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Justice

«Valeurs actuelles» définitivement condamné pour injure raciste contre Danièle Obono

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Dans un arrêt rendu ce mercredi 17 janvier, la Cour de cassation confirme le caractère xénophobe du «roman d’été» publié en 2020 et qui mettait en scène la députée insoumise de Paris en esclave.
publié le 17 janvier 2024 à 21h50

La Cour de cassation a rejeté mardi le pourvoi formé par Valeurs actuelles, et confirmé la condamnation en appel de journalistes du magazine d’extrême droite, pour injures racistes envers la députée La France insoumise Danièle Obono, a-t-on appris auprès de l’élue. Le journal avait publié en août 2020 un «roman d’été» de sept pages intitulé «Obono l’Africaine». Dans cette fable scabreuse la dépeignant en esclave, l’élue de Paris, née au Gabon, expérimentait «la responsabilité des Africains dans les horreurs de l’esclavage» au XVIIIe siècle.

L’article, accompagné de dessins représentant la députée collier en fer au cou, avait été condamné par toute la classe politique, le président Emmanuel Macron en tête. Ou presque. A l’époque, le maire du Havre, Edouard Philippe, ex-Premier ministre, aurait quand même, selon des propos rapportés par un journaliste de Valeurs, aujourd’hui directeur de la rédaction, Tugdual Denis, passé un petit coup de fil réconfortant pour s’en prendre aux «connards» qui tapaient alors sur son journal…

Mardi, Danièle Obono s’est félicitée dans un communiqué publié sur Twitter que «la plus haute juridiction [vienne] rappeler à ce «journal» et sa rédaction que le racisme est un délit, quels que soient les artifices fictionnels ou satiriques.» «La liberté d’expression et de la

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