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Pétra

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Pétra (de πέτρα petra, « rocher » en grec ancien ; البتراء Al-Butrāʾ en arabe), de son nom sémitique[1] Reqem ou Raqmu (« la Bariolée »), est une ancienne cité troglodytique située dans l'actuelle Jordanie, au cœur d'un bassin bordé par les montagnes qui forment le flanc oriental de l'Arabah (Wadi Araba), grande vallée prolongeant le grand rift vers le nord et qui s'étend de la mer Morte au golfe d'Aqaba.

Elle était dans l'Antiquité une ville édomite puis est devenue la capitale du royaume des Nabatéens. Vers le VIIIe siècle, les habitants quittent la cité à la suite de la baisse du commerce et de catastrophes naturelles. Oublié à l'époque moderne, le site a été révélé au monde occidental par l'explorateur suisse Johann Ludwig Burckhardt en 1812.

Les nombreux bâtiments, dont les façades monumentales sont directement taillées dans la roche, en font un monument culturel unique qui, depuis le 6 décembre 1985, est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. La zone autour du site est également, depuis 1993, un parc national archéologique.

Géographie

Pétra est situé à mi-chemin entre le golfe d'Aqaba et la mer Morte à une altitude de 800 à 1 396 mètres au-dessus du niveau de la mer, dans un fond de vallée de la région montagneuse d'Édom, à l'est de la vallée de l'Arabah.

Le site de Pétra se trouve à près de 200 km au Sud de la capitale jordanienne Amman, soit à environ 3 heures de route[2].

La situation dissimulée de Pétra, entre des rochers aux parois abruptes, ainsi qu'un approvisionnement sûr en eau en firent un lieu à la géographie favorable, propice au développement prospère d'une cité. L'endroit n'est accessible que par un étroit sentier montagneux par le nord-ouest ou à l'est par un canyon d'environ 1,5 kilomètre de long et jusqu’à 200 mètres de profondeur, le Sîq, l'accès principal, qui, à l'endroit le plus étroit, ne mesure seulement que deux mètres de large.

L'eau et la sécurité ont fait de Pétra une halte au croisement de plusieurs routes caravanières qui reliaient l'Égypte à la Syrie et l'Arabie du Sud à la Méditerranée, chargées principalement de produits de luxe (épices et soie en provenance d'Inde, ivoire en provenance d'Afrique, perles de la Mer Rouge et justement de l'encens du sud de l'Arabie). La résine de l'« arbre à encens » (Boswellia) était convoité dans le monde antique tout entier comme une offrande religieuse particulièrement précieuse, mais également comme médicament.

Le commerce intermédiaire et des droits de douane produisaient d'importants profits pour les Nabatéens. De ce fait, la ville abrita du Ve siècle av. J.-C. au IIIe siècle un important marché.

Plan détaillé de la ville

Plan détaillé de la ville de Pétra, Jordanie.

         Rempart              Chemin d'accès

  • Anciens bâtiments, tombes rupestres ou temples
  • Bâtiments récents, principalement destinés au tourisme
  • Double carré : Haut-lieu
    Carré avec rond central : Forteresse des Croisés
    Carré barré : Fouille

    Géologie

    Pétra étant une ville « creusée » et située dans des renfoncements montagneux, la roche et la pierre est visible partout sur le site. Celle-ci est composé de grès, roche détritique issue de l’agrégation et la cimentation (ou diagenèse) de grains de sable. Il s'agit donc d'une roche cohérente et dure[3]. Elle apparaît par strates et donne parfois des déclinaisons de couleurs chatoyantes qui sont renforcées par l'intensité de la lumière, particulièrement en fin d'après-midi[2].

    Pétra est situé dans une région à forte sismicité : elle se situe à l'endroit où la plaque d'Arabie se sépare de la plaque d'Afrique. Ceci est renforcé par la proximité de la vallée du grand rift. Le 19 mai 363, en 419, 551 et 747, des tremblements de terre ont endommagé la ville et ses monuments[4],[5].

    La nappe phréatique d'eau salée située en dessous de Pétra remonte et dégrade les monuments à leur base.

    Aux alentours de Pétra, on peut trouver des roches contenant de la silice, que les Nabatéens ont pu extraire dans des carrières pour faire du béton imperméable[6].

    Cette géologie particulière a permis aux habitants de Pétra de se cacher et de se protéger des attaques.

    L'irrigation

    L'eau est nécessaire aux développement des activités humaines. Les sources étant peu abondantes dans cette région semi-désertique, c'est l'eau de pluie, environ 15 cm par an[7] (aujourd'hui de 50 à 250 mm[8]), qui assurait l'essentiel des besoins. Les sources seules ne pouvaient fournir de l'eau que pour quelques familles[7]. Les Nabatéens mirent donc en place des règles de répartition de la consommation de l'eau[7].

    La situation géographiquement basse de Pétra, plus précisément dans une cuvette, permettait la récupération des eaux pluviales dans un bassin de 92 km² grâce à la relative imperméabilité des roches[9]. Cette faible absorption de l'eau posait néanmoins de nombreux problèmes, comme des crues très puissantes et donc destructrices. En effet, avant d'être dévié au XXe siècle, le cours d'eau du Wadi Moussa (« ruisseau de Moïse ») qui coulait depuis la source d'Aïn Moussa (« source de Moïse ») dans le Sîq jusqu’au village de Gaia avait causé des crues très meurtrières comme en 1963[9]. Il existe aussi un « petit Sîq » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique qui rejoint le Sîq principal près des tombes royales[10].

    Au Ier siècle Strabon dira que les habitants de Pétra « ont des sources en abondance, que ce soit pour des fins domestiques ou pour arroser leurs jardins » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique[7].

    L'aqueduc creusé dans la roche pour acheminer l'eau

    Des installations de collecte et de distribution d'eau sont encore visibles de nos jours pour stocker ou transporter l'eau malgré le relief escarpé, notamment des barrages hydrauliques et des réservoirs à ciel ouvert[9]. Il existait également un important réseau de citernes souterraines. Au nord-est et sud-est de Pétra, les eaux du Sîq coulaient dans des galeries couvertes de plâtre imperméable et taillées dans la roche, ou dans un réseau hydraulique en pente douce constitué de tuyaux en terre cuite ou en céramique[7],[9]. Ce réseau alimentait l'aqueduc[11], les 200 citernes (dont plusieurs sur le mont Umm al-Beira, ou « Mère des citernes » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique[12]), beaucoup de réservoirs et un nymphaeum, ou fontaine publique[7]. Un réseau de plus gros débit permettait aussi de capter l'eau de source plus éloignée et d'alimenter des quartiers en hauteur[9]. Ces réseaux amenaient environ 40 millions de litres d'eau par jour à Pétra[7].

