilités » soit en entamant un processus de négociation avec les Gilets jaunes, soit en faisant respecter la liberté de circulation des opérateurs économiques. Ils ajoutent qu'ils interviendront pour préserver les intérêts des transporteurs et la sécurité de leurs personnels si le gouvernement n'agit pas[282].

Actes antisémites et racistes

L'historien Vincent Duclert, qui a présidé la mission sur la recherche et l'enseignement des génocides et des crimes de masse, publie le 24 décembre 2018 une tribune dans Le Monde où il regrette le manque d'indignation quant aux premières violences antisémites au sein du mouvement et l'explique car « s’en inquiéter il y a quinze jours n’était guère raisonnable pour l’opinion. Il ne fallait pas que le mouvement des « gilets jaunes », populaire chez les Français, puisse pâtir d’une exposition de ce sujet »[283],[137].

Théories autour du mouvement

Théories du complot

Le démographe Emmanuel Todd estime que les actes de vandalisme commis le dans l'Arc de triomphe de l'Étoile sont le fait d'« agents provocateurs » au service des autorités[284]. L'essayiste Jean-Claude Michéa affirme pour sa part que les Black bloc et les antifas sont au service de l'« État macronien » et visent à discréditer le mouvement des gilets jaunes par leurs violences[285]. Nicolas Dupont-Aignan parle des « casseurs de Castaner »[286].

Rudy Reichstadt, fondateur de Conspiracy Watch, estime que « si l'on ne peut affirmer catégoriquement que le complotisme est réellement plus présent dans ce mouvement que dans d'autres, on ne connaît pas, en revanche, de figure marquante du complotisme francophone qui n'ait pas revêtu le gilet jaune »[287]. Samuel Laurent, responsable des Décodeurs, insiste sur l'extrême porosité des Gilets jaunes face « à des informations qui les confortent »[288].

Après la fusillade du 11 décembre 2018 à Strasbourg, plusieurs figures des Gilets jaunes déclarent sur Facebook que l'attentat a été organisé par le gouvernement pour « détourner l'attention »[289]. La rumeur prend rapidement de l'ampleur, plus rapidement que lors des précédents attentats selon Sonia Devillers[290],[291],[292],[293].

D'autres théories ont trait à l'organisation du mouvement des Gilets jaunes, comme celle de l'éditorialiste Jean-Michel Aphatie, qui « pense depuis le début qu’il y a une organisation souterraine, cachée, [qu’]il y a des tireurs de ficelles »[294],[295].

Fausses informations

Le mouvement des Gilets jaunes s'accompagne de fausses informations (fake news), notamment concernant la présence supposée de « mercenaires » anti-Gilets jaunes sur le territoire, et la rumeur de la disparition de la Constitution française. Des vidéos et des clichés sont parfois détournés dans un but de propagande[296],[297]. Ces fausses informations sont surtout répandues sur des groupes de discussion rassemblant des Gilets jaunes[298],[299].

Des militants, élus et ministres LREM diffusent également des fausses informations, notamment celle qui voudrait que le mouvement des Gilets jaunes trouve son origine aux États-Unis peu après l’élection d'Emmanuel Macron. Cette fausse information a été relayée notamment par les députés Émilie Chalas, Aurore Bergé, Coralie Dubost et Naïma Moutchou, rapporteuse de la loi contre la manipulation de l’information[300],[301],[302],[303].

Soupçons d'ingérence

En Russie, même si le Kremlin déclare ne pas voir d'influence des États-Unis dans le mouvement des Gilets jaunes, plusieurs médias comparent ce mouvement aux Révolutions de couleur et affirment qu'il a été organisé par les États-Unis afin de punir Emmanuel Macron de s'être prononcé en faveur d'une armée européenne[304],[305],[285].

