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Folle avoine

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Avena fatua

La folle-avoine (Avena fatua) est une espèce de plantes monocotylédones de la famille des Poaceae (Gramineae), originaire d'Eurasie.

Avena fatua est une plante herbacée annuelle qui s'est répandue et naturalisée dans toutes les régions de cultures de céréales du monde. C'est une des principales adventices des grandes cultures. Des populations de folle avoine ont été signalées depuis 1985 comme résistantes à diverses classes d'herbicides dans de nombreux pays.

Avena fatua fut décrite par Linné et publiée dans son Species plantarum 1: 80. en 1753[1].

Étymologie

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Le nom générique, « Avena », est un substantif féminin latin (ǎvēna, -ae), déjà utilisé notamment par Virgile dans les Géorgiques (1, 77 et 164) pour désigner ce genre de graminées.

L'épithète spécifique, « fatua » est un adjectif latin (fātǔus, -a, -um) qui signifie « insensé, extravagant, fou ».


Noms vernaculaires

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En français, la folle avoine est également appelée avoine sauvage, averon, coquiole, havenon[2].

Selon Catalogue of Life (26 juin 2016)[3]et selon INPN[4] :

  • Anatherum avenaceum Hack.,
  • Anelytrum avenaceum Hack., 1916,
  • Avena ambigua Schoenb., pro syn.,
  • Avena cultiformis (Malzev) Malzev,
  • Avena fatua var. glabrata Peterm., 1841,
  • Avena fatua var. glabrescens Coss. & Durieu, 1855,
  • Avena fatua var. pilosissima Gray, 1821,5)
  • Avena fatua var. vilis (Wallr.) Hausskn., 1894,
  • Avena hybrida Peterm.,
  • Avena intermedia Lindgr., nom. illeg.,
  • Avena intermedia T.Lestib.,
  • Avena japonica Steud.,
  • Avena lanuginosa Gilib., opus utique oppr.,
  • Avena meridionalis (Malzev) Roshev.,
  • Avena nigra Wallr., 1840,
  • Avena occidentalis Durieu,
  • Avena patens St.-Lag., 1889,
  • Avena petermannii (Thell.) Domin,
  • Avena pilosa Scop., nom. superfl.,
  • Avena sativa subsp. fatua (L.) Thell., 1912,
  • Avena sativa var. fatua (L.) Fiori,
  • Avena sativa var. sericea Hook.f.,
  • Avena septentrionalis Malzev,
  • Avena sterilis Delile ex Boiss., pro syn.,
  • Avena sterilis subsp. fatua (L.) Bonnier & Layens, 1894,
  • Avena vilis Wallr., 1840.

Description

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Avena fatua est une plante herbacée annuelle au port dressé pouvant atteindre de 30 à 250 cm de haut. Les tiges, dressées ou géniculées ascendantes, portent de trois à six nœuds..

Les feuilles caulinaires ont un limbe vert foncé, relativement large, de 10 à 45 cm de long sur 3 à 15 mm de large. La ligule est une membrane ciliée de 4 à 6 mm de haut.

L'inflorescence est une panicule, lâche, ouverte, pyramidale, de 10 à 40 cm de long sur 5 à 20 cm de large, composée d'épillets retombants, solitaires. Les épillets fertiles sont portés par un long pédicelle filiforme. Ils comptent deux à trois fleurons fertiles.

Les glumes persistantes, sont semblables entre elles, même longueur de 18 à 28 mm, même forme lancéolée à apex acuminé, et dépassent le sommet des fleurons (elles sont plus longues que les glumelles). La glumelle inférieure des fleurons porte une arête dorsale coudée, torsadée à la base, de plus de 25 mm de long[2].

Les fleurons comptent trois étamines, aux anthères de 3 mm de long. L'ovaire est pubescent. Chaque fleuron présente à la base une cicatrice d'abscission ovale, ce qui permet la séparation à maturité d'un propagule (semence) constituée du caryopse avec ses glumelles, les glumes restant sur la plante[5].

Le fruit est un caryopse velu, de 6 à 8 mm de long, aux glumelles adhérentes[6].

