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Rapport Jäger

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Feuille de pointage du rapport Jäger
Mois[Note 1] Mentions Tués
Juin 1 mention 4 000
Juillet 20 mentions 4 400
Août 33 mentions 47 906
Septembre 38 mentions 40 997
Octobre 12 mentions 31 829
Novembre 10 mentions 8 211

Le rapport Jäger[1] est un compte rendu de l’Einsatzkommando 3 écrit en 1941 par le SS-Standartenführer Karl Jäger, à la demande de son supérieur, le SS-Brigadeführer und Generalmajor der Polizei, Franz Walter Stahlecker, commandant de l’Einsatzgruppe A, rattaché au groupe d'armées Nord lors de l'opération Barbarossa[2].

Il s'agit de la chronique conservée la plus détaillée et la plus précise des activités d'un Einsatzkommando, et un document clé relatant la Shoah en Lituanie, en Lettonie et en Biélorussie pendant l'occupation allemande des pays baltes[3].

Description

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Carte issue du rapport adressé au RSHA à Berlin par Stahlecker intitulé « Exécutions des Juifs menées par l'Einsatzgruppe A ». Sur l'Estonie est portée la mention « Judenfrei » (Littéralement, selon la terminologie nazie : « vide (ou libre) de Juifs »).

Le rapport Jäger est une feuille de décompte des actions menées par l'Einsatzkommando 3 du au , notamment par l'escadron de la mort Rollkommando Hamann[2]. Ce rapport achevé le fournit une comptabilité sanglante et détaillée des sorties meurtrières de ces « unités spéciales » dans l’URSS occupée par les nazis[4]. Le rapport conserve un total quasi quotidien des assassinats de 137 346 personnes[5], dont la grande majorité sont juives. Le rapport documente la date et le lieu des massacres, le nombre de victimes et leur ventilation en catégories (juifs, communistes, criminels, etc.) La plupart du temps, les chiffres des Juifs assassinés sont divisés en trois catégories, « les hommes juifs », « les femmes juives », et « les enfants juifs »[4]. Au total, 112 exécutions ont eu lieu dans 71 lieux différents en Lituanie, en Lettonie et en Biélorussie[6]. À 17 reprises, le nombre de victimes quotidiennes dépasse 2 000 personnes. Le , dans une note manuscrite adressée à Franz Walter Stahlecker, Jäger met à jour le total pour atteindre 138 272 personnes : 136 421 Juifs (46 403 hommes, 55 556 femmes et 34 464 enfants), 1 064 communistes, 653 handicapés mentaux et 134 autres[7],[8]. Le rapport concluait que la Lituanie était désormais « libre de Juifs », à l'exception d'environ 34 500 autres concentrés dans les ghettos de Vilnius, Kaunas et Šiauliai[3]. Cependant, le rapport Jäger ne recensait pas tous les décès juifs en Lituanie occupée car il n'incluait pas les exécutions de l'Einsatzkommando 2 dans la région de Šiauliai (environ 46 000 personnes), dans certaines zones frontalières, notamment Šakiai le , Kudirkos Naumiestis le , Kretinga en juillet-août, Gargždai le ou Vilnius (le massacre du Yom Kippour — fait état du décès d'environ 4 000 juifs[9],[10]).

Acteurs des massacres

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Karl Jäger vers 1937-38.

