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Betthorus

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Betthorus, également nommé Lejjun, est une fortresse romaine du Limes Arabicus. Elle se trouve en Jordanie à El-Lejjun, dans le gouvernorat de Karak sur le plateau aride de Moab. Bâtie à la fin du IIIe siècle, elle est la base d'une légion romaine jusqu'au Ve siècle. Elle est fouillée de 1980 à 1989 dans le cadre du Central Limes Arabicus Project.

Localisation

Le site est situé en Jordanie, dans le gouvernorat de Karak, au nord-est de la ville moderne d'Al-Karak.

Carte du limes arabicus en Jordanie, partie centrale du dispositif militaire.

Le camp romain de Betthorus est implanté à environ 35 km à l'est de la mer Morte, sur le plateau de Moab, à proximité du wadi Lejjun, petit affluent du wadi el-Mujib (l'antique Arnon) qui lui donne son nom arabe moderne[1].

Histoire

Architecture

Dans sa typologie des forts romains en Jordanie, Samuel Thomas Parker classe Betthorus/Lejjun dans la catégorie des froteresses à tours saillantes en forme de U, catégorie partagée avec la forteresse de Urdhruh, à l'est de Pétra[2].

Plan du coté nord du fort. Tours d'angle semi-circulaires, tours intermédiaire en U.

La forteresse occupe un rectangle de 242 × 190 mètres, soit une emprise au sol de 4,6 hectares. Elle est entourée d'un mur de 2,4 m d'épaisseur, flanqué de quatre tours d'angle semi-circulaires en saillie et de vingt tours en U dépassant la courtine. Une porte s'ouvre au centre de chaque mur[3],[2], avec une large ouverture encadrée de deux plus petites[4].

Les baraquements occupent la moitié est et une partie de la moitié ouest du fort. Le fort abrite d'autres bâtiments communs : des bains, une église, un entrepôt, un réservoir[2]. Les bains, situés contre le mur nord et à l'est de la porte nord sont équipés de latrines collectives et de pièces sur hypocauste[5].

Recherches archéologiques

En 1980 débute le Central Limes Arabicus Project, impulsé par l'Université d'État de la Caroline du Nord et le Centre américain de recherches orientales d'Amman. Au cours de cinq campagnes de repérages, de sondages et de fouilles, en 1980, 1982, 1985, 1987 et 1989[6], le secteur à l'est de la mer Morte va étre étudié pour comprendre le système défensif romain centré autour du grand camp de Lejjun implanté sur le plateau de Moab et complété par une série de tours de surveillance et de fortins[7].

Références

  1. Parker 1984, p. 37.
  2. a b et c Parker 1995, p. 258.
  3. Parker 1986, p. 235.
  4. Parker 1990, p. 477, plan de la porte nord.
  5. Parker 1990, p. 477.
  6. Parker 1990, p. 476.
  7. Parker 1984, p. 33.

Voir aussi

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Bibliographie

  • (en) David Kennedy, « The Kerak plateau », dans The Roman Army in Jordan, Council for British Research in the Levant (CBRL), (lire en ligne), p. 152-164.
  • (en) Samuel Thomas Parker, « Exploring the Roman Frontier in Jordan », Archaeology, vol. 35, no 5,‎ , p. 33-39 (JSTOR 41731606).
  • (en) Samuel Thomas Parker, « The Limes Arabicus Project: the 1985 Campaign », Annual of the Department of Antiquities of Jordan, no 30,‎ , p. 233-252 (lire en ligne).
  • (en) Samuel Thomas Parker, « The Limes Arabicus Project: the 1989 Campaign », Syria, t. 67, no 2,‎ , p. 476-479 (lire en ligne).
  • (en) Samuel Thomas Parker, « The roman limes in Jordan », Studies in the History and Archaeology of Jordan, no 03,‎ , p. 151-164 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Samuel Thomas Parker, « The Typology of Roman and Byzantine Forts and Fortresses in Jordan », Studies in the History and Archaeology of Jordan, no 05,‎ , p. 251-260 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Samuel Thomas Parker, The Roman Frontier in Central Jordan : Final Report on the Limes Arabicus Project, 1980–1989, Dumbarton Oaks Studies, , 1104 p. (ISBN 9780884022985, lire en ligne).