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Verlhac-Tescou

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Verlhac-Tescou
Verlhac-Tescou
Église Notre-Dame de l'Assomption.
Blason de Verlhac-Tescou
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France Frankreich
Région Occitanie
Département Tarn-et-Garonne
Arrondissement Montauban
Intercommunalité Communauté de communes Quercy Vert-Aveyron
Maire
Mandat
Michel Regambert
2014-2020
Code postal 82230
Code commune 82192
Démographie
Gentilé Verlhacois
Population
municipale
552 hab. (2021 en évolution de +6,77 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 55′ 49″ nord, 1° 32′ 20″ est
Altitude Min. 110 m
Max. 220 m
Superficie 22,69 km2
Élections
Départementales Tarn-Tescou-Quercy vert
Localisation
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Verlhac-Tescou
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Verlhac-Tescou

Verlhac-Tescou est une commune française située dans le département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie.

Ses habitants sont appelés les Verlhacois et Verlhacoises.

Géographie

La commune est située dans le sud du Quercy. Elle est située à 18 km au sud-est de Montauban et à 38 km au nord de Toulouse.

Verlhac-Tescou est limitrophe des départements du Tarn et de la Haute-Garonne.

Communes limitrophes

Carte de la commune de Verlhac-Tescou et des proches communes.

Hydrographie

La commune est traversée par le Tescou et le Tescounet, ainsi que par de très nombreux ruisseaux.

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 2269 hectares, son altitude varie de 110 à 220 mètres.

Voies de communication et transports

La commune est accessible par l'A20 Sortie 63 (Albi-Gaillac) puis par la RD999 (ex-RN99).

La gare la plus proche de Verlhac-Tescou est la gare de Montauban-Villebourbon.

A noter qu'une ligne du réseau de bus TER Midi-Pyrénées, reliant Montauban à Albi (ligne 921), s'arrête à proximité de la commune (à Saint-Nauphary et à Beauvais-sur-Tescou).

Histoire

Origine du nom de Verlhac-Tescou

Ver(g)iliacum. Peut-être du nom de personne gallo-romain Vergilius + suffixe d'appartenance -acum ; du nom du cours d'eau près duquel le village est établi. L'étymologie tasconium (terre argileuse) [2] est peu convaincante (tascos signifie « blaireau » en gaulois).

Le terme apparaît dans les textes au Xe siècle. Son alleu (fonds de terre, soit noble, soit roturier, exempt de tous les droits et devoirs féodaux) et son église située dans la vallée, près du Tescou, sont évoqués dans le testament de Raymond 1er, comte de Rouergue qui les lègue, à ce moment-là, à l’abbaye de Montauriol.

La bastide au XIIIe siècle

Une bastide fut fondée avant 1249 par Raymond VII comte de Toulouse. Cette bastide ne fut pas une simple juridiction, mais donna certainement naissance à un pôle d’habitat regroupé. Elle fut implantée à proximité d’un château seigneurial préexistant, en sommet de coteau, à un emplacement dominant la vallée du Tescou. Elle se trouvait à proximité de l’actuel lieu-dit le Château. Il n’en subsiste aucun vestige visible aujourd’hui sauf peut-être une partie des fossés[3].

Les coutumes de 1306

Des coutumes furent octroyées en 1306 aux habitants de Verlhac par Hélie de Talleyrand, comte de Périgord. Dans les coutumes il est, entre autres, question de la taille des parcelles à bâtir ce qui laisse supposer que la bastide ne s’est pas limitée à une juridiction mais entraîna bien l’agglomération d’un habitat : « cascun hostal o casal que ara sies stadis de largessa et dozze de lonc ». Il y est question de la communauté, mais aussi des franchises économiques ou encore de la justice[3].

Refuge des derniers Cathares

Peire Authié s'est réfugié en 1308 à Verlhac-Tescou[4] chez Pierre de Clairac et Bertrand Salès[5],[6], il échappa longtemps aux poursuites, mais fut dénoncé, arrêté par l'Inquisition et brûlé vif à Toulouse le 9 avril 1310.