    Le système de distribution d'eau a été comparé avec celui de Rome à la même époque, également très avancé, bien que les tailles des deux cités fussent très différentes, Rome étant beaucoup plus peuplée. Il était néanmoins suffisant pour couvrir les besoins de la cité[13].

    L'eau, d'une importance cruciale, fut même utilisée comme moyen de pression. Ainsi les Romains coupèrent-ils l'aqueduc, lors d'un siège de la ville, afin de faire céder les habitants plus rapidement[réf. nécessaire].

    Le résultat de cette maîtrise de l'eau était, à l'époque, la création d'une véritable oasis artificielle. Seuls des vestiges de ces installations sont encore visibles.

    L'agriculture et l'élevage

    Lorsque la ville était en plein essor, l'eau servait essentiellement à la consommation des habitants et du bétail, ainsi que dans un second temps à l'arrosage des jardins[14].

    Des céréales, comme de l'orge ou du blé, des arbres fruitiers et des vignes étaient sans doute cultivés à Pétra. Des pressoirs creusés dans des rochers ont été retrouvés, probablement de la période de domination romaine où le vin était d'une grande importance[14].

    De nos jours, autour du site sont visibles des aménagements agricoles comme des cultures en terrasses dans le secteur de Zurrabeh, créés pour lutter contre l'érosion des sols et avoir des rendements plus élevés. Depuis l'abandon du site, le manque d'entretien des aménagements hydrauliques a détruit l'essentiel des barrages ; seuls quelques restes sont encore visibles, tels qu'un type d'ouvrage particulier de distribution d'eau dans le lieu dit des « jardins romains »[14].

    Actuellement, des troupeaux de chèvres noires sont également visibles autour du site de Pétra. Leur domestication est prouvée depuis le néolithique[14].

    Histoire

    L'histoire de Pétra est longue, sa vallée étant particulièrement prisée pour sa facilité de défense. Toutefois, ses premiers habitants ayant été nomades, on n'a de traces solides de son habitation que depuis l'époque nabatéenne, cette civilisation ayant beaucoup construit et y ayant vécu le plus longtemps. La région étant quasi abandonnée après la période byzantine, il y a peu de sources parlant de cette époque, laissant un grand vide dans l'histoire de la ville. Ce n'est qu'après la redécouverte de la ville par Johann Ludwig Burckhardt en 1812 qu'on trouve de nombreuses sources parlant de Pétra.

    Vue panoramique du Haut-lieu du Sacrifice sur la ville basse de Pétra.

    Néolithique

    Des découvertes sur le site de Beidha, à quelques kilomètres de Pétra, ont démontrées l'existence d'installations sédentaires datant d'une période estimée entre - 10 000 et - 8 000[15]. L'établissement le plus ancien trouvé à Pétra elle-même date de l'âge du fer[16].

    Antiquité

    Période édomite

    Selon Léon de Laborde, les premières traces d'installations sédentaires édomites sur le site de Pétra remontent à la fin du VIIIe siècle av. J.-C. et du VIIe siècle av. J.-C.. Ils dominent alors toute la région[15]. Les Édomites choisissent de s'implanter sur les collines proches de Pétra, dont Umm al-Beira (« Mère des citernes » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, puisqu'il y en avait plusieurs au sommet)[12] plutôt que les lieux exacts sur lesquels les Nabatéens s'installeront. Piètres bâtisseurs, ils sont cependant très doués pour la poterie[17].

    Il se seraient opposés, selon la Bible, au passage de Moïse lors de l'Exode, car descendants d'Esaü, frères ennemis des Hébreux. Dans un souci de localisation des étapes de l'Exode, Laborde ainsi que les différents explorateurs nommeront les différents lieux par des dénominations bibliques : Wadi Moussa « ruisseau de Moïse », Khazne al-Firaun « trésor du Pharaon »…

    Pétra, comme Bosra, sera prise jusqu'au XXe siècle pour la ville mentionnée dans la Bible (II Rois, XIV, 7 ; Isaïe, XVI, 1) sous le nom de Sela (de פטרה sela, « rocher » en hébreu), la capitale des Édomites, avant que des recherches archéologiques puissent expliquer qu'il s'agit de deux villes différentes, Sela étant plus au nord[18].

    Période nabatéenne

    Les routes commerciales terrestres des Nabatéens font de Pétra un centre de commerce important pour l'époque.

    L'arrivée des Nabatéens, peuple nomade arabe, remonte probablement du VIe siècle av. J.-C., date à laquelle ils entrent en pays d'Édom et prennent le contrôle de Pétra[15]. Les Édomites sont en fait partis s'installer dans la région d'Hébron, abandonnant le site[18]. Rapidement, les Nabatéens se sédentarisent dans la région laissée libre.

    La période nabatéenne est mieux documentée que les autres époques de l'Antiquité, mais les ravages du temps ayant détruit la plus grande partie des documents (écrits sur papyrus et d'autres supports décomposant facilement), les sources d'époque sont rares, ne nous laissant que les dates parfois précises d'événements gravés dans le grès des murs de la ville et les étapes de construction des monuments pour essayer d'apercevoir cette époque de son histoire.

    En -312, le général macédonien Antigone le Borgne échoue dans sa tentative de s'emparer de la ville[15].

    Au IVe siècle av. J.-C., la ville s'étend sur plus de dix km². Les Nabatéens se font connaître pour leurs techniques de poterie de très haute qualité[19], savoir sûrement transmis par les Édomites[17].

    Vers la fin du IVe siècle av. J.-C. et au début du IIe siècle av. J.-C., les Nabatéens semblent totalement indépendants malgré la domination régionale des Ptolémée et vers la fin du IIIe siècle av. J.-C., les Nabatéens soutiennent Antiochos III qui repousse les Ptolémée vers le Sud[15].

