Citation de léon bloy sur Littérature, Quelque et Cela

Vous quittez les philosophades, vous entrez dans la philosophie quand vous avez admis que le but de la vie est la vie.

Déréalité. Sentiment d'absence, retrait de la réalité éprouvé par le sujet amoureux face au monde.

La vie n'est qu'un long suicide inconscient.

Le désespoir est la charité de l'enfer. Il sait tout, il veut tout, il peut tout.

Une forte quantité d'opinions est fondée sur le principe que nous ne sommes rien. Les meilleurs ajoutent que nous sommes pourtant susceptibles d'une certaine espèce de valeur absolue - en nous reconnaissant pour rien, et en croyant à l'amour de Dieu.

Tout désespoir en politique est une sottise absolue.

Un homme amoureux est comme un coupon de réduction, il faut le faire passer à la caisse sans plus attendre.

La philosophie est à l'étude du monde réel ce que l'onanisme est à l'amour sexuel.

Il suffit d'ouvrir un manuel de littérature grecque ou latine pour constater que les belles époques littéraires sont d'un demi-siècle alors que les littératures dites de décadence durent six cent ans.

L'absence est une ride du souvenir. C'est la douceur d'une caresse, un petit poème oublié sur la table.

On aimerait à savoir si c'est la littérature qui corrompt les moeurs ou les moeurs au contraire qui corrompent la littérature.

Spinoza fait partie de ces penseurs privés, qui renversent les valeurs et font de la philosophie à coups de marteau, et non pas des professeurs publics, ceux qui ne touchent pas aux sentiments établis, à l'ordre de la morale et de la police.

Le romancier est indispensable à l'historien et, inversement, il n'y a jamais eu de grand romancier qui n'ait été un peu historien.

Toute certitude est par essence contradictoire avec la philosophie de la recherche.

La philosophie n'est autre chose que l'effort de l'esprit pour se rendre compte de l'évidence.

Un homme amoureux est un homme qui veut être plus aimable qu'il ne peut ; et voilà pourquoi presque tous les amoureux sont ridicules.

La peinture remonte des coups de pinceau comme un poème naît des mots. Le sens vient plus tard.

Viens douce nuit,

Viens vite amoureuse au front noir,

Donne moi mon Roméo.

Et quand je mourrai que tu le prennes et l'éclates en petites étoiles,

Dès lors, il embellira tant le visage du ciel que tout l'univers sera amoureux de la nuit,

Et que nul ne pourra plus adorer l'aveuglant soleil.

En temps de guerre, il faut être respectueux de la mémoire des morts et de la souffrance des survivants. Toutes ces victimes, nous les connaissions, nous les aimions peut-être. Elles ne sont pas qu'une photo jaunie ou un nom sur [...] ► Lire la suite

Mon père était fou amoureux de mon frère. Il était son prince, et moi le vilain petit canard. Il y avait une disparité absolue dans la façon dont il nous traitait.

Vous ne pourrez jamais tout expérimenter. Alors, s'il vous plaît, rendez justice poétique à votre âme et faites simplement l'expérience de vous-même.

Sachez que le désespoir est mobilisateur. Et quand il devient mobilisateur, il est dangereux.

Il y a une ambiance propre aux voyages ferroviaires, une résignation collective à ne pas être dérangé pendant plusieurs heures, une transition heureuse entre deux situations.

Une disposition intensivée à l'alcool parmi les chercheurs en littérature entraîne également une plus grande sociabilité.

L'habitude du désespoir est plus terrible que le désespoir lui-même.

Le suicide n'a d'avantages que s'il ennuie les autres. Pour le reste, il est vide de sens commun.

La philosophie a cela d'utile qu'elle sert à nous consoler de son inutilité.

Je ne crois pas que la littérature puisse changer la politique, mais elle peut exercer une influence sur ceux qui appliquent la politique.

Le romancier n'est ni historien ni prophète : il est explorateur de l'existence.

L'homme est amoureux toute sa vie, mais il n'intéresse la femme qu'à deux âges : l'âge des reins et l'âge d'or.