Le Times du publie des extraits de note des renseignements français concernant des comptes de réseaux sociaux qui auraient amplifié le mouvement[306]. Selon le journal, des centaines de comptes seraient alimentés par la Russie, qui dément[307],[308]. Le secrétaire d’État Mounir Mahjoubi dénonce ainsi une ingérence de « forces étrangères » sur les réseaux sociaux[309]. Mais selon une déclaration d'un cadre des services de renseignement français rapportée par Le Journal du dimanche le 16 décembre 2018, l'implication de la Russie n'est pas établie, ni par la DGSE ni par la DGSI[310].

Conséquences

Bilan humain

Fichier:حركة السترات الصفراء.jpg
Manifestants à Paris dispersés par des canons à eau ().

Dix personnes meurent lors des manifestations. Le , au Pont-de-Beauvoisin (Savoie), une conductrice d'un 4x4, arrêtée à un barrage de manifestants à un rond-point, redémarre son véhicule et renverse une manifestante de 63 ans, qui est tuée[311] ; au vu des images d'une caméra de vidéosurveillance, le parquet déclare qu'il est « impossible de qualifier l’acte d’involontaire »[l],[312]. Entre le et le , cinq conducteurs meurent après avoir percuté des véhicules[m],[n],[o],[p],[q]. Le , à Marseille, une femme de 80 ans meurt à l'hôpital « d'un choc opératoire », après avoir reçu dans le visage des éléments d'une grenade lacrymogène alors qu'elle fermait les volets de son appartement[r],[320]. Les 13 et , deux Gilets jaunes trouvent la mort après avoir été renversés par un camion[321],[322]. Par ailleurs, plusieurs automobilistes forcent des barrages, renversant des manifestants ou des membres des forces de l'ordre[323],[324],[325].

Lors des rassemblements, de nombreux manifestants sont blessés par des lanceurs de balle de défense (Flash-Ball) ou des grenades de désencerclement (notamment des grenades GLI-F4) : plusieurs Gilets jaunes perdent ainsi un œil ou une main[326],[120],[327]. Des journalistes, pourtant clairement identifiés, se font également tirer dessus par des policiers[121].

Un rapport d’Amnesty International publié le (et peu repris par les médias français[328]) indique que la police française doit cesser son « usage excessif de la force » contre les manifestants[329]. De son côté, le chef de l'Autorité judiciaire iranienne, Sadeq Larijani, déclare que « si ces manifestations n'avaient pas eu lieu en Occident, l'ONU et de nombreux autres ministères des Affaires étrangères s'en seraient déjà mêlés »[330]. Le sociologue Fabien Jobard indique que le bilan humain « dépasse tout ce que l’on a pu connaître en métropole depuis Mai 68, lorsque le niveau de violence et l’armement des manifestants étaient autrement plus élevés, et le niveau de protection des policiers, au regard de ce qu’il est aujourd’hui, tout simplement ridicule »[331].

Le , un bilan établi par le ministère de l'Intérieur fait état de 1 052 blessés parmi les manifestants et de 245 parmi les forces de l'ordre. Le ministère indique que plus de la moitié des Gilets jaunes ont été blessés lors des quatre premiers jours de mobilisation. Les arrestations ont augmenté au cours du temps et plus de la moitié des arrestations ont eu lieu lors du quatrième samedi de manifestation, le 8 décembre 2018[332].

Poursuites judiciaires

Au , des sources policières indiquent que le mouvement a donné lieu à 4 523 arrestations, avec 4 099 placements en garde à vue[333]. Le ministère de l’Intérieur, quant à lui, mentionne le nombre de 3 326 arrestations et de 2 607 gardes à vue au [332]. Le sociologue Fabien Jobard indique que le nombre d'environ 1 500 gardes à vue en une journée, atteint le 8 décembre, constitue « un record, bien au-delà de ce que l’on a vu à l’occasion de sommets internationaux tels que, dernièrement, le G20 de Hambourg, pourtant marqué par des destructions et, plus rarement, des pillages »[331].