    Entre -93 et -90, le roi nabatéen Obodas Ier bat Alexandre Jannée sur le plateau du Golan, mettant fin aux vues expansionnistes des Hasmonéens sur Pétra et son royaume[20]. Il conquiert ainsi les pays de Moab et de Galaad, à l'est du Jourdain qu'il reperdra malgré sa nouvelle victoire sur Jannée vers -82[15].

    En -85, Obodas Ier bat le séleucide Antiochos XII qui est tué au combat. Les Nabatéens déifieront Obodas à sa mort, organisant un culte pour lui et lui bâtissant le Deir en hommage[15].

    Le roi Arétas III, fils d'Obodas Ier étend le pouvoir des Nabatéens jusqu’à Damas[15]. La cité se développe grâce au commerce sur la route de l'encens. Cet itinéraire terrestre historique partait du Yémen le long de la côte occidentale de l'Arabie et se divisait à Pétra en une branche nord-occidentale qui conduisait à Gaza, et en une nord-orientale en direction de Damas. L'eau et la sécurité ont fait de Pétra une halte pour les caravanes du sud de l'Arabie, chargées principalement de produits de luxe (épices et soie en provenance d'Inde, ivoire en provenance d'Afrique, perles de la mer Rouge et encens du sud de l'Arabie, entre autres produits hautement convoités). La résine du boswellia (l'« arbre à encens ») était convoitée dans le monde antique tout entier comme une offrande religieuse particulièrement précieuse, mais également comme médicament[21]. Le commerce intermédiaire et des droits de douane produisaient d'importants profits pour les Nabatéens, qui donnaient aux caravaniers de l'eau et leur montraient où s'abriter la nuit - contre paiement[22].

    Tombeaux royaux.

    Le roi nabatéen Malichos Ier puis Obodas III font échouer plusieurs expéditions romaines vers l'Arabie heureuse dont celle vers -25 et -24 du préfet d'Égypte Gaius Aelius Gallus[15]. Les Romains tentent en effet de découvrir l'origine des épices et des parfums que les Nabatéens commerçaient[20] afin de ne plus passer par leur intermédiaire.

    La ville atteint son apogée en l'an 50. Elle aurait abrité à cette époque jusqu’à 20 000 habitants[23], mais les sources divergent fortement sur ce nombre : d'autres estimations vont de 30 000 à 40 000 habitants[24].

    Durant le règne du roi nabatéen Obodas III de -30 à -9, le royaume nabatéen subit un important élan culturel. C'est à cette époque que la plupart de tombeaux et temples sont construits[20].

    Les Nabatéens adorent les dieux et les déesses arabes des temps pré-islamiques aussi bien que quelques-uns de leurs rois déifiés. Dusares est à l'époque le principal dieu masculin accompagné de sa trinité féminine : Uzza, Allat et Manat. Beaucoup de statues taillées dans la roche dépeignent ces dieux et déesses[25].

    Diodore de Sicile et Strabon sont les seuls à laisser sur cette période deux textes développés sur Pétra. Ces textes font état des importantes richesses de ce peuple arabe provenant du commerce caravanier entre Asie et Europe mais ne s'accordent pas sur leur mode de vie : sédentaire ou nomade, paysans ou citadins[26]. Reqem (« la Bariolée »), le nom sémitique de Pétra sera retrouvé également dans les Manuscrits de Qumrân.

    Période romaine

    La province romaine d'Arabie Pétrée.

    Une confédération regroupant dix Cités-États nommée décapole est mise en place proche de Pétra[17]. Elle sera conquise par Rome en 63 av. JC.

    En 106, sans doute après la mort du dernier roi nabatéen Rabbel II, puisqu'il n'y a eu apparemment aucun combat, le royaume est annexé par Cornelius Palma, gouverneur de Syrie, sur ordre de Trajan. Lequel fera de Bosra, à l'époque devenant vite la seconde ville nabatéenne en importance[27], la capitale de la nouvelle province romaine d'Arabie (provencia Arabia). L'empereur Trajan renomme Bosra (alors appelée Bostra) en Nea Traiane Bostra, ou « Nouvelle Bostra de Trajan » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, et Pétra reçoit le titre honorifique de métropole (metropolis). Un peu plus tard, en 114[4],[27] elle devient une base pour les attaques romaines contre l'empire des Parthes en Iran, à l'est[28].

    L'ouverture des routes maritimes à l'époque romaine porte un coup fatal à Pétra et aux Nabatéens car les routes commerciales ne passent plus par la ville. Après l'occupation romaine quelques caravanes s'arrêtent encore à Pétra, mais elles deviennent plus rares au fil du temps[28], malgré la construction d'une route romaine de 400 km reliant Bosra, Pétra et le golfe d'Aqaba[27].

    L'empereur Hadrien se rend sur le site en 131, il lui donne son nom : Pétra Hadriana[17].

    Le développement de l'urbanisme révèle une période prospère durant la « Pax Romana »[29].

    Lors de la réorganisation de l'Empire initiée par l'empereur Dioclétien elle devient la capitale de la « Palaestina taertia ou Palaestina salutaris » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique[24].

    Selon la tradition arabe, Pétra est l'endroit où Moïse, lors de l'Exode du peuple israëlien d'Égypte, fit jaillir une source d'une pierre en la frappant avec son bâton. Le village proche de Wadi Moussa et certains lieux rappellent donc aujourd'hui encore Moïse. Myriam, la sœur de Moïse, y possède un tombeau.

    Période byzantine

    Détail d'une mosaïque de l'église byzantine de Pétra.

    Le christianisme pénètre à Pétra vers le IVe siècle, près de 500 ans après l'établissement de Pétra comme centre commercial.

    En l'an 330 le premier empereur chrétien, Constantin Ier, fait de Byzance sa nouvelle capitale et la renomme Constantinople. Pétra tombe sous la domination byzantine et l'empire encourage la diffusion de la foi chrétienne en construisant des églises, comme ailleurs dans l'empire. Les habitants de la ville restent fidèles à leur foi pendant longtemps, mais en 350 Pétra a un évêque, et un siècle plus tard de grandes églises[30]. Athanase d'Alexandrie mentionne un évêque de Pétra nommé « Asterius »[31]. Le Deir sera même utilisé comme église durant cette période, des croix peintes sur ses murs[32], et trois autres églises seront découvertes lors de recherches[17]. La vaste « Tombe de l'urne » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique de l'époque nabatéenne, qui correspond à la tombe de Malichos II ou d'Arétas IV[33], devient une sorte de cathédrale en l'an 446[32]. Au nord de Pétra on trouve plusieurs tombes avec des croix gravées, indiquant que les chrétiens y enterraient leurs morts[34].

