GUIDE D'ACHAT
Climatiseur mobile

Comment choisir un climatiseur mobile monobloc

L’offre de climatiseurs mobiles monoblocs est vaste. En cas de fortes chaleurs, ne vous précipitez pas dans les magasins sans avoir bien défini vos besoins, la taille de la pièce à équiper et les options voulues. En rayon, il vous faudra vérifier des éléments tels que l’efficacité énergétique de l’appareil, sa puissance et son volume sonore. Et attention à la flambée des prix, systématique lors des canicules !

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En résumé

  • Un climatiseur mobile monobloc est suffisant si vous souhaitez rafraîchir votre logement seulement quelques jours dans l’année, en cas de canicule. Pour une installation permanente, tournez-vous vers les climatiseurs split. Ils nécessitent des travaux, mais sont plus efficaces et moins énergivores.

  • Les climatiseurs sont de gros consommateurs d'énergie. Un appareil d’une puissance réfrigérante de 2 500 W (pour une pièce de 25 m2 environ) coûte, en électricité, environ 0,20 € par heure d’utilisation, soit aux alentours de 4 € par jour en fonctionnement continu.

  • Lors de nos tests, nous mesurons le niveau sonore avec le programme le plus silencieux, puis avec celui conseillé pour un usage quotidien et, enfin, à pleine puissance. Soyez prévenu : un climatiseur mobile silencieux, ça n’existe pas.

Pourquoi opter pour un climatiseur mobile monobloc ?

Pour climatiser de manière occasionnelle, les climatiseurs mobiles monoblocs sont suffisants. Leur principal avantage est leur simplicité : ils s'installent en quelques minutes, sont transportables d'une pièce à l'autre (le salon en journée, la chambre le soir...), peuvent être rangés dans un placard l'hiver et se vendent à partir de 300 €. Surtout, ils se montrent performants : les meilleures références de notre test parviennent à baisser la température d’une pièce de 35 à 30 °C en quelques minutes seulement.

Les climatiseurs mobiles produisent du froid grâce à une pompe à chaleur située dans l’appareil. Les calories puisées par cette dernière sont rejetées à l’extérieur grâce à une gaine flexible passée par une fenêtre ou un trou dans le mur, ce qui les rend plus efficaces que de simples ventilateurs. En effet, contrairement au climatiseur, le ventilateur ne fait que brasser l’air, sans le refroidir. Il produit donc une sensation de fraîcheur lorsqu’il est allumé, mais celle-ci disparaît instantanément une fois l’appareil éteint.

À quelles marques se fier ?

En matière de climatiseurs fixes, les japonais Daikin, Toshiba, Panasonic, Mitsubishi-Electric et Hitachi dominent le marché et ont prouvé leur savoir-faire comme en témoigne notre test de pompes à chaleur air-air. La réponse est moins évidente pour les climatiseurs mobiles, dont les fabricants utilisent souvent les mêmes sous-traitants. Certains produits identiques sont carrément vendus sous différentes appellations : difficile, donc, de recommander telle ou telle marque. En outre, nos tests de climatiseurs montrent que, même chez les fabricants les plus connus, comme Beko, Electrolux, Equation, De'Longhi, Taurus ou Whirlpool, la qualité peut varier en fonction des modèles.

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Pompes à chaleur air-air

 

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Quelle puissance choisir ?

Appelée « puissance frigorifique », la capacité d’un climatiseur à produire du froid est exprimée en watts (W). Pour évaluer la puissance nécessaire, commencez par calculer la taille de la pièce à couvrir en évaluant son volume (calculé en mètre cubes). Comptez généralement une puissance d’au moins 40 watts par mètre cube à rafraîchir. Pour simplifier le calcul, on se basera uniquement sur la surface au sol de la pièce, en faisant l’hypothèse d’une hauteur sous plafond de 2,5 mètres. Autrement dit, les appareils de moins de 3 000 watts sont adaptés à des pièces de moins de 30 mètres carrés. Au-delà, ou à défaut d’une bonne isolation, il faudra passer à des appareils dépassant les 3 000 watts, plus puissants et plus chers. 