Impact économique

Durant le mouvement, un grand nombre de radars automatiques sont masqués, dégradés ou détruits, les estimations à la mi-décembre allant de 50 % à 66 % du parc des radars à l'échelle nationale[334],[335]. Selon le groupe Vinci Autoroutes, les dégâts s’élèvent à la mi- à « plusieurs dizaines de millions d'euros » sur l'ensemble du réseau français[336].

Lors des rassemblements à Paris, en particulier entre le et le , plusieurs enseignes, restaurants et automobiles sont la cible de violences. Du mobilier urbain est également dégradé et des barricades sont dressées[337]. Le préjudice est estimé à plusieurs centaines de milliers d'euros[s],[340],[341].

En plus de l'impact sur le tourisme, sur la consommation des ménages et sur la distribution[t], le mouvement a des conséquences sur l'industrie[u] ou encore sur l'agriculture[v],[343]. Cet impact est d'autant plus mis en avant que le mouvement des Gilets jaunes se déroule dans une période d'achats de Noël[344].

Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, déclare le que le mouvement aura un impact négatif de 0,1 % sur la croissance française au dernier trimestre 2018, ce qui l’établirait à 0,3 %[345]. La Banque de France revoit quand elle la croissance du dernier trimestre 2018 à 0,2 % au lieu de 0,4 %[346]. Le 18 décembre, l'INSEE publie une note de conjoncture dans laquelle il fait « l’hypothèse que le mouvement des Gilets jaunes pourrait ôter 0,1 point à la croissance du PIB au quatrième trimestre 2018, via les secteurs d’activité sans doute principalement touchés : commerce, hébergement, restauration, transports »[347]. Selon le ministère de l'Économie, à la fin décembre 2018, plus de 43 000 demandes de chômage partiel ont été déposées par des entreprises du fait de la crise[348].

Aspects politiques

Conséquences politiques

Fichier:2018 Vive la France.jpg
Détournement de l'œuvre La Liberté guidant le peuple[349],[350].

Lors du mouvement, qui reçoit l’appui d'une large majorité de l’opinion publique, les sondages indiquent une baisse à des niveaux records de la cote de popularité du président de la République, Emmanuel Macron, et du Premier ministre, Édouard Philippe[351],[352],[353],[354]. Le président Macron, qui cristallise les tensions des manifestants, voit son son image se dégrader, aussi bien en raison de sa politique et de sa gestion du conflit que de sa personnalité[355]. Alors qu’il est perçu comme faisant partie d'une élite déconnectée du quotidien de beaucoup de Français, le président français voit sa capacité à réformer la France d’ici à la fin de son quinquennat remise en cause à l'international[356],[357],[358],[359],[360].

La crise conduit plusieurs chefs d’État étrangers à s’exprimer. Aux États-Unis, le président Donald Trump indique dans un tweet que « les émeutes dans cette France socialiste sont provoquées par des taxes d'extrême gauche sur le carburant », se sert du mouvement pour maintenir la pression commerciale exercée sur l’Union européenne, et critique l'accord de Paris sur le climat[w],[363],[364],[365]. Le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, explique le mouvement des Gilets jaunes en France de la sorte : « Les Français n'ont pas aimé de devoir payer de leur poche les changements dans la politique énergétique de leur pays »[366].

Projets électoraux

En , la possibilité d'une évolution du mouvement en une organisation politique susceptible de se présenter aux élections européennes de 2019 est envisagée[367].

Un membre déclaré du mouvement, Hayk Shahinyan, annonce ainsi son souhait de conduire une liste « Gilets jaunes » aux européennes[368]. Le chanteur Francis Lalanne dit vouloir se présenter sur une liste de ce scrutin[369]. De son côté, l’ancien ministre Bernard Tapie affirme vouloir aider les Gilets jaunes en leur offrant « un espace d'organisation et d'expression à travers La Provence », journal dont il est propriétaire, « pour leur permettre de proposer une offre politique alternative »[370].

