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« Cohésion (physique) » : différence entre les versions

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La '''cohésion''' d'éléments physiques similaires de [[matière]] est la [[Force résultante|résultante]] de l'eont l'[[interaction forte]], l'[[Électromagnétisme|interaction électromagnétique]] et l'[[Gravitation|interaction gravitationnelle]].
La '''cohésion''' d'éléments physiques similaires de [[matière]] est la [[Force résultante|résultante]] de l'ensemble des [[Force (physique)|forces]]<ref name="Atkins">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Peter William|nom1=Atkins|lien auteur1=Peter William Atkins|prénom2=Paul|nom2=Depovere|titre=Éléments de chimie physique|éditeur=DeBoeck Université|lieu=Paris, Bruxelles|année=1998|pages totales=501|passage=365|isbn=2-7445-0010-0}}</ref>{{,}}<ref name="Mercier">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean Pierre|nom1=Mercier|prénom2=Gérald|nom2=Zambelli|prénom3=Wilfried|nom3=Kurz|titre=Introduction à la science des matériaux|éditeur=Presses polytechniques et universitaires romandes|lieu=Lausanne|année=1999|pages totales=499|passage=45-50, 60|isbn=2-88074-402-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=Zb511Tf1myAC&printsec=frontcover}}</ref> qui les unissent, qui maintient ces éléments ensemble. Ses trois forces essentielles<ref name="Bagard">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Séverine|nom1=Bagard|titre=Physique-Chimie 1e S|sous-titre=Tout-en-un|éditeur=Bréal|lieu=Rosny-sous-bois|année=2008|pages totales=431|passage=31-32, 407-408|isbn=978-2-7495-0813-9|isbn2=2-7495-0813-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=C9SY3rayOFYC&printsec=frontcover}}</ref> sont l'[[interaction forte]], l'[[Électromagnétisme|interaction électromagnétique]] et l'[[Gravitation|interaction gravitationnelle]].


