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Cuisine des Tuvalu

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Repas tuvaluan (Funafuti, 2011).
Banquet offert par le premier ministre tuvaluan Enele Sosene Sopoaga en 2017.

La cuisine des Tuvalu, petit État insulaire du Pacifique, est principalement basée sur la noix de coco et les produits de la mer.

Principaux aliments

Cuisine traditionnelle

La mer fournit de nombreux aliments de la cuisine tuvaluane aux Polynésiens qui se sont installés dans les atolls des Tuvalu : poissons, mollusques, crabes et crustacés, mais également œufs de tortue[1]. La pêche a longtemps été la principale source de nourriture[2].

D'autres animaux présents sur les atolls étaient consommés, comme les chauve-souris, les lézards ou encore les larves[1]. Les fruits et les légumes locaux sont aussi consommés.

Fruits et plantes sauvages

Parmi les fruits comestibles consommés aux Tuvalu, on trouve le pandanus odoratissimus (en tuvaluan fala), le ficus aspera (ou ficus panaché) (felo), cultivé à Niutao, ou encore le morinda citrifolia (nonu), consommé cru[2]. Lorsque les fruits ne peuvent pas être cueillis à la main, ils sont récoltés avec un bâton en bois sur lequel est fixé un autre bout de bois, pour former un crochet[3]. La récolte des fruits est surtout confiée aux femmes et aux enfants[3].

Parmi les tubercules, l'arrowroot de Tahiti (pia) est utilisée pour faire de la farine[3].

Animaux sauvages

Les Tuvaluans chassent et mangent des oiseaux ; une vingtaine d'espèces ont été répertoriées, la plupart étant des oiseaux marins. La chasse, réalisée à l'aide de filets en bois et en fibre de coco, est une activité masculine[4]. Elle peut s'avérer dangereuse, notamment lorsqu'il faut grimper aux arbres de nuit pour essayer d'attraper un oiseau comme le noddi brun (gogo) ou la frégate aigle-de-mer (gogo)[4]. La fabrication de filets pour oiseaux est une technique que seuls les pêcheurs expérimentés maîtrisent[4]. Certains oiseaux sont attrapés avec des pièges, attirés par un appât de crabe fantôme commun (kaviki), comme le pluvier bronzé (tuli), le tournepierre (kolili) ou le chevalier errant (tulitainamu)[5]. D'autres oiseaux, comme un pigeon sauvage, le carpophage pacifique (lupe), sont attrapés à la main dans leurs nids, ou tués en leur jetant des pierres[5].

La chasse des oiseaux sauvages est exclusivement dévolue aux hommes, et se fait généralement de nuit. Lorsqu'un Tuvaluan rentre de la chasse, il réveille sa famille et partage avec ses proches ce qu'il a attrapé ; les oiseaux sont grillés sur le feu et mangés. La plupart des chasseurs ramènent une dizaine d'oiseaux en une nuit, mais certains plus expérimentés peuvent en rapporter jusqu'à une cinquantaine[6].

Plusieurs espèces de crabes sont consommées, le paikea étant la plus répandue. Les crabes sont notamment mangés pendant les périodes de tempêtes, où il est impossible de sortir pêcher du poisson[7]. À Nanumanga, les habitants ont développé une technique spécifique pour attraper des crabes à l'aide d'un appât à base de noix de coco[7].

Animaux marins

Plat à base de poissons (Funafuti, 2016).

De nombreux animaux marins sont consommés par la population tuvaluane[7], et dans de nombreux atolls, constitue la première source de nourriture facilement accessible[8].

Les femmes et les enfants s'occupent de ramasser des coquillages le long des récifs, particulièrement dans les atolls comme Nukufetau, tandis que les hommes chassent les tridacna (bénitiers)[7].

Agriculture

L'économie des Tuvalu a longtemps été une agriculture de subsistance : les habitants se basaient sur le calendrier lunaire pour planter les tubercules[1].

Le taro géant des marais, les bananiers et l'arbre à pain sont les principales espèces qui sont cultivées aux Tuvalu[8]. Le sol généralement pauvre des atolls ne permet pas de faire pousser beaucoup de plantes[8].

Cuisine contemporaine

Tubercules de taro.
Des Tuvaluans découpent une noix de coco lors d'une réception officielle en 2017.
Découpe d'un cochon lors d'un banquet officiel en 2017.

Les aliments principaux de la cuisine des Tuvalu sont la noix de coco, le taro, le pulaka, le riz et les fruits et légumes locaux (bananes, pandanus, etc.). Le poisson et les fruits de mer sont aussi très répandus. Le crabe de cocotier est très populaire aux Tuvalu.

Les Tuvaluans consomment beaucoup de plats à base de crème de coco.

Les viandes les plus cuisinées sont le porc et les oiseaux de mer.

Influences

La cuisine tuvaluane a été influencée par la cuisine des Kiribati voisines, qui a transmis notamment le toddy, une technique de fermentation du jus de la fleur de coco)[1].

Exemples de mets tuvaluans

Notes et références

  1. a b c et d (en) Roger Haden, Food Culture in the Pacific Islands, ABC-CLIO, (ISBN 978-0-313-34492-3, lire en ligne), p. 14-15
  2. a et b Koch 1984, p. 13
  3. a b et c Koch 1984, p. 14
  4. a b et c Koch 1984, p. 16
  5. a et b Koch 1984, p. 18
  6. Koch 1984, p. 19
  7. a b c et d Koch 1984, p. 15
  8. a b et c (en) Niko Besnier, Tuvaluan: A Polynesian Language of the Central Pacific., Routledge, (ISBN 978-1-134-97471-9, lire en ligne), xvii
  9. « Pudding de taro râpé à la tuvaluane », sur agir-avec-madagascar.over-blog.com (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

  • Culture des Tuvalu