En tant que monument littéraire le Coran parle de lui-même, une production unique dans la littérature arabe, qui n'a pas de précurseur ni de successeur dans son propre idiome. Les musulmans de tous âges s'accordent pour proclamer son inimitabilité pas seulement par rapport à son contenu mais aussi par rapport à son style.
Chaque écrivain n'a que peu de chose à dire ; l'important est qu'il le dise bien.
Un auteur est peu propre à corriger les feuilles de ses propres ouvrages : il lit toujours comme il a écrit et non comme il est imprimé.
Il n'est pas nécessaire qu'un auteur comprenne ce qu'il écrit. Les critiques se chargeront de le lui expliquer.
La vie sans poésie et la vie sans infini, c'est comme un paysage sans ciel : on y étouffe.
Voici mon opinion sur la poésie : les vers sont de petites prisons cellulaires où la pensée est coffrée.
Dans un bon roman policier rien n'est perdu, il n'y a pas de phrase ni de mot qui ne soient pas significatifs.
Seule l'histoire des peuples libres mérite notre attention ; l'histoire des hommes sous un despotisme n'est qu'un recueil d'anecdotes.
Le but de la science est de rendre les choses difficiles compréhensibles d'une manière plus simple ; le but de la poésie est d'énoncer des choses simples d'une manière incompréhensible. Les deux sont incompatibles.
Un écrivain a, pour moi, le devoir de s'intéresser au monde, d'essayer de le comprendre.