En , l'Einsatzkommando 3 a été chargé de prendre le relais des opérations de tuerie dans la région lituanienne de Vilna-Kaunas, à la suite de l'Einsatzkommando 2 (Einsatzgruppe A) et de l'Einsatzkommando 9 (Einsatzgruppe B). Cette région contenait la plus grande et la plus influente communauté juive de la Baltique. La communauté, célèbre pour ses études et son érudition, avait produit le « Gaon de Vilna », un des plus grands penseurs juifs du XIXe siècle. Il n’y avait pas d’activités de résistants dans la région grâce aux efforts de Jacob Gens, le chef du ghetto de Vilna, qui cherchait constamment des accommodements avec les occupants. La tâche de l'Einsatzkommando 3 était de détruire cette communauté. Comme le détail le rapport, ils la réalisèrent en assassinant plus de 135 000 personnes dans les cinq mois d’opérations couverts par des registres[11]. Jäger y attesta : « […] je peux confirmer aujourd'hui que l'Einsatzkommando 3 a réalisé son objectif de résoudre le problème juif en Lituanie. Il n'y a plus de Juifs en Lituanie, mis à part les travailleurs juifs et leurs familles[12]. »

Il faut noter que l'Einsatzkommando ne travailla pas seul. Des détachements des Sonderkommandos 1B (Einsatzgruppe A) furent également détachés dans cette région. La réaction des Lituaniens fut plus perturbante. Comme le note le rapport Jäger, une partie des assassinats fut perpétrée par la police auxiliaire lituanienne, des milices lituaniennes et des partisans même avant que l'Einsatzkommando 3 ne commence ses opérations[11]. Les forces lituaniennes ont continué à assister l'Einsatzkommando 3 pendant la période couverte par le rapport Jäger. Cette coopération consista à encercler les Juifs et à garder les ghettos, tout comme à participer aux massacres réels. Les Lituaniens étaient particulièrement actifs à Kaunas qui était entourée d’une série de forts où l’' essentiel des tueries a eu lieu (notamment le Neuvième Fort). Ces forts étaient attribués à des soldats ou policiers lituaniens coopérant avec les forces du Troisième Reich et ces soldats prirent une part active dans les opérations[11].

Ni Jäger ni Stahlecker ne furent jugés pour leurs crimes. Stahlecker a été mortellement blessé par des partisans soviétiques lors d’un engagement près de Krasnogvardeïsk le . Jäger survécut à la guerre et vécut en Allemagne sous une fausse identité jusqu'à ce que son rapport soit découvert à la fin des années 1950. Arrêté et accusé de crimes de guerre, il s’est suicidé en prison avant l'ouverture de son procès.

Découverte et postérité

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Seules cinq copies de ce rapport de neuf pages ont été rédigées par le commandement de la SS et parmi elles, seule la quatrième a été récupérée[2]. Elle fut découverte en 1959 dans les archives de la Lettonie Soviétique, probablement abandonnée à Riga par les Allemands lors de leur évacuation et saisie par les autorités militaires soviétiques[13]. Selon une autre source, elle aurait été retrouvée dans les Archives centrales lituaniennes à Vilnius[11] en 1944 lors de la reprise de la Lituanie par l'Armée rouge, les autorités judiciaires ayant caché la découverte au grand public[14]. Ce rapport est dorénavant conservé dans les archives militaires russes à Moscou[15].

Bien qu'il ait été découvert trop tard pour être utilisé dans le procès de Nuremberg devant le tribunal militaire international et dans le jugement des commandants des Einsatzgruppen dans les procès ultérieurs, le rapport Jäger a été utilisé dans plusieurs autres procédures légales dans plusieurs pays incluant l'Allemagne, le Canada et les États-Unis[11]. En 1963, lors du procès par contumace de Hans Globke en Allemagne de l'Est[16] et quatre ans après le suicide de Jäger, le ministère des Affaires étrangères de l'Union soviétique révéla le document au service central d’enquêtes sur les crimes nationaux-socialistes. Le document a été publié pour la première fois dans une collection lituanienne de documents Masinės žudynės Lietuvoje datant de 1965[17] et dans la presse occidentale d'Adalbert Rückerl en 1972 en fac-similé.

