Reprocher à l'islam, à la doctrine de Mahomet, la décadence, peut-être irrémédiable, où sont tombées les nations qui la pratiquent aujourd'hui, serait une injustice souveraine. La religion d'un peuple n'a pas avec sa puissance politique de relation directe, absolue et forcée. Autrement, en lisant l'histoire des Romains, il faudrait donner la préférence au paganisme, qui vit s'élever la fortune et la grandeur de Rome, sur le christianisme qui vit, sans les empêcher, sa chute et sa ruine. Le Koran, au contraire, a donné l'impulsion des conquêtes et de la civilisation à des races indolentes, vieillies dans une immobilité séculaire, qu'il fallait retremper et rajeunir. Mais il n'a pas eu le pouvoir de les transformer entièrement, de combattre et de vaincre l'incessant effet du climat, du sang et des moeurs. C'est lui qui avait fait la grandeur, ce n'est pas lui qui a fait la décadence; et l'unique reproche qu'il doive encourir, c'est de n'avoir pu conjurer plus longtemp
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