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Wikipédia:Bons articles/Nouveau

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Vendredi 5 avril

Lithographie de Hendrik Van der Haert, d'après le portrait de Toussaint-Dieudonné Sauveur réalisé par Barthélemy Vieillevoye.
Lithographie de Hendrik Van der Haert, d'après le portrait de Toussaint-Dieudonné Sauveur réalisé par Barthélemy Vieillevoye.

Toussaint-Dieudonné Sauveur, né le à Liège et mort le dans la même ville, est un médecin et professeur belge. En 1817, il devient le premier recteur de l'université de Liège. Il est de nouveau recteur de 1829 à 1830.

Après des études à Liège, Toussaint-Dieudonné Sauveur part à Paris pour y suivre une éducation littéraire. Diplômé, il se voit confier une chaire à l'université d'Angers, où il acquiert le diplôme de maître ès arts. La Révolution française le pousse à changer d'orientation et il entreprend entre 1789 et 1792 des études de médecine à Paris. La Terreur l'empêche d'être diplômé et il termine ses études à Utrecht en 1793, diplômé docteur en médecine.

En 1808, il est nommé médecin du lycée impérial de Liège, ce qui lui ouvre diverses portes, dont le poste de président du jury médical du département de l'Ourthe.

En 1817, Toussaint-Dieudonné Sauveur intègre la chaire de médecine de la nouvellement fondée université de Liège. Il devient également premier recteur, pour un mandat d'un an. Il y enseigne diverses disciplines comme la pathologie générale, la pathologie spéciale des maladies internes. De nouveau recteur entre 1829 et 1830, il perd sa place en 1835 à la suite d'un remaniement des charges de cours et sans doute en partie à cause de son passé orangiste.


Lundi 1er avril

Vue en 2015 de la croix commémorative élevée par le Souvenir vendéen à L'Oie en 1949.
Vue en 2015 de la croix commémorative élevée par le Souvenir vendéen à L'Oie en 1949.

La bataille de Pont-Charrault, aussi appelée bataille du pont de Gravereau ou bataille de la Guérinière, a lieu le , au début de la guerre de Vendée. Elle oppose les insurgés vendéens menés par Charles de Royrand à une colonne républicaine commandée par le général Louis de Marcé.

Retenu par l'historiographie sous le nom de « bataille de Pont-Charrault » à cause d'imprécisions dans les comptes rendus républicains initiaux, le combat se déroule en réalité dans le vallon de la Guérinière, près des ponts de Gravereau et de Basse-Rivière, entre les communes de L'Oie et de Saint-Vincent-Sterlanges.

Venues de Rochefort et La Rochelle pour réprimer l'insurrection, les troupes républicaines sont ralenties à cet endroit par la destruction des deux ponts et se laissent surprendre à la tombée de la nuit par l'attaque des insurgés. Après trois heures de combats, les patriotes cèdent à la panique et refluent en désordre sur La Rochelle en laissant plusieurs centaines d'hommes sur le terrain.

Lors de cette journée, les paysans insurgés contre la levée en masse infligent aux républicains leur plus lourde défaite depuis le début de la révolte. La nouvelle porte jusqu'à Paris et provoque la stupéfaction des députés de la Convention nationale, qui pensent être confrontés à un vaste complot. Accusé de trahison, le général Marcé est condamné à mort par le tribunal révolutionnaire et guillotiné à Paris.

Le retentissement est tel qu'après cette bataille, livrée en plein cœur du département de la Vendée, l'insurrection dans l'Ouest prend la dénomination de « guerre de la Vendée » et les révoltés des différents départements insurgés commencent à être désignés génériquement par le nom de « Vendéens ».


Mercredi 27 mars

Jacques Van Melkebeke dans les années 1960.
Jacques Van Melkebeke dans les années 1960.

Jacques Van Melkebeke, né le à Bruxelles et mort le dans la même ville, est un peintre, illustrateur, journaliste, écrivain et scénariste de bande dessinée belge.