Comment comparer l’efficacité énergétique des produits ?

Mais pour choisir un climatiseur en fonction de son efficacité globale, la puissance seule ne suffit pas. Il est aussi conseillé de se pencher sur son coefficient d'efficacité énergétique. Abrégé en EER (Energy Efficiency Ratio), ce chiffre est un standard de mesure permettant de comparer les appareils entre eux. Il se calcule en divisant la puissance de refroidissement du climatiseur (énergie frigorifique fournie ou chaleur absorbée) par l'énergie électrique consommée. Concrètement, plus l'EER est élevé, moins l'appareil sera énergivore. Cette information est traduite en classe (A, A+, A++, etc.) sur l'étiquette énergie. Attention, si l’étiquette énergétique a été revue pour de nombreux appareils électroménagers ces dernières années, ce n’est pas le cas de celle des climatiseurs. En clair, les plus mauvais climatiseurs affichent une classe énergétique A. 

Les différentes options disponibles

Déshumidificateur et filtrage de l'air Si tous les climatiseurs déshumidifient l'air, certains sont équipés d'une touche spécifique qui leur permet d'utiliser cette fonction indépendamment du refroidissement, voire de contrôler le degré d'humidité. Idem pour le filtrage : si tous les appareils purifient l'air, certains se disent capables de retenir les particules les plus fines et, parfois, de supprimer les odeurs. Le filtre au charbon actif est efficace contre les mauvaises odeurs, tandis que le filtre électrostatique est recommandé contre les poussières, le pollen et les bactéries. Pour être efficaces, les filtres doivent être nettoyés régulièrement.

Minuterie Certains climatiseurs disposent d’une minuterie, qui permet de faire fonctionner le climatiseur pendant une période choisie, par exemple le temps de s’endormir. D’autres disposent d’un programmateur, afin que votre pièce soit fraîche à votre retour du travail, par exemple.

Télécommande Un plus pour gérer l’appareil sans avoir à se lever.

Climatiseur connecté Les climatiseurs n’échappent pas au tout-connecté et certains sont désormais programmables et contrôlables depuis un smartphone. Cette option, qui augmente la facture d’achat, nous laisse sceptique : les climatiseurs mobiles fonctionnent généralement avec une porte ou une fenêtre ouverte et sont très énergivores, il est donc fortement déconseillé de les laisser en route lorsque personne ne se trouve dans la pièce. L’intérêt d’un contrôle à distance est donc très limité. 

Choisir un climatiseur réversible

Pour faire d’une pièce deux coups, certains consommateurs choisissent de s’équiper de climatiseurs mobiles réversibles, capables de chauffer une pièce à moindre frais en récupérant les calories présentes dehors. Un système deux-en-un qui permet de gagner de la place et peut s’avérer utile comme chauffage d’appoint dans les logements mal isolés.

Contrairement à la climatisation, très énergivore, l’option chauffage des climatiseurs réversibles est intéressante économiquement, car elle restitue plus d’énergie qu’elle en consomme. Son coefficient de performance est plus intéressant que celui d’un chauffage électrique classique. Néanmoins, les climatiseurs réversibles ne peuvent s’utiliser que comme chauffages d’appoint et peuvent s’avérer insuffisants lorsque la température extérieure est trop basse. Pour y remédier, certains modèles sont munis d’une résistance qui réchauffe le gaz réfrigérant de manière plus importante, au prix d’une consommation plus élevée.

À noter Les climatiseurs réversibles de notre test comparatif n’ont pas été testés en mode chauffage.

