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Surya Bonaly

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Surya Bonaly
Image illustrative de l’article Surya Bonaly
Surya Bonaly en représentation à Nuremberg en Allemagne en 2007.
Biographie
Nom Surya Varuna Claudine Bonaly
Nationalité française et américaine
Naissance Modèle:Date sport
Lieu Nice
Taille 1,56 m (5 1)
Poids 50 kg
Parcours
Partenaire Benoît Vandenberghe
Entraîneur Nicole Erdos
Didier Gailhaguet
Annick Dumont-Gailhaguet
André Brunet
Frank Carroll (en)
Alain Giletti
Tatiana Tarassova
Suzanne Bonaly
Chorégraphe Natacha Volkova-Dabbadie
Olga Volozhinskaya
Retraite 1998

Surya Bonaly, née le à Nice, est une patineuse artistique franco-américaine et entraîneur du même sport. Française de naissance, elle a acquis la nationalité américaine en 2004.

Elle a été neuf fois championne de France en solo (de 1989 à 1997) et une fois championne de France en couple en 1989 en compagnie de Benoît Vandenberghe. Elle a remporté seize médailles en Grand Prix ISU (dont dix médailles d'or), cinq titres de championne d'Europe (1991, 1992, 1993, 1994, 1995, 2e en 1996), trois médailles aux championnats du monde juniors (3e en 1989, 2e en 1990, 1re en 1991) et trois médailles d'argent aux championnats du monde seniors (1993, 1994, 1995). Elle a également participé à trois éditions des Jeux olympiques (1992, 1994 et 1998), son meilleur résultat étant une quatrième place à Lillehammer en 1994. Elle détient également deux médailles mondiales en tumbling, une médaille d'or remportée lors des mondiaux espoirs en 1986 et une médaille d'argent acquise lors des mondiaux seniors par équipe la même année. Ce qui porte son palmarès à huit médailles mondiales (patinage artistique et tumbling confondus).

Surya Bonaly est la créatrice d'un mouvement sur la glace, le salto arrière, jambes tendues, pieds décalés, réception sur un pied. Cette figure porte son nom, le « Bonaly ». Elle est la première patineuse à avoir tenté de nombreuses combinaisons de sauts en compétition, mais aussi des quadruples rotations.

Elle devient professionnelle en 1998 puis commence sa carrière d'entraîneur à Las Vegas puis à Minneapolis.

Biographie

Enfance

Les parents de Surya Bonaly, Suzanne et Georges Bonaly, voyagent plusieurs fois en voiture jusqu'en Inde. Fascinés par ce pays et frappés par la pauvreté qui y règne, ils décident d'adopter un enfant sur le sous-continent indien au cours de leur premier voyage, ne pouvant pas avoir d'enfants. Avant le voyage suivant, ils reçoivent un appel de l'orphelinat de Nice, leur annonçant qu'ils peuvent adopter une petite fille de huit mois née à Nice, dans leur région. Ils adoptent l'enfant et l'appellent Surya, mot qui signifie « Soleil » en hindi[1]. Deux ans après cette adoption, les Bonaly achètent une bergerie en ruines et commencent à la rénover. Surya grandit donc dans cette bergerie à cinquante kilomètres de Nice, sans eau courante ni électricité et peuplé de vingt-six chèvres[2]. Elle participe aux travaux quotidiens de la ferme, trayant les chèvres le soir après l'entraînement et accouchant même des chevreaux avec ses parents. La bergerie, située sur les hauteurs de Nice, est surnommée Sannyâsa, en français « celui qui ne s'attache pas aux biens matériels ». Ses parents l'instruisent à la maison[3] : elle a un cours de flûte à huit heures du matin, suivi du cours d'anglais, puis piscine pour les cours de plongeon (qu'elle apprécie peu en raison de l'eau trop froide) ; elle termine avec gymnastique[2].

Sa mère pratique de nombreux sports et encourage rapidement Surya à suivre ses traces. Suzanne est professeure de sport au collège Paul Langevin à Carros[4]. Le premier sport que l'enfant pratique est l'escrime. Elle continue avec la danse classique, le plongeon et le patinage artistique. Dans chaque discipline, elle s'avère très douée[1]. En patinage artistique, c'est Nicole Erdos qui l'entraîne la première. Lorsque Suzanne Bonaly emmène ses classes à la patinoire, elle emmène Surya, encore bébé, avec elle. Vers deux ans, elle commence à patiner sur des patins à deux lames qui facilitent l'équilibre et patine pour s'occuper en attendant que sa mère termine son cours de sport[2]. À quatre ans, Surya se prend de passion pour la gymnastique. Si l'adolescente aime beaucoup la discipline, c'est toutefois le patinage artistique qui la passionne vraiment. Contrainte de se spécialiser, elle choisit le patinage artistique en raisons de différends avec des entraîneurs de gymnastique[3]. Nicole Erdos indique que sa pratique de la gymnastique l'a musclée plus que les autres patineuses, lui conférant également un avantage sur glace[2]. Elle fait toujours quelques répétitions de plus que ce qu'on lui demande, qualifiant son entraînement de « baby-sitting de haute qualité[5] ».

Carrière amateur

Débuts avec Didier Gailhaguet

Didier Gailhaguet, en costume-cravate, regarde vers le haut.
Didier Gailhaguet en 2012.