Risque de confusion
Avena fatua se confond facilement avec Avena sterilis (Avena sterilis ssp. sterilis, Avena sterilis ssp. ludoviciana), avec laquelle elle pousse souvent en mélange dans les champs[7],[2]. Avena fatua est présente au nord de la France, Avena sterilis colonise le sud mais aussi la façade Atlantique, jusqu'au sud de la Bretagne[8].
Génétique

Avena fatua est une espèce allohexaploïde dont le nombre de chromosomes est égal à 2n = 6x =42, avec un nombre chromosomique de base égal à 7. Le génome de type AACCDD est similaire à celui d' Avena sterilis et d'Avena sativa, l'avoine cultivée[9]. La folle avoine est considérée comme une source potentielle de gènes en vue d'améliorer l'avoine cultivée. Elle possède notamment des gènes de tolérance au virus de la jaunisse nanisante de l'orge (BYDV), de résistance au léma à pieds noirs (Oulema melanopus) et de résistance à la rouille noire de l'avoine (Puccinia graminis f. sp. avenae). Elle présente aussi un potentiel d'amélioration de la teneur en protéines du gruau d'avoine et de leurs composition en acides aminés[10].

Répartition et habitat

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Folle avoine en bordure d'un champ de blé.

L'aire de répartition de la folle avoine est quasi-cosmopolite, s'étendant dans tous les continents : en Europe, en Afrique et en Macaronésie, en Asie tempérée (de la Sibérie et de l'Extrême-Orient russe à l'Asie occidentale et la péninsule arabique, y compris le Caucase et la Chine), en Asie tropicale (Inde et Malaisie), en Australasie (Australie et Nouvelle-Zélande), dans la zone Pacifique, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, ainsi qu'en Amérique centrale et dans les Caraïbes, et dans les îles sub-antarctiques[6].

Avena fatua est omniprésente dans les cultures annuelles dans les régions de climat tempéré, y compris dans les régions semi-arides, et dans une large gamme de sols. Une étude réalisée dans les années 1970 à 2000 a montré que le climat avait peu d'influence sur la répartition d'Avena fatua dans les Prairies canadiennes[11].

Notes et références

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  1. (en) « Avena fatua », sur Tropicos.org., Jardin botanique du Missouri (consulté le ).
  2. a b et c « Nom scientifique : Avena fatua L.  », sur HYpermédia pour la Protection des Plantes - Adventices -, INRA date= (consulté le ).
  3. Catalogue of Life Checklist, consulté le 26 juin 2016
  4. « Avena fatua L., 1753 », sur Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) (consulté le ).
  5. (en) Agnes Lusweti, Emily Wabuyele, Paul Ssegawa, John Mauremootoo,, « Avena fatua (Common Wild Oat) », sur BioNET-EAFRINET Keys and Facts Sheets (consulté le ).
  6. a et b (en) W.D. Clayton, M.S. Vorontsova, K.T. Harman & H. Williamson, « Avena fatua », sur GrassBase - The Online World Grass Flora, Royal Botanic Gardens, Kew, à partir de 2006 (consulté le ).
  7. Philippe Jauzein, Olivier Nawrot et Gérard Aymonin, Flore d'Ile-de-France, vol. 1, Versailles, Quae, , 970 p. (ISBN 978-2-7592-0947-7, ISSN 1952-2770, lire en ligne), p. 776.
  8. « Folles avoines à raisonner : Bayer-Agri », sur www.bayer-agri.fr (consulté le )
  9. (en) John M. Poehlman, Breeding Field Crops, Springer Science & Business Media, , 724 p. (ISBN 978-94-015-7271-2, lire en ligne), p. 399.
  10. (en) H. W. Rines, D. D. Stuthman, L. W. Briggle, V. L. Youngs, H. Jedlinski, D. H. Smith, J. A. Webster et P. G. Rothman, « Collection and Evaluation of Avena Fatua for Use in Oat Improvement », Crop Science, vol. 20, no 1,‎ , p. 63-68 (DOI 10.2135/cropsci1980.0011183X002000010015x, résumé).
  11. (en) Hugh J. Beckie, Ardath Francis et Linda M. Hall, « The Biology of Canadian Weeds. 27. Avena fatua L. », Canadian Journal of Plant Science, vol. 92,‎ , p. 1329-1357 (DOI 10.4141/CJPS2012-005, lire en ligne).

Liens externes

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bibliographie

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