Selon un sondage Ipsos, commandé par le parti de la majorité présidentielle et réalisé début , une liste liée au mouvement des Gilets jaunes arriverait en quatrième position des élections européennes de 2019, avec 12 % des voix[371]. Les sondeurs indiquent qu'une telle liste réduirait avant tout les intentions de vote en faveur du Rassemblement national et de La France insoumise, dont de nombreux sympathisants soutiennent les Gilets jaunes[372],[373]. Le Rassemblement national, le Parti communiste français et Les Patriotes déclarent souhaiter la présence de Gilets jaunes sur leurs listes aux élections européennes[374],[375],[376].

Autres impacts

Pour permettre la pleine mobilisation des forces de l’ordre pour les manifestations des Gilets jaunes, le ministère de l'intérieur fait reporter plusieurs matchs du championnat de France de football[377],[378],[379].

Manifestations similaires

Les contestations contre les taxes sur les carburants et contre la vie chère ont gagné d’autres pays, en Europe et dans le reste du monde[380].

Autres pays européens

Au sein de l'Union européenne, le prix du diesel a augmenté en moyenne de 12,7 % entre le 1er janvier et le 22 octobre 2018. Plus particulièrement, il a augmenté de 14,4 % en Belgique et de 16,5 % en Allemagne[381].

  • Allemagne : le , environ 160 personnes forment une chaîne sur le pont de l'amitié, à la frontière franco-allemande[382]. Des manifestations de Gilets jaunes (allemand : gelbe Westen) ont également lieu à Nuremberg, Munich, Stuttgart et à Berlin[383]. Le mouvement est axé contre le Pacte mondial sur les migrations[384].
  • Belgique : le , à la veille du premier jour de mobilisation des Gilets jaunes français, des automobilistes belges décident de lancer le mouvement dans leur pays en bloquant l'accès à quelques sites de stockage d'essence, principalement en Wallonie, où le pouvoir d’achat est moindre qu’en Flandre[385],[384]. La mobilisation se poursuit dans les semaines qui suivent et s’étend aux taxes sur l’eau, l’électricité et sur l’achat de biens immobiliers[384]. Le , 400 Gilets jaunes sont arrêtés à Bruxelles[386].
  • Bulgarie : un mouvement anti-vie chère, commencé plus tôt, emprunte le symbole du gilet jaune au mouvement français. Des Bulgares bloquent des routes aux frontières avec la GrèceKulata (bg)) et avec la Turquie (Kapitan Andreevo et Lesovo (bg)). Les manifestants s'opposent à la hausse du carburant et demandent la démission du gouvernement[387],[388].
  • Pays-Bas : l’âge de départ à la retraite, le prix des mutuelles et l’immigration sont au centre des revendications de Gilets jaunes, le prix du carburant étant secondaire[384]. Le , 100 à 200 personnes se réunissent à Maastricht et La Haye[384],[389],[390].
  • Drapeau du Portugal Portugal : des manifestations de Gilets jaunes ont eu lieu dans le pays le [391].
  • Serbie : alors que le pays a connu des manifestations dans plusieurs villes contre le prix de l’essence en juin 2018, le député Boško Obradović revêt à l’Assemblée nationale un gilet jaune et appelle à manifester le [384]. Des manifestions ont lieu à Belgrade en [392].
  • Royaume-Uni : le 14 décembre 2018, vêtus du même gilet jaune que les manifestants français, des Britanniques bloquent le pont de Westminster, en plein centre de la capitale du Royaume-Uni. Ces « Yellow vests » pro-Brexit demandent notamment la démission de Theresa May[393]. Le 21 décembre, les gardes de la Tour de Londres se mettent en grève[394] (la dernière grève ayant eu lieu 55 ans auparavant) et forment des piquets de grève en étant vêtus de gilets jaunes. Ils sont inquiets pour leurs retraites et trouvent leurs salaires trop bas.
  • Irlande : des centaines de personnes participent à une manifestation « Gilet jaune » dans le centre de Dublin contre les échecs apparents du gouvernement. En solidarité avec les manifestations des Gilets jaunes français, un groupe appelé « Yellow Vests Ireland » descend dans la rue, le 22 décembre 2018[395].
  • Pologne : le 12 décembre 2018, des agriculteurs polonais en gilets jaunes bloquent une autoroute près de Varsovie, afin de demander une aide du gouvernement pour les éleveurs de porc ayant subi des pertes à cause de la peste porcine africaine[396].