Un fort villageois au XVIe siècle

Très probablement au milieu du XVIe siècle, au moment des guerres de religion, un fort villageois a été fondé à Verlhac. Un fort villageois est une «fortification collective de faible superficie, d’abord destinée à être utilisée temporairement en cas de danger par les habitants». La bastide, dans laquelle il ne subsistait presque plus de maison, a été mise en défense pour créer le fort. Celui-ci est connu notamment grâce au compoix de 1582. Il y est question du « fort de Verlhac » et du « faubourg de Verlhac». Il y avait à cette date une soixantaine de maisons dans le fort et une cinquantaine dans le faubourg. Tous les tenanciers de maisons dans le fort possédaient aussi au moins une maison à l’extérieur du fort, dans le faubourg, dans un hameau ou isolée. Le fort villageois était fortifié. Il est question à de nombreuses reprises dans ce document de la «muralha du fort[3].

Le déplacement du village au XVIIe siècle

Au début de l’époque moderne Verlhac a été marquée par le protestantisme. Il y aurait eu un temple dans le faubourg et les seigneurs du lieu, les du Bousquet, étaient protestants. Jacques du Bousquet est quant à lui victime de la répression anti-protestante en 1685. Son château est saisi et il est exilé en 1687. Le village disparaît donc très certainement du lieu-dit le Château au cours du XVIIe siècle et se déplace progressivement vers son emplacement actuel appelé dans le compoix de 1651 : «les Forests de Saint Barthélemy[3].

En 1811, le village est composé d’un petit regroupement d’habitats au lieu-dit Fourest et à côté duquel se trouve le presbytère. L’église et le cimetière sont relégués à l’écart, au sud du hameau. Vers 1820, une nouvelle église est édifiée à proximité du hameau, légèrement au sud de celui-ci, et l’ancienne est démolie. Le village se constitue réellement au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et dans les premières décennies du XXe siècle. À cette période sont construits plusieurs ateliers et commerces, mais aussi des édifices publics. Parmi les ateliers et commerces, il est intéressant de signaler l’épicerie et l’atelier de charron, qui faisait aussi office de café un jour par semaine. Vers 1886, l’église est reconstruite et devant elle, au nord du parvis, est construit un bâtiment abritant la mairie et une école de garçons. L’installation de ces commerces et édifices publics donne naissance au village en tant que pôle administratif et économique de la commune. Ces maisons de village n’ont pas de fonction agricole. Leurs habitants sont alors artisans ou travaillent dans des fermes[3]

Politique et administration

Administration municipale

Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[7],[8].

Rattachements administratifs et électoraux

La commune fait partie de la Première Circonscription de Tarn-et-Garonne, de la Communauté de Communes Quercy-Vert-Aveyron et du canton de Tarn-Tescou-Quercy-Vert. La commune fait aussi partie de l'Arrondissement de Montauban.

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1800 1805 Antoine Couderc    
1805 1812 Pierre Lala    
1812 1843 Jean Lala    
1843 1848 Antoine Marty    
1848 1855 Etienne Marty    
1855 1876 Jean-Pierre Prebosc    
1876 1884 Antoine Lala    
1884 1896 Raymond Edouard Segur    
1896 1897 Casimir Segur    
1897 1924 Pierre Talabot    
1924 1925 Antoine Mauquie    
1925 1943 Casimir Segur    
1943 1943 Lucien Alric    
1944 1947 Lucien Alric    
1947 1983 Fernand Vern    
mars 1983 En cours
(au 16 juillet 2014[9])
Michel Regambert    

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].

En 2021, la commune comptait 552 habitants[Note 1], en évolution de +6,77 % par rapport à 2015 (Tarn-et-Garonne : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
620475538851953924891953951
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
948970935896901881864813785
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
763732654567570565518492478
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
421435406409411421416402470
2014 2019 2021 - - - - - -
519522552------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Viticulture : coteaux et terrasses de Montauban (VDP).

