Le temps, ce coquillage au bruit de mer latent.
Supprimer les gages du péché n'est jamais une perte, ni pour l'intéressé, ni pour la société ; c'est du bénéfice pur.
La réalité de la dictature était ce fleuve de sang et de boue, et moi j'étais une feuille détachée d'une branche d'un arbre et qui flottait, légère et étourdie.
La pêche à la ligne c'est comme les mathématiques en cela qu'on ne peut jamais complètement l'apprendre.
Au nord, les Espagnes sont sécheresse : fécondes, abondantes quand même, leur aridité étant faite de sensibilité contractée. Au midi, c'est un fleuve irrésistible de sensualités : mais qui craindrait de s'y souiller ? Il nous emporte dans le sens de la nature.
Il est plus facile de déplacer un fleuve que de changer son caractère.
Et bien même si j'étais mourante ou au bord du suicide ou une femme complètement pétée vous seriez bien le dernier avec qui j'aurais envie de baiser.
Que le péché qui nous dévore laisse à la vie peu de substance.
Le péché c'est vouloir ne plus dépendre de Dieu, affirmer que notre destinée se réalise par nos seuls efforts, sans l'aide divine. C'est prétendre discerner seul ce qui est bien de ce qui est mal, et que l'on peut accéder au salut par soi-même.
Faire l'amour en cachette, c'est comme voler des bonbons à l'épicerie, c'est délicieux. Ce goût exquis, dans l'arrière-bouche, d'une chose pas bien. Pardonnez-moi mon père, pardonnez-moi ma mère, pardonnez-moi parce que j'ai péché et que je compte bien pécher encore et encore.