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Résultats des législatives 2022 : Jean-Luc Mélenchon "change de poste de combat", les militants insoumis partagés

Le leader insoumis n'a pas réussi son pari d'imposer une cohabitation à Emmanuel Macron et donc d'en devenir le Premier ministre. Mais il confie aussi ne pas en avoir fini avec la politique, loin de là.

Article rédigé par Benjamin Mathieu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Jean-Luc Mélenchon, tout sourire et poings serrés, lors de son discours après les résultats du second tour des éléctions législatives, le 19 juin 2022. (BERTRAND GUAY / AFP)

Ni président, ni Premier ministre, mais pas encore à la retraite. Chez les Insoumis, le résultat du second tour des élections législatives est en deçà des espérances, avec 133 sièges.

>> Législatives 2022 : retrouvez les résultats du second tour dans chaque circonscription

Pourtant, parmi les centaines de militants, dimanche soir, il y avait comme un air de demi-victoire, à l’Elysée Montmartre où se tenait la soirée électorale de la NUPES. Des cris de joie ont ainsi retenti à 20 heures, mais une soirée mitigée pour Laure, une jeune militante insoumise : "Même si j'avais peu d'espoir d'avoir la majorité, on est le premier opposant, donc c'est plutôt bon signe. Je m'attendais à au moins 200 députés. Malheureusement, on est un peu en dessous, mais c'est quand même un score honorable", assure-t-elle. 

Quand Jean-Luc Mélenchon, lui, veut voir le verre à moitié plein: "Nous avons réussi l'objectif politique que nous nous étions donné : en moins d'un mois de faire tomber celui qui, avec autant d'arrogance, avait tordu le bras tout le pays pour être élu sans qu'on sache pour quoi faire."

"Il faut quelqu'un d'autre"

Loin d’être en mesure de devenir Premier ministre, l’Insoumis, qui ne se représentait pas à l'Assemblée - Manuel Bompard succède à Jean-Luc Mélenchon dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône -, n’en a toutefois pas fini avec la politique : "Je change de poste de combat, mais mon engagement est demeurera jusqu'à mon dernier souffle. Dans les premiers de vos rangs, si vous le voulez bien."

Ce qui n'est pas forcément une bonne nouvelle pour Hugo, pourtant soutien de cette Union de la gauche. Parmi la foule, il confie : "Non, je ne suis pas content, parce qu'il faut laisser la place. Après, on, en effet, se pose la question : à qui laisser la place ? Il faut quelqu'un d'autre." Dimanche soir, le leader insoumis a plutôt opté pour l'inverse. 

Selon notre sondage Ipsos Spora Steria pour Radio France, France Télévisions et l'ensemble de l'audiovisuel public, réalisé avant la tenue du scrutin entre les 15 et 18 juin, 46% des électeurs souhaitaient que la gauche obtienne une majorité à l'Assemblée et que Jean-Luc Mélenchon devienne Premier ministre et applique sa politique.

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