Et parfois, la scène semble exister davantage que le monde, elle est plus présente que nos vies, plus émouvante et vraisemblable que la réalité, plus effrayante que nos cauchemars.
Le réel n'est jamais ce qu'on pourrait croire, mais il est toujours ce qu'on aurait dû penser.
La photographie a ouvert des horizons illimités à la pathologie du progrès, puisqu'elle nous a incités à déléguer à la multitude de nos machines de vision le pouvoir exorbitant de regarder le monde, de le représenter, de le contrôler.
La vérité au singulier, c'est une victoire, c'est une défaite, c'est un armistice. Mais ce n'est ni la vérité, ni la paix.
Mais souvenez-vous que le capitaine fait partie des pires ennemis de la vérité et de la liberté : le troupeau compact et immuable de la majorité. Oh, Dieu, la terrible tyrannie de la majorité.
Les paysages nous attirent dans la mesure où ils sont le miroir de notre perception intérieure.
La fiction, c'est la part de vérité qu'il existe en chaque mensonge.
Combien il est contraire au dessein de Dieu que la vérité de sa religion soit aussi évidente et claire pour tous les hommes qu'une démonstration mathématique.
Toutes les pièces de théâtre ont fini par créer un monde à côté de la vie, qui se fait illusion à lui-même et finit par se croire vivant.
Il faut reconnaître une grande vérité d'où naissent les amertumes des hommes de parti : un soldat déteste plus son lieutenant que le lieutenant de l'armée ennemie.