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Je suis un homme (chanson de Michel Polnareff)

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Je suis un homme

Single de Michel Polnareff
Sortie
Genre Chanson française, pop
Format single 45 tours et CD
Auteur Michel Polnareff
Compositeur Michel Polnareff

Je suis un homme est une chanson de Michel Polnareff sortie en 1970.

Elle figure notamment sur diverses compilations :

En 1970, après une tournée mondiale réussie mais épuisante, Michel Polnareff et ses musiciens reviennent en France. En mai, ils sont agressés lors d'un concert à Périgueux. Si la jeunesse se reconnaît dans ses excentricités et dans ses chansons sulfureuses, d'autres ne supportent pas les provocations du chanteur qui brave les tabous d'une société conservatrice[1]. Lors du concert du 4 juin à Rueil-Malmaison, « un spectateur se jette sur la scène et frappe le chanteur au bas-ventre et au visage en le traitant de pédé[2] ». Polnareff sombre dans la dépression et passe ses vacances d'été dans une clinique privée à Beaumont-sur-Oise, où il effectue une cure de sommeil pendant 3 mois[1].

C'est peu après qu'il écrit Je suis un homme, chanson provocatrice dans laquelle il scande son hétérosexualité face à ses détracteurs qui le qualifient d'homosexuel en raison de son attitude pour le moins excentrique pour l'époque (cheveux longs, exhibitionnisme...). Lassé d'être traité de pédé[3], il demande à son complice Pierre Delanoë, selon le critique des Inrocks Christophe Conte, « de lui écrire une ode à la virilité hétéro-beauf, Je suis un homme, auquel on est largement en droit de préférer le subtil et délicat Ça n'arrive qu'aux autres, tiré du film du même nom[4] ».

Le titre paraît sous le label Disc'AZ en septembre 1970, sur le même 45 tours vinyle que Gloria[1].

Notes et références

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  1. a b et c Fabien Lecœuvre, Petites histoires des grandes chansons, éditions du Rocher, , n.p.
  2. Sophie Rosemont, « Comment Polnareff a survécu aux années 70 », sur lesinrocks.com,
  3. C'est le terme exact de sa chanson :
    La société ayant renoncé
    A me transformer
    A me déguiser
    Pour lui ressembler
    Les gens qui me voient passer dans la rue
    Me traitent de pédé
    Mais les femmes qui le croient
    N'ont qu'à m'essayer
  4. Christophe Conte, « Les Premières années. Michel Polnareff », sur lesinrocks.com,

Articles connexes

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