    Un fort tremblement de terre frappe Pétra le , endommageant des monuments, dont le théâtre, et les aqueducs. Cyril, évêque de Jérusalem, dira que « presque la moitié » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique de la ville fut détruite quand le tremblement de terre frappa « à la troisième heure, et particulièrement à la neuvième heure de la nuit » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, décrivant le tremblement de terre et sa puissante réplique. La ville étant déjà affaiblie par le manque de commerce depuis le début de la domination romaine, elle ne peut pas se reconstruire et se vide lentement[5].

    Moyen Âge

    Château fort en ruine à Al Karak, à mi chemin entre Pétra et Amman.

    La conquête islamique de 629 - 632 passe par la région et semble avoir ignoré Pétra[30]. La dernière mention de Pétra se trouve dans un texte écrit par Anthenogenes, évêque de la ville, vers la fin du Ve siècle ou le début du VIe[35].

    Conquise par les Arabes, dont l'impact sur la ville est incertain[35], la ville, qui est devenue un village vers 700, à cause du lent exode des habitants[30], est finalement prise par les croisés avant d'être complètement oubliée.

    Pendant la Première croisade, la ville est occupée par Baudouin de Boulogne du Royaume de Jérusalem et forme le deuxième fief de la baronnie d'Al Karak dans la Seigneurie d'Outre-Jourdain.

    Lors de la domination franque, plusieurs fortifications croisées seront construites dont les forteresses Al-Wu'ayrah et Al-Habis.

    La ville reste entre les mains des Francs jusqu'en 1187, année où Saladin les repousse lors de la bataille de Hattin et à Kérak pour occuper la région.

    Un pèlerin allemand nommé Thetmar révèle être passé proche de Pétra en 1217 et le sultan Az-Zâhir Rukn ad-Dîn Baybars al-Bunduqdari traverse la ville en 1276[4],[35].

    Période moderne

    Johann Ludwig Burckhardt

    Pétra est révélée au monde occidental en 1812 par Johann Ludwig Burckhardt, un voyageur suisse déguisé en Arabe, qui se fait appeler Cheikh Ibrahim. Il suivit la route reliant Damas à l'Égypte et qui passait par la Jordanie. Il a entendu dire qu'à proximité du village de Wadi Moussa se trouvent, au milieu d'une forteresse naturelle, des vestiges extraordinaires. Dans cette région qui appartenait alors à l'Empire ottoman, on se méfie des personnes curieuses d'antiquités considérées comme « œuvres des Infidèles » ; car à cette époque la situation politique et religieuse est tendue. Burckhardt se présente alors comme un pèlerin souhaitant sacrifier une chèvre au prophète Aaron dont le tombeau, construit au XIIIe siècle, est censé se trouver au-delà des ruines, au sommet du djebel Haroun. Accompagné par son guide, il traverse la ville antique le 22 août 1812 sans pouvoir un seul instant s'arrêter pour prendre des notes ou dessiner mais conscient de l'importance de tels vestiges et du fait que les ruines proche de Wadi Moussa sont celles de Pétra. Enthousiaste, il répand la nouvelle parmi les Occidentaux installés en Orient et en Égypte et fera part de ses conclusions dans son livre Travels in Syria and the Holy Land dont l'édition en 1823 ne se fera que cinq ans après sa mort[36].

    D'autres tentatives d'explorations furent alors ébauchées pour explorer Pétra, malgré la méfiance des autochtones. C'est seulement en mai 1818 (soit six ans après l'expédition de Burckhardt), qu'une dizaine de personnes provenant de Jérusalem, dont William John Bankes, le drogman Giovanni Finati et les officiers de marine C. L. Irby et J. Mangles, parviennent à rester quelques temps sur place, malheureusement pas plus de deux jours, des rivalités entre chefs de tribus les obligeant à partir plus tôt que prévu[37].

    À partir de 1828 commencent les premières véritables missions archéologiques. Et à partir de 1830, le site devient un lieu de visite, complément de pèlerinages religieux, et source de nombreux profits pour les chefs des tribus alentours.

    Architecture

    Généralités

    Plan au sol de l'église byzantine.
    I : Cour
    II : Atrium
    III : Baptistère
    IV : Mosaïques
    V : Parchemins

    Au début, les Nabatéens étant un peuple autrefois nomade, leurs constructions étaient de simples tentes en peau de chèvre[38].

    Un peu plus tard les habitations taillées dans la roche étaient très simples, à façades lisses décorées d'une ou deux découpes en forme d'escalier avec une porte excavée dans la partie inférieure. C'était une adaptation nabatéenne des tombeaux de Syrie ; étant en contact constant avec les civilisations environnantes, ils s'inspirèrent du style de plusieurs d'entre elles, en particulier d'Alexandrie[39].

    Au Ier siècle démarre la construction de structures monumentales : le Deir et les tombeaux du Palais et du Corinthien. Durant le IIe siècle ils adoptent des détails architecturaux hellénistiques (frise, architrave, pilastre...) et créent un nouveau style de chapiteau encore aujourd'hui appelé « nabatéen » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique. Ils utilisent de plus en plus de structures entièrement décoratives, dont certaines inspirées de la culture autochtone : rosettes, animaux de la région ou d'ailleurs (éléphants, lions, aigles...), sculptures inspirées de la Grèce antique (dont celles de Méduse, qui transformait tout être qui la regardait en pierre), de sphinx, de griffon...[40],[41] Les familles les plus riches de la ville embauchent des architectes pour créer des tombeaux à façades très décorées[39]. Ils font également décorer l'intérieur de leurs demeures, le stuc y étant peint en couleurs vives[42]. Strabon dira qu'à Pétra les autorités « condamnent publiquement à une amende ceux qui diminuent leur richesse et confèrent des honneurs à ceux qui les augmentent » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique ; les habitants font étalage de leurs richesses en faisant construire des tombeaux et des monuments imposants[43].

