Citation de Guillaume Apollinaire sur Gens, Leurs et Connais

Tous les maîtres ont été trahis par leurs soi-disant disciples ; faute de pouvoir s'élever à la hauteur du maître, ils l'ont fait descendre à leur niveau.

J'ai très tôt renoncé à la viande et un jour viendra où les hommes tels que moi proscriront le meurtre des animaux comme ils proscrivent aujourd'hui le meurtre de leurs semblables.

On se moque des enfants qui justifient leurs mauvais coups par ce gémissement : "C'est lui qui a commencé !" Or, aucun conflit adulte ne trouve sa genèse ailleurs.

La plupart des hommes n'aiment rien ; ils n'existent que dans leurs créations ; l'homme veut brûler ; on ne supporte pas la vie de sang-froid.

Je plains les neutres qui n'aiment pas de toutes leurs forces.

Les yeux des autres nos prisons ; leurs pensées nos cages.

Presque tous les hommes connaissent leurs vrais intérêts, et ne les suivent pas mieux pour cela.

Il n'y a que deux choses que les enfants donnent volontiers : leurs maladies contagieuses et l'âge de leur mère.

Certaines gens voient comme si leurs yeux étaient au bout d'une perche, très loin de leur cerveau.

Les physiciens peuvent enterrer leurs erreurs, les architectes seulement conseiller à leurs clients de planter des plantes grimpantes. Aussi devraient-ils aller le plus loin possible de chez eux pour édifier leurs premières constructions.

Si l'on veut prévenir les délits, il faut faire en sorte que les lois soient claires et simples, et que tous les membres de la nation unissent leurs forces pour les défendre, sans qu'aucun puisse travailler à les détruire.

La vanité travaillant sur une tête faible, produit toutes sortes de mal.

En temps de guerre, il faut être respectueux de la mémoire des morts et de la souffrance des survivants. Toutes ces victimes, nous les connaissions, nous les aimions peut-être. Elles ne sont pas qu'une photo jaunie ou un nom sur [...] ► Lire la suite

L'enthousiasme des oies pour les hautes eaux est fort subtile, qui ne peut s'apprécier à sa juste valeur que si l'on a l'habitude de leurs commérage ; Mais l'enthousiasme des carpes est tellement visible qu'il est impossible de passer à côté.

Ce que deux êtres se donnent de plus beau, ce n'est pas seulement leur corps, leurs plaisirs, leurs talents mutuels, c'est une histoire à nulle autre pareille qui les liera à jamais même s'ils doivent se quitter.

Il y a deux sortes de généraux : ceux qui écrivent l'histoire et ceux que écrivent la leur.

L'ingratitude la plus odieuse, mais la plus commune et la plus ancienne, est celle des enfants envers leurs pères.

Il y a deux sortes de gens : ceux qui peuvent être heureux et ne le sont pas, et ceux qui cherchent le bonheur sans le trouver.

Les grands romans sont toujours un peu plus intelligents que leurs auteurs.

Tout est fait en réalité pour substituer à la décision populaire la gestion des choses, la souveraineté des marchés financiers, l'autorité des "experts" et le gouvernement des juges. Les citoyens n'ayant plus les moyens de demander des comptes à leurs [...] ► Lire la suite

La gloire des grands hommes tient pour un quart à leur audace, pour deux quarts au hasard, pour le dernier quart à leurs crimes.

Il y a deux sortes de passions : les passions que nous avons et les passions qui nous ont. On triomphe quelquefois des premières.

Il n'y a que deux choses: l'amour, toutes sortes d'amour, avec de jolies filles et la musique de la Nouvelle-Orléans ou de Duke Ellington. Tout le reste doit partir, car tout le reste est moche.

Il est si peu d'enfants à égaler leurs pères ; pour tant qui peuvent moins, combien peu peuvent plus !

Certains ont la vocation de soulager les hommes de leurs misères, et d'autres de leurs économies.

Les fiancés voient des qualités dans leurs défauts réciproques. Ce privilège ne dure pas. La vie conjugale ne permet plus des erreurs de jugement. Nul mariage ne résiste à l'intimité.

J'aime les femmes dans toutes leurs différentes incarnations. Mes amis sont pratiquement toutes des femmes. Elles sont beaucoup plus intelligentes que les hommes.

Il y a des époux qui s'aiment et vivent heureux, dans la vie commune, jusqu'à la fin de leurs jours.

Lorsque les femmes ne vivront pas seulement à travers leur mari ou leurs enfants, les hommes n'auront plus peur de l'amour ni de la force des femmes et n'auront plus besoin de la faiblesse de l'autre pour être sûrs de leur propre masculinité.

Un vrai mariage consiste dans la libre union de deux êtres qui associent leurs destinées par leur choix personnel.