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Séparateur à courants de Foucault

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Un séparateur à courants de Foucault utilise un puissant champ magnétique pour séparer les matériaux réagissant à un flux électromagnétique des autres. L'outil utilise les propriétés des courants de Foucault pour effectuer cette séparation[1]. Des machines à courants de Foucault sont utilisées sur les chaînes de tri des déchets, et peuvent l'être pour la valorisation-matière des mâchefers d'incinération des déchets (qui contiennent en moyenne 10 % de métaux ferreux et 1 % de métaux non ferreux).

Le séparateur à courants de Foucault a été inventé en 1984 par le thermodynamicien Hubert Juillet[2],[3],[4].

Les obligations de tri et valorisation matière et/ou énergétique des déchets ont dopé le marché des séparateurs.

En France, il a été estimé qu'une collectivité de 200 000 habitants, qui produirait des mâchefers d'incinérateurs de déchets à teneur moyenne en nodules de métaux non ferreux de 1 %, verrait un équipement à courant de Foucault amorti en 4 à 5 ans (à un prix moyen de reprise des nodules de métaux non ferreux de 600 €/tonne)[5].

Avec le Projet Métal lancé en France en 2009 les centres de tri sont progressivement équipés de séparateurs à courants de Foucault[6].

Fin 2017, 19 centres de tri sont équipés et l'objectif est d'en équiper 60 de plus d'ici 2022. Cela doit bénéficier notamment à un meilleur taux de recyclage des petits déchets en aluminium[7],[8].

Les séparateurs à courants de Foucault sont le plus souvent utilisés avec un convoyeur transportant une couche peu épaisse de matériaux en vrac.
Un inducteur de champ magnétique variable est disposé à proximité du convoyeur.
Il existe plusieurs types de séparateurs à courants de Foucault :

Utilisation

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Selon leur nature, les matériaux sont repoussés, éjectés, attirés ou tombent simplement du convoyeur sous l'effet de la gravité[1].

Par exemple :

  • le cuivre, l'aluminium, le magnésium sont repoussés par l'inducteur ;
  • le fer, le nickel, les cupronickels, les ferronickels ainsi que certains aciers inoxydables sont attirés ;
  • le verre, les plastiques, le papier et le carton, les céramiques, le sable et les pierres restent inertes.

D'autres facteurs agissent sur la séparation des matériaux, dont : la fréquence d'induction, la dimension et la géométrie des particules de matériaux à traiter, ainsi par exemple :

  • pour un inducteur à aimant dynamique ou à électro-aimant, opérant à 1 kHz, il existe une dimension réactive minimum, ainsi pour une bille d'aluminium le diamètre minimum réactif est d'environ 5 mm ;
  • pour l'enrichissement des minerais, seule l'induction par magnétron peut être envisagée.

Notes et références

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  1. a et b Séparateur à courant de Foucault sur futura-sciences.com
  2. Séparateur à répulsion magnétique, sur le site espacenet.com, consulté le 21 janvier 2015
  3. Système de séparation des métaux non ferreux., sur le site espacenet.com, consulté le 21 janvier 2015
  4. Séparateur pour un mélange de particules ayant des caractéristiques différentes, sur le site espacenet.com, consulté le 27 janvier 2015
  5. Les mâchefers d'incinération, France-Aluminium-Recyclage, consulté le 3 nov 2017
  6. Recyclage des emballages en aluminium : le projet Metal est prolongé jusqu'à 2022, sur actu-environnement.com du 23 novembre 2017, consulté le 22 décembre 2017
  7. « Le CELAA s'associe à Eco-emballages et l'AMF pour favoriser le recyclage des emballages métalliques. », sur ecoemballages.fr, (consulté le )
  8. « Le recyclage des petits déchets en aluminium étendu à 30 millions de Français en 2022 », sur latribune.fr, (consulté le )

Lien externe

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