    Détail de colonne avec décoration en forme de tête d'éléphant

    Bien que les bâtiments publics, les monuments et les tombeaux montrent une forte influence hellénistique et d'autres civilisations, avec leurs colonnes, péristyles et autres détails étrangers, les espaces privés, où les Nabatéens dorment, mangent et travaillent, sont plutôt de style arabe. Souvent sans fenêtres, ils donnent sur de petites cours intérieures tranquilles, comme c'est encore le cas au Moyen-Orient. Les toits des habitations basses (d'un ou deux étages), sont plates et sans tuiles et tous sauf les riches, qui préféraient les mosaïques, ont des planchers dallés. Il y a souvent des bancs en pierre où s'asseoir pendant les repas, mais le reste des meubles semblent avoir été en bois car on n'en trouve pratiquement pas de traces. Les cuisines sont dans un bâtiment éloigné de l'habitation principale pour minimiser le risque d'incendie, comme c'est encore le cas dans beaucoup de pays[44].

    Ils construisent également beaucoup de colonnes, les utilisant à l'extérieur et à l'intérieur de leurs bâtiments. À l'extérieur elles servent à séparer les cours intérieures et d'autres structures, et à l'intérieur à décorer et à séparer les différentes pièces[45]. Lors de l'occupation romaine, les Romains construisent une rue rectiligne, bordée de portiques à colonnes, vers le marché de la ville ; auparavant toutes les rues suivaient les contours de la vallée, la rue principale suivant le cours du Sîq[46].

    La plupart des bâtiments de Pétra ne sont pas construits sur un quadrillage de voies mais sur les terrasses naturelles des parois des vallées, ou creusées à même la roche. Les quartiers partent des sources et ont pu débuter en tant que simples camps tribaux. À ez-Zantur, un quartier au-dessus de la voie romaine, on trouve des traces d'une habitation en pierre du Ier siècle av. J.-C. ; sur le même emplacement on trouve une villa fastueuse construite au Ier siècle[47].

    Les architectes planifient leurs œuvres en sculptant des plans sur la roche à des hauteurs allant jusqu’à 30 mètres[48]. Ils pouvaient construire une façade de deux manières : de haut en bas avec une seule équipe, ou avec deux équipes travaillant simultanément, une partant du haut et une autre du bas. Quand ils construisaient de haut en bas, ils utilisaient en général une plateforme taillée à même la roche ; quand une section était finie, ils détruisaient le niveau inférieur pour faire une plateforme plus basse. Les ouvriers utilisaient les fissures préexistantes dans la roche pour faciliter l'excavation ; quand ce n'était pas possible, on devait creuseur un trou dans la roche et y insérer du bois, qui, une fois mouillé, gonflait et exerçait une pression intense sur la roche environnante, la brisant[49].

    Aux endroits considérés sacrés les Nabatéens mettent des pierres levées appelées « baétryles » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, littéralement « maison de dieu » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique. Elles servent à signaler la présence d'un dieu[50].

    L'entrée du Sîq était surmontée d'une grande arche dont il ne reste aujourd'hui que des traces sur un côté à cause des ravages de l'érosion, des tremblements de terre et des crues[51]. Tout au long des murs on trouve des petites niches contenant des sculptures de dieux[52].

    Une muraille, dont il ne reste que peu de traces, protégeait Pétra et sa vallée d'attaques ennemies[53].

    Il est à noter que la relative bonne conservation des monuments vient du fait que, par tradition, les habitants des villages voisins « entretenaient » la cité et ce jusqu'aux environs du XIXe siècle[26], ce qui explique leur relatif bon état de conservation.

    Principaux monuments

    On trouve autour de Pétra des tombeaux creusés à même la roche et qui présentent des façades de type hellénistique dont la célèbre Khazneh et le monastère Deir. On y trouve aussi vingt rochers appelés les « jinns » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, qui représentaient peut-être des dieux veillant sur la ville[6].

    Le Sîq est également souvent représenté par son côté mystérieux et monumental ainsi que la suite du Khazne al-Firaun, la « voie » centrale de Pétra.

    Construit au Ier siècle, un théâtre romain taillé dans la roche pouvait accueillir de 3 000 à 8 500 personnes, selon les sources[17],[54]. C'était un mélange de roche taillée et de maçonnerie; il avait un orchestre semi-circulaire et des gradins en trois niveaux superposés en forme de lune croissante[54]. Le théâtre a été découvert en 1961 et exhumé par une équipe d'archéologues américains. Des chambres funéraires enclavées dans le massif rocheux situé derrière le théâtre avaient été mises au jour lors de sa construction.

    Le Qasr el-Bint était un des principaux temples de la cité et une des rares structures construites plutôt que creusées dans la roche. Détruit par un tremblement de terre, il fut reconstruit.

    Beaucoup des plus grands monuments (la Khazneh, le théâtre, le Qasr-el-Bint...) furent construits pendant le règne du roi Arétas IV (de l'an -9 à l'an 40)[46].

    Pendant la domination byzantine on construit de grandes églises fastueusement décorées de pierre venant de la Grèce, d'Égypte, et d'autres terres lointaines. On utilise souvent du marbre et du granit des anciens temples nabatéens et romains[32]. L'« Église byzantine », découverte en 1990, a été bâtie au Ve siècle, elle se trouve au nord de la rue à colonnades[29]. À l'époque elle était décorée de mosaïques et de tesseras en verre et en pierre, parfois recouvertes de feuille d'or. Son style était plutôt gréco-romain avec des détails inspirés de Pétra et de ses environs, ses plantes et ses animaux[55]. L'église est victime d'un incendie à la fin du Ve siècle qui détruit le marbre (éparpillé en plus de 4 000 fragments retrouvés par les archéologues), et abîme les plus de 140 papyri gardés dans une chambre connexe par une famille aisée ; ces documents nous sont aujourd'hui précieux pour mieux connaître l'empire byzantin[56].

    Recherches archéologiques

    Chronologie

    L'antiquaire William John Bankes, qui parvint à rester quelques jours sur le site et parcourir une grande partie de la ville, réussit à faire quelques croquis ; les conclusions de son voyage seront rendues publiques la même année que la sortie du livre de Burckhardt mais les croquis resteront inédits jusqu’à la fin du XXe siècle[37].