En 1984, Surya Bonaly regarde les Jeux olympiques d'hiver et y découvre la patineuse Katarina Witt : elle décide alors d'apprendre à effectuer le double axel. Elle se brise la cheville à l'entraînement en tentant de faire un double axel : condamnée à porter un plâtre pendant deux mois, elle reprend la pratique de la flûte jusqu'à l'été[2]. Lorsqu'elle revient à la glace, l'équipe de France entraînée par Didier Gailhaguet fait un stage à Nice. L'équipe prend tous les créneaux disponibles de la patinoire, empêchant Surya de s'entraîner. Suzanne Bonaly demande alors à Didier Gailhaguet d'accorder une heure sur la glace à sa fille, et l'entraîneur accepte. Après son heure de reprise, elle s'entraîne à nouveau à faire un double axel, ce qui impressionne Gailhaguet, qui affirme plus tard que « la France n'a pas de patineurs acharnés ». Il propose alors à l'enfant et à sa mère de revenir pour chaque entraînement du stage, qui doit durer trois semaines[1]. À la fin du stage, l'enfant a presque atteint le niveau des membres de l'équipe de France, parvenant déjà à enchaîner un double axel et un triple saut malgré un faible temps passé sur la glace[2] : Didier Gailhaguet lui propose de déménager à Paris pour s'entraîner avec lui toute l'année[1].

La famille Bonaly déménage alors à Paris. Pendant six mois, s'entraînant à Champigny-sur-Marne, elle suit une scolarité par correspondance et vit dans une camionnette avec ses parents[3]. Philippe Candeloro évoque le fait que la famille est accompagnée de cinq chiens à cette époque. Il remarque aussi la sévérité de sa mère, qui la pousse à s'entraîner dur mais régit de très près la vie sociale et les loisirs de sa fille[6]. Un an plus tard, elle intègre l'équipe de France. Elle devient alors le centre de l'attention médiatique sur les patineurs artistiques français, constamment mise en avant par Didier Gailhaguet[1]. Dès l'âge de douze ans, sous l'impulsion de Gailhaguet, elle apprend à réaliser un salto sur la glace : l'entraîneur affirme n'avoir « que transposé sur la glace ce qu'elle faisait déjà en se levant le matin ». Son premier salto en public a lieu à un gala tenu à Annecy en 1986[6]. En 1986, à l'âge de treize ans, elle devient championne du monde junior de tumbling à Moulins[1]. La même année, toujours en tumbling, elle est vice-championne du monde senior par équipe en compagnie de Sandrine Vacher, Corinne Robert et Isabelle Jagueux au Palais omnisports de Paris-Bercy[7].

Philippe Candeloro affirme que Surya Bonaly et lui sont les « vilains petits canards » du patinage français, lui-même parce qu'il vient d'une famille peu aisée, Surya parce qu'elle est entraînée par sa mère. En mars 1987, elle participe à sa première compétition internationale de patinage à Gdansk en Pologne, qu'elle remporte[6]. Lors de la saison 1987-1988, Surya Bonaly devient championne de France junior de patinage artistique à Cherbourg. Aux championnats de France senior à Grenoble, elle prend la quatrième place et elle est alors envoyée aux championnats du monde junior à Brisbane où elle termine quatorzième. Malgré ce classement, elle est invitée au gala de la compétition et réalise un salto arrière. Pendant l'été 1988, elle suit les Jeux olympiques d'été et remarque la sprinteuse Florence Griffith-Joyner, toujours vêtue d'une combinaison bariolée, coiffée et maquillée et décide de s'inspirer d'elle pour ses costumes de patinage, qui deviennent plus originaux et colorés. Elle effectue généralement huit à neuf sauts pendant ses programmes, tandis que les programmes classiques en contiennent généralement six[8].

Débuts internationaux

Surya Bonaly lors du programme court des Championnats d'Europe de Copenhague en 1994.

Lors de la saison 1988-1989, Surya Bonaly remporte ses premiers championnats de France seniors de patinage artistique en solo, mais aussi en couple avec Benoît Vandenberghe. Didier Gailhaguet commence à annoncer à la presse qu'elle pourrait « être prête » aux Jeux olympiques de 1992 à Albertville[1]. La même saison, elle est troisième des championnats du monde junior à Sarajevo et dixième des championnats du monde senior à Paris, elle termine également huitième des championnats d'Europe à Birmingham[9]. Durant ces championnats d'Europe, elle devient la première patineuse à tenter la combinaison triple Lutz - triple boucle piqué[10]. Elle commence alors à s'entraîner pour réussir ses premiers quadruples sauts, étant très à l'aise avec les triples sauts[5].

Lors de la saison 1989-1990, elle finit en deuxième position des championnats du monde junior à Colorado Springs, 4e des championnats d'Europe à Léningrad et 9e des Mondiaux d'Halifax[9]. Lors des championnats d'Europe, elle tente deux quadruples différents dans le même programme libre (Salchow et boucle piqué). Cette tentative est une première mondiale, tous genres confondus[10]. Cette saison marque aussi la disparition des figures imposées, une suppression qui aura une influence positive sur la suite de sa carrière[6]. Lors de la saison 1990-1991, Surya Bonaly remporte les championnats du monde junior à Budapest, puis les championnats d'Europe à Sofia. Elle finit sa saison en cinquième place des championnats du monde à Munich[9], en réceptionnant un quadruple boucle piqué pour la première fois : il s'agit de son premier quadruple saut réceptionné en compétition, mais à rotation incomplète[1]. Triple championne de France, elle est pourtant mal notée à certaines compétitions internationales pour avoir fait « trop de sauts »[5].