Enseignement

Verlhac-Tescou fait partie de l'Académie de Toulouse.

La commune possède une école maternelle, dans laquelle se rendent les élèves de La-Salvetat-Belmontet. L'école élémentaire se trouve donc dans cette même commune voisine.

L'éducation est assurée par le collège Olympe de Gouges de Montauban.

Culture et festivités

Sur la commune, il existe un comité des fêtes, organisant notamment la fête annuelle du village, une association responsable du Centre des loisirs, une association pour la défense du patrimoine matériel et immatériel de la commune, un club des Ainés.

Sports

La commune est prisée pour des randonnées, à pied ou à vélo.

Écologie et recyclage

La collecte et le traitement des déchets ménagers et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la Communauté de Communes Quercy-Vert-Aveyron.

Culture locale et patrimoine

Association Hiaude

L'association HIer AUjourd'hui DEmain à Verlhac, s'est donné pour but de : faire connaître, préserver et promouvoir le patrimoine bâti, naturel et culturel de la commune. Elle s'investit sur 3 projets principaux :

  • La restauration de l'église de La Vinouse
  • La sauvegarde et la mise en valeur des chemins ruraux
  • L'animation communale à l'occasion des journées du Patrimoine

Lieux et monuments

Eglise de La Vinouse

Notre-Dame de l’Assomption - Anciennement Beata Maria Vinosa - (référence à la vigne, prépondante sur des terres argileuses et peu fertiles).

La paroisse de la Vinouse est mentionnée dès le XIIIe siècle[14]. Elle appartenait à la seigneurie du Bourguet à la fin du Moyen Âge et à l'époque moderne. Elle a été une annexe de Montdurausse au cours de l'époque moderne. L'église a été rattachée à la paroisse de Verlhac-Tescou au XVIIIe siècle. Il n'y a plus actuellement de service régulier à la Vinouze.

Cet édifice est une des rares églises du département, bâtie en terre massive et en adobe, et un très rare exemple régional et national encore conservé. D'après la bibliographie, l'église semble avoir été en partie reconstruite à la fin du XVIIe siècle[15]. L’église de la Vinouse a reçu en 2011 le label européen « Architecture européenne de terre remarquable » créé dans le cadre du projet «Terra Incognita», et grâce au soutien du Pays Midi-Quercy. Créée en 2013, l’association HIAUDE a entrepris et mené à bien la restauration complète de ce bâtiment avec l’aide de la municipalité, de la région Occitanie, du programme européen Leader avec l’appui du Pays Midi-Quercy.

Héraldique

Blason de Verlhac-Tescou Blason
De sinople à deux pals d'or, au chef du même.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Personnalités liées à la commune

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. D’après G. Payne in Dictionnaire des paroisses du Diocèse de Montauban.
  3. a b c d et e COMET Anaïs, Inventaire du patrimoine de la commune de Verlhac-Tescou, réalisé dans le cadre de l’inventaire du patrimoine du pays Midi-Quercy, 2010
  4. Jean de Viguerie, Un village en Quercy, Verlhac-Tescou, Verlhac-Tescou, Ass HIAUDE, , 24-25 p. (ISBN 978-2-9560312-0-8), Verlhac, dernier refuge du catharisme persécuté
  5. Bernard Gui, Le livre des sentences de l'inquisiteur Bernard Gui 1308-1323,, CNRS éditions, , Vol 1
  6. Jean Duvernoy, Le catharisme, Toulouse, Privat, , 321-322 p., T2
  7. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
  8. http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__MN2014/(path)/MN2014/031/031416.html.
  9. Tableau des électeurs pour les élections sénatoriales, Préfecture de Tarn-et-Garonne, 16 juillet 2014, [lire en ligne], p. 14.
  10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  14. Saisimentum comitatus Tholosani. Procès-verbaux de prise de possession du comté de Toulouse en 1271.
  15. Inventaire général du patrimoine culturel, Région Midi-Pyrénées