    C'est en fait les nombreux travaux, gravures et dessins archéologiques des Français Léon de Laborde et Louis Maurice Adolphe Linant de Bellefonds compilés dans le livre Voyage de l'Arabie Pétrée (1830) lors de leur mission de 1828, qui posent les bases du mythe nabatéen et focalisent l'intérêt occidental pour les vestiges de Pétra. Les deux associés et les seize personnes qui les accompagnent campent près des ruines malgré la crainte de la peste sévissant dans le village proche de Wadi Moussa. Pendant six journées leur travail et leurs relevés permettent de dresser la première carte de la ville[57].

    Plusieurs missions archéologiques suivent, notamment des géographes Gotthilf Heinrich von Schubert et Jules de Bertou en 1837, le spécialiste des études bibliques Edward Robinson en 1838, l'assyriologue Austen Henry Layard en 1840 et l'archéologue Honoré Théodoric d'Albert de Luynes en 1864. Les premières études se basent sur les tombeaux plus spectaculaires que les autres vestiges[58].

    Les populations locales se montrent hostiles aux fouilles[59].

    En 1897, les Dominicains de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem prennent des relevés des inscriptions et des monuments.

    En 1907, le spécialiste en monde arabe morave Alois Musil publia dans son œuvre cartographique Arabia Petraea les résultats d'une des premières expéditions à vocation scientifique ayant entrepris d'inventorier toutes les antiquités alors visibles à l'époque. Dans les années 1920 suivirent des mesures d'une plus grande précision des antiquaires Rudolf Ernst Brünnow et Alfred von Domaszewski permettant la réalisation d'une des premières cartes précises de Pétra. C'est à partir de 1924 que les « vraies » missions de fouilles commenceront[60].

    Les recherches ne se limitent pas au site. Beaucoup plus loin, une autre ville nabatéenne, Hégra est découverte par Charles Montagu Doughty[59].

    Les premières excavations archéologiques eurent lieu en 1929. D'autres suivirent de 1935 à 1937 et en 1954. En 1958, le British School of Archaeology commença à excaver le centre-ville. Des archéologues sont depuis lors constamment sur place.

    Depuis 1973, le département des Antiquités de Jordanie collabore avec plusieurs universités américaines pour la conduite des fouilles[60]. Les archéologues jordaniens, français, suisses, et américains on fait beaucoup de grandes découvertes durant la dernière grande campagne de fouilles de 1993 à 2002 : en 1998 on trouva un grand complexe de bassins près du Grand Temple[61], en 2000 une fastueuse villa nabatéenne hors du Sîq, et en 2003 des tombes taillées dans la roche en dessous du Khazneh[62]. Le relief de la ville étant très difficile à certains endroits, et l'érosion ayant fait des dégâts, les archéologues demandèrent à un alpiniste d'escalader une paroi pour atteindre une tombe, mais il n'y trouva que des os, la tombe ayant été pillée[63]. Sur un petit plateau de l'une des falaises on trouva un lieu réservé aux cérémonies religieuses, où se déroulait probablement des sacrifices d'animaux dont le sang devait couler sur la paroi de la falaise[64]. Sous la direction de l'autorité des antiquités jordanienne, des scientifiques américains de l'Université Brown de Providence révélèrent les restes du temple principal (Qasr al-Bint) dans le centre-ville ainsi que le secteur autour de la porte de Temenos. En tout, il n'a été excavé, jusqu’à présent, qu'un seul pour cent de la surface de la cité de Pétra.

    L'écriture

    Ce sont les recherches sur les inscriptions de Pétra ou d'Hégra qui permettent les plus grandes avancées[65]. Il y a 4 000 inscriptions gravées sur les roches de Pétra, dont 80% de signatures, principalement de pèlerins des religions pré-Islamiques y laissant trace de leur piété[66]. Les Nabatéens ayant le plus souvent écrit sur papyrus et cuir, qui se décomposent rapidement, il ne nous reste que les inscriptions sur la roche, à Pétra et ailleurs au Moyen-Orient, où cet alphabet fut assez courant[66].

    Le savant E. Beer déchiffre dès 1840 l'alphabet, forme particulière d'écriture araméenne mêlée à l'arabe (elle est peut être à l'origine du style d'écriture de cette dernière[66]), et les Français Eugène-Melchior de Vogüé puis William Henry Waddington complètent les recherches[67]. Écrit de droite à gauche, l'alphabet se composait de vingt-deux consonnes ; comme certaines langues apparentées, dont l'hébreu, les voyelles sont déduites par le lecteur[66]. Il semble que le style de l'écriture présente sur les rochers, ses ligatures et ses courbes, dérive d'une écriture sur papyrus créée par les scribes, et que ce style fut copié lors du travail des inscriptions sur la roche avec le marteau et le burin[66].

    Les Nabatéens ayant été en contact permanent avec d'autres grandes civilisations de l'époque, ils utilisèrent le grec ancien et le latin pour leurs documents les plus importants[68].

    Les numismates parviennent à identifier les pièces de monnaie émises pendant environ deux siècles par les Nabatéens, qui imitèrent la monnaie grecque[68], et retracent ainsi l'essentiel de l'histoire de la royauté nabatéenne[58].

    Pétra dans les arts

    La culture anglo-saxonne a principalement connu Pétra par l'intermédiaire du religieux britannique John William Burgon qui la décrivait comme a rose-red city half as old as time (« une cité vermeille, moitié vieille comme le temps ») mais lui-même, comme nombre de ses contemporains, ne s'est jamais rendu dans la ville et il ne l'a connue que par les lithographies et peintures de l'Écossais David Roberts, qui dès 1839 les publia dans son livre Égypte, Syrie et Terre sainte[69]. En effet, jusqu'après la Première Guerre mondiale, la ville est restée seulement accessible aux Européens accompagnés de guides locaux et d'escortes armées.

    En 1868, la « caravane des peintres français », composée de Gérôme, Bonnat, Paul Lenoir, le guide-interprète Mousali et le photographe Goupil, tente de dépeindre lors de son voyage dans le Sinaï, Fayoum et Pétra, les atouts culturels de la ville mais le résultat est décevant car pendant deux jours, des pluies torrentielles ne permettent pas de travailler[70].

    Dans les années 1930, Agatha Christie situe l'intrigue de son roman policier Rendez-vous avec la mort (1937) à Pétra.

