Il y a des choses de l'enfance que seule l'enfance connaît.
Créer, c'est toujours parler de l'enfance.
L'enfance est le sommeil de la raison.
Le sommeil de l'enfance s'achève en oubli.
L'enfance, c'est fait pour gâcher la vie des adultes.
La petite honte de l'enfance brûle toujours, à côté de la grande conflagration des hontes ultérieures.
L'enfance sait ce qu'elle veut. Elle veut sortir de l'enfance.
Entre deux personnes, l'enfance, c'est pire que trente ans de mariage.
Pour produire quelque chose de nouveau, il faut revenir à la source originelle, à l'enfance de l'humanité.
La vieillesse et l'enfance se rejoignent par des chemins mystérieux tandis que la jeunesse et l'âge mûr sont toujours dans des directions opposées.
Le secret du génie est d'insuffler l'esprit de l'enfance dans l'âge adulte ce qui signifie ne jamais perdre son enthousiasme.
L'enfance, c'est un livre dont nous sommes le personnage principal et que la vie nous a dédicacé.
L'enfance est une main perdue dans les vieux coffres à jouets.
La vie ne devrait pas vous sortir de l'enfance sans vous assurer une bonne situation dans la jeunesse.
L'enfance, c'est l'envers de la vieillesse : c'est ne rien savoir et pouvoir tout faire.
Cet âge où l'on quitte l'enfance et où l'on se mesure au monde est l'un des moments les plus extraordinaires de la vie. Le second, c'est quand on a des enfants soi-même. Après, tout le reste, ce sont des souvenirs.
La solitude rend impatient, c'est l'impatience qui tue l'enfance.
Sensibilité flagellée dans l'enfance mène à l'intolérance de l'âge mûr.
Les petits renoncements de l'enfance préparent l'adolescent à repousser les tentations qui se dressent sur son chemin. L'oubli de soi ne s'apprend pas en un jour.
Les écrivains écrivent peut-être pour cautériser à l'aide de mots les silences inconcevables et insupportables de l'enfance.
L'enfance est un voyage oublié.
Quoi qu'on dise, ce n'est jamais facile, l'enfance. On s'illusionne quand on le décrit comme un paradis perdu.
L'essence de l'enfance, bien sûr, est le jeu.
Il faut guérir de l'enfance ou se décider à mourir.
Les adultes craignent l'enfance, symbole de leur mort.
Il y a dans l'aurore du talent quelque chose de naïf et de hardi en même temps qui rappelle les grâces de l'enfance et aussi son heureuse insouciance des conventions qui régissent les hommes faits.
L'éternité de l'enfance est une éternité brève, mais il ne le sait pas encore ; le paysage défile.
L'enfance est indigente, chimérique, indéchiffrable. Elle est un mystère simple et respectable. Elle est à l'image du grain qui éclate. Elle est violente.
L'enfance véritable se définit justement par l'absence d'angoisse ou d'avenir.
Adolescence : une étape entre l'enfance et l'adultère.
On ne s'arrache pas de l'enfance, qu'elle ait été heureuse ou malheureuse ; les origines frappent le subconscient comme on le dit d'une médaille.
L'âge adulte, c'est de l'enfance pourrie.
L'enfance recèle aussi de terribles poisons, dont le pire est peut-être le regret stérile que nous en gardons parfois.
L'enfance est comme une table de cire où toute empreinte est bonne.
L'enfance est ce que nous passons notre existence à essayer de retrouver.
L'enfance ne se vit pas dans l'action mais dans quelque chose de plus subtil, qu'on appelle l'innocence à défaut de pouvoir la mieux nommer.
Une folie a cueilli la beauté de l'enfance, la joie de la jeunesse.
Je me vante d'avoir grandi, mûri, vieilli dans la familiarité du vin ; à le tutoyer dès l'enfance, on perd l'esprit d'intempérance et de gloutonnerie ; on acquiert, on forme son goût personnel.
Ce n'était que ça l'âge adulte : l'enfance moins l'espérance.
Etre nus, c'est ne plus rien se cacher, c'est ne même plus avoir besoin de mots car le corps parle de lui-même, dans cet ailleurs de l'enfance qui n'est plus que la simplicité quand elle sait s'habiter.
Le bien et le mal attendent l'homme au sortir de l'enfance : celui qui choisit le mal est en fuite de l'homme et celui qui choisit le bien est sur le chemin de sa libération !
On sort de l'enfance comme d'un pays. On ne revient pas en arrière.
Les étés de l'enfance valent toujours mieux que les étés de l'âge adulte.
Il y a un passage dans l'enfance où l'on devrait noter tout ce que l'on dit, car tout est sage et lumineux.
L'enfance a le mérite sublime de rester seulement curieuse de la vie.
De telles innocences dans de telles ténèbres, une telle pureté dans un tel embrassement, ces anticipations sur le ciel ne sont possibles qu'à l'enfance, et aucune immensité n'approche de cette grandeur des petits.
Si l'enfance est comme la mienne violente et douloureuse, ça conditionne l'adulte que je suis devenue, qui peut rester des jours sans parler.
L'enfance est toujours si près, si nécessaire et tonifiante quand on l'a quittée.
L'enfance a ses odeurs.
L'histoire est, dit-on, le bréviaire des rois ; à la manière dont les rois gouvernent, on voit bien que leur bréviaire ne vaut rien ; l'histoire, en effet sous son rapport scientifique, n'est pas encore sortie des langes de l'enfance.