Choisir un climatiseur silencieux

Les climatiseurs mobiles monoblocs sont toujours plus bruyants que les splits, dont le moteur est situé à l’extérieur du logement. C’est d’ailleurs l’un des principaux défauts des monoblocs : imaginez un réfrigérateur dont le moteur tournerait en permanence, avec un ventilateur en plus… Les climatiseurs monoblocs annoncent en général un bruit compris entre 60 et 70 dB, ce qui correspond à celui d’une voiture qui roule (tandis que les splits peuvent descendre à 40, voire 30 dB). Certains disposent néanmoins d’une fonction nuit (aussi appelée « sleep » ou « silence ») pour un fonctionnement plus discret. Elle consiste à réduire graduellement la puissance du climatiseur : cela fait certes grimper la température, mais permet de s’endormir dans le calme.

Nos conseils d’installation

L'installation d'un monobloc mobile peut se faire sans l'aide d'un professionnel. Placez-le dans un espace dégagé et sec, fixez la gaine d'évacuation de l'air chaud à l'appareil et placez-la vers l'extérieur à travers une fenêtre entrouverte (des solutions de calfeutrage sont vendues séparément) ou un trou réalisé dans le mur. Évitez de trop plier la gaine et suivez bien les instructions présentes dans la notice. Attention, les climatiseurs contiennent un fluide frigorigène : en cas de problème, ne démontez pas vous-même le système réfrigérant.

À allumer avec modération

Gros consommateurs d’électricité et donc générateurs de pollution, les climatiseurs sont à utiliser avec modération. Quand vous êtes absent, éteignez votre appareil. Inutile de le faire fonctionner pour rien. Bien isoler sa maison, garder les volets fermés le jour et aérer la nuit permet aussi de réduire la consommation d’énergie. Enfin, réglez votre climatiseur de façon à limiter l’écart de température entre l’intérieur et l’extérieur à 5 °C par exemple. Inutile de le mettre à fond. Quelques degrés en moins peuvent suffire. Suivez scrupuleusement les consignes d’entretien.

Heureusement, les fabricants font des efforts… pour se démarquer de leurs concurrents, mais aussi sous la pression de la réglementation, avec des appareils moins gourmands. Outre l’étiquette énergétique, qui les incite à diminuer la consommation électrique de leurs appareils, un règlement européen (842/2006) relatif aux gaz à effet de serre fluorés (gaz réfrigérants) leur impose de réduire l’impact de leurs produits sur ce critère. Le gaz R410A, qui a une très forte incidence sur le climat, a été remplacé par le R290, dont l’empreinte est moindre. Selon l’Agence de la transition écologique, les émissions dues aux fluides sont ainsi plus de deux fois plus importantes que celles liées à la consommation d’électricité. Au moment de vous équiper, privilégiez donc les modèles utilisant le gaz R290.

Rallonger le tuyau d’évacuation est-il possible ?

Les climatiseurs mobiles monoblocs sont conçus pour que la gaine d’évacuation soit placée au niveau d’un trou dans le mur ou d’une fenêtre. En fonction de la configuration de la pièce, il peut être tentant de le rallonger, d’autant que des rallonges sont vendues sur Internet. Ce n’est pas conseillé : en effet, la puissance d’évacuation du climatiseur est réglée en fonction de la longueur de la gaine. En la rallongeant, l’air chaud et la condensation risquent de ne pas être évacués correctement, faute de puissance, et d’être refoulés dans la pièce. Le climatiseur risque aussi de travailler en surrégime, entraînant un vieillissement prématuré.

Pour éviter que l’air soit refoulé dans la pièce, la gaine doit être placée au maximum à l’horizontal, et non à la verticale. Pour ces raisons, il est déconseillé de brancher le tuyau d’évacuation sur un conduit de cheminée ou sur une bouche d’aspiration d’air de VMC. Dans ce dernier cas, il y a aussi un risque de refoulement de l’air chaud dans les autres pièces du logement. De plus, les climatiseurs mobiles rejettent aussi de l’humidité : elle pourrait endommager la VMC. 

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Aissam Haddad

Aissam Haddad

Rédacteur technique

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