    Tintin, héros de bande dessinée belge, visite Pétra dans l'album Coke en stock[71].

    Hollywood, à travers des films tels que Indiana Jones et la Dernière Croisade, Mortal Kombat, destruction finale et Le Retour de la momie profite des décors particuliers de Pétra[72].

    Tourisme

    Généralités

    Le tourisme à Pétra ne s'est développé qu'après la Première Guerre mondiale. Avant, la ville était restée seulement accessible aux touristes et aux chercheurs lorsqu'ils étaient accompagnés de guides locaux et d'escortes armées. Les nomades Bedul habitaient dans les ruines de Pétra jusqu'aux années 1980 ; ils sont aujourd'hui guides touristiques ou commerçants établis aux environs[73].

    Pétra est le site le plus visité de Jordanie avec 310 271 visiteurs en 2004 et 393 186 en 2005, soit une hausse de 26,7% entre ces deux années. En 1991 elle recevait 41 000 visiteurs, soit environ dix fois moins qu'aujourd'hui[74]. Cependant le secteur du tourisme est dépendant de la conjoncture économique et des instabilités politiques de la région, ainsi en 2003, lors de la guerre en Irak, il y eut seulement 160 658 visiteurs à Pétra et la Jordanie a vu la saison touristique 2002 et 2003 sacrifiée[75]. En comparaison, le site de Jerash, deuxième site du pays en nombre de visiteurs, reçoit 214 550 visiteurs en 2006, soit à peu près deux fois moins de visites[76].

    Avant l'entrée du Sîq, un pôle touristique comprenant notamment des hôtels de luxe a été créé à la fin du XXe siècle. La capacité de l'offre des 23 hôtels répartis autour de Pétra est de 589 chambres pour 1 290 lits[76].

    L'entrée au site est payante et les prix d'entrée au site sont particulièrement élevés pour un pays en développement. Ceci s'explique car l'essentiel des touristes à Pétra sont étrangers, particulièrement en provenance d'Europe et d'Amérique du Nord[77]. Le site représente donc, avec énormément de revenus directs et indirects, un véritable poumon économique en Jordanie.

    Cet afflux de devises étrangères provoque des migrations de population vers le site de Pétra et le village de Gaia qui subit un développement démographique important.

    Une visite nocturne de Pétra, à la lueur de 1 800 bougies, est possible pour découvrir la ville sous un autre angle[78]. Les Bedul et autres autochtones offrent aux touristes des promenades à dos d'âne, de cheval ou de chameau[6], mais cette pratique est déconseillée par les autorités du parc et par l'UNESCO parce que la poussière levée par les pas des animaux s'incruste dans les fissures et les recoins du Sîq et des ruines, les endommageant[8].

    Les meilleurs périodes pour découvrir Pétra vont de mars à avril et de septembre à novembre[2].

    Musées

    Pétra compte deux musées majeurs. Le premier, le musée archéologique de Pétra, est situé dans une ancienne grotte nabatéenne de la colline d'al-Habis. Il présente des artefacts des différentes périodes, des Édomites aux Romains. Créé en 1963, sa collection est en cours de renouvellement suite à l'ouverture du musée nabatéen[76]. Le second, inauguré en 1994 est le musée nabatéen de Pétra (Petra Nabataean Museum). Il permet d'avoir des informations sur l'histoire de Pétra et des Nabatéens, sur la géologie de la région et présente des fouilles sur plusieurs monuments et lieux de vie importants. De nombreux objets y sont également visibles[76].

    Protection du patrimoine

    Le problème de manque de protection végétale, de l'extension de l'habitat et de la fréquentation touristique en hausse constante pose la question de la conservation de Pétra. Les crues et les tremblements de terre associés à l'érosion ont déjà détruit de nombreux vestiges.

    Avec Qusair Amra et Um er-Rasas, Pétra est un des trois sites jordaniens inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Cette inscription date du 6 décembre 1985, en même temps que le Qusair Amra. Elle a permis de centraliser et de coordonner l'effort du gouvernement jordanien et des organismes locaux afin de mieux collaborer[8]. Le Petra Region Planning Council (PRPC), en particulier, coordonne l'action des différents ministères. Le Petra National Trust (PNT) gère quant à lui la protection contre les crues qui ont posé et posent encore de nombreux problèmes.

    Depuis 1991, l'UNESCO aide financièrement la Jordanie dans les travaux de restaurations de Pétra[8]. Le traitement des roches, notamment pour diminuer leur porosité par électrophorèse, par Électricité de France (EDF) et Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ) permettrait de préserver en l'état les vestiges nabatéens[79],[80],[8]. L'Institut géographique national (IGN) a aussi participé à des missions de restauration, notamment sur le Qasr el-Bint[8].

    Certaines tentatives sont même faites avec des pierres artificielles pour éviter que les touristes trouvent la ville dans un état de plus en plus déplorable[81].

    Depuis 1993, le site et la zone autour est un parc national archéologique[8]. Cela devait permettre de maîtriser le flux touristique et de mieux sécuriser les vestiges de Pétra, très importants dans le patrimoine jordanien et mondial. Cependant la limitation du nombre de visiteurs qui semble indispensable pour assurée la sauvegarde du site n'a pas été adoptée pour l'instant.

    Divers

    Chaque année depuis 2005 s'organise le Forum de Pétra qui, à l'initiative des fondations du roi Abdallah II de Jordanie et de celle du prix Nobel de la paix 2005 Elie Wiesel, réunit des prix Nobel de toutes disciplines et d'autres personnalités mondiales dans le but de promouvoir la paix, particulièrement au Moyen-Orient[82].

    Le 7 juillet 2007, Pétra a été désigné comme l'une des sept nouvelles merveilles du monde par un organisme non officiel et à caractère commercial (New Open World Corporation).

    Annexes

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    Liens externes

    Bibliographie

    Les vestiges, les monuments et la géologie rendent unique le site de Pétra.