Le mouvement touche aussi, sur les réseaux sociaux, l'Espagne, l'Italie et le Royaume-Uni, où sont notamment réclamés des référendums d'initiative populaire et des baisses de taxes[397].

Reste du monde

  • Algérie : À Béjaïa (Kabylie), des Gilets jaunes sont aperçus lors de manifestations d’étudiants de l'université de Béjaïa et d’employés du groupe Cevital — respectivement en faveur de la liberté d'expression et de celle d’entreprendre — les 10 et [398].
  • Burkina Faso : Le , environ 3 000 personnes manifestent à Ouagadougou contre la hausse du prix des carburants. Une partie des manifestants utilisent une chemise rouge à la place du gilet jaune[399].
  • Canada : le , des manifestations de Gilets jaunes rassemblant plusieurs centaines de personnes ont lieu à Edmonton et Calgary pour protester contre l'instauration récente d'une taxe carbone ainsi que la signature du Pacte mondial sur les migrations[400],[401].
  • Centrafrique : le , une cinquantaine de Gilets jaunes tentent de rallier l'aéroport international de Bangui pour faire valoir leur mécontentement concernant la vente de 1 400 armes de mauvaise qualité auprès de Florence Parly, ministre française des Armées en visite à Bangui[402].
  • Égypte : craignant une contagion révolutionnaire (à l'approche notamment du huitième anniversaire de la révolution égyptienne du 25 janvier), les autorités égyptiennes interdisent préventivement la vente de gilets jaunes aux particuliers, après que Mohamad Ramadan, un avocat d'Alexandrie, se soit affiché sur Facebook avec un gilet jaune[403].
  • Irak : des centaines de personnes manifestent pour de meilleurs services de première nécessité le à Bassora. Le gilet jaune était déjà un symbole de manifestation depuis 2015[404].
  • Israël : un rassemblement de Gilets jaunes a lieu le 14 décembre 2018 au Centre Azrieli de Tel-Aviv, pour protester contre la vie chère[405].
  • Jordanie : des manifestations de Gilets jaunes ont lieu en décembre 2018 à Aqaba, Taybeh (région de Petra) et dans la banlieue d'Amman, pour dénoncer la situation économique du pays[406].
  • Liban : plus d’un millier de manifestants, certains vêtus de gilets jaunes, descendent le 23 décembre 2018 dans les rues de Beyrouth en réponse à des appels sur les réseaux sociaux à protester contre la crise socio-économique[407].
  • Taiwan : les partisans de la « Ligue de réforme fiscale et juridique », qui manifestent à partir de décembre 2016 contre certaines taxes, arborent pour la première fois des gilets jaunes lors d'un rassemblement regroupant quelque 10 000 personnes en face du palais présidentiel de Taipei, le 19 décembre 2018[408],[409]. La solidarité avec le mouvement français est revendiquée par une des porte-paroles de la Ligue[410].
  • Tunisie : le mouvement apparaît à la mi-décembre 2018. Après avoir porté le gilet jaune, les manifestants utilisent la couleur rouge des gilets pour faire référence au drapeau national et en raison de la pénurie de gilets jaunes[411].

