Aller au contenu

Université de Tizi Ouzou

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 20 juin 2020 à 21:27 et modifiée en dernier par Amghidh (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Université Mouloud Mammeri
جامعة مولود معمري
Taseddawit Lmulud At Mεammer
Histoire
Fondation
Statut
Typ
Nom officiel
{{
Tasedawit Mulud At Mεammer-Tizi-Wezzu}}
Recteur
Pr. Smail DAOUDI (2020)
Membre de
Seite web
Chiffres-clés
Étudiants
42 000 (en 2009)
Localisation
Pays
Ville
Carte
Entrée du site Ihesnawen II

L'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO) (en arabe : جامعة مولود معمري - تيزي وزو, en kabyle : Tasdawit Lmulud At Maemmar, ⵝⴰⵙⴷⴰⵓⵉⵝ ⵎⵓⵏⵓⴷ ⴰⵝⵎⴷⴰⵟⵙ), est une Université algérienne située dans la ville de Tizi Ouzou en Kabylie, (Algérie). Elle porte le nom de Mouloud Mammeri, écrivain anthropologue et linguiste algérien d'expression Kabyle. Elle fut au cœur des révoltes laïques, démocratiques, identitaires, culturelles et linguistiques kabyles d' (Tafsut Imazighen, littéralement "printemps des Berbères"). Les autorités y arrêtèrent et y massacrèrent des centaines de jeunes Kabyles, justifiant un maintien de l'ordre.

Entrée sud du campus Ihe Elle fut au cœur des révoltes laïques, démocratiques, identitaires, culturelles et linguistiques kabyles d'avril 1980. Les autorités y arrêtèrent et y massacrèrent des centaines de jeunes Kabyles, parce que Kabyles et parlant leur langue

Le centre universitaire de Tizi-Ouzou créé par décret n°77-93 du , JORADP n. 51 du 26.06.1977, p. 647 n'a jamais été rattaché à l'Université d'Alger. Dès sa création, il a été doté de sa personnalité juridique et, partant, de son autonomie financière. Il est vrai que les quelques mois qui avaient précédé son ouverture, dans l'attente du rattachement des crédits budgétaires nécessaires à son fonctionnement et de l'agrément, par le ministère des finances d'un agent comptable chargé de gérer ces mêmes crédits, il a bénéficié d'une avance consentie par le Centre des Œuvres Universitaires et Scolaires (COUS) d'Alger.

Elle est classée par le U.S. News & World Report au 97e rang du classement régional 2016 des universités arabes[1].

Histoire

Création et développement

L'université de Tizi-Ouzou est créée en 1977 (décret no 77-93 du , JORADP n. 51 du 26.06.1977, p. 647) sous forme de Centre universitaire rattaché à l'université d'Alger. En 1989 le C.U.T.O devient une université à part entière (décret no 89-139 du ). Quelque 490 étudiants y firent leur entrée en 1977 mais ce nombre ne cesse de croître année après année pour atteindre en 2009 quelque 42 000 étudiants.

En 1984, le Centre universitaire de Tizi-Ouzou éclate en 9 instituts :

  • INES des Sciences Juridiques et Administratives (présentement Faculté de droit et des sciences politiques, FDSP)
  • INES d'Agronomie
  • INES de Biologie
  • INES des Lettres et littérature arabes
  • INES de Génie Civil
  • INES des Sciences Économiques
  • INES des Sciences Médicales
  • INES d'Électronique et Informatique

En 1989, cinq nouveaux départements y sont créés :

  • Département d'Architecture.
  • Département d'Électronique.
  • Département des Langues Étrangères
  • Département des Sciences Exactes
  • Département de Génie Mécanique

En 1991, les quatre premiers départements cités deviennent des instituts. Quant au cinquième, il n'est érigé en institut qu'en 1995.

En 1990, le département des Langues et Culture Amazigh a vu le jour par arrêté ministériel[2].

L'université compte actuellement 9 facultés réparties sur plusieurs sites notamment Boukhalfa (faculté de Droit et Sciences politiques, et Résidences), Hesnaoua, Bastos (Technologie + Résidences), Tamda (Sciences Humaines, Annexes facultés de sciences, d'informatique, de Médecine,... et Résidences)...

Le printemps berbère

En 1980, l'université de Tizi-Ouzou a été au cœur des événements connus sous l'appellation de printemps berbère. Une conférence de Mouloud Mammeri sur la poésie kabyle ancienne a été annulée sous l'ordre des autorités politiques et Mouloud Mammeri qui venait d'Alger a été arrêté à Draa-Ben-Khedda. Pour protester, les étudiants occupèrent le campus et la police les délogea avec force le [réf. souhaitée]. Le mouvement de protestation parti de l'université s'est élargi rapidement à toute la population, ce qui donna naissance au Mouvement Culturel Berbère (MCB)[réf. souhaitée], cheville ouvrière de la contestation qui a porté des années durant la revendication identitaire et la lutte pour la reconnaissance de la langue et de la culture berbères en Algérie.

Les études berbères

La première thèse de doctorat en linguistique berbère a été soutenue à l'université de Tizi-Ouzou le [réf. souhaitée]. L'université de Tizi-Ouzou est la première université algérienne à être dotée d'un département de langue et culture berbères (DLCA) en [réf. souhaitée], suivie par un autre à l'université de Béjaïa et tout dernièrement par un nouveau à l'université de Bouira.

Notes et références

  1. « Search Top Arab Region Universities | US News Best Arab Region Universities » (consulté le )
  2. MESRS, signé par le Ministre Rachedi. Bulletin de l'enseignement supérieur, 1er trimestre 1990, p. 23. Arrêté n.11 du 24/01/1990

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

Sur les autres projets Wikimedia :