== Caractérisation selon l'échelle observée ==
== Caractérisation selon l'échelle observée ==
Les caractéristiques physiques différentes de chacune de ces forces (notamment en fonction de leur portée, des [[Charge électrique|charges électriques]] et des [[masse]]s concernées) font qu'elles s'expriment très différemment suivant l'échelle des éléments :
Les caractéristiques physiques différentes de chacune de ces forces (notamment en fonction de leur portée, des [[Charge électrique|charges électriques]] et des [[masse]]s concernées) font qu'elles s'expriment très différemment suivant l'échelle des éléments :
* à l'[[Échelle (proportion)|échelle]] du [[noyau atomique]], l'interaction forte est largement prédominante<ref name=Lamblot>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Sylvain|nom1=Lamblot|titre=La lumière, la matière et l'univers expliqués simplement|sous-titre=Je comprends enfin|éditeur=|lieu=Paris|année=2013|pages totales=82|passage=43-45|isbn=978-1-291-25334-4|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=kpkOBAAAQBAJ&pg=PA45&dq=coh%C3%A9sion+mati%C3%A8re}}</ref> puis, cent à mille fois moindre, l'interaction électromagnétique, aboutissant à la [[liaison nucléaire]] et à la cohésion nucléaire ;
* à l'[[Échelle (proportion)|échelle]] du [[noyau atomique]], l'interaction forte est largement prédominante<ref name=Lamblot>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Sylvain|nom1=Lamblot|titre=La lumière, la matière et l'univers expliqués simplement|sous-titre=Je comprends enfin|éditeur=|lieu=Paris|année=2013|pages totales=82|passage=43-45|isbn=978-1-291-25334-4|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=kpkOBAAAQBAJ&pg=PA45&dq=coh%C3%A9sion+mati%C3%A8re}}</ref> puis, cent à mille fois moindre, l'interaction électromagnétique, aboutissant à la [[liaison nucléaire]] et à la cohésion nucléaire ;
* au-delà de l'échelle du noyau atomique, via celles de l'[[atome]] et de la [[molécule]] jusqu'à l'échelle environ métrique, c'est d'abord l'interaction électromagnétique<ref name=Lamblot/> révélant la cohésion [[Chimie|chimique]]. Ainsi, parmi les [[Liaison chimique|liaisons chimiques]], la cohésion [[Force intramoléculaire|intramoléculaire]]<ref name="Bagard"/> est principalement due à la [[liaison covalente]], à la [[liaison ionique]] ou à la [[liaison métallique]], la cohésion [[Force intermoléculaire|intermoléculaire]] est essentiellement due aux [[Force de van der Waals|forces de van der Waals]]<ref name="Atkins"/> pour les éléments chargés électriquement et à la [[liaison hydrogène]]<ref name="Atkins"/> ;
* au-delà de l'échelle du noyau atomique, via celles de l'[[atome]] et de la [[molécule]] jusqu'à l'échelle environ métrique, c'est d'abord l'interaction électromagnétique<ref name=Lamblot/> révélant la cohésion [[Chimie|chimique]]. Ainsi, parmi les [[Liaison chimique|liaisons chimiques]], la cohésion [[Force intramoléculaire|intramoléculaire]]<ref name="Bagard">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Séverine|nom1=Bagard|titre=Physique-Chimie 1e S|sous-titre=Tout-en-un|passage=31-32, 407-408|lieu=Rosny-sous-bois|éditeur=Bréal|année=2008|pages totales=431|isbn=978-2-7495-0813-9|isbn2=2-7495-0813-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=C9SY3rayOFYC&printsec=frontcover}}</ref> est principalement due à la [[liaison covalente]], à la [[liaison ionique]] ou à la [[liaison métallique]], la cohésion [[Force intermoléculaire|intermoléculaire]] est essentiellement due aux [[Force de van der Waals|forces de van der Waals]]<ref name="Atkins">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Peter William|nom1=Atkins|lien auteur1=Peter William Atkins|prénom2=Paul|nom2=Depovere|titre=Éléments de chimie physique|passage=365|lieu=Paris, Bruxelles|éditeur=DeBoeck Université|année=1998|pages totales=501|isbn=2-7445-0010-0}}</ref> pour les éléments chargés électriquement et à la [[liaison hydrogène]]<ref name="Atkins"/> ;
* à partir de l'échelle environ métrique jusqu'à l'[[Unité astronomique|échelle astronomique]] ([[planète]], [[système planétaire]], [[galaxie]]...) c'est l'interaction gravitationnelle<ref name=Lamblot/> qui domine de plus en plus largement, avec la [[pesanteur]].
* à partir de l'échelle environ métrique jusqu'à l'[[Unité astronomique|échelle astronomique]] ([[planète]], [[système planétaire]], [[galaxie]]...) c'est l'interaction gravitationnelle<ref name=Lamblot/> qui domine de plus en plus largement, avec la [[pesanteur]].
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La cohésion d'un [[corps pur]] dépend de son [[État de la matière|état]]. Elle est très forte pour un [[État solide|solide]], faible et variable pour un [[État liquide|liquide]], nulle pour un [[État gazeux|gaz]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Adolphe|nom1=Ganot|titre=Traité élémentaire de physique expérimentale et appliquée et de météorologie|éditeur=|lieu=Paris|année=1866|pages totales=904|passage=50|id=auIPAAAAQAAJ}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre-François|nom1=Thomas|titre=Précis de physique-chimie|sous-titre=Première et deuxième années|éditeur=Bréal|lieu=Paris|année=2006|pages totales=225|passage=166|isbn=2-7495-0591-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=exwLinEGrv8C&printsec=frontcover}}</ref>.
La cohésion d'un [[corps pur]] dépend de son [[État de la matière|état]]. Elle est très forte pour un [[État solide|solide]], faible et variable pour un [[État liquide|liquide]], nulle pour un [[État gazeux|gaz]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Adolphe|nom1=Ganot|titre=Traité élémentaire de physique expérimentale et appliquée et de météorologie|éditeur=|lieu=Paris|année=1866|pages totales=904|passage=50|id=auIPAAAAQAAJ}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre-François|nom1=Thomas|titre=Précis de physique-chimie|sous-titre=Première et deuxième années|éditeur=Bréal|lieu=Paris|année=2006|pages totales=225|passage=166|isbn=2-7495-0591-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=exwLinEGrv8C&printsec=frontcover}}</ref>.