    Récits de voyageurs

    Ouvrages archéologiques

    Classiques
    • (de) Rudolf Ernst Brünnow, Alfred von Domaszewski, Die Provincia Arabia, Strasbourg, K. J. Trübner, 1904-1909
    • (de) Alois Musil, Arabia Petrae, Vienne, Edom,
    • (de) Gustave Dalman (Gustaf Dalman), Petra und seine Felsheiligtümer, Leipzig,
    • (fr) Antonin Jaussen, Raphaël Savignac, Mission archéologique en Arabie, Paris, 1909-1914
    • (de) W. Bachmann, C. Watzinger, Herausgegeben von Theodor Wiegand, Wissenschaftliche Veröffentlichungen des Deutsch-Türkischen Denkmalschutz-Kommandos, Berlin,
    • (en) Sir Alexander B.W. Kennedy, Petra, its History and Monuments, Londres,
    • (fr) A. Kammerer, Pétra et la Nabatène, Paris, Geuthner, 1929-1930
    • (fr) J. (ou G.) Cantineau, Le Nabatéen, Paris, 1930-1932
    Plus récents
    • (en) Judith McKenzie, The Architecture of Petra, Oxford, Oxford University Press, (réimpr. 1995, 2005) (ISBN 1-8421-7164-X)
    • (fr) Maurice Sartre, Inscriptions en Jordanie, IV, Pétra et la Nabatène méridionale, Paris, Geuthner,
    • (fr) Laurent Tholbecq, Les Sanctuaires des Nabatéens, Lyon, Topoi,
    • (de) T. Weber, Petra, Mayence, Ph. von Zabern,
    • (fr) Laïla Nehmé, François Villeneuve, Pétra, métropole de l'Arabie antique, Paris, Le Seuil,
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    Notes et références

    1. Christian Augé et Jean-Marie Dentzer, Pétra, la cité des caravanes, page 114.
    2. a b et c Patricia Schultz, Les 1000 lieux qu'il faut avoir vus dans sa vie, Flammarion, 2006, p. 420 et 421.
    3. François Michel, Roches et paysages, reflets de l’histoire de la Terre, Paris, Belin, Orléans, BRGM éditions, 2005, (ISBN 2701140811), p. 208.
    4. a b et c Christian Augé et Jean-Marie Dentzer, Pétra, la cité des caravanes, page 119.
    5. a et b (en) « The Great Earthquake » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    6. a b et c (en) « The Walk In » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, nabataea.net
    7. a b c d e f et g (en) « Water in the Desert » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    8. a b c d e f et g (en) « The Petra Archeological Park » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, nabataea.net
    9. a b c d et e Christian Augé et Jean-Marie Dentzer, Pétra, la cité des caravanes, pages 60, 61 et 62.
    10. (en) « The Small Siq » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, nabataea.net
    11. Fabianis, page 178
    12. a et b (en) « Um al Beira » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, nabataea.net
    13. (en)[PDF] Petra Water Systems, de C.R. Ortloff, cité dans « Water Works » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, nabataea.net
    14. a b c et d Christian Augé et Jean-Marie Dentzer, Pétra, la cité des caravanes, pages 63, 64 et 65.
    15. a b c d e f g h et i Christian Augé et Jean-Marie Dentzer, Pétra, la cité des caravanes, page 118.
    16. Valeria Manferto de Fabianis et Fabio Bourbon (traduction d'Étienne Schelstraete) ; Splendeurs des civilisations perdues : Les plus beaux sites archéologiques ; Éditions Gründ, Paris, 1998 ; (ISBN 2700021398). Dorénavant appelé Fabianis.
    17. a b c d e et f Histoire et culture, fr.visitjordan.com
    18. a et b Pétra édomite, Clio la Muse, 2007
    19. (en) « Skilled at the Wheel » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    20. a b et c (en) Jewish Virtual Library
    21. (en) « The Roads to Riches » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    22. (en) « Caravans and Commerce » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    23. (en) « City of Stone » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    24. a et b Fabianis, page 174.
    25. (en) « Icons of the Gods » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    26. a et b Christian Augé et Jean-Marie Dentzer, Pétra, la cité des caravanes, page 16.
    27. a b et c (en) « A Shift to the North » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    28. a et b (en) « Under Roman Rule » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    29. a et b Christian Augé et Jean-Marie Dentzer, Pétra, la cité des caravanes, page 44.
    30. a b et c (en) « The Byzantine Era » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    31. Anhioch. 10
    32. a b et c (en) « Borrowed Finery » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    33. (en) « The Royal Tombs » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, nabataea.net
    34. (en) « Churches » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, nabataea.net
    35. a b et c (en) « An Arabic Prayer » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    36. Christian Augé et Jean-Marie Dentzer, Pétra, la cité des caravanes, pages 12 et 13.
    37. a et b Christian Augé et Jean-Marie Dentzer, Pétra, la cité des caravanes, pages 13 et 14.
    38. (en) « Goatskin Tents to Grand Façade » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    39. a et b (en) « Capital Improvements » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    40. Fabianis, pages 179-180
    41. (en) « Meaningful Motifs » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    42. (en) « Daily Life » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    43. (en) « Carving a Legacy » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    44. (en) « Room with a View » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
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    46. a et b (en) « Prosperous Petra » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    47. (en) « Landscape and Cityscape » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    48. (en) « Big and Bold » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    49. (en) « Rock-Hewn Petra » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    50. (en) « Religion in Petra » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    51. Laborde nous laissa l'une des seules traces de cette arche sur l'un de ses croquis.
    52. (en) « The Siq » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, nabataea.net
    53. (en) « City Walls » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, nabataea.net
    54. a et b (en) « The Master Builders » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    55. (en) « A World in Mosaics » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    56. (en) « The Affluent Society » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    57. Christian Augé et Jean-Marie Dentzer, Pétra, la cité des caravanes, pages 14 et 19.
    58. a et b Christian Augé et Jean-Marie Dentzer, Pétra, la cité des caravanes, pages 24 et 25.
    59. a et b Christian Augé et Jean-Marie Dentzer, Pétra, la cité des caravanes, page 26.
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    62. (en) « Petra Today » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    63. (en) « The Street of Facades » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, nabataea.net
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    68. a et b (en) « Influential Imports » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, Petra: Lost City of Stone, American Museum of Natural History
    69. Christian Augé et Jean-Marie Dentzer, Pétra, la cité des caravanes, page 23.
    70. Christian Augé et Jean-Marie Dentzer, Pétra, la cité des caravanes, page 21.
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    81. (en) Petra "saved" by artificial stone, BBC, 1998.
    82. Chirac décline une invitation du roi de Jordanie aux rencontres de Pétra, Capital.fr, 9 mai 2007.

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