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Nonzee Nimibutr

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Nonzee Nimibutr
Description de cette image, également commentée ci-après
Nonzee Nimibutr en 2014.
Naissance (61 ans)
Province de Nonthaburi, Thaïlande
Nationalité Drapeau de la Thaïlande Thaïlandais
Films notables Nang Nak,
Jan Dara,
Trois histoires de l'au-delà

Nonzee Nimibutr (thaï นนทรีย์ นิมิบุตร), né dans la province de Nonthaburi le , est un réalisateur, un scénariste et un producteur thaïlandais[1].

C'est un des principaux artisans de la "Nouvelle vague" du cinéma thaïlandais[2] ( dont fait aussi partie Apichatpong Weerasethakul, Pen-ek Ratanaruang, Wisit Sasanatieng, Tanit Jitnukul, les frères Pang, Songyos Sugmakanan et quelques autres)[3].

Il est le premier à rompre avec l'ancienne génération de l'industrie du film thaï et ses deux premiers films, Dang Bireley and the Young Gangster et Nang Nak, ont battu tous les records au box office[4].

Biographie[5]

Années 1980 : les études

Nonzee Nimibutr étudie la publicité cinématographique et télévisuelle à l'université de Silpakorn. Wisit Sasanatieng est un de ses camarades de classe. Il obtient une licence (plus exactement un bachelor, 4 années d'étude) en publicité en 1987.

Puis il commence sa carrière comme directeur d'une télévision commerciale et comme producteur de clips vidéo de musique.

À partir de 1997 : réalisateur et producteur de cinéma[6]

En 1997 l'Asie du Sud-Est sombre dans une violente crise financière et économique. La production thaïlandaise de longs-métrages est devenue quasi inexistante. Nonzee Nimibutr saisit cette occasion pour se lancer dans le cinéma.

Réalisateur

En 1997, il réalise son premier film Dang Bireley's and Young Gangsters basé sur un scénario de Wisit Sasanatieng. Ce film se déroule au milieu des années 1950 dans une Thaïlande fortement influencé par la culture américaine.

Puis en 1999, il tourne son chef-d’œuvre, la superbe version élégiaque[7] de la plus célèbre histoire de fantômes thaïlandaise Nang Nak [8](dont le scénario est aussi écrit par Wisit Sasanatieng). C'est un immense succès populaire[9] et commercial[10].

Ensuite, en 2001, il raconte dans Jan Dara des histoires d'amour impossibles et dénonce l'hypocrisie de la bourgeoisie en matière de sexualité. De nombreuses scènes de ce film sont censurées et coupées.

Il participe en 2002 avec un moyen-métrage (La roue) au film 3 histoires de l'au-delà.

Puis il essaie d'aborder la question de l'intolérance religieuse menant au meurtre et au terrorisme dans le film Baytong.

Et dernièrement, il réalise une superproduction à l'américaine, le film historico-fantaisiste Pirates de Langkasuka en 2008.

Nonzee Nimibutr tourne aussi des séries télé : The Four Element (2009), Above the Cloud (2010) et The Sorcerer (2012)[11].

Producteur

Mais le rôle majeur de Nonzee Nimibutr dans la "Nouvelle vague" thaïlandaise est sans doute celui de producteur. En effet, il produit la plupart des films des nouveaux réalisateurs (qui souvent travaillent avec lui dans la publicité et à la télévision) :

Filmographie

Notes et références

  1. « Bangkok ville-mondes Escale 2 (Audio durée : 1 Heure) », sur franceculture.fr,
  2. Brice Pedroletti, « Des réalisateurs thaïs dans la vague asiatique », sur lemonde.fr, Le Monde,
  3. « Le temps du cinéma thaïlandais », sur lemonde.fr, Le Monde,
  4. (fr + en) Bastian Meiresonne (sous la direction de), Thai Cinema / Le cinéma thaïlandais, Asiexpo Edition, , 256 p. (ISBN 978-2-9528018-0-5), Foyer, Nostalgie et Mémoire : le remède à la crise identitaire dans le Nouveau Cinéma Thaïlandais par Anchalee Chaiworaporn (page 127 à 158) / Nonzee Nimibutr : L'insécurité familiale et la perte du père (page 129, 130 et 131)
  5. Sous la direction d'Adrien Gombeau, Dictionnaire du cinéma asiatique, nouveau monde (édition), , 640 p. (ISBN 978-2-84736-359-3), Article Nonzee NIMIBUTR pages 382 et 383 (par Hubert Niogret)
  6. « Entretien avec Nonzee Nimibutr », sur asiexpo.fr,
  7. Aliosha Herrera, « Enfers et fantômes d'Asie », Les Cahiers du cinéma n°743,‎ , p. 83
  8. Arnaud Dubus, Thaïlande : Histoire, Société, Culture, La Découverte (éditions), , 224 p. (ISBN 978-2-7071-5866-6), La palette de saveur d'un cinéma créatif et impertinent page 205
  9. Michel Ciment, « Enfers et fantômes d'Asie », Positif n°688,‎ , p. 76
  10. Gérard Fouquet, « Introduction au cinéma thaïlandais : deux ou trois chose que je sais de lui (le cinéma thaïlandais) », sur cinematheque.fr, 20 septembre au 1 octobre 2006
  11. (en) Mary J. Ainslie et Katarzina Ancuta (Eds), Thai Cinema : The Complete Guide, I.B. Tauris, , 288 p. (ISBN 978-1-78831-141-0), Chapitre Réalisateur Article Nonzee Nimibutr (par Natthanai Prasannam) pages 7 et 8
  12. « Filmographie partielle », sur telerama.fr, Télérama
  13. (en) « Nonzee's "Timeline" doesn't need the twittering, thanks », sur nationmultimedia.com, The Nation,
  14. (en) « Jan Dara », sur biff.kr, festival international du film de busan (2001) (consulté le )
  15. « "3, histoires de l'au-delà" : les fantômes solitaires du couple et de la famille », sur lemonde.fr, Le Monde,
  16. (en) « Baytong », sur biff.kr, festival international du film de busan (2004)
  17. (en) « Distortion », sur biif.kr, festival international du film de busan 2012

Liens externes