Dans le passé

En France, ce mouvement contre l'augmentation des taxes et des impôts peut évoquer les jacqueries de l'Ancien Régime et le poujadisme des années 1950, qui mobilisait les classes moyennes et s'articulait autour d'une révolte fiscale[412],[413]. Cependant, selon Alexis Spire, sociologue au CNRS, le mouvement se distingue du poujadisme : « Les Gilets jaunes n’appellent pas à attaquer les dépôts de carburant pour faire le plein gratuitement. C’est plutôt le constat que l’argent public est mal utilisé. Que l’argent ne va pas là où il devrait aller : dans le maintien de la petite gare, du centre de Trésor public, du bureau de poste, de la gendarmerie »[209].

Le premier mouvement de protestation massif entraînant un blocage du pays ou de certains secteurs d'activités se produit en 1980, lors du deuxième choc pétrolier, avec au départ une mobilisation du secteur de la pêche[414]. Au fur et à mesure des fluctuations du baril et donc des prix à la pompe apparaissent de nouvelles manifestations qui, au-delà de l'aspect du prix des carburants, traduisent souvent d'autres difficultés : 1995, 2000, 2004, 2008[415].

La France a connu d'autres manifestations spontanées qui sont parfois comparées au mouvement des Gilets jaunes. Les révoltes viticoles, comme celle de 1907, ont ainsi pu être évoquées[416]. S'agissant des modes opératoires proches de ceux employés par les Gilets jaunes, des « opérations escargot » ont été organisées dans les années 1970 ; un mouvement de ce genre a également lieu en 1992 pour protester contre l'instauration du permis à points[417]. Le mouvement des Gilets jaunes est aussi parfois comparé à celui des Bonnets rouges, qui est en 2013 le symbole des opposants aux portiques écotaxe, finalement supprimés en raison de la contestation. Toutefois, selon la géopolitologue Béatrice Giblin, cette comparaison avec les Bonnets rouges est peu pertinente dans la mesure où ce mouvement « avait été pris en main par des vrais leaders, comme le maire de Carhaix, ou les grands patrons de Bretagne »[418].

Dans le monde arabe, un parallèle est parfois établi entre le mouvement des Gilets jaunes et le Printemps arabe[419]. Interrogé le , Samir Aita, ancien directeur du Monde diplomatique, indique : « Il y a plusieurs aspects qui ressemblent avec ce qui se passe en France vis-à-vis des Gilets jaunes et ce qui s'est passé dans les pays arabes dans les années 2010-2011. Le développement dans les dernières années avant la révolte dans les pays arabes a été essentiellement concentré dans les centres-ville où il y avait la téléphonie mobile, etc., et on a oublié les campagnes. »[420].

Dans la culture

Durant le mouvement, plusieurs artistes peu connus rencontrent un certain succès sur les réseaux sociaux en diffusant des chansons, qu'il s’agisse de reprises ou de pures créations[x].

Le , en marge de la manifestation sur les Champs-Élysées, Deborah De Robertis organise un happening lors duquel cinq femmes se présentent seins nus face aux gendarmes, avec un costume évoquant Marianne[425].