La principale faiblesse de Surya se précise : si son niveau est très haut sur un plan technique, elle n'enchaîne pas les sauts avec la grâce attendue d'une patineuse artistique[5]. Scott Hamilton critique sa tendance à s'arrêter de patiner quelques instants avant les sauts les plus difficiles ; il attribue ce manque de fluidité à son expérience de gymnastique, où « chaque passage se suffit à lui-même ». Ce point de vue est partagé par la chorégraphe de Surya Bonaly, Annick Dumont. Au contraire, Peter Biver, patineur artistique et fiancé de la patineuse, affirme qu'elle doit se limiter à être plus athlétique que les autres car il estime qu'en tant que patineuse noire, sa grâce sera toujours remise en question[1].

Jeux olympiques de 1992

Philippe Candeloro portant les cheveux longs, de face.
Philippe Candeloro, coéquipier récurrent de Surya Bonaly, en 2000.

Au début de la saison 1991-1992, lors du Skate America, où elle décroche la médaille de bronze, elle devient la première patineuse à tenter la combinaison triple flip - triple boucle piqué. Elle confirme par la suite en remportant le Skate Canada, avec une combinaison inédite pour une femme, un enchaînement triple-triple-double avec deux triple boucles piqués suivis d'un double boucle piqué. Elle termine par la suite cinquième du Trophée Lalique à Albertville et deuxième du Trophée NHK au Japon, en réussissant de nouveau un quadruple boucle piqué, mais toujours à rotation incomplète. À nouveau championne d’Europe à Lausanne, elle est désignée pour prononcer le serment olympique au nom de tous les athlètes lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d'Albertville. Le costume de son programme libre pour ces Jeux olympiques est conçu par Christian Lacroix, loin des modèles habituellement confectionnés par sa mère[1]. Troisième du programme court, elle tient à intégrer à nouveau un quadruple boucle piqué dans son programme ; elle sait qu'elle y arrive toujours pendant l'entraînement et serait ainsi la première femme au monde à réussir cette figure en compétition. Didier Gailhaguet refuse qu'elle prenne ce risque, insistant pour qu'elle fasse une action moins ambitieuse qu'elle est certaine de réussir. Suzanne Bonaly, la mère de Surya, encourage la patineuse à tenter le quadruple saut[1]. Gailhaguet lui interdit alors d'accéder à la patinoire pour qu'elle n'influence pas sa fille pendant le programme[8]. Sur la glace, Surya suit l'avis de sa mère et effectue son quadruple saut. Mais la rotation n'est pas complète, elle est alors reléguée à la cinquième place de la compétition olympiques[1]. Après ce différend avec Didier Gailhaguet, Surya Bonaly prend la décision de se séparer de lui et l'annonce à la télévision, au siège de la Fédération française des sports de glace[8]. Son père affirme qu'il s'agit d'une des étapes les plus difficiles de sa carrière, « peut-être un malentendu[3] ». Elle termine par la suite onzième des championnats du monde aux États-Unis, en étant accompagnée par André Brunet, l’entraîneur de Philippe Candeloro. Cette collaboration, très brève, prend fin à la suite de cette compétition[11].

Aux championnats du monde, en 1992, elle tente à nouveau un quadruple boucle piqué pour la dernière fois. C'est la quatrième fois (lors des championnats du monde en 1991, lors du Trophée NHK en 1991, et aux Jeux olympiques de 1992). La rotation est de nouveau incomplète, et le record du premier quadruple boucle piqué n'est donc jamais homologué[12].

Pendant l'été en fin de saison, Philippe Candeloro et Surya Bonaly signent un contrat qui leur permet d'intégrer la troupe de Tom Collins, Champions on Ice, deux mois par an. Pour eux, il s'agit d'une façon de montrer leur supériorité technique sans limitations, en effectuant des saltos interdits en compétition classique. Pendant l'invasion du Koweït, elle conçoit un programme de patinage en gala qui inclut un tour de magie où elle fait apparaître une colombe, symbole de paix. La même année, elle observe le patinage de Tonya Harding, qu'elle admire énormément pour son niveau technique et dans laquelle elle se reconnaît pour son style de patinage plus athlétique, qui l'handicape elle aussi aux États-Unis[6].

Préparation aux Jeux olympiques de 1994

Pour la saison 1992-1993, elle choisit Alain Giletti comme co-entraîneur, un poste relativement transparent puisque les consignes viennent de sa mère : le poste de l'entraîneur officiel se veut plus une convention sociale qu'une véritable implication[8]. Elle effectue également un stage avec l'entraîneur américain Frank Carroll pour améliorer sa technique et sa qualité de patinage[13]. Elle fait un effort particulier pour améliorer sa grâce et son patinage entre les figures[1]. Ce travail s’avère payant : elle enchaîne les victoires sur le début de saison, lors du Grand Prix de Saint-Gervais, de la Coupe d'Allemagne, du Trophée Lalique du Trophée NHK et des championnats de France à Grenoble. Lors du trophée NHK qui se tient fin 1992 à Tokyo, elle est la première patineuse à tenter la combinaison triple Salchow - triple boucle piqué. Elle remporte ensuite un troisième titre européen à Helsinki début 1993[9].

En fin de saison, toujours entraînée par sa mère et Alain Giletti, elle est vice-championne du monde à Prague. Elle y patine sur Les Quatre Saisons de Vivaldi. Elle réussit un programme libre sans faute avec sept triples sauts, dont un deuxième triple Lutz en fin de programme parfaitement réalisé[1]. Lors de ce programme libre, elle est la première patineuse à tenter la suite de sauts triple boucle piqué - demi boucle - triple Salchow en compétition[5]. Oksana Baiul, quant à elle, ne parvient à faire que cinq triple sauts, sans combinaison, mais c'est cette dernière qui est sacrée championne[1].