L'usage le plus récent du rapport Jäger date de l'affaire « U.S. v. Stelmokas », dans le procès en dénaturalisation de Jonas Stelmokas, intenté par la Cour de district des États-Unis pour le District Est de Pennsylvanie en 1995[18]. Stelmokas était accusé d’avoir été membre d' une unité de la milice lituanienne qui collaborait avec l'Einsatzgruppen A. Après avoir examiné la mise en question du rapport par la défense, le tribunal ainsi que la Cour d’appel devant qui l’affaire venait en appel, estimèrent que le rapport était authentique et digne de foi[19].

Le rapport Jäger n’est pas seulement authentique mais constitue un des documents les plus importants sur la Shoah. Cela donne un regard précis sur les procédures réelles suivies par les Einsatzgruppen et sur la fierté qu'ils ressentaient à propos de leur travail. Aucun autre document connu ne présente un récit aussi détaillé de la croissance régulière et constante du nombre de victimes à mesure que la Shoah progressait[11].

Rapport de tabulation

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Date[20] Lieu Juifs[Note 2] Autres[Note 3] Total[Note 4] Notes
Hommes Femmes Enfants
Septième Fort 416 47 463 Mené par des partisans lituaniens et des bataillons TDA
Septième Fort 2 514 2 514 Mené par des bataillons TDA
Marijampolė 32 32 Mené par le Rollkommando Hamann
Marijampolė 14 5 19
Girkalnis 6 6 Fonctionnaires communistes
Vandžiogala 32 2 4 38
Septième Fort 21 3 24
Marijampolė 21 10 31
Babtai 6 2 8 Uniquement communistes
Marijampolė 39 14 53
Septième Fort 17 2 7 26
Panevėžys 59 11 33 103
Panevėžys 1 1
Kėdainiai 83 12 30 125
Marijampolė 90 13 103
Panevėžys 234 15 39 288
Raseiniai 254 3 257
Ariogala 27 11 38
Utena 235 16 5 256
Vandžiogala 13 2 15
1er août Ukmergė 254 42 4 300
Quatrième Fort 171 34 4 209
Panevėžys 362 41 19 422
Raseiniai 213 66 279
Utena 483 87 1 571
Ukmergė 620 82 702
Quatrième Fort 484 50 534
Panevėžys 450 48 2 500
Alytus 617 100 1 719 (Chiffres incohérents)
Jonava 497 55 552
15– Rokiškis 3 200 7 3 207
9– Raseiniai 294 4 298
27 juin – 14 août Rokiškis 493 488 981 Uniquement communistes
Quatrième Fort 1 409 402 1 1 812 Incluant 711 intellectuels juifs du ghetto en représailles d'un sabotage
Ukmergė 298 255 88 2 645 (Chiffres incohérents)
Daugavpils 1 1 20 21 Inspection de la prison (Chiffres incohérents)
Aglona 544 544 Malades mentaux (269 hommes, 227 femmes et 48 enfants) lettons
Panevėžys 1 312 4 602 1 609 7 523
18– Environs de Raseiniai 466 440 1 020 1 926
Obeliai 112 627 421 1 160
25– Šeduva 230 275 159 664
Zarasai 767 1 113 687 2 2 569
Pasvalys 402 738 209 1 349
Kaišiadorys 1 911 1 911 Non spécifié
Prienai 1 078 1 078 Non spécifié
Dagda et Krāslava 212 4 216
Joniškis 47 165 143 355
Vilkija 76 192 134 402
Kėdainiai 710 767 599 2 076
Rumšiškės et Žiežmariai 20 567 197 784
Utena et Molėtai 582 1 731 1 469 3 782
13- Alytus et ses environs 233 233
1er septembre Marijampolė 1 763 1 812 1 404 111 5 090 Incluant 109 malades mentaux
Darsūniškis 10 69 20 99
Garliava 73 113 61 247