L'énergie de la cohésion<ref name="Mercier"/>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Maurice|nom1=Gerl|prénom2=Jean-Paul|nom2=Issi|titre=Physique des matériaux|éditeur=Presses polytechniques et universitaires romandes|lieu=Lausanne|année=1997|pages totales=705|passage=237-238|isbn=2-88074-311-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=fyteYZcpj3kC&printsec=frontcover}}</ref> d'un solide, comme l'[[énergie réticulaire]] d'un cristal, correspond à sa [[Enthalpie de changement d'état|chaleur latente]] de [[Sublimation (physique)|sublimation]], celle d'un liquide à sa chaleur latente de [[vaporisation]]<ref name="Bagard"/>.
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== Limites ==
== Limites ==

Version du 15 octobre 2020 à 20:19

La cohésion d'éléments physiques similaires de matière est la résultante de l'eont l'interaction forte, l'interaction électromagnétique et l'interaction gravitationnelle.

Caractérisation selon l'échelle observée

Les caractéristiques physiques différentes de chacune de ces forces (notamment en fonction de leur portée, des charges électriques et des masses concernées) font qu'elles s'expriment très différemment suivant l'échelle des éléments :

Modèle:Message galerie

Formulation

Dans le noyau atomique, l'énergie de cohésion est avec égal à la différence de la somme des masses unitaires des nucléons avec celle de la masse totale du noyau atomique[4].

La cohésion d'un corps pur dépend de son état. Elle est très forte pour un solide, faible et variable pour un liquide, nulle pour un gaz[5],[6].

L'énergie de la cohésion[7],[8] d'un solide, comme l'énergie réticulaire d'un cristal, correspond à sa chaleur latente de sublimation, celle d'un liquide à sa chaleur latente de vaporisation[2].

Limites

Au niveau du noyau atomique, la radioactivité marque une limite de la cohésion nucléaire.

La cohésion d'un morceau de sucre disparaît lors de sa dissolution dans de l'eau liquide.

Au-delà de l'échelle des superamas de galaxies, la caractéristique en expansion de l'Univers marque la limite de la cohésion de l'univers. Son accélération nécessite notamment une autre force provenant de l'énergie sombre.

Phénomènes liés

Rouleaux de neige montrant sa cohésion

La cohésion participe activement aux phénomènes de tension superficielle, coalescence, capillarité, adhésion, frittage, viscosité. Les frottements mécaniques participent aussi à la cohésion de certains objets.

La cohésion est variable sur différents types de matériaux, par exemple :

L'instrument utilisé en mécanique des sols pour mesurer la cohésion de certains sols fins est le scissomètre.

Références

  1. a b et c Sylvain Lamblot, La lumière, la matière et l'univers expliqués simplement : Je comprends enfin, Paris, , 82 p. (ISBN 978-1-291-25334-4, lire en ligne), p. 43-45
  2. a et b Séverine Bagard, Physique-Chimie 1e S : Tout-en-un, Rosny-sous-bois, Bréal, , 431 p. (ISBN 978-2-7495-0813-9 et 2-7495-0813-4, lire en ligne), p. 31-32, 407-408
  3. a et b Peter William Atkins et Paul Depovere, Éléments de chimie physique, Paris, Bruxelles, DeBoeck Université, , 501 p. (ISBN 2-7445-0010-0), p. 365
  4. D.F. Shriver et Peter William Atkins (trad. de l'anglais), Chimie inorganique, Paris, Bruxelles, DeBoeck Université, , 763 p. (ISBN 2-7445-0110-7, lire en ligne), p. 6
  5. Adolphe Ganot, Traité élémentaire de physique expérimentale et appliquée et de météorologie, Paris, , 904 p., p. 50
  6. Pierre-François Thomas, Précis de physique-chimie : Première et deuxième années, Paris, Bréal, , 225 p. (ISBN 2-7495-0591-7, lire en ligne), p. 166
  7. Jean Pierre Mercier, Gérald Zambelli et Wilfried Kurz, Introduction à la science des matériaux, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, , 499 p. (ISBN 2-88074-402-4, lire en ligne), p. 45-50, 60
  8. Maurice Gerl et Jean-Paul Issi, Physique des matériaux, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, , 705 p. (ISBN 2-88074-311-7, lire en ligne), p. 237-238
  9. André Musy et Marc Soutter, Physique du sol, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, coll. « Gérer l'environnement », , 339 p. (ISBN 2-88074-211-0, lire en ligne), p. 178
  10. « Nivologie - Connaissances de base », sur anena.org,
  11. Philippe Coussot et Christophe Ancey, Rhéophysique des pâtes et des suspensions, EDP Sciences, , 266 p. (ISBN 2-7598-0258-2, lire en ligne), p. 231-232

Voir aussi

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