Saison olympique de 1994

Lors de la saison 1993-1994, après avoir notamment remporté le Trophée Lalique et le Trophée NHK, elle remporte le titre européen devant Oksana Baiul, la championne du monde en titre. Elle arrive donc parmi les favorites des Jeux olympiques en Norvège. L'attention n'est cependant pas portée sur les favorites de la compétition, mais sur les Américaines Tonya Harding et Nancy Kerrigan[1]. Troisième du programme court, comme à Albertville, elle est victime de la pression lors de ces Jeux olympiques à Lillehammer. Durant le programme libre, elle échoue à deux reprises sur ce qui est pourtant sa spécialité, le triple Lutz[1]. Elle ne peut finir que quatrième au classement général[9].

La couverture médiatique s'intéresse de plus en plus à la mère de Surya, Suzanne Bonaly. Un épisode d'Envoyé Spécial particulièrement critique la compare à un gourou de secte : elle communique avec sa fille sur la glace avec un langage codé à base de signes. Nicole Erdos, première entraîneuse de la patineuse, remarque que Suzanne Bonaly fait des signes à sa fille pour supplanter les consignes d'Erdos. La mère de Surya, omniprésente, est critiquée de toutes parts[8]. De son côté, Surya affirme avoir besoin de la présence de sa mère et ne pas avoir de problème avec son implication, estimant former un binôme avec elle et que les entraîneurs n'avaient pas leur mot à dire. Nicole Erdos rappelle tout de même que Suzanne Bonaly apprend le patinage artistique sur le terrain, sans détenir de diplôme d'entraîneur : cette attitude blesse également les juges de patinage, et Nicole Erdos se dit convaincue que certaines notes sont plus basses en raison de cette implication malvenue[8]. Les critiques médiatiques sont multiples : maltraitance, l'enfant ne pouvant pas profiter d'une vie sociale à cause de son rythme de sportive, séparation du reste du monde en raison du refus de l'envoyer à l'école, ou encore simplement responsabilité de son style trop peu gracieux, puisque Suzanne Bonaly est professeure de sport et forcerait sa fille à tendre vers des prouesses athlétiques plutôt que la grâce d'une danseuse[8]. Elle se couche à neuf heures, est interdite de sucre, court tous les matins, mais pour la jeune patineuse, il s'agit d'une habitude et pas d'une contrainte. Elle-même estime que les patineuses qui sortent le soir et ont un copain ne sont pas professionnelles, et que c'est la raison pour laquelle elles sont moins fortes qu'elle ; la patineuse se permet de sortir et de s'amuser avec d'autres pendant l'été, où elle se produit en spectacle sans avoir à préparer de compétitions[8]. Suzanne Bonaly estime qu'il s'agit seulement de jalousie[14]. Elle déménage avec sa mère à Pralognan-la-Vanoise, où elle s'entraîne loin du regard du public[13]. Didier Gailhaguet affirme que pour une figure ratée, il a vu Suzanne Bonaly frapper sa fille avec une crosse de hockey, ce que les Bonaly nient, ainsi que les autres entraîneurs et les coéquipiers de la patineuse[13].

Yuka Sato souriante en costume rose, dans une patinoire.
Yuka Sato, ici en 2010 à Stars on Ice, remporte les championnats du monde 1994 devant Surya Bonaly.

Un mois plus tard, lors des championnats du monde 1994 à Chiba, au Japon, elle réalise un excellent programme libre et est convaincue de recevoir la médaille d'or. La Japonaise Yuka Sato passe en dernière et patine également très bien, mais avec un contenu technique inférieur. La décision revient donc aux juges, cinq voix s'expriment pour Sato sur le programme libre et quatre pour Bonaly, qui reçoit l'argent[1]. Les juges considérant l’impression artistique de la japonaise supérieure. La patineuse française est en colère contre les juges et estime que leur décision est injuste[1] : elle s'attend à ce que les juges la récompensent pour son gain de grâce, le fait d'avoir arrêté de tenter des quadruples sauts et son amélioration depuis les championnats précédents, où elle a également fini en deuxième place. Elle affirme avoir fait des concessions pour mieux convenir aux attentes des juges, sans jamais être récompensée pour son travail, commentant « j'ai fait tout ce que je pouvais, mais je me suis pas peinte en blanc, ça c'est sûr »[8]. Elle se présente en retard et en pleurs à la remise des médailles, et refuse de monter sur le podium, se tenant à côté de la marche qui lui revient. Acceptant enfin de monter sur le podium[8], elle ôte sa médaille de son cou après quelques instants, provoquant la colère de la foule japonaise qui la hue. Interviewée avant même de quitter la glace, elle affirme : « Je ne sais pas [si les juges m'ont volé l'or]. Je n'ai juste pas de chance. » À une journaliste qui lui demande si elle va arrêter le patinage, elle répond ne pas connaître la réponse[1]. Elle exprime aussi son ressentiment d'avoir perdu contre une quasi-inconnue, fille d'un patineur célèbre et jouant à domicile[15].

