Barrage de Villerest
Localisation | |
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Coordonnées | |
Cours d'eau |
Vocation |
électricité - écrêteur de crues |
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Date du début des travaux | |
Date de mise en service |
1984 |
Type |
barrage poids/voute |
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Hauteur (lit de rivière) |
59 m |
Longueur |
469 m |
Nom | |
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Volume |
106,2 millions de m³ |
Superficie |
7,7 km² |
Longueur |
36 km |
Puissance installée |
65 MW |
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Présentation
Le risque d'une crue centenaire comme celle de 1856 faisait courir un grand risque à des villes comme Orléans ou Tours.
Le Comité de Bassin Loire-Bretagne est créé au début des années 70, avec à sa tête Jean Royer, maire de Tours de 1959 à 1995, pour répondre à un problème dont l'urgence s'est encore accrue après la sécheresse de 1976 : la régulation des crues et des sécheresses sur la Loire, notamment en construisant des barrages. Le comité engage son programme d’aménagement hydraulique du bassin de la Loire. Les premiers travaux sur le barrage de Villerest démarrent en 1978. L’Institution Interdépartementale pour la Protection des Vals de Loire contre les inondations, en assure la maîtrise d’ouvrage. Son financement provient en partie de l’Etat, de l’Agence du bassin Loire-Bretagne, et des collectivités locales concernées. Il est implanté sur le territoire des communes de Villerest et de Commelle-Vernay.
Malgré d'importants contentieux avec les riverains, le barrage est finalement achevé quatre ans plus tard, et son bassin de retenue est entièrement rempli en 1984.[1]
Rôle du barrage
Le barrage se situe au débouché des gorges de la Loire au sud de Roanne. La création du barrage a donc amené la formation d'un important lac de retenue. Son utilité est triple :
En période sèche, il permet d'effectuer des lâchers afin de maintenir un niveau d'eau et un débit suffisant en aval et ainsi d'assurer l'approvisionnement en eau potable d'une part, de préserver l'écosystème d'autre part.
Il permet également la prévention de crues dévastatrices, le volume important du lac permettant de retenir temporairement de très importantes précipitations dans le Massif central et de les relâcher de manière continue et régulière. Ce dispositif a été complété en amont par le Barrage de Naussac.
Le barrage permet aussi d'assurer, grâce à des lâchers en été, un débit minimum de 60m3/s à Gien dont la station de mesure sert de référence pour les centrales nucléaires de Belleville (Cher) et de Dampierre (Loiret) : les lâchers d'eau doivent permettre le refroidissement de ces centrales en été. Diverses associations écologistes ont dénoncé la construction de ce barrage (ainsi que de celui de Naussac) au profit du parc nucléaire[2],[1].
2008: Problèmes d'étanchéité
EDF (Electricité de France) signale en 2008 des problèmes d'étanchéité au niveau des vannes du barrage qui peut retenir jusqu'à 138 millions de m3 d'eau. Un appel d'offre européen vient d'être lancé pour sa remise en état. Un chantier colossal et délicat qui devra se faire sans l'assécher pour éviter tout risque de crues.
Références
- Le barrage de Villerest sur le site de la ville.
- GAZETTE NUCLEAIRE
Bibliographie
- M. Kryn - Le barrage de Villerest. Evolution du projet et construction, dans "Travaux", - mars 1982 - n° 564
- J. Levert - Barrage de Villerest. Distribution du béton par tapis, dans "Travaux" - mars 1984 - n° 586
- J. Levert - Barrage et usine de Villerest, dans "Travaux" - février 1986 - n° 607