Jonava 112 1 200 244 1 556
Petrasiunai 30 72 23 125
Jieznas 26 72 46 144
Ariogala 207 260 195 662
Josvainiai 86 110 86 282
Babtai 20 41 22 83
Vandžiogala 42 113 97 252
Krakės 448 476 201 1 125
Pravieniškės 247 6 253
Čekiškė 22 64 60 146
Seredžius 6 61 126 193
Veliuona 2 71 86 159
Zapyškis 47 118 13 178
Ukmergė 1 123 1 849 1 737 4 709
Raseiniai 16 412 415 843
Jurbarkas 412 412
Alytus 287 640 352 1 279
Butrimonys 67 370 303 740
Merkinė 223 355 276 854
Varėna 541 141 149 831
Leipalingis 60 70 25 155
Seirijai 229 384 340 953
Simnas 68 197 149 414
11– Užusaliai 43 43 Représailles contre des locaux aidant des partisans soviétiques
Quatrième Fort 412 615 581 1 608 Malades et cas suspects d'épidémie
Zagare 633 1 107 496 2 236 Tentative avortée d'une mutinerie juive avant les exécutions
Neuvième Fort 315 712 818 1 845 Représailles après l'assassinat par balles d'un policier allemand dans un ghetto
Neuvième Fort 2 007 2 920 4 273 9 200 « Nettoyage du ghetto de juifs superflus » (voir : massacre du 29 octobre 1941 à Kaunas)
Lazdijai 485 511 539 1 535
Vilkaviškis 36 48 31 115
Neuvième Fort 1 159 1 600 175 2 934 Juifs de Berlin, Munich et Francfort-sur-le-Main (voir : massacres de au Neuvième Fort)
Neuvième Fort 693 1 155 152 2 000 Juifs de Vienne et de Breslau
Neuvième Fort 17 1 17 34 (Chiffres incohérents)
Daugavpils 9 012 573 9 585 Détachement Einsatzkommando 3
1er septembre Vilnius 425 19 17 461 Détachement Einsatzkommando 3[Note 5]
Vilnius 864 2 019 817 3 700 Représailles après une fusillade contre des soldats allemands
Vilnius 993 1 670 771 3 334 (Chiffres incohérents)
Vilnius 337 687 247 4 1 271 (Chiffres incohérents)
Nemenčinė 128 176 99 403
Naujoji Vilnia 468 495 196 1 159
Riešė 512 744 511 1 767
Jašiūnai 215 229 131 575
Eišiškės 989 1 636 821 3 446
Trakai 366 483 597 1 446
Vilnius 432 1 115 436 1 983
Semeliškės 213 359 390 962
Švenčionys 1 169 1 840 717 3 726
Vilnius 382 507 257 1 146
Vilnius 718 1 063 586 2 367
Vilnius 1 766 812 2 578
Vilnius 946 184 73 1 203
Vilnius 382 789 362 1 533
Vilnius 340 749 252 1 341
Vilnius 76 77 18 171
Vilnius 14 14 Prisonniers de guerre et Polonais
Vilnius 3 3 Prisonniers de guerre
Vilnius 9 46 8 1 64
Plieščanicy, Bischolin[Note 6], Šack (en), Bobr et Ouzda 620 1 285 1 126 19 3 050 Détachement Einsatzkommando 3 de Minsk
4 000 4 000 Nombre estimé de victimes assassinés par les locaux avant le début du déploiement de l'Einsatzkommando 3 (voir notamment : massacre du garage Lietukis)
Total 57 338 48 592 29 461 2 058 137 346  
Notes:
  1. Regroupés selon la date de fin du massacre
  2. Si la répartition des Juifs n'est pas spécifiée, les hommes, les femmes et les enfants sont inclus dans une seule colonne
  3. Comprend principalement des communistes et des malades mentaux
  4. Le total est donné par rapport au compte rendu original. Les erreurs supplémentaires sont signalées par « (Chiffres incohérents) ».
  5. L'Einsatzkommando 3 succède à l'Einsatzkommando 9 à Vilnius
  6. Comme écrit dans le rapport original