Plus tard, la juge internationale Anne Hardy-Thomas, absente à cette compétition, commente la décision des juges. Elle affirme que les juges subissent une forte pression, leur nom étant affiché en face de leur note ; elle-même dit avoir parfois mis un patineur français deuxième pour ne pas être accusée de favoritisme pour la France[8]. Chaque juge a ses préférences et elle remarque des pressions internationales, par exemple pour que l'ex-bloc de l'Est vote en faveur des Russes. Deux clans principaux se démarquent, les anglo-saxons et les pays de l'ancien bloc de l'Est : Surya Bonaly n'appartient à aucune de ces deux coalitions. Les juges américains cherchent la patineuse gracieuse et répondant aux canons de beauté classique, tandis que les juges européens privilégient l'athlétisme, qui avantage Surya Bonaly[8]. La fédération internationale songe d'abord à la sanctionner pour son comportement, puis se ravise, estimant que la déception justifiée de la patineuse est une circonstance atténuante suffisante[15].

De 1994 à 1997

Lors de la saison 1994-1995, elle remporte notamment le Skate America et le Trophée de France. Peu avant les championnats d'Europe, elle se fracture le petit doigt du pied droit lors d'une séance de trampoline. Elle parvient tout de même à remporter le titre européen pour la cinquième fois d'affilée à Dortmund, loin devant sa dauphine Olga Markova[9]. Pour la troisième fois consécutive, elle arrive également deuxième des championnats du monde à Birmingham, cette fois derrière la Chinoise Chen Lu, de nouveau à cinq juges contre quatre sur le programme libre[9]. Elle participe enfin à la première compétition amateur par équipe organisée par l'Union internationale de patinage : l'International Team Challenge[16].

Durant la saison 1995-1996, elle est rattrapée par ses concurrentes, perdant son titre européen après cinq ans de domination : elle arrive deuxième derrière la Russe Irina Sloutskaïa, puis cinquième aux championnats du monde[9]. Cette compétition voit également sa dernière tentative de quadruple rotation. En tout, elle a tenté au moins treize fois de réaliser le quadruple boucle piqué ou (et) le quadruple Salchow en compétition : deux tentatives de quadruples rotations lors des championnats d’Europe en 1990 (Salchow et boucle piqué), une tentative de quadruple boucle piqué lors des championnats du monde en 1990, une tentative de quadruple boucle piqué lors des Goodwill Games en 1990, une tentative de quadruple Salchow lors du Trophée Lalique en 1990, une tentative de quadruple boucle piqué lors des championnats du monde en 1991, une tentative de quadruple boucle piqué lors du Trophée NHK en 1991, une tentative de quadruple boucle piqué lors des championnats de France en 1991, une tentative de quadruple boucle piqué lors des Jeux olympiques en 1992, une tentative de quadruple boucle piqué lors des championnats du monde en 1992, une tentative de quadruple Salchow lors du Skate America en 1993, une tentative de quadruple Salchow lors du Piruetten en 1993 et une tentative de quadruple Salchow lors des championnats du monde en 1996. Aucun de ses quadruples sauts n'est homologué en compétition[17],[18].

En , pendant la tournée annuelle de Champions on Ice, elle s'entraîne avec sa mère et entend un craquement. Il s'agit d'une rupture du tendon d'Achille : elle perd complètement l'usage de sa jambe droite, ne pouvant pas marcher pendant quatre mois. Elle sait que sa carrière est normalement terminée, mais refuse l'idée : sa mère et elle décident qu'elle s'entraînera sur un pied, et elle revient sur la glace après deux semaines d'arrêt seulement. Malgré cela, huit mois plus tard, elle remporte les championnats de France à Amiens devant Vanessa Gusmeroli[14]. Neuvième des championnats d'Europe à Paris en 1997, elle n’est pas sélectionnée par la Fédération française des sports de glace pour les championnats du monde de Lausanne[19] ; c'est Laëtitia Hubert qui y représente la France avec Vanessa Gusmeroli[20].

Saison olympique de 1998

Vidéo externe
Le programme de Surya Bonaly aux Jeux olympiques de 1998.

Lors de sa dernière saison amateur, la saison 1997-1998, elle décroche notamment la troisième place lors du Skate Canada et la deuxième place lors championnats de France, derrière Laetitia Hubert[21].

Sixième des championnats d’Europe à Milan, elle se rend ensuite aux Jeux olympiques de Nagano, consciente qu'il s'agit de sa dernière compétition amateur. Au moment de monter sur la glace, elle prend conscience qu'elle aura beaucoup de mal à réaliser les difficultés techniques nécessaires pour monter sur le podium, en particulier parce qu'elle a le talon d'Achille toujours faible et une déchirure douloureuse à l'aine[14]. Elle est interdite d'anti-douleurs, puisqu'il s'agit de produits dopants : elle décide de tenter le tout pour le tout et de patiner en espérant que l'adrénaline prenne le dessus. Après trente secondes, elle tombe à la réception de son premier saut et pousse un cri de douleur ; sa jambe droite ne réagit plus. Sur la glace, elle décide alors de faire un saut périlleux arrière, jambes tendues, pieds décalés, et elle atterrit sur le pied gauche uniquement, à la fois parce qu'une figure n'est jamais prise en compte lors d'une réception sur deux pieds et parce que son pied droit ne peut pas supporter son poids[14]. La figure est très appréciée par le public, au point qu'elle reçoit une standing ovation avant même d'avoir fini son programme[1]. Elle ne sera jamais réussie par qui que ce soit d'autre, homme ou femme[22]. Anne Hardy-Thomas, juge française de l'épreuve, est approchée par le délégué technique, qui affirme que Surya Bonaly a fait preuve d'insolence et a eu un comportement inacceptable. La juge réplique « she did well for all the past years » (elle a très bien fait, pour toutes ces dernières années)[14]. Le saut est cependant interdit en compétition et les juges la relèguent à la dixième place de la compétition[19]. Dès la fin de la compétition, elle annonce la fin de sa carrière amateur[1]. Elle est alors la patineuse artistique française la plus médaillée à l'international et la seule à avoir remporté le titre européen. En tout, elle obtient seize médailles en Grand Prix ISU, dont dix victoires[23].