Notes et références

Notes

  1. En effet, en euros constants 2017, le prix de l'essence à la pompe, qui était de l'ordre d'1,60  en 1960, est descendu puis monté jusqu'à près d'1,80  en 1979-1980, puis redescendu avant de remonter assez régulièrement jusqu'au-dessus d'1,60  au début des années 2010, avant de redescendre jusque vers 1,40  en 2017[1],[2],[3].
  2. Concernant l'évolution des prix en salaire horaire courant, il était possible pour une heure de SMIC en 1973 d'acheter trois litres d'essence, contre six litres en 2018[4].
  3. De 7  pour la valeur de la tonne de CO2 en 2014, celle-ci passe à 30,5  en 2017.[6],[7]
  4. Des violences ont été impulsées par des groupes d'extrême gauche, rejoints par des manifestants non organisés d'origines diverses, ce que confirmeront des sources policières à la suite des 101 interpellations[80].
  5. Parmi les académies les plus touchées figurent celle de Toulouse (une quarantaine d'établissements perturbés) et Créteil (une vingtaine d'établissements).
  6. Jusqu'alors d'un montant de 1 000  pour les ménages imposables et 2 000  pour les ménages non imposables, elle devrait passer à 4 000  pour les 20 % de Français les plus modestes et pour les ménages non-imposables qui habitent à une distance supérieure à 30 km de leur lieu de travail.
  7. Le chèque énergie s'est substitué en 2018 aux tarifs sociaux de l'énergie. Il devrait bénéficier à 2,2 millions de personnes supplémentaires.
  8. Le système d’indemnités kilométriques serait élargi aux gros rouleurs, à partir de soixante kilomètres par jour, pour les petites cylindrées (4 CV), qui « consomment peu ou ne polluent pas ». L’État laisserait ces aides à la charge des collectivités et des entreprises.
  9. L'article prend en compte les revendications communiquées par la délégation de huit Gilets jaunes le , ainsi qu'une autre liste de doléances assez similaire, établie la semaine précédente selon la même méthode de consultation en ligne, et « d’autres demandes entendues lors des manifestations et des publications partagées sur les réseaux sociaux ».
  10. « […] les deux tiers sont compatibles avec le programme de Jean-Luc Mélenchon. Elles se rapprochent aussi du candidat socialiste Benoît Hamon, désormais chef de file de Génération.s. Les plus sociales, sur le smic et les retraites par exemple, sont directement inspirées des idées de Philippe Poutou ou Nathalie Arthaud »
  11. « près de la moitié des propositions sont partagées par Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen, en particulier sur la défense des services de proximité (commerces, poste, école) ou la renationalisation des infrastructures (autoroutes, aéroports) »
  12. Elle est mise en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner [avec arme par destination] ».
  13. Le , dans la Drôme (sur la N7), un motard remontant une file de voitures bloquées par un barrage percute une camionnette et meurt le lendemain[313].
  14. Le , un artisan conduisant une fourgonnette meurt après avoir percuté un camion sur la RN 113 à Arles[314],[315]
  15. Le , à Chasseneuil-sur-Bonnieure (Charente), une voiture percute un camion à l'arrêt au niveau d'un barrage des Gilets jaunes : la conductrice de la voiture, âgée de 25 ans, meurt sur le coup[316].
  16. Le 14 décembre, une femme est tuée dans un accident de la route près d'un barrage de Gilets jaunes dans l'Aisne[317]. Le 14 décembre également, un homme meurt dans la collision de son véhicule avec un camion, à la frontière franco-belge, bloquée par un barrage de Gilets jaunes[318].
  17. Le 21 décembre, un automobiliste meurt avoir percuté un camion bloqué à un barrage à Perpignan.
  18. Selon la victime, elle avait été prise pour cible par un ou deux CRS en tenue en face de son immeuble. Une source policière est sceptique quant à la possibilité de viser avec un lance grenade à tir parabolique une cible située au quatrième étage[319].
  19. Philippe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux, estime que la remise en état de l'Arc de triomphe, vandalisé le , ne devrait pas dépasser le million d’euros tout en indiquant que certaines œuvres d’art dégradées ne pourront être restaurées[338],[339].
  20. du fait de magasins fermés, de ruptures de stocks ou du blocage d'accès routiers vers des zones commerciales[342]
  21. de part des blocages de livraisons comme pour l'industrie automobile
  22. avec des retards de livraison sur les clémentine en Corse, par exemple
  23. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, demande alors à Donald Trump de ne pas prendre parti dans la politique intérieure française[361],[362].
  24. Anthony Joubert, qui reprend une chanson de Kendji Girac, Romain Bougnard, qui écrit des paroles sur l'air du Chant des partisans, « Monsieur Seby », qui reprend une chanson de Jean-Jacques Goldman, I Muvrini, Kopp Johnson, Dinor Rdt, D. Ace, Patrick Peroni, Antoine Froideveaux, Damien Carion Mazfa)[421],[422],[423],[424].

Références

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Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes