Citation d'Emile Faguet sur Autre, Lire et Pensée

Nous ne pourrons jamais résoudre les problèmes de demain avec la pensée d'aujourd'hui.

J'ai pris un cours de lecture rapide et j'ai pu lire "Guerre et Paix" en vingt minutes. Ça parle de la Russie.

Un scénario ou un roman devraient, si l'on s'approchait un peu d'en réussir la structure, obéir aux mêmes lois : emmener le lecteur-spectateur avec sûreté vers un but, un sens, sans qu'il s'en rende compte, en épousant les lignes sinueuses [...] ► Lire la suite

La pensée est difficile à découvrir, très-adroite, courant où il lui plaît. Que le sage la surveille ; surveillée, elle procure le bonheur.

De pensée en pensée, de sommet en montagne. L'amour me conduit; car Je ne pourrai jamais calmer ma peine sur les voies bien battues du monde.

Un esprit ouvert laisse une chance à quelqu'un d'y déposer une pensée valable.

Un roman est comme un archet, la caisse du violon qui rend les sons, c'est l'âme du lecteur.

La jalousie, c'est une preuve de coeur comme la goutte de jambes.

On doit lire tous les écrivains deux fois, les bons et les mauvais. Les uns, on les reconnaîtra ; les autres, on les démasquera.

Parler est bien, écrire est mieux ; imprimer est excellente chose. Car si votre pensée est bonne, on en profite ; mauvaise, on la corrige et l'on profite encore.

Le beau n'est pas dégradé pour avoir servi à la liberté et à l'amélioration des multitudes humaines.

Plus de règles, la liberté de s'habiller. La beauté de mélanger des vêtements vintage avec une paire de jeans que j'adore.

Le contraire de la légèreté, c'est la lourdeur, pas la gravité.

La liberté consiste à comprendre la nécessité. La nécessité n'est aveugle qu'autant qu'elle n'est pas comprise.

J'appelle innocence cette maladie de l'individualisme qui consiste à vouloir échapper aux conséquences de ses actes, cette tentative de jouir des bénéfices de la liberté sans souffrir d'aucun de ses inconvénients.

Ce qui caractérise le mieux la vraie liberté est son juste usage, et l'abus qu'on en fait.

La plupart des gens dans le monde ne veulent pas vraiment être libres. Ils croient seulement le vouloir. Pure illusion. Si on leur donnait vraiment la liberté qu'ils réclament, ils seraient bien embêtés. En fait, les gens aiment leurs entraves.

Il n'y a que deux attitudes : se résigner ou se révolter. Toutes deux exigent la même liberté et la même lucidité. Malheureusement, nos révoltés sont encore et toujours beaucoup trop résignés, et nos résignés beaucoup trop révoltés.

Rien n'est mauvais, rien n'est bon. C'est notre pensée qui crée le bonheur ou le malheur.

Ma vie a été un rêve. Si quelqu'un devait écrire une histoire à ce sujet, cela semblerait un peu irréel. C'est le genre d'histoire que je lisais et que je disais : "Non, ce n'est pas possible".

La liberté de la presse fonctionne de telle manière qu'il n'y a pas beaucoup de liberté.

Le progrès social est devenu une farce : les hommes travaillent moins, se reposent davantage... mais ils sont sévèrement embrigadés dans la pensée unique.

Le fascisme n'est pas le contraire de la démocratie, mais son évolution par temps de crise.

Une pensée ? Un aspect de la vérité qui étincelle.

Les mots finissent toujours par construire le contraire d'eux-mêmes.

Nous vivons dans une interminable succession d'absurdités imposées par la logique myope de la pensée à court terme.

-Tu t'abîmes les yeux à lire comme ça !
- Mais non, ça va, disait maman.
-Tu t'abîmes la pupille, je te dis.
- Chut ! Je lis !

Le silence est la plus belle preuve de l'amour.

La vraie liberté n'est pas de faire ce qu'on veut, mais ce qu'on a le droit de faire.

Ce n'est pas le cerveau qui génère la pensée, mais c'est bien la pensée qui génère le cerveau.