Carrière professionnelle

Compétitions et représentations

À gauche, Marina Anissina, à droite, Surya Bonaly portant une veste bleue. Les deux femmes sont assises devant une rangée de sièges vides.
Avec Marina Anissina, invitées d'honneur des Championnats du monde de 2012.

Passée professionnelle juste après les Jeux olympiques de février 1998 à Nagano, elle part vivre à Las Vegas[14]. Elle fait partie de la troupe Champions on Ice de 1993 à 2007[1]. En 1999 et 2000, elle participe aux championnats du monde professionnels et s'y classe respectivement 3e et 4e[24]. Également en 2000, elle remporte les Goodwill Games à Lake Placid[25]. Elle participe à la 17e édition du prix Paektusan, du 15 au , à Pyongyang[26].

Les 3 et , elle joue le rôle d’un aigle à plusieurs représentations dans le spectacle Blanche Neige sur glace au Palais omnisports de Paris-Bercy[27]. Le , elle participe à un gala pour fêter le nouvel an dans la patinoire olympique de Turin[28]. Du 26 mars au 2012, elle est la marraine officielle des championnats du monde de patinage artistique à Nice, sa ville natale[29]. Quelques jours plus tard, le , elle participe à deux shows de Kings On Ice à Bucarest en Roumanie[30]. Le , elle participe au 19e Trophée Kimbo Sport Passion, une compétition de golf rassemblant des personnalités de diverses discipline sportives[31]. Du 24 au , elle est la marraine du Kartié 3 Lèt i défoul', une manifestation sportive sur plusieurs disciplines, à Saint-Leu[32]. Les 15 et , sur la patinoire Pôle Sud de Grenoble puis sur la patinoire Charlemagne de Lyon, elle participe aux spectacles de Sarah Abitbol et Stéphane Bernadis, Le Noël de Princesse Sarah et Music Hall[33].

Du 28 février au 11 mai 2014, elle est l'une des têtes d'affiche de la tournée française d'Holiday on Ice. Pour le 70e anniversaire de la revue, cette tournée a accueilli près de 280 000 spectateurs[34]. Elle y porte une réplique de la tunique espagnole de son programme libre des Jeux olympiques de 1992[35].

Les 19, 20 et , elle est la marraine d'une manifestation sportive à Saint-Denis sur l'île de La Réunion. Lors de cet évènement appelé « Au Bonheur des Enfants » et regroupant de nombreuses activités, elle réalise plusieurs démonstrations et initiations de patinage sur une piste synthétique pour les enfants[36].

Télévision

Le 3 juin 2006, elle participe à l'émission Le grand défi de la glace diffusé en prime time sur TF1. Dans l'émission, six couples s'affrontent en patinage artistique. Elle termine deuxième avec Philippe Corti derrière le couple Emmanuelle Broidron - Stéphane Bernadis et devant le couple Raphaëlle Ricci-Yannick Bonheur[37].

Le , elle entre dans La Ferme Célébrités 3, qui se déroule en Afrique du Sud ; elle y défend l'Association mondiale des amis de l'enfance. Elle est éliminée le , trois jours avant la finale de l'émission[38].

Du 27 novembre au 18 décembre 2013, elle participe à l'émission de M6 Ice Show. Face à Sarah Abitbol, Philippe Candeloro et Gwendal Peizerat, elle entraîne Chloé Mortaud et Florent Torres pour les mener jusqu'en finale. Sarah Abitbol et Norbert Tarayre remportent la compétition[39].

Politique et militantisme

En 2004, elle obtient la nationalité américaine[40] : elle affirme avoir voulu finir sa carrière en France, mais que ça ne s'est pas fait parce qu'elle ne « rentre pas dans les codes »[41]. En parallèle de sa carrière de patineuse, elle participe à de nombreuses conférences et événements qui visent à encourager la présence sportive des personnes non blanches[1].

En 2007, en tant que végétarienne et marraine de la PETA[41], elle participe à une campagne contre le massacre des bébés phoques et annonce qu'elle va patiner nue sur la patinoire d’Asnières-sur-Seine le . Le jour de la représentation, elle porte finalement une tenue noire[42]. Elle s'engage également pour l'interdiction de la corrida avec mise à mort de l'animal, et demande à être reçue par le président de la République française Nicolas Sarkozy, qui la reçoit à l'Élysée le , afin d'aborder l'abolition de la corrida d'une part et l'interdiction de l'entrée dans les arènes pour les moins de 16 ans. La société protectrice des animaux est également présente lors de cette entrevue[43].

Elle est membre du conseil fédéral de la Fédération française des sports de glace de 2010 à 2014. Elle a également été l'attachée culturelle du consulat de Monaco à Las Vegas[44].

Elle a été l'ambassadrice de l'association « La France des talents et des couleurs », qui a pour but de lutter contre le racisme, la violence et les discriminations dans le sport[45],[46].

Les 23, 24 et , elle participe à la 9e édition du Forum International Peace and Sport à Monaco[47]. Surya Bonaly est « Championne de la Paix » de « L'Organisation pour la paix par le sport » Peace and Sport[48].

Le , elle s’exprime lors d’une conférence TEDx sur la scène du théâtre Grande Valdocco de Turin pour parler de son parcours et de son expérience[49].

Polémiques

Racisme

Anne Hardy-Thomas affirme au sujet des championnats du monde de 1994 que Surya Bonaly « aurait dû être championne du monde. Au moins une fois, si ce n'est deux », faisant référence à l'édition de l'année précédente. Elle affirme qu'il existe un certain racisme dans le patinage artistique de l'époque, surtout parmi les juges américains qui cherchent la patineuse gracieuse et répondant aux canons de beauté classique, tandis que les juges européens privilégient l'athlétisme, qui avantage Surya Bonaly[8]. Fernand Fédronic, patineur lyonnais d'origine antillaise, appuie ce constat avec son expérience[8]. Interrogée sur la possibilité d'une décision raciste, Bonaly doute : elle affirme qu'il y a du racisme, « comme dans tous les sports, comme en ce moment dans le foot », mais qu'elle ne pense pas avoir vécu de racisme flagrant. Elle revient ensuite sur son avis, disant qu'elle aurait pu être championne du monde si elle n'avait pas été noire[8]. Pour Candeloro, il s'agit cependant plus de classisme que de racisme[8]. Cependant, en 1986, la patineuse noire Debi Thomas devient championne du monde[8]. Surya Bonaly préfère « ne pas penser à la couleur », ne sachant pas quel poids sa couleur de peau pourrait avoir eu sur les décisions des juges[15].

Lieu de naissance

Les journalistes, surtout américains, commencent au début des années 1990 à affirmer que Surya Bonaly est née à La Réunion et a été trouvée à l'âge de trois mois abandonnée sur une plage de l'île. Le passeport et le livret de famille de la patineuse indiquent cependant qu'elle est née à Nice[50]. L'histoire se répand alors qu'elle prépare ses premiers championnats d'Europe en 1989, et Surya Bonaly estime que les médias « ont besoin d'images » et n'acceptent pas qu'une jeune femme noire et adoptée soit née en France. Pour Didier Gailhaguet, l'attention médiatique portée sur la patineuse lui permet d'atteindre de meilleurs résultats en compétitions internationales[50]. Il affirme également que les rumeurs sont fausses et que Surya Bonaly est née à Nice, adoptée par ses parents parce que « les enfants [non blancs] sont ceux que personne n'adopte ». Il dit ensuite avoir inventé la rumeur avec l'accord de Suzanne Bonaly afin d'attirer l'attention sur sa patineuse, ajoutant qu'il a mentionné La Réunion parce qu'il rêve de s'y rendre en vacances, sans aucun rapport avec l'origine de la patineuse[13].

Postérité

Œuvres documentaires

En 1995, TF1 Sports Éditions publie un livre sur sa carrière de son enfance à 1994, écrit en collaboration avec Isabelle Rivière et intitulé L'enfant du soleil[51].

Le , elle est le sujet d'un documentaire sur sa carrière, Rebel on Ice, produit par Eva Longoria et diffusé dans SportsCenter sur ESPN aux États-Unis[52].

Le , elle est le sujet d'un reportage sur son parcours sportif, On the Edge, sur la station de radio publique new-yorkaise Radiolab[53].

Le , elle est le sujet d'un podcast de six épisodes, Surya Bonaly, corps et lames, retraçant sa carrière. La série est réalisée par Anne-Cécile Genre et Théo Boulenger pour Binge Audio, en partenariat avec French Morning et L'Équipe. Elle inclut des archives et des interviews de Surya et Suzanne Bonaly, Nicole Erdos, Philippe Candeloro, Didier Gailhaguet, Anne Hardy-Thomas et Fernand Fédronic[54].

Le , elle est le sujet d’un épisode documentaire de 37 min de la série Losers. L'épisode est réalisé par Mickey Duzyj et diffusé sur Netflix[55]. Il reçoit un accueil positif du public, étant noté à 8,1 points sur 10 sur IMDB[56].

Décorations et hommages

Le , elle est reçu dans l'ordre national de la Légion d'honneur au grade de chevalier[57].

Le 8 mars 2019, elle apparait en septième position sur un classement des sportives françaises retraitées préférées des français, un sondage publié par Kantar TNS pour TF1 à l'occasion de la Journée Internationale des Femmes[58].

Palmarès

Palmarès en patinage
Compétition 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998
Jeux olympiques d'hiver 5e 4e 10e
Championnats du monde 10e 9e 5e 11e 2e 2e 2e 5e -
Championnats d’Europe 8e 4e 1re 1re 1re 1re 1re 2e 9e 6e
Championnats du monde junior 14e 3e 2e 1re
Championnats de France 4e 1re 1re 1re 1re 1re 1re 1re 1re 1re 2e
Grand Prix ISU[a] 1987/88 1988/89 1989/90 1990/91 1991/92 1992/93 1993/94 1994/95 1995/96 1996/97 1997/98
Finale du Grand Prix
Skate America 6e 5e 3e 2e 1re 4e
Skate Canada 7e 1re 3e
Coupe d'Allemagne 1re
Trophée de France 7e 1re 1re 5e 1re 1re 1re 3e
Coupe de Russie 4e
Trophée NHK 2e 1re 1re 2e 4e