Notes et références

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  1. Titre complet : Tableau intégral des exécutions effectuées par l'Einsatzkommando 3 jusqu'au 1er décembre 1941
  2. a b et c Karl Jäger, Commander of the Security Police and the SD, Einsatzkommando 3, « The Jaeger Report: A Chronicle of Nazi Mass Murder », Kauen, The Holocaust History Project,
  3. a et b Headland, Ronald (1992). Messages of Murder: A Study of the Reports of the Einsatzgruppen of the Security Police and the Security Service, 1941-1943. Fairleigh Dickinson University Press. p. 152. (ISBN 9780838634189).
  4. a et b « Le rapport Jaeger: l'assassinat de 137000 Juifs en Lituanie en 1941 | PHDN », sur phdn.org (consulté le )
  5. « Holocaust | Le « Rapport Jäger » », sur www.projetaladin.org (consulté le )
  6. Gaunt, David (2010). "Reichskommissariat Ostland". In Friedman, Jonathan C. (ed.). The Routledge History of the Holocaust. Routledge. p. 210–220. (ISBN 9781136870590).
  7. Wette, Wolfram (2011). Karl Jäger. Mörder der litauischen Juden (in German). Frankfurt am Main: S. Fischer Verlag. p. 147. (ISBN 9783596190645).
  8. Muehlenkamp, Roberto (November 30, 2012). "The Jäger Report (8)". Holocaust Controversies. Retrieved 2016-10-22.
  9. Arad, Yitzhak (1976). "The "Final Solution" in Lithuania in the Light of German Documentation" (PDF). Yad Vashem Studies. 11: 245–246. ISSN 0084-3296.
  10. Dieckmann, Christoph; Sužiedėlis, Saulius (2006). The Persecution and Mass Murder of Lithuanian Jews during Summer and Fall of 1941: Sources and Analysis (PDF). The Crimes of the Totalitarian Regimes in Lithuania. III. Margi raštai. p. 172. (ISBN 9986-09-280-9).
  11. a b c d e et f « Introduction historique sur le rapport Jaeger », sur phdn.org (consulté le )
  12. « Les Einsatzgruppen – Le Rapport Jäger », sur phdn.org, 29 août 1998, mis à jour le 15 mars 2001 (consulté le ).
  13. « Einsatzgruppen : le "Rapport Jäger" », sur deuxiemeguerremondia.forumactif.com (consulté le )
  14. Excerpt from Wette, Wolfram (2011). Karl Jäger. Mörder der litauischen Juden (in German). Frankfurt am Main: S. Fischer Verlag. p. 28–29. (ISBN 9783596190645). Translated and published by Muehlenkamp, Roberto (April 28, 2012). "The Jäger Report (1)". Holocaust Controversies. Retrieved 2016-10-22.
  15. Gitelman, Zvi Y. (1997). Bitter Legacy: Confronting the Holocaust in the USSR. Indiana University Press. p. 103. (ISBN 9780253333599).
  16. Brazaitis, Juozas (1990). Vienų vieni (PDF) (in Lithuanian) (4th ed.). Vilnius: Viltis. p. 389. (ISBN 5-89942-568-7).
  17. Stankeras, Petras (2006). "Vokiečių saugumo policijos ir saugumo tarnybos (SD) vado institucija Lietuvos generalinėje srityje 1941-1944 metais". Karo archyvas (in Lithuanian). 21: 206. ISSN 1392-6489.
  18. (en-US) Michael Decourcey Hinds, « U.S. Says a Citizen Hid His Nazi Past », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  19. « LES EINSATZGRUPPEN (Groupes d’intervention) », sur phdn.org (consulté le )
  20. Ernst Klee, Willi Dressen et Volker Riess, "The Good Old Days": The Holocaust as Seen by Its Perpetrators and Bystanders, The Free Press, , 46–58 p. (ISBN 9781568521336, lire en ligne)


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Articles connexes

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Liens externes

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