Enfant du quartier populaire des Marolles aux origines modestes, Jacques Van Melkebeke se passionne très tôt pour le dessin, la littérature et le cinéma, qui lui apparaissent comme des moyens de s'évader d'un quotidien misérable. Pendant sa scolarité, il se lie d'amitié avec Edgar P. Jacobs, les deux hommes partageant leur goût pour le fantastique, le cinéma expressionniste, les mythes et les mystères des civilisations anciennes ou disparues. Élève de l'Académie royale des beaux-arts, Jacques Van Melkebeke rêve d'une carrière de peintre, sans toutefois pouvoir vivre de son art. Durant l'entre-deux-guerres, il gagne péniblement sa vie en pratiquant la retouche photographique et en réalisant divers travaux d'illustration. Ses œuvres sont exposées pour la première fois au Palais des Beaux-Arts en 1939.

En , il rejoint la rédaction du Soir, journal contrôlé par la propagande nazie dès les premiers jours de l'occupation allemande de la Belgique. Jacques Van Melkebeke y tient la page destinée aux enfants, avant d'assister Hergé pour la création du supplément Le Soir-Jeunesse. Il participe d'ailleurs à l'écriture de plusieurs Aventures de Tintin, en particulier Le Secret de La Licorne et Les Sept Boules de cristal, apportant au dessinateur un grand nombre de références littéraires et culturelles que ce dernier intègre à ses scénarios.

Devenu journaliste par opportunisme plutôt que par attrait pour l'actualité et la politique, Jacques Van Melkebeke multiplie les contributions dans plusieurs titres de presse, notamment au Nouveau Journal qui lui confie sa rubrique artistique. Son activité pour différents quotidiens propagandistes et collaborationnistes lui vaut d'être inquiété à la libération du pays : épargné par les expéditions punitives menées contre les personnalités aux comportements jugés inciviques pendant l'occupation, il est finalement arrêté et incarcéré une première fois à la fin de l'année 1944, avant d'entrer dans la clandestinité. Premier rédacteur en chef du journal Tintin en 1946, il est rattrapé par la justice et de nouveau incarcéré à la prison du Petit-Château entre et .

Après sa libération, Jacques Van Melkebeke reprend ses activités sous couvert d'anonymat. Il travaille alors dans l'ombre des grands créateurs de la bande dessinée franco-belge, contribuant notamment aux aventures de Corentin de Paul Cuvelier ou à la série Hassan et Kaddour de Jacques Laudy dont il écrit plusieurs scénarios. Surtout, il assiste son ami Edgar P. Jacobs dans l'élaboration méthodique des scénarios de Blake et Mortimer, servant notamment de modèle au personnage de Philip Mortimer. En parallèle, il poursuit ses activités de peintre, sans toutefois accéder à une certaine forme de reconnaissance malgré quelques expositions ponctuelles.


Dimanche 24 mars

L'archéologie durant le Troisième Reich connaît une évolution propre, à l'image de toutes les disciplines universitaires. Enjeu politique important, le contrôle de la recherche archéologique constitue aux yeux des nazis un moyen de valider leur propre vision de l'Histoire. Ainsi, les principaux responsables politiques et idéologiques du mouvement nazi, puis du Troisième Reich, ont été amenés à définir, avec la complicité des archéologues, leur propre vision de l'archéologie.

Durant le Troisième Reich, les archéologues et les structures universitaires qui les organisent ont été l'objet de multiples sollicitations de la part des idéologues et des raciologues du NSDAP et de la SS. Basée sur les travaux de Gustaf Kossinna et le manifeste de Hans Reinerth, rédigé en 1932, la réforme de la recherche archéologique est lancée dès les premiers jours du Troisième Reich et cette transformation a développé des effets jusque dans les années 1970 dans le champ de l'archéologie universitaire ouest-allemande.

Bâties sur un terreau favorable, les activités des archéologues durant la période nazie doivent démontrer le caractère européen de l'installation du peuple indogermanique nordique, et justifier ainsi le bien-fondé de la politique expansionniste nazie sur le continent européen. Menées dans un premier temps dans le Reich, les recherches archéologiques connaissent un essor de plus en plus important au fil de la conquête de larges portions du continent européen.

Cependant, si la fin de la Seconde Guerre mondiale sonne le glas des ambitions européennes de la recherche archéologique allemande, elle ne semble pas remettre en cause les carrières des chercheurs allemands impliqués durant le Troisième Reich. Longtemps ignorée, la collusion entre les archéologues professionnels et les institutions du régime nazi fait l'objet, depuis quelques années, de recherches historiques approfondies, qui ne négligent pas le caractère multiforme et inégal de cette collusion.