Notes et références

Notes

  1. Le Grand Prix ISU a débuté en 1995.

Références

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w et x Losers, épisode 3 : Jugement, sur Netflix.
  2. a b c d e et f « Surya Bonaly, Corps et lames : Episode 1 », sur Binge Audio, (consulté le )
  3. a b c et d « Les bons mots de Georges Bonaly, père de Surya », sur L'Humanité, (consulté le ).
  4. Laura Carreno-Müller, « Surya Bonaly : pourquoi on espère un biopic en 2018 », sur Glamour, (consulté le )
  5. a b c d et e « Surya Bonaly, Corps et lames : Episode 2 », sur Binge Audio, (consulté le ).
  6. a b c d et e « Surya Bonaly, Corps et lames : Episode 3 », sur Binge Audio, (consulté le ).
  7. « Gymnastique : Championnats du Monde de Trampoline 1986 - Résultats Fem.mes », sur www.les-sports.info (consulté le )
  8. a b c d e f g h i j k l m n o p et q « Surya Bonaly, Corps et lames : Episode 4 », sur Binge Audio, (consulté le ).
  9. a b c d e f g et h « Patinage artistique - Surya Bonaly (France) », sur www.les-sports.info (consulté le ).
  10. a et b « Surya Bonaly, la reine du patinage artistique », (consulté le ).
  11. « Surya s'éclipse », sur L'Humanité, (consulté le ).
  12. benedicte Mathieu, « Combinaisons et quadruples sauts au programme des compétiteurs », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. a b c et d (en) Johnette Howard, « Over easy for Surya Bonaly - The skating has never been the hard part », sur Vault (consulté le ).
  14. a b c d e et f « Surya Bonaly, Corps et lames : Episode 6 », sur Binge Audio, (consulté le ).
  15. a b et c Mathieu Méranville, Sport, malédiction des Noirs ?, Calmann-Lévy, (ISBN 9782702148693, lire en ligne).
  16. (en) « Surya Bonaly (World) - 1995 International Team Challenge, Figure Skating, Free Skates », (consulté le ).
  17. (en) Michael Tabb, « The physics behind figure skating’s most difficult jump », sur Quartz (consulté le )
  18. (en-US) Dvora Meyers, « Has Figure Skating Maxed Out In Difficulty? », sur Deadspin (consulté le )
  19. a et b « Patinage artistique - Surya Bonaly (France) », sur www.les-sports.info (consulté le ).
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  21. Françoise Chaptal, « JO/Patinage - La France contrainte à la modestie. », Reuters,‎ .
  22. (en) Joseph Erbentraut, « 9 Reasons Why No One Compares To Figure Skater Surya Bonaly », sur HuffPost, (consulté le ).
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  24. (en-US) « World Professional Figure Skating Championships- Landover, MD », sur Golden Skate (consulté le )
  25. « Bonaly et Boitano récoltent l'or aux Jeux de l'Amitié », sur RDS.ca, (consulté le ).
  26. « Succès des patineurs français à Pyongyang », sur amitiefrancecoree.org, (consulté le ).
  27. « BILLETS BLANCHE-NEIGE SUR GLACE : Spectacle de Noël à Paris Bercy avec Surya Bonaly », sur Mes Tickets (consulté le ).
  28. (it) « Capodanno On Ice con le stelle del pattinaggio - Televisione », sur www.tgcom24.mediaset.it (consulté le ).
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  31. « PHOTOS - Philippe Candeloro concentré sur son putt sous l'oeil de Surya Bonaly... Le 19e Trophée Kimbo Sport Passion a pu compter sur la participation de 80 personnalité », sur www.purepeople.com (consulté le )
  32. « Saint-Leu - Kartié 3Lèt i défoul : Kassav' et Surya Bonaly vont faire le show », sur Imaz Press Réunion : l'actualité de la Réunion en photos, (consulté le ).
  33. « “Le Noël de Princesse Sarah” à Polesud », sur www.ledauphine.com (consulté le ).
  34. « HOLIDAY ON ICE - 2014 - Zénith de Paris | THEATREonline.com », sur www.theatreonline.com (consulté le ).
  35. Madame Figaro, « Neuf choses que vous ne saviez pas sur les costumes de patinage artistique », sur Madame Figaro, (consulté le ).
  36. « Au Bonheur des Enfants - La championne assure plusieurs représentations au Jardin de l'Etat : [AUDIO - VIDEO] Surya Bonaly : "ce pays m'émerveille" », sur Imaz Press Réunion : l'actualité de la Réunion en photos, (consulté le ).
  37. « Le grand défi de la glace », sur Toutelatele (consulté le ).
  38. Telestar.fr, « "La Ferme" : Surya Bonaly éliminée ce soir ! - Télé Star », sur www.telestar.fr, (consulté le )
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  57. leblogtvnews.com, « Légion d'Honneur ce 1er janvier pour Marin Sauvajon, Michel Houellebecq, Stéphane Bern, Didier Deschamps... », sur Leblogtvnews.com (consulté le ).
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Voir aussi

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Bibliographie

Documentaires

  • (en) Rebel on Ice, produit par Eva Longoria et diffusé dans SportsCenter sur ESPN, 14 août 2015.
  • (en) On the Edge, produit par Radiolab, 21 avril 2016.
  • Surya Bonaly, corps et lames, produit par Anne-Cécile Genre et Théo Boulenger pour Binge Audio en partenariat avec French Morning et L'Équipe, 19 novembre 2018 (podcast).
  • Losers : le jugement, épisode de la série Losers, réalisé par Mickey Duzyj et produit par Netflix, 1er mars 2019.

Liens externes